Description

POUR LE RÉSEAU
FERRÉ
NOUVEAUTÉ
Philippe Feunteun
Les Électriques en couleurs
1950-1970
En vente par correspondance à:
La Vie du Rail
BP 30657 – 59061 ROUBAIX CEDEX 1
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À la manière du livre
Les Diesels en couleurs
cet ouvrage tout en couleurs montre
la traction électrique dans le paysage
ferroviaire français de 1950 à 1970
et laisse la part belle à l’image.
Au début des années 1950, l’évolution
de la traction électrique place la France
à la pointe du progrès et de la modernité.
Le pays renaît et en cette période
de reconstruction, l’évolution des
locomotives, l’élimination progressive et
inéluctable de la traction vapeur
ainsi que l’avènement du monophasé
bouleversent le paysage ferroviaire.
L’ère des trains toujours plus rapides,
toujours plus lourds, capables d’atteindre
des vitesses inconnues jusqu’à alors
commence. La première électrification
d’importance de la ligne de Paris à Lyon
réalisée à partir de 1949 conjointement
à la réussite de l’électrification
en 25kV/50Hz offre une nouvelle vision
de l’avenir et marque un tournant
dans l’industrie française.
144 pages – Format: 220 x 270mm
Prix public: 39
TTC
La boutique
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La Vie du Rail
– Novembre 2013
À la une…
� sommaire
Photo de la couverture: © Alstom Transport/Design&Styling
À SUIVRE
TVA. La SNCF proteste contre
la hausse de 3%.
Guillaume Pepy
s’est élevé contre la hausse de la
TVA au 1
janvier. Il demande que
«les transports de la vie quoti-
dienne»
en soient exemptés. Il a
précisé que
«si la TVA augmente
de 7 à 10%, nous n’augmente-
rons pas les prix, nous, mais les
prix des billets augmenteront au
bénéfice de l’État de 3%»
RER B.Ponctualité et satisfac-
tion en forte hausse.
Le nouveau
RER B lancé le 2septembre, et ex-
ploité par la SNCF et la RATP, est
un succès aux yeux des transpor-
teurs. Sur le seul mois de sep-
tembre, le taux de ponctualité est
passé à 86,5 (il était de 82,2% en
septembre2012) tandis que la sa-
tisfaction des clients a fait un bond
de 18 points (de 46% à 64%).
Fret ferroviaire. Fin de la grève
chez ECR.
Les salariés d’Euro
Cargo Rail ont repris le travail le
18octobre, à l’issue de huit jours
de grève.
«Le nouveau directeur
général a pris la mesure des
choses en proposant un calen-
drier rapproché de négociations
et des groupes de travail sur les
revendications pour améliorer
les conditions de vie et de travail
des salariés»,
a indiqué la CFDT,
premier syndicat d’ECR.
L’ANECDOTE
Un TGV repart sans laisser descendre les enfants
Des enfants qui voyageaient en service accompagné sur un TGV en provenan-
ce de Bordeaux n’ont pas eu le temps de descendre à la gare de Lille-Flandres.
Le conducteur du train, averti, s’est arrêté et a fait demi-tour. Résultat:
40minutes de retard.
C’est le nombre de gares
en France qui pourront
proposer à partir de la
fin de l’année prochaine
le wi-fi gratuit.
RUE DU COMMANDANT
CHUCHOTE
Expert en la matière TER
Les relations entre la SNCF et
la Haute-Normandie ont parfois
été difficiles: Alain Le Vern, le
président socialiste du conseil
régional, étant un partenaire
exigeant. Alors que la SNCF,
au dernier congrès
de l’Association des régions
de France (ARF), s’est fait
critiquer pour la gestion peu
transparente des TER, elle vient
d’abattre une carte maîtresse.
À partir du 1
décembre
elle aura pour directeur général
Régions et Intercités… Alain
Le Vern. Président du conseil
régional de Haute-Normandie
et sénateur, il avait démissionné
de l’ensemble de ses mandats
en septembre dernier.
Il aura désormais pour tâche
de
«réinventer la relation avec
les autorités organisatrices
régionales»
. Des AO qu’il
connaît sur le bout des doigts.
�
En couverture
Le Coradia Liner d’Alstom qui devrait être livré
en décembre 2015.
4
� Projecteur
Coradia Liner. Le train Intercités de demain
12
� Actualités
SNCF. La stratégie du porte-à-porte
p. 12
Les clés du voyage à la carte
p. 14
Réforme du système ferroviaire.
Le ministre des Transports est venu rassurer
les cheminots
p. 18
TER. L’aménagement intérieur du Regio 2N
dévoilé
p. 24
Matériel régional. L’Europe de la diversitép. 26
Infrastructures. Un nouveau plan
de modernisation pour le réseau ferré
p. 30
Justice. Sept syndicats condamnés à Lyonp. 32
Grands Prix de la Région Capitale.
Le chantier du RER B Nord doublement
récompensé
p. 35
Maintenance. Le nouveau plan de la SNCFp. 36
Franche-Comté. Premiers essais pour
le tramway de Besançon
p. 37
Bretagne. Lancement de la seconde ligne
de métro à Rennes
p. 38
Alsace. Vossloh Cogifer inaugure son centre
technologique à Reichshoffen
p. 40
Grande-Bretagne. Eurostar et Keolis
candidats sur la côte Est
p. 45
Arabie saoudite. Un aperçu des rames
Siemens pour le métro de Riyad
p. 46
Wi-fi. Le prochain standard de l’offre
de service dans le matériel roulant
p. 48
Sûreté. Comment la vidéoprotection
s’est imposée dans les réseaux
p. 50
54
� Bonnes feuilles
Inventions. Cinquante histoires de trains
extraordinaires
56
� Tourisme
1933-2013. Un anniversaire décisif pour
l’Association touristique des cheminots
60
� Patrimoine
Paris XIII
. La halle Freyssinet 2.0
Cinéma. Le train sifflera trois fois à La Ciotat
Touristique. Du Train des huîtres au Train
des Mouettes, en Charente-Maritime
68
� Culture rail
Collectors. Quand la sécurité s’affiche
73
� Dialogue
76
� Jeux, Petites annonces,
Agenda
STANDARD
Tél.: 01 49 70 12 00
ABONNEMENT
Tél.: 01 49 70 12 20
de 9h à 12h et de 14hà 17h
du lundi au jeudi
BOUTIQUE
Tél.: 01 43 87 89 37
7h30 à 20h du lundi au vendredi – 9h à 20h le samedi
13, rue d’Amsterdam – Gare Saint-Lazare – Paris VIII
La Vie du Rail
– Novembre 2013
Le Regio 2N de Bombardier existe aussi en version Intercités.
(c) Alstom Transport / Design & Styling
Le Régiolis, ou Coradia Polyvalent d’Alstom.
© Photos Patrick Laval Photorail
Les Intercités,
ce sont:
22 lignes de jour,
(où se mêlent trains à réserva-
tion obligatoire et trains sans
réservation obligatoire)
10 lignes de nuit.
�
La Vie du Rail
– Novembre 2013
dier avait de la même façon
reçu commande de 860 Re-
gio 2N. Sur ce total, 182
rames ont été jusqu’à présent
commandées au premier
constructeur, et 136 au se-
cond. Les 34 Coradia Liner
d’Alstom s’inscrivent dans ce
contrat-cadre.
Cela évite d’abord de passer
un nouvel appel d’offres et
permet d’aller au plus vite
dans la construction des
trains. Le Coradia Liner, ver-
sion Intercités du Coradia Po-
lyvalent, n’existe encore que
sur le papier, mais il ne s’agit
que d’une modification du
train régional. Il devrait être
livré à partir de décem-
bre2015. Techniquement, les
principales caractéristiques
du train sont les mêmes que
celles du Polyvalent. Le Co-
radia Liner sera bimode, ce
qui permet au train de circu-
ler indifféremment sur lignes
électrifiées ou non électrifiées,
innovation mise au point par
Bombardier et qui s’est dés-
ormais imposée. Du Polyva-
lent au Liner, la modification
du design est spectaculaire:
le nez du Régiolis a été mo-
difié et quelques privilégiés
qui ont vu des esquisses en
3D du futur train se sont dits
«bluffés».
Les mauvaises langues pré-
tendront que cela a permis de
privilégier le constructeur na-
tional, particulièrement sou-
tenu depuis qu’Arnaud Mon-
tebourg a posé, après la
célèbre marinière, revêtu d’un
blouson Alstom, et qu’il a dé-
claré publiquement:
«ne me
parlez pas d’appels d’offres».
De fait, Alstom s’en sort bien.
Mais il pourrait ne pas être le
seul. Bombardier pourrait bé-
néficier d’un avenant sembla-
ble à son contrat-cadre de
2009. Le train Regio 2N a
une version Intercités. Et
Guillaume Pepy, en visite à
l’usine de Crespin, a récem-
ment évoqué la possibilité
d’une telle commande.
Mais, si le matériel régional
d’Alstom ou de Bombardier
peut être rapidement adapté,
il ne s’agit pas de la réponse
unique, ni peut-être de la
plus pertinente, au marché
des Intercités. On a pensé aux
rames orange (voir encadré
p. 7). Mais le choix ne se li-
PROJECTEUR
Quelques privilégiés qui ont vu des esquisses
en 3D du futur Coradia Liner se sont dits
«bluffés ».
Le TGV Euroduplex, dont la
SNCF a acquis
40 exemplaires.
prolonger. D’autant que cer-
taines analyses ou hypo-
thèses, distillées par David
Azéma, alors numéro deux de
l’entreprise, incitaient à re-
penser l’exploitation des TGV
et, pourquoi pas, à limiter
ceux-ci aux LGV. Encore
moins urgent, en ce cas, de
remplacer un parc devenu
surdimensionné. Là encore,
une décision aussi radicale n’a
jamais été prise. Mais l’ana-
lyse a marqué les esprits.
Mobilité 21 a permis de tailler
dans les dépenses, et d’affir-
mer la priorité de la moder-
nisation. Cela n’en fait pas un
programme d’aménagement
du territoire. Et, d’un point
de vue ferroviaire, on ne voit
pas encore précisément quelle
sera la place du trafic Interci-
tés dans le dispositif. Quelle
sera la politique de l’aména-
gement du territoire et des
transports? Va-t-on s’en tenir
à des radiales de Paris? Quels
sont les besoins sur les trans-
versales? Comment va-t-on
les satisfaire ? La SNCF a
donné le sentiment de ne pas
croire aux Intercités ni aux
trains de nuit. Le renouveau
du matériel aujourd’hui en-
gagé devrait s’accompagner
d’un renouveau de l’exploita-
tion. Par exemple, le modèle
TGV de réservation obliga-
toire, qui s’est imposé sur une
partie des trains Intercités,
est-il pertinent ?
En attendant une éventuelle
politique cohérente et affichée
du réseau (on peut rêver),
l’évolution des péages sera
sans doute lourde de consé-
quences. Du modèle écono-
mique qui en sortira – s’il est
stable! – dépendront sans
doute les décisions sur les
dessertes, donc sur la consis-
La Vie du Rail
– Novembre 2013
�
Un E 114 de la Renfe.
Un ICx de la DB.
© Rastrojo
Siemens AG
La Vie du Rail
– Novembre 2013
�
une voiture avec chauffeur
pour les conduire jusqu’à leur
hôtel. Ou bien leur réserver un
taxi ou encore une place dans
un parking pour la voiture
qu’ils ont louée.
Dans les gares, le voyageur
pourra exprimer sa satisfaction
–ou son mécontentement–
sur des bornes interactives, si-
gnaler un dysfonctionnement
pour qu’il soit immédiatement
réparé ou encore trouver son
chemin pour rejoindre la gare
routière par exemple.
Dans quelques mois, il aura ac-
cès à une application pour re-
trouver les objets trouvés ac-
tuellement en test dans neuf
gares. Bien pratique quand on
sait que plus de 30000 porta-
bles sont trouvés chaque année
dans les trains!
Dans les entreprises, des écrans
d’information permettront de
connaître l’état du trafic et les
horaires des trains, bus, trams
ou métros.
Pour ne pas passer à côté du
développement du covoiturage
(quatre millions de covoitu-
reurs en France), la SNCF est
notamment en train de regrou-
per les sociétés Green Cove et
Ecolutis pour devenir
«un nou-
veau leader»
du secteur.
Elle n’oublie pas non plus le
vélo ou la marche,
«qu’il faut
mieux coordonner»
(50% des
voyageurs TER et 40% de
ceux de Transilien se déplacent
à pied, alors qu’il y a des lieux
Moins de pertes
pour Fret SNCF
«Les résultats de Fret
SNCF sont en très nette
amélioration»,
assure
Alain Picard, le directeur
général de la branche SNCF
Geodis. Mais cette
amélioration est relative:
après avoir atteint
600millions d’euros de
pertes en 2010, le déficit
devrait atteindre
300millions cette année.
Et il devrait être encore en
recul en 2014.
Quant à la marge
opérationnelle, après être
tombée à moins 500millions
d’euros
«aux pires
moments»,
selon Mathias
Emmerich, directeur général
adjoint Finances, elle devrait
s’établir à moins
200millions en 2013. Cette
année, le trafic devrait
atteindre 22milliards de
t-km. La dette cumulée de
Fret SNCF est évaluée à plus
de 3milliards d’euros avec
un chiffre d’affaires annuel
de 1milliard.
L’objectif est le retour à
l’équilibre en 2015-1016,
affirme la direction.
La SNCF réclame
l’ouverture
des commerces
le dimanche
Alors que Jean-Paul Bailly,
l’ancien président de la RATP
puis de LaPoste, a entamé
une mission de concertation
sur l’ouverture des
commerces le dimanche, la
SNCF prend position. Fin
octobre, Guillaume Pepy a
demandé que les commerces
installés dans des gares
«nationales»
puissent
bénéficier d’une dérogation
les autorisant à ouvrir ce
jour-là. C’est déjà le cas
pour les aéroports, rappelle
le président de la SNCF, qui
estime que lorsque les
commerces sont ouverts, le
sentiment de sécurité se
renforce.
© SNCF Éric Bernard
�
La Vie du Rail
– Novembre 2013
où la marche est quasi impos-
sible, dans les zones indus-
trielles par exemple).
Partant du constat que 20%
des passagers du TGV prennent
aussi le TER avant ou après, la
SNCF s’apprête à lancer trois
nouveaux services passant par
les téléphones mobiles.
Dès janvier prochain, on pourra
être informé du retard de son
train grâce à l’application TER
Mobile. Il sera aussi possible,
sur cette même appli, de cher-
cher un itinéraire d’adresse à
adresse, quel que soit le mode
de transport.
«Cela nous per-
mettra d’être interrégional et cela
permettra aussi un suivi»,
in-
dique Claude Solard, le direc-
teur général SNCF Régions et
Intercités.
Sept régions seront concernées
dans un premier temps (Nord-
Pas-de-Calais, Bourgogne, Lor-
raine, Midi-Pyrénées, Poitou-
Charentes, Pays de la Loire,
Normandie), suivies de cinq au-
tres (Auvergne, Bretagne, Li-
mousin, Paca et Centre), avant
une extension à l’ensemble du
territoire d’ici à 2015. Ce ser-
vice se fait en coopération avec
les régions, autorités organisa-
trices des transports.
Depuis juillet dernier, il est éga-
lement possible d’acheter son
billet TER via son mobile en
Bourgogne, Paca, Franche-
Comté et Picardie.
«On constate
que 50% de nos clients achètent
leurs billets juste avant leur dé-
part»,
souligne Claude Solard
qui indique travailler avec d’au-
tres régions pour étendre ce
service.
Enfin, la SNCF s’intéresse à la
technologie du NFC (Near
Field Communication). Elle
veut proposer aux usagers
d’acheter et de valider leurs
tickets grâce à leur smartphone
équipés d’une puce NFC se li-
sant à distance.
«En 2013, on
recense trois millions de smart-
phones compatibles avec NFC»,
indique Claude Solard. En juin
2014, une première expéri-
mentation sera lancée en Basse
et Haute-Normandie, en Lor-
raine, Alsace, Aquitaine et Bre-
tagne.
«Il sera par exemple possible de
payer son café en terrasse, régler
ses achats, accéder à l’informa-
tion sur les horaires de train,
acheter son titre de transport et
le valider, et bien d’autres choses
encore»,
poursuit-il. Les cartes
Voyageurs de la SNCF seront
NFC à partir de 2014. Ce qui
permettra de développer la dé-
matérialisation des titres de
transport.
Des défis restent encore à rele-
ver. Il faut notamment bâtir un
«écosystème»
avec les parties
prenantes, banques, fabricants
d’appareils, opérateurs de télé-
phonie, de transport…
«Il y a aussi un enjeu technique
pour que les différents systèmes
puissent se parler entre eux»,
souligne Claude Solard. Sans
quoi le projet a moins de sens.
Avec, au bout du chemin, l’idée
de créer une application billet-
tique unique pour l’ensemble
de la France.
Marie-Hélène POINGT
L’appli TER Mobile cherchera un itinéraire d’adresse à adresse, quel que soit le mode de transport.
«Dans nos enquêtes, nous entendons une autre demande très
forte: nos clients nous demandent de produire moins cher pour
vendre moins cher»,
explique Guillaume Pepy. Conséquence
directe, la SNCF va doubler la part des petits prix, aujourd’hui à
pas loin de 14% du total, pour la faire passer à 25% en 2017. Un
calcul qui inclut les voyages effectués sur Ouigo (le TGV à bas coûts
partant de Marne-la-Vallée vers Marseille) et iDBus.
La SNCF va doubler la part
des petits prix
ACTUALITÉ