« Ce n’est pas si souvent que l’on voit cette salle aussi pleine », a déclaré François Davenne, DG de l’UIC, en ouvrant la deuxième édition de la conférence mondiale FRMCS. Cette manifestation, qui s’est tenue les 7 et 8 juin dans la plus grande salle du siège parisien de l’Union internationale des Chemins de fer, a en effet accueilli quelque 300 participants des secteurs ferroviaire et télécom, venus de 30 pays pour faire le point sur les développements les plus récents du FRMCS. Cet acronyme – pour Future Railway Mobile Communication System, soit « futur système de communication mobile pour les chemins de fer » – sera sans doute prononcé de plus en plus souvent au cours des prochaines années, au fur et à mesure de l’obsolescence du standard actuel de communication GSM-R, développé il y a un quart de siècle par l’UIC. Or, ce standard joue un rôle vital dans le fonctionnement du système de sécurité ERTMS, en cours de déploiement sur les réseaux ferrés européens.
Car s’il est techniquement réussi et s’avère être un succès mondial, avec 210 000 km de lignes équipées, dont 150 000 km en Europe, le GSM-R n’en reste pas moins un système de deuxième génération. A l’heure de la 5G et de la multiplication des applications numériques ferroviaires, qui nécessitent de gérer d’importants flux de données, un changement s’imposera au cours de la prochaine décennie. D’où le développement d’un nouveau système, plus modulaire que l’actuel afin d’être non seulement conçu pour le 5G, mais aussi compatible avec les systèmes futurs.
Pour l’instant, le programme est à l’heure : la version V1 a été définie et les premiers essais sont attendus cette année. La mise en service des premiers tronçons équipés FRMCS est attendue pour 2026, alors que la migration devrait s’étaler jusqu’en 2035. A condition que les financements suivent, de même que les fournisseurs ! Sans oublier la politique : le passage du GSM-R au FRMCS ne doit pas entraîner de fractionnement à l’échelle des réseaux ferrés nationaux. C’est pourquoi le nouveau système est, comme le GSM-R, destiné à devenir un standard mondial, qui puisse garantir l’interopérabilité entre réseaux voisins. A cette fin, deux fréquences ont déjà pu être réservées pour le FRMCS en Europe, mais il faut espérer que ce soit également le cas dans le monde entier…
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