Par José Banaudo, Michel Braun et Gérard de Santos
Depuis un siècle et demi, le Chemin de fer du Col de Tende suscite les passions chez tous ceux qui s’intéressent à ses multiples aspects, qu’il soit historique, géographique, stratégique, politique, diplomatique, technique ou tout simplement touristique.
Cette ligne se classe parmi les percées ferroviaires alpines les plus intéressantes dans tous les domaines. Sa dénomination elle-même mérite une mise au point préliminaire : la disposition en forme de Y renversé portant à son sommet la cité piémontaise de Cuneo et au pied de ses deux branches les villes littorales de Nice et Ventimiglia, lui vaut une appellation différente suivant que l’on se place d’un point de vue français ou italien. Ainsi, pour les chemins de fer français, il s’agit de la Ligne Nice – Coni ; pour leurs homologues italiens, la dénomination officielle est Ferrovia Cuneo – Ventimiglia, alors que dans les milieux économiques et politiques cuneesi, on préfère parler de la Cuneo – Nizza par fidélité aux relations privilégiées avec le Comté de Nice voisin.
Sur le plan de la technique, on reste frappé par les difficultés rencontrées par un tracé qui doit vaincre un dénivelé de mille mètres en une soixantaine de kilomètres, tout en évitant au moyen de boucles les rampes trop sévères qui seraient nuisibles au bon écoulement d’un trafic international. Entre Nice et Cuneo, on compte une douzaine de souterrains d’une longueur supérieure au kilomètre, dont ceux du Col de Tende (8098 m), du Col de Braus (5939 m) et du Mont Grazian (3882 m), qui figurent parmi les plus longs ouvrages des réseaux français et italien. A quatre boucles hélicoïdales complètes s’ajoutent plusieurs boucles en S et une multitude de ponts et de viaducs dont certains, tels ceux du Scarassouï ou de la Bévéra, ont marqué les annales de l’architecture ferroviaire. Sur un trajet total de 143,5 km, 6,5 km sont en pont ou viaduc et plus de 60 km en tunnel, soit près de 42 % de la longueur totale des trois branches du Y.
Pour rendre hommage à cette ligne somptueuse, à ses concepteurs, constructeurs et exploitants, les auteurs de cette étude ont décidé de ne pas se donner de limites et de laisser parler leur passion pour l’histoire de cette région si attachante. La saga des trains du Col de Tende de 1858 à nos jours est donc publiée en trois volumes dont le premier vient de paraitre.
Un ouvrage au format 21 x 29,7 cm, relié, imprimé en couleurs, de 392 pages avec des centaines d’illustrations rares. Une mine d’informations pour les amateurs d’histoire ferroviaire.
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