Plusieurs dizaines d’agents de maintenance
de la SNCF ont fait irruption, au siège de la SNCF à Saint-Denis, le 3
novembre, où une délégation a négocié pendant plusieurs heures avec la
direction, a-t-on appris de sources concordantes.
Cette manifestation n’a pas empêché la
tenue d’un comité central d’entreprise (CCE) qui a été délocalisé, ont indiqué le
syndicat SUD-rail et la direction.
Des agents de maintenance du Technicentre
de Saint-Lazare, basé à Clichy (Hauts-de-Seine) « sont arrivés en masse au
siège sans rendez-vous en fin de matinée » et ont demandé à être reçus par
la direction pour évoquer leurs conditions de travail alors que leur
établissement est en « restructuration », a précisé Christophe
Piednoël, directeur de l’information du groupe SNCF.
La direction a fait appel à la gendarmerie
mobile. « C’est une mesure de précaution habituelle pour permettre aux
collaborateurs d’aller et venir », a fait valoir Christophe Piednoël,
évoquant la volonté de la direction de « pacifier les choses ». Il a
ajouté qu’« aucun acte de violence n’était à déplorer » et que la
négociation « se déroule calmement ».
David Michel, délégué SUD-rail, a dénoncé
la présence de gardes mobiles « à la sortie de la salle ». « C’est
affligeant (…) la direction de la SNCF a tellement peur des cheminots qu’elle
se barricade », a-t-il dit, ajoutant que « l’objectif n’était pas de
tout casser ».
Vers 16 h 45, après trois heures de
discussion et « un rendez-vous pris jeudi avec la direction nationale »,
« les cheminots sont sortis de la salle dans le calme et ont été escortés
par les gendarmes mobiles jusqu’au RER », a-t-il relaté. Christophe Piednoël
a confirmé que les agents ont quitté « le siège dans le calme ».
« La direction n’a pas aujourd’hui
déjugé le directeur d’établissement dont le management pose problème mais nous
avons rendez-vous jeudi et espérons que la direction a enfin compris et mesuré
la souffrance dans ce technicentre », a ajouté David Michel.
Les
revendications de ces agents portent sur les effectifs et les conditions de
travail. Selon SUD, « des grèves ponctuelles et régulières contre les
sous-effectifs » ont eu lieu depuis le début de l’année.