Dès les débuts de l’aventure ferroviaire, le voyageur cherche à trouver le sommeil à bord des trains. Bientôt apparaissent les premières voitures spécialement conçues pour faciliter
le travail du marchand de sable. Pendant des décennies, le train de nuit contient la promesse d’un voyage au long cours. Puis, avec la démocratisation du transport aérien et l’avènement
du règne de l’automobile, il s’est doucement effacé des voies ferrées en France et en Europe. Après des années de déclin et de sous-investissement de la part des compagnies ferroviaires,
le train de nuit est de retour sur le devant de la scène ! Il constitue aujourd’hui une réponse face aux enjeux environnementaux. Les trains de nuit bénéficient également de l’aspiration à
une nouvelle façon de voyager, où l’on prend son temps pour le plaisir de se déplacer, où l’aventure débute sur le quai d’une gare.
Longtemps, rien n’était prévu pour faciliter le sommeil du voyageur pendant les trajets nocturnes. Dans le meilleur des cas, les compagnies ferroviaires vous proposaient un oreiller ou des chaussons. C’est aux États-Unis qu’un entrepreneur audacieux et fatigué de l’inconfort des trains crée en 1863 le premier wagon-lit. Depuis, le sommeil a gagné les trains.
Dès le tout début de la grande aventure ferroviaire, les trains circulent la nuit. Les temps de parcours ne laissent en effet guère le choix aux compagnies. Rien n’est prévu alors pour
permettre aux voyageurs de dormir correctement. Mais, très vite, de nouveaux matériels vont leur permettre de tomber dans les bras de Morphée tout en se déplaçant sur des centaines de kilomètres.