Les premiers rails, générant moins de CO2 au cours de leur fabrication, ont été réceptionnés à l’atelier d’Infrabel à Schaerbeek, à côté de Bruxelles, le 17 mai. Un premier train de fret de 480 mètres, transportant 900 tonnes des rails de nouvelle génération, est en effet arrivé d’Hayange, en Lorraine, où est installée l’usine sidérurgique Saarstahl Rail, rachetée par le groupe allemand SHS-Stahl-Holding-Saar, en août 2021. Après les avoir soudés en longs rails de 300 m dans son atelier de Schaerbeek, le gestionnaire belge des infrastructures ferroviaires pourra poser, d’ici l’été, ces premiers rails dont la production génère de l’ordre de 70 % de CO2 en moins tout en conservant les mêmes caractéristiques de robustesse, de poids et d’aspect. Au lieu de chauffer les blooms – des barres d’acier brut non formés – dans des fours utilisant du charbon, un combustible fossile, ceux-ci sont montés en température dans des fours électriques, avant d’être profilés en forme de rail. Ce processus permet de réduire d’environ 70 % le bilan carbone des rails. De plus, les blooms sont produits à Saint-Saulve dans le nord de la France par Saarstahl Ascoval, une autre filiale de groupe sidérurgiste allemand qui utilise en grande partie des rails usagés. Infrabel, qui renouvelle entre 450 et 500 km de rail par an, a passé un marché de 200 millions d’euros auprès de Saarstahl Rail qui livrera, sur quatre ans, l’équivalent de 2 800 km de rails “bas carbone“, contribuant à réduire les émissions de quelque 224 000 tonnes, ce qui correspond à l’empreinte carbone annuelle de 9 000 ménages moyens.
Recevoir des contenus similaires
Cliquez sur «valider» si vous souhaitez recevoir un mail dès qu’un article de cette catégorie est publié sur notre site.
Valider