Description
F:
HORS-SÉRIEJUILLET 2009
FRANCE / 11,90
BELGIQUE / 13,90
LUXEMBOURG / 13,40
SUISSE / 23FS
ESPAGNE/ 13,90
HORS-SÉRIE
RaiL
PASSION
–
HORS-SÉRIE – JUILLET 2009 / LES CARAVELLES. UNE INVINCIBLE ARMADA
Les Caravelles
Une invincible armada
HORS-SÉRIEJUILLET 2009
FRANCE / 11,90
BELGIQUE / 13,90
LUXEMBOURG / 13,40
SUISSE / 23FS
ESPAGNE/ 13,90
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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Photo de couverture: mené par
l’XR 8692, le TER Lyon – Besançon 895876
a quitté Arbois et passe au droit des
poteaux «Jaunes-Noirs», un nom dû à
la proximité d’un aérodrome
(11 août 2007). (Photo : Benoît Girardot.)
A
A
l’époque pas si lointaine où les autorails en livrée rouge et crème dominaient encore
la scène ferroviaire, nombre de voyageurs profanes avaient coutume de les appeler
improprement «michelines». Mais depuis déjà bien longtemps elles s’en étaient allées,
ces quelques authentiques michelines aux formes étranges, dont le nom faisait bien sûr
référence au célèbre fabricant clermontois de pneumatiques dont leurs roues étaient alors
curieusement équipées! Quant aux fausses, naguère infiniment plus nombreuses,
elles ont rejoint à jamais les vraies dans la nuit des temps. Les autorails rouge et crème
de nos campagnes, tout comme les gardes-barrières, les maisonnettes de passages à niveau
ou le «dong» des cloches d’annonce, ont décidément vécu…
Q
Q
uand les Caravelles (plus sérieusement appelées EAD, éléments automoteurs diesels)
étaient sorties, elles aussi arboraient cette livrée aujourd’hui surannée. Et elles seront les
dernières à l’avoir portée, elles qui ne sont déjà plus que vaisseaux fantômes… Aujourd’hui,
l’omniprésent sigle «TER», abréviation de train express régional, labellise une révolution dans
le monde ferroviaire. Le confort «high-tech» n’est plus l’apanage de la grande vitesse.
On le retrouve désormais, à un niveau équivalent, sur les principaux trains régionaux.
La livrée extérieure à dominante bleue, souvent choisie pour ces nouveaux matériels arrivés
en force depuis quelques années, symbolise une réelle continuité dans la qualité,
puissamment voulue entre l’omnibus et le TGV. Certaines Caravelles avaient, elles aussi,
adopté sur le tard une livrée «bleu TER», mais il faut bien reconnaître que, pour un voyageur
non «ferroviphile», leur confort ne saurait aujourd’hui se comparer valablement à celui
d’engins plus actuels. Une autre révolution, technologique cette fois, est passée par là,
que l’on doit principalement aux constructeurs de matériel roulant…
A
A
h, l’EAD, mais quel engin amusant! Sur cette famille d’autorails longtemps la plus
communément représentée, le cran de traction de très loin le plus utilisé était bien souvent…
le dernier! Manipulateur à fond, il fallait généralement prendre son mal en patience avant de
parvenir à atteindre sur l’indicateur-enregistreur le trait «120», vitesse limite de l’engin. Et pour
peu que l’on soit tombé sur un élément automoteur fatigué, autant dire que ce n’était pas gagné!
La pire configuration (sans nul doute aussi pour les voyageurs assis à l’intérieur) provenait des
couplages d’éléments X 4300, qui ne disposaient pas de la douce transmission hydraulique de
leurs cousins germains les X 4630, et dont les huit vitesses de la boîte à commande automatique
ne passaient, bien sûr, jamais en même temps: bonjour les réactions d’attelage! En revanche,
tout le bonheur de l’EAD était, bien sûr, dans le freinage. Le manipulateur de frein, précis,
permettait de réaliser, sans difficulté aucune, des arrêts «millimétrés». Idéal pour desservir ces
haltes si petites qu’il ne fallait vraiment pas se rater pour «tout mettre à quai», ou bien encore
pour venir «mourir» le nez vraiment au ras de ce passage planchéié qu’on ne devait surtout
pas engager, sauf à provoquer l’irritation du chef de gare local… Aujourd’hui, l’interface
homme-machine des TER a sérieusement changé de physionomie. À l’instar du TGV, le SIAC
(système informatique d’aide à la conduite) arrive sur tous les pupitres. C’est pourquoi,
désormais, la cabine des EAD d’origine nous paraît si tranquillement obsolète…
A
A
u gré des pages qui suivent, nous vous invitons donc à embarquer une dernière fois sur
ces belles Caravelles. Histoire, relations assurées, exploitation, descriptif des différentes
séries, font naturellement partie des approches de cette croisière introspective au cœur
de la plus grande famille d’autorails français. Alors… hissons les voiles!
Philippe Hérissé
Éditorial
Déjà vaisseaux fantômes…
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Vincent Lalu.
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
François Cormier.
DIRECTRICE ADMINISTRATIVE ET FINANCIÈRE
Michèle Marcaillou
PRÉSIDENT DU COMITÉ ÉDITORIAL
Philippe Hérissé.
RÉDACTEUR EN CHEF
Bruno Carrière.
CHEF D’ÉDITION
Olivier Bertrand.
RÉDACTEUR GRAPHISTE
Marie-Laure Le Fessant.
INFOGRAPHIE
Vincent Morell.
PRINCIPAUX COLLABORATEURS
Sylvain Assez, Marc Carémantrant,
Laurent Charlier, Régis Chessum,
Bernard Collardey, Christian Fonnet,
Sylviane Frot, Nello Giambi, André Grouillet,
Jean-Pascal Hanss, François Jolly, Guy Landgraf,
Sylvain Lucas, Sylvain Meillasson,
Jacky Quatorze, Romain Viellard.
PUBLICITÉ
Kiraouane Belhadri (0149 70 12 33).
VENTE AU NUMÉRO
Françoise Bézannier (0149701256).
PETITES ANNONCES
Marilyne Ezan (0149701204).
DIRECTRICE DE LA DIFFUSION
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ATTACHÉE DE PRESSE
Nathalie Leclerc (Cassiopée) (0142662127).
INFORMATIQUE ET PRODUCTION
Robin Loison (responsable); Ali Dahmani
(informatique); Vincent Fournier,
Marcel Kouassi, Simon Raby (prépresse);
Pascal Riffaud (Internet & vidéo).
IMPRESSION
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Imprimé en France.
Rail Passion
est une publication
des Éditions La Vie du Rail,
Société anonyme au capital
de 2043200euros.
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D’ADMINISTRATION
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PRÉSIDENT D’HONNEUR
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PRINCIPAUX ACTIONNAIRES
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France Rail, VLA.
Durée de la société: 99 ans.
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dépôt légal à parution,
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Tél.: 0149701200. Fax: 0148743798.
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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a région Pays de la Loire est la première à se lancer dans
une opération de modernisation légère sur 21 X 4630
entre septembre 1985 et juillet 1987. Extérieurement, ces
engins reçoivent une livrée blanche calquée sur celle du tout
nouveau tramway de Nantes (d’où leur surnom d’« ambu-
lances »), avec une fine bande bleue sous les baies et une frise
verte au-dessus. La caisse a été intégralement conservée
ainsi que la disposition à cinq places de front, même si les
banquettes de 2
classe ont cédé la place à des sièges indivi-
duels de type Z 6400. On y trouve aussi: portes vitrées d’in-
tercirculation, parois et cloisons en stratifié, plafond type voi-
tures Corail, porte-bagages type Z 2, moquette, rideaux
plissés type Corail. Après la région Pays de la Loire, ces engins
évoluèrent en Rhône-Alpes, avant une seconde modernisation.
Pendant ce temps, la SNCF propose aux régions
une
modernisation lourde avec le double objectif de prolonger la
durée de vie des engins et d’offrir un meilleur confort, proche
des matériels plus récents. Les grandes lignes de cette moder-
nisation sont: adoption d’une nouvelle face avant type RRR
avec vitres dissymétriques, ce qui assure une meilleure ergo-
nomie de la cabine de conduite par son agrandissement et
son renforcement, un nouvel aménagement intérieur avec
quatre places de front, des sièges individuels, une rénovation
de l’éclairage, des porte-bagages, du sol et des cloisons.
Par ailleurs, la livrée extérieure
abandonne la traditionnelle
combinaison de rouge et de crème, symbole de plusieurs
générations d’autorails de la SNCF. Quatre couleurs sont pro-
posées: bleu isabelle, vert perroquet, jaune lithos et rouge
vermillon. La couleur choisie sera présente au niveau des
baies, sur les portes d’accès et sur les faces avant des engins.
Le reste de la caisse sera blanc ou gris en toiture.
La mise en place du nouveau masque de cabine
s’est
accompagnée de la pose d’un nouveau pupitre de conduite
unifié, permettant ultérieurement l’emploi de la radio sol-
train et du KVB (contrôle de vitesse par balises), un siège
ergonomique réglable, des compléments de frein (immobili-
sation). Les portes d’accès sont remplacées par des portes
Mielich, avec fermeture centralisée. Sur les motrices, deux des
quatre portes sont supprimées.
Les sièges individuels
sont de type Z 2, avec tissu de velours
rouge en 1
classe et Texoïd jaune en 2
. Malgré la réduction
de cinq à quatre places de front, quelques sièges sont « sauvés »
par la suppression d’un W-C dans la remorque et le nouveau
volume des plates-formes d’accès. Les portes d’intercirculation
sont vitrées, avec assistance à l’ouverture. Le plafond est refait
avec intégration de la sonorisation et de l’éclairage. Ce dernier
ne sert qu’au balisage puisque l’éclairage de base (fluorescent)
est intégré aux nouveaux porte-bagages posés longitudinale-
ment. Les fenêtres reçoivent des rideaux plissés comme dans
les voitures Corail. Les toilettes sont remplacées. Qu’il s’agisse
des cabines de conduite ou des espaces voyageurs, la climati-
sation n’a pas été incluse dans cette modernisation.
La modernisation lourde des EAD
a été réalisée aux ateliers
du Mans en même temps que la révision générale.
La région Champagne-Ardenne
ouvre le bal avec huit
X 4300, rapidement suivis par 18 autres. La Basse-Normandie
enchaîne avec six X 4500 et le seul renforcement des cabines
(mise en place du masque RRR) sur sept X 4790: destinés à la
ligne Paris – Granville, ces derniers engins disposaient déjà
d’améliorations notables comme les quatre places de front.
Les portes d’accès ne sont pas modifiées.
Suivent la région Centre pour 12 X 4630,
le conseil général
de l’Ain (région Rhône-Alpes) pour deux X 4630, la Bretagne
avec huit X 4500, les Pays de la Loire pour quatre X 4300 et
16 X 4630 (dont neuf avaient déjà fait l’objet précédemment
d’une rénovation légère), la Lorraine pour 11 X 4750 (il s’agit
de sept engins obtenus après transformation d’ex-rames
automotrices postales [nouveaux X 4797 à 4803] et de quatre
autorails d’origine [X 4785 à 4788] équipés du KVB et de
sièges Linéa). De même, la Bourgogne traite sept X 4630 avec
sièges Linéa, la Picardie, vingt X 4630 (trois avaient déjà eu la
modernisation légère des Pays de la Loire et un provient
d’une utilisation spéciale entre Cannes et Ranguin). La Haute-
Normandie traite quatre X 4750.
Enfin, entre 1997 et 1999,
la SNCF traite 13 X 4750 avec
sièges individuels Linéa, recouverts de tissu gris à bandes
rnisatio
PAR MARC CARÉ
RANT
Toute une gamme de rénovations et
de modernisations
Construits à près de 450 exemplaires entre 1963 et 1981, les EAD ont connu une longue
carrière pleine de péripéties. Et notamment des opérations de rénovation ou de
modernisation qui ont concerné près de 200 d’entre eux. Essentiellement
dans les séries les plus récentes.
De haut en bas :
deux aperçus
de l’X 4905/06 rénové,
avec notamment
demi-rotonde et case
à bagages dans la
motrice ;
le même EAD à Nevers
(31 janvier 2003).
Cet engin a fait partie
des 13 4900 triples
ayant subi une
modernisation lourde à
Nevers pour le compte
de la région
Haute-Normandie.
L’ X 4634/XR8646 TER
Bourgogne rénovation
lourde et livrée
Bourgogne à Moulins,
en instance de départ
pour Montchanin
(21 août 2008).
Photos M. Carémantrant
Livrée « ambulance »
pour cet autorail 87962
Saint-Gilles – Nantes,
vu ici à Saint-Hilaire-
de-Riez (12 août 1991).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
Carrière
PAR BE
RNARD COLLARDE
La grande famille des Caravelles au crépuscule de sa carrière
À l’heure où l’importante cavalerie de la
gamme AGC – qui se décline en quatre
versions différentes (X 76500, Z 27500,
B 81500, B 82500), représentant quelque
700 engins – inonde le territoire national,
contribuant ainsi efficacement au
renouveau des liaisons régionales,
le parc des EAD dits «Caravelles», dont
447 exemplaires, répondant à cinq
sous-séries, ont été construits (plus neuf
engins dérivés acquis par des tiers),
disparaît lentement. En pleine récession,
il est tombé à 137 appareils au début de
l’exercice 2009. Ce matériel multicaisse
ne pourra cependant prétendre trouver
une place au panthéon ferroviaire,
comme ce fut le cas pour ses brillants
prédécesseurs, les RGP 1 et les X 2800.
Si les X 4300 et 4500 sont largement
quadragénaires, les éléments X 4750
et 4900, sortis en queue de programme
dans la seconde moitié des années 1970,
autorisés à 140km/h et plus puissants,
ont encore quelques belles années
devant eux.
Après avoir développé depuis la
Libération les types unifiés monocaisses (1)
U 150, U 300, U 600, U 825, la SNCF,
au début des années 1960, veut
standardiser son parc d’autorails en
épurant les séries hétéroclites héritées
en 1938 des anciennes compagnies.
Celles-ci représentent alors pas moins
de 360 engins, dont:
82 Renault VH (Ouest, Sud-Ouest,
Sud-Est, Méditerranée);
101 Renault 1, 2, 3 (Nord, Ouest,
Sud-Ouest, Sud-Est);
16 Renault ADP (Ouest et Sud-Ouest);
19 Renault ADX 2 (Sud-Ouest);
trois Renault AEK (Est et Ouest);
deux Renault VHD double (Sud-Est);
quatre Renault ABV double
(Sud-Ouest);
L. Mollard
L’X 4728 et l’X 4732,
sur le TER 86979,
dans les gorges de
la Loire, peu après
Le Puy-en-Velay
(12juin 2005).
Sommaire
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
de deux événements. D’une part la mise sous tension des
parcours Lyon – Grenoble et Saint-André-le-Gaz – Chambéry
en région Rhône-Alpes, d’autre part le basculement des ETG à
l’ouest de Lyon. Dix-sept engins Sud-Est (X 4636, 4637, 4656,
4668, 4670-4676, 4678-4682, 4688), suivis en juin 1996 par
les X 4684, 4686, 4693 et 4697, sont mutés à Nantes, où ils
délogent les X 4300. Ils vont faire l’objet d’une modernisation
légère à la faveur de leur révision générale, avec notamment
adoption de sièges individuels style Z 6400 et d’une livrée
blanche les faisant surnommer «ambulances». Le premier
appareil traité est l’X 4670, sorti du Mans le 19 septembre
1985, le 4686 clôturant l’opération le 3 juillet 1987. Ce parc
est utilisé sur les relations Nantes – Redon – Rennes, Nantes –
Le Croisic, Nantes – Les Sables-d’Olonne et Saint-Gilles-Croix-
de-Vie, plus Pornic l’été, Nantes – Angers et Cholet, Saumur –
Thouars – La Roche-sur-Yon.
Au service d’hiver 1987,
la dotation nantaise est abondée
de quatre éléments supplémentaires: les X 4631, 4730, 4740,
4741 de Nevers, qui restent cependant en version ordinaire.
La ventilation de la série est alors celle-ci: 18 à Longueau,
25 à Nantes dont 21 en modernisation «ambulances», 43 à
Nevers et 27 à Lyon-Vaise.
L’électrification de l’artère du Bourbonnais,
réalisée
d’abord en 1988 de Moret à Nevers, entraîne l’exclusion des
X 4630 sur les TA express Paris – Nevers. Les étapes suivantes
–jusqu’à Saint-Germain-des-Fossés en mai 1989, puis en
un EAD vient de
s’engager sur la ligne
de Tarare au Coteau
(octobre 1995).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
Carrière
LA GRANDE FAMILLE DES CARAVELLES AU CRÉPUSCULE DE SA CARRIÈRE
oursuivant sa politique de modernisation et d’expansion
du parc d’autorails, la SNCF va se doter d’une troisième
série de Caravelles, qui reprend le moteur Saurer SDHR de
330kW, mais présente une innovation intéressante. À la place
de la transmission mécanique utilisée sur les X 4300 et 4500,
une transmission hydraulique Voith de type T 420 est utilisée.
Elle comprend deux étages hydrauliques, un convertisseur de
couple pour les vitesses comprises entre 0 et 72 km/h pour la
pleine injection, un convertisseur de couple pour les vitesses
de 72 à 120km/h.
Son montage augmente la masse de la motrice
de 36,20 t
à 38,70 t, ce qui n’améliore toujours pas les performances,
moyennes, des engins.
Diverses commandes successives
sont passées aux ANF,
dans les conditions suivantes:
X 4630-4644 le 19 août 1969;
X 4645-4659 par avenant n° 1 le 16 juillet 1970;
X 4660-4667 par avenant n° 2 le 24 mars 1971;
X 4668-4685 le 29 avril 1972;
X 4686-4704 le 24mai 1973;
X 4705-4733 le 25juillet 1974;
X 4734-4742 le 28juillet 1975.
Les remorques accouplées
appartiennent à deux groupes:
XRABx 8434-8448 à 12 places de 1
classe; XRABx 8642-
8739 à 24 places de 1
classe.
Leur échelonnement se traduit dans les livraisons
par des
coupures de plusieurs mois à la suite des 274 X 4300 et 4500,
tous en service depuis 1970, avec lesquels ils sont couplables
sans restrictions. Ainsi, les 15 premiers éléments sont reçus de
février à novembre 1971 et affectés dans les centres de Lyon-
Vaise – qui reste le dépôt pilote préféré de la région Sud-Est
pour la gamme autorails – (pour six) et Nevers (pour neuf).
Au service d’été, ils deviennent tous pensionnaires de Nevers
et s’emparent de courses précédemment couvertes par les
X 4500, en particulier la belle tournée aux TA 5965/5964 vers
Paris
via
la ligne de l’Azergues, Paray-le-Monial et Nevers, avec
un élément de et vers Clermont. Ils chassent aussitôt le lot des
4500 vers Longueau et sont employés en direction de Paris
via
Moret et de Corbeil à Malesherbes. De plus, ils assurent les TA
express 4501/0-5400/01 Vierzon – Nevers – Dijon et 5963/2-
5960/61 Nevers – Dijon.
Le parc nivernais étant renforcé
par les X 4645-4661, livrés
de l’automne 1972 à juin 1973, c’est à nouveau Lyon-Vaise qui
va recevoir jusqu’au début de 1976 les X 4662-4710, soit pas
moins de 49 éléments, ce qui provoque le départ progressif des
X 4500 sur Longueau, Marseille, et la liquidation des derniers
De Dietrich X 44000 bisontins et Decauville X 52000, 52100
grenoblois. Les 4630 sont abondamment engagés sur l’étoile
lyonnaise, vers le Forez, l’Auvergne, la Bourgogne (Roanne,
Clermont, Brioude, Paray-le-Monial, Montchanin) et la
Franche-Comté (Besançon). Ils prennent en compte également
les tournées de l’Ouest lyonnais au départ de Lyon-Saint-Paul.
Dans le secteur Savoie-Dauphiné,
ils sont concurrencés par
14 ETG venus de Caen, qui raflent les tournées Lyon – Cham-
béry – Annecy – Saint-Gervais, Lyon – Grenoble et Genève –
Valence. Ces ETG se substituent notamment aux trois X 4630
sur les TA express permanents 5637/36-5627/26 Lyon –
Saint-Gervais
via
Chambéry et Annecy. En revanche, les EAD
conservent la belle course d’été 5739/5664 Genève – Digne
via
Culoz, Grenoble et Veynes, reprise aux X 4200 panora-
miques de Marseille.
Les 32 derniers appareils de la série
(X 4711-4742) arrivent
au dépôt de Longueau entre février 1976 et juillet 1977.
Désormais confondus, au point de vue du service, avec
l’importante troupe des X 4500 de l’établissement, ils vont
circuler sur l’ensemble des lignes du réseau Nord, avec en
outre des courses express sur Paris – LeTréport, Paris – Laon.
Un élément hybride vient s’ajouter à la série des X 4630 :
il s’agit de l’X 94630, mis en service le 25 mai 1978 au dépôt
de Marseille, pour le compte du Syndicat intercommunal des
transports publics Cannes-Le Cannet, chargé d’exploiter le
parcours de 6 km Cannes – Ranguin, halte créée sur l’ex-ligne
de Grasse coordonnée depuis 1939. Bénéficiant d’une livrée
voyante composée de bleu azur et de jaune mimosa, cet
engin se distingue des autres par l’absence de WC, la masse
de la motrice ramenée à 38,60 t, celle de la remorque
XR 98630, dépourvue de fauteuils de 1
classe, tombant, elle,
à 24,50 t. Du coup, la capacité totale est de 159 voyageurs.
Engagé en navette sur 12 allers-retours quotidiens, il est
remplacé par un X 4500 lors de son envoi pour les visites
cycliques à son dépôt propriétaire.
Déjà utilisés à titre temporaire
entre Valence et Luc-en-
Diois, ainsi que de Veynes à Briançon pendant les travaux
de remplacement du grand viaduc du Claps sur la Drôme
supérieure en 1976, les X 4630 vaisois retrouvent ces sections
de ligne montagneuses du 22 avril au 15 décembre 1981
pour permettre le renforcement des tunnels entre Beaurières
et La Beaume.
Courant 1982,
le parc de Longueau est réduit par mutation
d’engins sur Nevers et Lyon-Vaise. Début 1983, la série des
113 X 4630 reste fidèle aux trois centres de:
Longueau (13) X 4711, 4714, 4716, 4718-4727;
Nevers (44) X 4630-4661, 4663-4665, 4729, 4730, 4736-
4742;
Lyon-Vaise (56) X 4662, 4666-4710, 4712, 4713, 4715, 4717,
4728, 4731-4735.
Pour janvier 1984,
l’électrification en grande couronne
parisienne du tronçon Corbeil-Essonnes – La Ferté-Alais va
obliger à alimenter le parcours désormais isolé de La Ferté-
Alais à Malesherbes, sous couvert de marches à vide depuis
Moret. Par ailleurs, les appareils de Nevers qui font une esca-
pade dans le Jura sur la ligne pentue du Transjuralpin de Dole
à Pontarlier sont bientôt congédiés par les Z 9500/9600.
Une explosion des effectifs va avoir lieu en 1985,
Les X 4630 : un progrès
sur le plan technique
Mancini
Modernisation
66 à 72
Toute une gamme de rénova-
tions et de modernisations
par Marc Carémantrant
Parrainages
Les parrainages par
des collectivités
par Marc Carémantrant
Carrière
La grande famille
des Caravelles au crépuscule
de sa carrière
par Bernard Collardey
6 à 23
Les X 4300:
les aînés de la famille
24 à 39
Les X 4500:
des cousins proches
40 à 51
Les X 4630: un progrès
sur le plan technique
52 à 55
Les X 4900, les plus puissants
de la galaxie des Caravelles
56 à 65
Les X 4750, ultime version
améliorée des EAD
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
Carrière
LA GRANDE FAMILLE DES CARAVELLES AU CRÉPUSCULE DE SA CARRIÈRE
lors que la SNCF s’est déjà orientée vers l’acquisition de
10 éléments triples X 4900 développant 660kW
(voir au
chapitre précédent),
elle passe commande aux ANF d’une cin-
quième série de Caravelles. Celle-ci, dénommée X 4750, dotée
d’une transmission hydraulique, se distingue des précédentes par
l’adoption d’un moteur Saurer S1 DHR développant 440kW avec
alésage porté à 185mm et turbocompresseur Brown-Boveri.
Cette disposition augmente sensiblement la masse des motrices
jusqu’à 39,5t, les remorques XR 8750 tarant, elles, 25t. Mais
le surcroît de puissance les autorise à rouler à 140km/h.
L’agencement est le même
que celui des X 4300, 4500, 4630,
et l’on peut regretter, avec le recul, qu’il n’ait pas été aligné sur
celui des X 2800 en cours de modernisation. Quoi qu’il en soit,
les X 4750, facilement reconnaissables extérieurement par les
monogrammes SNCF en relief sur les fronts de caisse, vont
faire l’objet de deux commandes tardives, à raison de:
15 par un marché du 28juillet 1975;
25 par un marché du 24 mai 1976.
Ils sortiront donc d’usine
après les EAD triples X 4900.
Les X 4750-4757
sont alloués d’avril à juin 1977 au centre
de Longueau, où ils reprennent aux X 4500 et 4630 notam-
ment les tournées express Paris – Laon et Paris – LeTréport,
ainsi que la liaison affrétée Paris – Boulogne-Aéroglisseurs en
cas d’indisponibilité des RGP. En régime omnibus, ils sont
Les X 4750, ultime version
améliorée des EAD
Favorablement impressionnée par les qualités de vitesse de
la version des EAD X 4750, l’administration de La Poste passe
commande, le 22février 1977, de huit éléments XP 94750,
dont les compartiments voyageurs sont agencés pour
transporter, sur des distances n’excédant pas 300km,
des conteneurs de courrier qui ne doit pas être trié en cours
de route. La motrice peut embarquer, par des portes
de 1,60m de large et 1,80m de haut, 30 conteneurs, soit 6t,
attachés aux parois par des sangles, et la remorque
XRP 98750, 36 conteneurs, soit 7,2t.
Les ANF se sont chargés de la construction des caisses,
dépourvues de baies, et du montage; Creusot-Loire,
du moteur, et Voith, de la transmission hydraulique.
Arborant une livrée spécifique, avec mariage de rouge grenat
pour les bas de caisse et le pavillon, de jaune bouton d’or
pour les bas de caisse, et de gris en bandeau sur les baies de
cabines d’extrémité, ces engins, dénommés RAP (rames
automotrices postales), débutent leurs essais en 1978.
Affectés en bloc au dépôt de Sotteville d’avril à octobre1979,
les XP 94750-94757 débutent leur carrière sur la relation
Paris-Saint-Lazare – Caen, effectuée sans arrêt. Puis suivent
des tournées Paris-Saint-Lazare – Sotteville, et enfin en 1980
des courses Paris-La Chapelle-Évangile – Lezennes (Lille).
Les années suivantes, leur roulement engage cinq éléments
sur l’Ouest, avec deux allers-retours Caen, trois Sotteville,
et deux sur le Nord, avec deux allers-retours Lille. Mais le
désengagement de La Poste vis-à-vis du transport ferroviaire
du courrier en général (l’entreprise préférant recourir aux
acheminements par voie routière) va condamner rapidement
l’usage des RAP. La relation Paris – Caen est la première
abandonnée, en 1990, suivie peu après de Paris – Lille,
entraînant la radiation prématurée des XP 94751, 94752,
94754. À l’automne 1993, l’unique prestation maintenue,
Paris – Sotteville, disparaît à son tour, conduisant au garage
prolongé à La Chapelle-Évangile ce matériel malchanceux,
qui n’a parcouru tout au plus qu’un million de km. Mis à part
l’XP 94755, racheté par Cannes-La Bocca Industries en vue
de sa réutilisation pour un réseau africain (1), une étude
de la SNCF juge opportun d’envisager leur transformation
en X 4750. Toutefois, pour réduire le coût de l’opération, les
remorques XR 98750 sont remplacées par des XR provenant
de 4300 récemment réformés. Pour cela, les ateliers du
Mans vont procéder au remaniement des motrices en
véhicules voyageurs et au réaménagement des remorques
sur le modèle des modernisations lourdes. Destinés à la
région Lorraine, désireuse d’accroître son parc de l’espèce,
ils donnent naissance aux X 4797-4803, avec un extérieur
jaune mirabelle. Leur renumérotation est la suivante:
•
X 4797 ex-94757 + XR 8797 ex-8536;
•
X 4798 ex-94752 + XR 8798 ex-8504;
•
X 4799 ex-94750 + XR 8799 ex-8324;
•
X 4800 ex-94753 + XR 8800 ex-8521;
•
X 4801 ex-94751 + XR 8801 ex-8613;
•
X 4802 ex-94754 + XR 8802 ex-8311;
•
X 4803 ex-94756 + XR 8803 ex-8349.
(1) Cette solution, en définitive, ne sera pas suivie d’effet, l’engin
étant désormais garé à Toulouse-Raynal. En effet, il a été incorporé
comme salle d’exposition au musée des Ambulants postaux de
Toulouse.
Les RAP, des EAD borgnes à la carrière éphémère!
L’une des huit RAP
XP 94750 au dépôt de
Sotteville, avant leur
abandon par La Poste
(10 septembre 1992).
Seul exemplaire sur huit conservé,
la RAP de Toulouse-Raynal et sa livrée
particulière (1
juillet 2008).
La RAP n’est plus opérationnelle,
mais elle sert de salle d’exposition
avec quatre voitures postales.
Assurant le TER Bel-
fort – Nancy 894618,
l’UM3 du dimanche
soir, composée des
X 4785, 4761 et 4771,
lors de son arrêt
à Luxeuil (6 avril 2008).
B. Vieu
E. Jacquot
B. Collardey
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
5
Livrées
74 à 85
Caravelles: exercices de styles
par Sylvain Lucas
Étranger
86 à 90
La deuxième vie des
Caravelles en Roumanie
91 & 92
De Brasov à Întorsura Buzaului
en Caravelle
par Romain Viellard
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
97
Modélisme
PAR GUY LANDGRAF
ans le domaine du modélisme –et singulièrement du modélisme
ferroviaire –, la famille d’un matériel donné peut être nombreuse,
sans pour autant donner lieu à un grand nombre de reproductions en
miniature. En d’autres termes, et pour rester strictement dans le cadre
de ce hors-série, les autorails X 4300, 4500, 4630 et leurs dérivés X 4750
et X 4900, ainsi que les RAP, ont été globalement nombreux à avoir
circulé sur l’ensemble du réseau SNCF et y ont assuré, pour les plus
anciens, du service pendant une quarantaine d’années, mais ils n’ont pas
connu la gloire en tant que modèles réduits, tant s’en faut! Et pourtant,
on peut dire que ces autorails ont vraiment été «bons à tout faire»,
en dépit de leurs caractéristiques limitées, en puissance, en vitesse et
en confort.
Les «Caravelles», surnom quelque peu ironique,
voire empreint d’un
certain mépris, ont constitué trois séries de base regroupées sous
la désignation de service «EAD» (éléments automoteurs diesels):
les X 4300 et les X 4500 à transmission mécanique, et les X 4630 à
transmission hydraulique. Nous ne reviendrons pas en détail ici sur les
matériels réels, les informations techniques et l’emploi qui en fut fait
ayant été traités dans les pages qui précèdent.
En fait, la différence essentielle entre les deux séries principales
résidait
dans le moteur installé à bord: un Poyaud pour les uns, un Saurer pour
les autres. En ce qui concerne les modèles réduits, seul le diagramme
d’aménagement aurait pu, éventuellement, les départager. Mais en fait,
la seule différence d’aménagement passait pratiquement inaperçue de
l’extérieur. Elle se situait en effet dans les remorques, celles-ci disposant
d’un compartiment de 1
classe plus ou moins spacieux, l’un accueillant
12 voyageurs assis (XR 8300) et l’autre 24 (XR 8500). Et encore, les
remorques avaient été conçues pour être attelées à n’importe laquelle
des deux sortes de motrices; leurs diagrammes en élévation étaient
d’ailleurs identiques. On pouvait donc penser que ces caractéristiques,
allant dans le sens de la simplification, auraient été de nature à encou-
rager les fabricants à reproduire ces engins à meilleur compte. Avec le
recul, on constate qu’il n’en a rien été…
La première reproduction de ces autorails
(X 4308 à moteur Poyaud et
sa remorque XR 8508 à compartiment de 1
classe, normalement
de 24places, mais réduit ici à 12 places) est due à la défunte marque
Hornby acH0. Le modèle, avec sa décoration rouge à toit crème, était
représentatif de l’époque III. Le rendu de l’ensemble, en H0, était par
ailleurs satisfaisant, la gravure étant bien traitée. Le réalisme du modèle
C. Recoura/Doc.
G. Landgraf
Caravelles: de la modestie dans le modélisme
Si les engins appartenant aux différentes séries d’EAD furent nombreux à circuler
sur le réseau SNCF, ils ne furent guère présents en modélisme. Une raison suffisante pour espérer
que les Caravelles poursuivront leur carrière en modèles réduits…
L’X 4517 en N fabriqué
par Transmondia
à la fin des années 90.
L’X 4308 et sa remorque, modèles en HO de chez Hornby, au début des années 60.
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
’arrivée des EAD en Roumanie est indissociable du pro-
cessus de privatisation qui touche le chemin de fer dans
ce pays depuis 1998. Après la séparation entre l’infrastructure
(CFR SA) et les compagnies nationales de transport de fret
(CFR Marfa) et de voyageurs (CFR Calatori), les premières
compagnies privées furent créées dès 1999 dans le domaine
du fret. C’est en revanche à partir de 2004 que le transport
ferroviaire privé de voyageurs a vraiment pu se développer
dans un cadre légal adapté. Cette année-là, le ministère des
Transports a procédé au classement de certaines lignes
secondaires comme « non interopérables », autorisant ainsi
leur location à des entreprises privées. Choisi par appel
d’offres pour cinq ans, le nouvel exploitant obtient alors l’exclu-
sivité du transport local de voyageurs sur la section, ainsi que
les subventions afférentes pour missions de service public.
Pour limiter les coûts d’exploitation,
les opérateurs privés
ont fait appel en priorité à des automoteurs, plus écono-
miques que les rames tractées, largement majoritaires
jusqu’alors. Aucun matériel de ce type n’étant disponible en
Roumanie, il a fallu se tourner vers l’étranger pour trouver
des engins d’occasion. C’est ainsi que la société RCCF Trans
s’est adressée à la SNCF pour racheter des EAD. Premiers
concernés, les X 4520, 4522 et 4553 sont arrivés sur le sol
roumain en août 2003. Confiés à l’entreprise de construction
ferroviaire Marub, basée à Brasov, ils ont été adaptés pour
circuler sur le réseau CFR SA, repeints, et renumérotés X 4501
à 3 chez leur nouveau propriétaire.
Un an plus tard,
les trois Caravelles, dûment homologuées,
ont commencé à être engagées sur les axes Brasov – Zarnesti,
puis Brasov – Întorsura Buzaului. Le trafic de ces deux
Étranger
PAR ROMAIN VIELLARD
La deuxième vie des Caravelles
en Roumanie
Il y a six ans, trois Caravelles radiées par la SNCF quittaient la France pour de nouveaux
horizons: la Roumanie. Aujourd’hui, cette incursion est devenue une véritable invasion!
Le parc d’EAD en service outre-Carpates a été multiplié par 20, et un nouveau contrat
a été signé en février 2009 pour la vente de 50 automoteurs supplémentaires.
Il est temps de faire un point d’étape sur ce redéploiement de grande ampleur.
antennes est principalement constitué par des déplacements
domicile – travail, ce qui nécessite de la capacité aux heures de
pointe, d’où le recours à la location de locomotives diesels et
de voitures CFR Calatori en complément. Les débuts ont donc
été difficiles pour la jeune société, dont le développement a
clairement été freiné par la pénurie de matériel roulant.
Afin de séparer, sur les lignes reprises en exploitation,
les
missions de gestion d’infrastructure de celles de transport de
voyageurs, cette seconde activité de RCCF Trans a été confiée
à une nouvelle société, d’abord baptisée Keolis puis devenue
Regiotrans le 1
janvier 2007, date d’entrée de la Roumanie
dans l’Union européenne.
Si les premiers EAD sont arrivés au compte-gouttes,
avec
seulement trois automoteurs disponibles en 2004, et six au
printemps 2006, le rythme des livraisons s’est mis à aug-
menter de façon exponentielle, accompagnant l’expansion
fulgurante de Regiotrans. Après la région de Brasov, et
quelques sections isolées dans le reste de la Transylvanie,
l’opérateur a pris pied dans la région de Timisoara, où le ré-
seau secondaire est très dense. Aujourd’hui, il détient à
l’échelon national plus de 5 % des parts de marché dans le
transport de voyageurs, avec un objectif de 10 %. Son déve-
loppement se poursuit selon deux axes: d’une part, la repri-
se de nouvelles lignes « non interopérables », d’autre part,
l’ouverture de relations accélérées entre les principales villes
de Roumanie, selon le slogan « Regiotrans relie les préfec-
tures des départements ». Ces circulations se font alors sur le
réseau principal CFR SA, avec achat des sillons correspon-
dants, et en concurrence avec CFR Calatori.
Si Regiotrans est de loin le plus important opérateur
privé
En haut:
croisement en gare
de Sarulesti entre
l’EAD de Regiotrans
qui assure le train
A 14032-1
Brasov – Constanta
et une UM de Desiro
de CFR Calatori
(28février 2009).
Ci-dessus:
l’automoteur 97-0551
de Regional/Via Terra
quitte Aral pour Salonta
au train A 15151
(17mars 2009).
L’EAD 97-0526
de Regiotrans
(ex-X 4417 de la SNCF)
évolue en gare d’Arad
(23octobre 2008).
M. Dorobantu
R. Viellard
S. Dârlea
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
mars et avril, et de l’X 4720 (juin). À noter également que
23 X 4500 ont subi une rénovation légère (face avant d’ori-
gine) pour le compte des régions Picardie et Bretagne.
Jaune lithos (appliqué d’octobre 1992 à 1994)
La région Lorraine
a choisi la couleur jaune. Pour commen-
cer, cette couleur gagne les RGP X 2700, avant d’être portée
par les X 4786, 4787, 4785 et 4788 d’octobre 1992 à juin
1993 (ils ont gardé le troisième phare frontal).
En 1993,
après 14 ans seulement de service, l’administration
des Postes se sépare de sept X 94750
(voir plus haut)
. Avec
l’accord de la région Lorraine, prête à les reprendre, la SNCF
juge réalisable la modification radicale des sept autorails.
Ces derniers sont modernisés intégralement.
Ils arborent la
couleur jaune et trouvent refuge au dépôt de Metz.:
XP 94757/XR 8536 transformé X 4797/XR 8797;
XP 94752/XR 8504 transformé X 4798/XR 8798; XP 94750/
XR 8324 transformé X 4799/XR 8799; XP 94753/XR 8521
transformé X 4800/XR 8800; XP 94751/XR 8613 transformé
X 4801/XR 8801; XP 94754/XR 8311 transformé X 4802/
XR 8802; XP 94756/XR 8349 transformé X 4803/XR 8803.
Cette même couleur
concernera les X 4630 Bourgogne
traités de mars 1992 à novembre 1994 avec les X 4661, 4655,
4660, 4663, 4634, 4652, 4658 – ces derniers l’ont cependant
perdue une dizaine d’années plus tard, pour une modernisa-
Couleurs TER
Pour s’aligner sur le confort des nouveaux engins
ren-
trants (X 72500, Z 23500, 73500…) – le premier exemplaire
des 72500 est sorti en 1997 –, les Caravelles subissent une
rénovation, avec réaménagement de l’espace intérieur. Qu’elle
soit légère ou lourde, cette modernisation reprend, pour
l’extérieur, les nouvelles teintes du TER (bleu institution 239,
gris métallisé 862 et gris foncé 808).
Et c’est tout naturellement
sous ces nouveaux atours que la
région Auvergne modifie trois de ses Caravelles. L’X 4724/
Dépôt de Lyon-Vaise:
l’X 4740/XR 8737 en
modernisation légère
Rhône-Alpes
(28 mai 2006).
X 4900 avant et après
modernisation:
le 4921 à Alençon
(16 avril 1990),
et un rassemblement
de 4900 à Dieppe
(4 septembre 2008).
Caravelle X 4900
tricaisse en moderni-
sation lourde TER, avec
les logos régionaux de
la Haute-Normandie.
On note la porte
Mielich sur la seule
remorque.
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
Livrées
CARAVELLES: EXERCICES DE STYLES
4678, 4679, 4680, 4682). Parmi eux figure l’X 4672, qui sera le
100
élément modernisé par l’EIMM duMans. La SNCF modi-
fie ensuite à son compte les X 4750, 4751, 4753, 4755, 4757,
4776, 4762, 4765, 4774, 4779, 4782, 4784 pour les services
transfrontaliers – on note la présence du troisième phare.
Rouge vermillon (appliqué d’avril 1990 à 1996)
Les X 4699/XR 8696 et X 4705/XR 8702
sortent duMans
en avril et en septembre 1990. Ils sont destinés à la région
Rhône-Alpes et plus précisément au conseil général de l’Ain.
La couleur choisie est, comme pour les RGP, le rouge ver-
millon. Mais peu d’engins seront modernisés, pour des raisons
budgétaires. Il faut attendre 1995-1996 pour voir un troisième
élément en version rouge, destiné à la Haute-Normandie. Cette
dernière a choisi de financer la rénovation de quatre EAD.
Un premier exemplaire sort en août 1995 (X 4771), suivi des
4767, 4754 et 4752 en 1996. En 2003, les deux exemplaires de
Rhône-Alpes qui l’arborent la quitteront définitivement et
porteront désormais les teintes TER bleu et gris. Ils seront
suivis en 2009 par les exemplaires Haute-Normandie.
Vert perroquet (appliqué de juillet 1990 à 1997)
Dans cet élan de modernisation,
la région Bretagne rénove
à son tour huit de ses Caravelles, une opération qui durera
deux ans. Elle a débuté en juillet 1990 avec l’X 4542, suivi en
fin d’année par les 4556 et 4600 (novembre et décembre).
Au cours des exercices suivants sont modernisés les X 4546,
4606, 4616, 4615 (1991) et l’X 4550 (février 1992).
Fin 1992,
les X 4666 et 4719 de Picardie font de même. Au
cours des trois années suivantes, 14 autres seront modernisés
à leur tour – ce lot a inclus l’X 4637 ex- «ambulance» et
l’X 4744 ex- «Cannes – Ranguin» en janvier et en juillet 1996.
Une dernière et ultime vague est concernée au début de 1997,
avec le traitement des X 4675 et 4671 ex- «ambulance» en
Caravelle en modernisation lourde avec couleurs extérieures TER mariant le gris métallisé 862, le gris foncé 808 et le bleu institution 239.
Autorail dans son ultime livrée rouge et crème, avec le sigle TER sur la porte coulissante.
X 4630 modernisé TER affecté à la région Bourgogne. Il se distingue par ses faces frontales jaune et rouge. Six engins furent concernés par cette modernisation.
Dessins S. Lucas
S. Lucas
Photos S. Lucas
D. Carré
Ambiance de fin d’après-midi
au dépôt de Belfort avec l’X 4772/
XR 8772 Métrolor. On remarque la
grue hydraulique au premier plan,
vestige de l’époque vapeur
(23 mai 2006).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
es 447 engins qui composent le parc des Caravelles sont
répartis en plusieurs séries et sous-séries. Bien qu’ils
aient une esthétique générale commune, on note quelques
différences:
les X 4734 à 4742, 4750 à 4789, 4790 à 4796, 4913 à 4926,
94630 et 94750 à 94757 ont la particularité de posséder une toi-
ture nervurée, tandis que les autres disposent d’une toiture lisse;
bien que s’intégrant davantage avec les faces latérales,
la porte d’accès au compartiment, qui était nervurée, est
remplacée lors d’entretiens par une porte lisse. Les autres
Caravelles sorties de construction directement avec cette
porte non nervurée seront équipées d’une glissière inférieure
renforcée, cas des X 4734 à 4742, 4750 à 4789, 4790 à 4796
et 4913 à 4926. Ce petit détail se retrouve également sur
l’X 94630 de Cannes – Ranguin;
es 4630, 94630, 4750, 4790, 94750 et 4900 possèdent une
petite persienne à deux volets horizontaux en partie inférieure.
Type 1963 «sorti d’usine»
Comme les autorails de cette époque,
les Caravelles héritent
donc de la livrée rouge et crème. À l’image des locomotives,
certaines d’entre elles (les X 4301 à 4451, 4501 à 4623, 4630
à 4685) sont munies d’un ceinturon en alu qui encadre les
cinq baies frontales.
Type 1963
Afin d’améliorer la visibilité
et de renforcer la cabine de
conduite, la surface des baies vitrées est diminuée et les
vitrages d’angle sont obstrués. Ces changements entraînent
l’application d’un gris ardoise 807 sur les zones modifiées
– les X 4342 et 4542 et les engins de la série 4630 sortiront
directement avec ces modifications.
Les 82 autres exemplaires
dotés de baies panoramiques
seront transformés entre 1967 et 1969. Parmi eux, 48 seront
traités en chaîne spéciale au dépôt de Laval, entre janvier et
Livrées
PAR SYLVAIN LUCAS
Page de gauche:
l’XR 8630/4564
à Paris-Nord
(26 décembre 2006).
Ce fut sans doute l’une
des dernières fois où
l’on vit une Caravelle
rouge dans cette gare!
Ci-dessous:
l’un des éléments du
prototype TGS en
attente de ferraillage
aux ateliers du Mans
(27 août 1984).
Caravelles: exercices de styles
C’est tout naturellement que les EAD (éléments automoteurs diesels) surnommés
«Caravelles» ont arboré majoritairement la mythique livrée rouge et crème,
couleurs de prédilection pour les autorails de cette époque.
Celle-ci évoluera bien évidemment: plusieurs modifications ou améliorations seront
appliquées dans la période 1963-1976, cela en raison de livraisons étalées sur plusieurs
années. Un résumé complet caisse par caisse serait un exercice assez fastidieux.
C’est pour cela que nous nous intéresserons ici aux principales livrées arborées.
L’emblématique teinte rouge, appréciée de tous, dominera jusque dans les années 80.
De nouvelles couleurs viendront alors égayer le parc, jusqu’à la dernière teinte TER.
Du général au particulier, des livrées oubliées à celles qui furent omniprésentes,
nous nous efforcerons de retracer les 40 ans de leur carrière d’un point de vue purement
esthétique… Tour d’horizon sur une large palette de livrées portées fièrement
par ces autorails qui restent encore de nos jours les plus appréciés du parc.
Un intrus dans le rang des Caravelles
Dans le but d’accroître la vitesse commerciale sur ses lignes
non électrifiées, la SNCF va créer un nouvel autorail,
surnommé «TGV» (turbotrain à grande vitesse), baptisé par la
suite «TGS» (turbine à gaz spécial). Sa motorisation fait appel
à un Turmo III C3 (il a déjà fait ses preuves dans l’aéronautique,
avec les hélicoptères Super Frelon de la marine nationale).
C’est à partir d’une caisse de Caravelle, l’X 4365/XR 8579,
que le prototype est construit. Il rentre alors aux ateliers SNCF
duMans en octobre1966 et en ressort en avril1967,
renuméroté TBD 102/TA 101. Il effectue une première marche
de rodage le 25avril. Dès lors, il devient un intrus dans le rang
des Caravelles, car il possède de nombreuses différences
techniques et esthétiques.
L’élément le plus flagrant reste évidemment la forme
ellipsoïdale adoptée pour ses faces frontales. Son avant est
totalement redessiné. Cela n’est pas sans rappeler la forme
ovale d’une goutte d’eau, l’élément naturel le plus
aérodynamique! Son nouveau carénage, léger, est conçu
en fibre de polyester; il englobe un bouclier de protection.
(Un même carénage frontal se retrouvera 10 ans plus tard,
en 1975, sur le prototype électrique Zébulon Z.7001.)
Sans que la caisse ne subisse trop de modifications, des bogies
de type Y 214 sont installés, ce nouvel équipement étant davantage
apte à la grande vitesse. Par ailleurs, au terme de ses premiers
essais en ligne, un panneau métallique (orné du logo SNCF
de 1967) est apposé à l’emplacement des doubles portes de la
motrice, ce qui diminue les turbulences murales à grande vitesse.
Ses différentes marches s’achèvent en décembre1972.
À ce moment, la SNCF prend le parti de le transformer en
autorail commercial affrété pour des voyages spéciaux. Il est
renuméroté Tar 102/TASu 101. Il subit pour l’occasion plusieurs
modifications: aménagement intérieur uniquement en 1
classe,
équipement de restauration. Les doubles portes obstruées lors
des essais sont déposées et remplacées par une porte unique
de chaque côté, que jouxte une petite fenêtre. Son nez a
également changé: les feux de signalisation sont désormais
insérés dans un rectangle, enfin la baie vitrée du conducteur
épouse davantage la forme du train en face latérale.
Au commencement de sa nouvelle vie de «train commercial
spécial», il abandonne sa livrée rouge et crème des autorails
de son époque au profit d’une rutilante livrée jaune orange et
gris clair (elle sera adaptée par la suite aux turbotrains).
Mais ses circulations sont devenues trop occasionnelles.
D’où sa radiation en février1984. Il est expédié aux ateliers
duMans pour des pièces détachées. Ensuite, il servira pour les
études concernant les futures faces frontales des Caravelles
modernisées, avant enfin d’être ferraillé en 1990.
Type 1963 sortie d’usine. Les premières unités présentent une grande baie frontale, des vitrages d’angle avec bandeau d’alu. On note la porte coulissante nervurée.
Mélange de type 1963 et 1966. En plus de la livrée précédente, il y a le toit rouge vermillon et les trumeaux gris ardoise.
Mélange types 1963 et 1966 : présence du toit crème, réduction des baies frontales, apparition des fanaux rouges, découpe du rouge en forme de V.
Type 1966 : réduction des baies frontales, attribution du gris ardoise sur les faces frontales, apparition des fanaux rouges, découpe du rouge en forme de V arrondi.
On notera enfin la cagoule qui englobe le troisième phare.
D. Carré
Dessins S. Lucas
S. Lucas
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
Quercyrail
C’est Quercyrail qui donna le coup d’envoi
en 1999. Depuis
quinze ans déjà, cette association organisait des circuits tou-
ristiques dans la très belle vallée du Lot, entre Cahors et
Cajarc (une ligne de 46km), ou entre Cajarc et Capdenac (soit
25km); dans les années 80, ce fut avec un X 2800, puis avec
l’X 2425 et l’X 2709. Certains voyages au départ de Cahors
menaient au château de Cenevières, qui surplombe la voie, ou
à Saint-Cirq-Lapopie, bien visible du train, de l’autre côté de
la rivière; le retour était parfois organisé en bateau sur le Lot.
Le viaduc des Masseries, les petits villages de Vers ou Calvi-
gnac, la ville de Cajarc représentent quelques-uns des mille
endroits pittoresques de ce parcours. Au départ de Capdenac,
on trouve les châteaux de Larroque-Toirac et de Montbrun,
où le convoi pouvait s’arrêter le temps d’une visite.
La ligne Cahors – Capdenac,
que l’on parte de l’une ou
l’autre ville, partage les voies de la SNCF (radiale Paris- Tou-
louse à Cahors, jusqu’à la rive sud du Lot, ligne Toulouse-
Figeac à Capdenac, où, là aussi, le Lot est franchi sur un pont
commun, à Capdenac).
L’X 2425 et la RGP X 2709,
en service depuis plusieurs années,
furent épaulés, à partir de 1999, par les X 4511 et 4519.
L’X 4511,
livré à Vaise en janvier1964, fut radié à Longueau
en 1996 après 3,4millions de km. Le 4519 eut un parcours
équivalent, puisqu’il fut livré au même dépôt SNCF, mais en
mars1964, et parcourut, à peu de choses près, le même kilo-
métrage, avant sa radiation, lui aussi à Longueau, en 1998.
Après quatre ans de bons et loyaux services,
et environ
45000km effectués dans la vallée du Lot, l’exploitation de
cette ligne fut malheureusement suspendue en 2004 et n’a
toujours pas repris. Les 2425 et 2709 ont émigré en
Auvergne, rejoignant le Chemin de fer du haut Forez; il y
Les EAD préservés
La préservation d’autorails de la série EAD à des fins touristiques commença en 1999, alors que
ces engins étaient encore largement en service dans la SNCF, et elle se poursuit aujourd’hui. Elle
concerne, ou a concerné, à notre connaissance, 13 engins, tous prêtés aux associations par la SNCF.
Ceux qui sont encore en prêt sont en état de marche, et font très majoritairement partie de la série
des 4500. Un quatorzième, de la série 4630, pourrait bien les rejoindre d’ici à quelque temps.
Trains touristiques
PAR PHILIPPE GOURGUES
L’X 4519 de l’association
Quercyrail longe
le Lot près de
Saint-Cirq-Lapopie
(août 1999).
Ph. Gourgues
Trainstouristiques
93 à 96
LesEAD préservés
par Philippe Gourgues
Modélisme
97 & 98
Caravelles: de la modestie
dans le modélisme
par Guy Landgraf
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
6
Carrière
PAR BE
RNARD COLLARDE
La grande famille des Caravelles
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
7
au crépuscule de sa carrière
À l’heure où l’importante cavalerie de la
gamme AGC – qui se décline en quatre
versions différentes (X 76500, Z 27500,
B 81500, B 82500), représentant quelque
700 engins – inonde le territoire national,
contribuant ainsi efficacement au
renouveau des liaisons régionales,
le parc des EAD dits «Caravelles»,
dont 447 exemplaires, répondant à cinq
sous-séries, ont été construits (plus neuf
engins dérivés acquis par des tiers),
disparaît lentement. En pleine récession,
il est tombé à 137 appareils au début de
l’exercice 2009. Ce matériel multicaisse
ne pourra cependant prétendre trouver
une place au panthéon ferroviaire,
comme ce fut le cas pour ses brillants
prédécesseurs, les RGP 1 et les X 2800.
Si les X 4300 et 4500 sont largement
quadragénaires, les éléments X 4750
et 4900, sortis en queue de programme
dans la seconde moitié des années 1970,
autorisés à 140km/h et plus puissants,
ont encore quelques belles années
devant eux.
Après avoir développé depuis la
Libération les types unifiés monocaisses (1)
U 150, U 300, U 600, U 825, la SNCF,
au début des années 1960, veut
standardiser son parc d’autorails en
épurant les séries hétéroclites héritées
en 1938 des anciennes compagnies.
Celles-ci représentent alors pas moins
de 360 engins, dont:
82 Renault VH (Ouest, Sud-Ouest,
Sud-Est, Méditerranée);
101 Renault 1, 2, 3 (Nord, Ouest,
Sud-Ouest, Sud-Est);
16 Renault ADP (Ouest et Sud-Ouest);
19 Renault ADX 2 (Sud-Ouest);
trois Renault AEK (Est et Ouest);
deux Renault VHD double (Sud-Est);
quatre Renault ABV double
(Sud-Ouest);
L. Mollard
L’X 4728 et l’X 4732,
sur le TER 86979,
dans les gorges de
la Loire, peu après
Le Puy-en-Velay
(12juin 2005).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
8
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
22 ADN [Aciéries du Nord] (Sud-Est);
52 Standard (Nord);
15 Berliet (Sud-Est);
17 Decauville (Sud-Est);
44 De Dietrich (Est et Sud-Est).
La SNCF effectue alors un virage à
180 degrés en optant pour le style bicaisse,
qui sera dénommé EAD (élément
automoteur diesel). Avec sa faculté d’être
réversible, ce type d’engins s’affranchit
des contraintes d’impasse dans les gares
de terminus ou de rebroussement et
des manœuvres de remorques.
Au cours de leur carrière, les Caravelles
auront eu le loisir de circuler sur tout le
territoire français, hormis les régions
Midi-Pyrénées et Aquitaine. Touchant à
des périodes différentes toutes les gares
parisiennes, ces autorails ont été
présents de Dunkerque à Lauterbourg,
de Cherbourg à Mulhouse, de Brest à
Pontarlier, du Croisic à Évian-les-Bains,
de Royan à Briançon, de Perpignan
à Nice… Les réseaux étrangers les ont
accueilli:
en Belgique, à Mouscron, à Tournai
et à Dinant;
au Luxembourg, à Luxembourg;
en Allemagne, à Trèves, à Sarrebruck,
à Offenburg et à Neuenburg;
en Suisse, à Bâle et à Genève;
en Italie, à Coni et à Vintimille;
en Espagne, à Port Bou.
En service exceptionnel, les diverses
versions, à la faveur de mouvements
spéciaux (affrétés ou commémoratifs),
se seront montrées sur des lignes non
conventionnelles, dont certaines fermées
au trafic voyageurs.
Si, les premières années, la SNCF leur a
confié plusieurs services express,
avec des parcours compris entre 200 et
500km, les Caravelles se sont
rapidement orientées vers la fonction
omnibus, desservant des axes principaux,
mais aussi, au plus profond du territoire,
des lignes rurales et montagneuses.
Pas étonnant dans ces conditions que
leurs parcours totaux n’excèdent guère
4millions de km, palmarès très en retrait
par rapport à ceux qui sont affichés par
les RGP 1 et les X 2800.
D’origine, leur confort n’était pas leur
qualité première, particulièrement en
classe; de même, leurs performances
restaient modestes en raison d’une
motorisation insuffisante. En revanche,
leurs cabines de conduite, spacieuses
et fonctionnelles, marquèrent une
amélioration notable par rapport aux
séries d’autorails en service,
qu’il s‘agisse des séries de l’avant-guerre
ou des modèles de la gamme unifiée.
Concernant le premier point, et grâce à
l’appui financier des régions,
une modernisation intéressant
notamment les espaces voyageurs
a touché dès les années 1980 environ
un tiers du parc de toutes les versions.
L’exercice 2008 aura été particulièrement
difficile compte tenu de la progression
météorique des AGC, provoquant la fin
des X 4300 et la réduction drastique du
parc des X 4500 et 4630 (ils ont disparu de
la Picardie, de la Bretagne et du Centre).
En ce début de 2009, le parc s’est
considérablement amenuisé et ne porte
plus que sur un X 4300, 14 X 4500,
66 X 4630, 43 X 4750 et 13 X 4900.
Il n’est plus présent que dans les régions
Lorraine, Champagne-Ardenne, Haute-
Normandie, Basse-Normandie, Pays de
la Loire, Bourgogne, Franche-Comté,
Auvergne et Rhône-Alpes.
Le moment est donc venu de passer en
revue les états de service de cette grande
panoplie d’autorails, dont les silhouettes
rouge et crème ont longtemps été incon-
tournables au cœur de nos provinces.
Bien qu’il y ait eu des corrélations entre
les versions, dont les prérogatives se sont
imbriquées au fil des ans, nous avons
choisi de traiter chacune séparément.
(1) Auxquels peuvent être assimilés les 35 X 3600 et 20 X 3700 pour
les régions Sud-Ouest et Est, dérivés des ABJ 4 et De Dietrich, sortis
de construction en 1949-1950.
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
9
es EAD, tous fabriqués par les Ateliers du Nord de la
France (ANF), dont la SNCF envisage d’acquérir 40 élé-
ments par an, auront des caractéristiques de construction
communes, faisant appel à des caisses en tôle d’acier plissée
de forme trapézoïdale dans la partie inférieure, sous les baies,
et à deux portes d’accès à des plates-formes d’extrémité.
Leur motrice et leur remorque –accouplée par barre d’attelage
(les X 4900 seront formés de deux motrices encadrant une
remorque) –, présentent un ensemble d’une longueur hors
tampons de 42,48m, avec un moteur situé sous la motrice,
reprenant la formule expérimentée depuis 1957 sur le proto-
type X 2051 Budd.
Dans le cas des X 4300,
il s’agit d’un modèle Poyaud (2)
suralimenté à quatre temps et avec injection directe de
435 ch, soit 330kW, fourni par la Société surgérienne de
constructions mécaniques, avec transmission mécanique,
les autorisant à 120km/h. Avec 800l de gas-oil embarqués,
leur autonomie de marche est de 1000km, la masse en
charge étant de 71,5t.
Les motrices,
d’une masse de 35,2t, comportent derrière la
cabine de conduite un compartiment bagages de 7 m
et un
espace voyageurs avec 60 places. Celles-ci sont réparties sur
des banquettes de moleskine à hauts dossiers, selon la norme
classique à l’époque, soit trois et deux places de front, sépa-
rées par un couloir étroit. Quant à la remorque XR 8300,
tarant 23,4t et dotée d’une cabine de conduite, elle est
agencée avec 69 places de 2
classe et 12 fauteuils de 1
séparés par une cloison pleine.
La commande initiale des EAD,
passée le 6juillet 1960, vise
deux éléments prototypes, l’X 4301 et l’X 4501, à moteur Saurer
Les X 4300 : les aînés de la famille
(2) Dérivé d’un modèle équipant des bateaux de pêche en mer.
F. Fenino/Doc.
Triplette de X 4300
dans l’ancienne gare
de Monaco (1964).
Celle-ci a aujourd’hui
était reconstruite
en souterrain.
Stationnant en gare
de Sarrebourg,
l’XRAB 8519 de Metz
(15octobre 1976).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
10
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
(voir aussi le deuxième chapitre)
. Ces engins sont couplables
à la fois entre eux pour la première version et avec ceux de
la deuxième version. Ils le seront également à l’avenir avec les
X 4630, 4750, 4900.
Deux avenants,
lancés successivement le 5 avril 1961 et le 13 août
1962, portent sur 40 éléments chacun (respectivement 4302-
4321 et 4502-4521; 4322-4341 et 4522-4541). Les unités
tête de série sortent des usines de Blanc-Misseron, près de
Crespin, fin février 1963. L’X 4301 et le 4501 sont présentés
conjointement aux responsables de la SNCF en gare de Paris-
Saint-Lazare, avant d’effectuer à titre de démonstration un
galop d’essai en UM sur le groupe V Paris – Mantes-Gassicourt
par Poissy, du 4 au 9 mars. Pendant le printemps, un vaste pro-
gramme de vérifications touchant la motorisation, le freinage,
la stabilité, est effectué sur diverses lignes, dont celle des Alpes
entre Grenoble et Veynes, avec ses longues rampes de 25 ‰,
où la vitesse n’excédera pas 45km/h.
Les éléments X 4302 et 4306
sont affectés au printemps
au dépôt de Strasbourg, alors détenteur d’appareils De Dietrich
et d’X 2400. Ils sont engagés sur les lignes alsaciennes de
l’étoile de Strasbourg vers Lauterbourg, Wissembourg,
Rothau, Sélestat
via
Molsheim. D’avril à juillet, les X 4303-
4305 et 4307-4310 vont à Nice – ils sont rejoints par l’X 4301
en octobre après essais, et avant qu’il ne gagne l’Alsace en
décembre. Les nouveaux engins connaissent de ce fait la
faveur de la clientèle touristique fréquentant les rivages de la
Côte d’Azur, alors desservie par des rames tractées de voitures
à trois essieux modernisées et des X 3800 «Picassos». Outre
des tournées Saint-Raphaël – Vintimille, ils prennent en
compte un aller-retour Nice – Draguignan avec rebrousse-
ment aux Arcs.
De juillet à octobre, un troisième dépôt,
celui de Lyon-
Vaise, reçoit de construction les X 4311-4321. Il les engage
sur des omnibus vers Bourg-en-Bresse, Grenoble, Paray-le-
Monial, ainsi que sur les lignes de l’Ouest lyonnais, entre
Lyon-Saint-Paul, L’Arbresle et Lozanne. Cette réception, qui va
être éphémère, engendre le départ d’un noyau d’X 3800 à
Laroche pour remplacer les X 5500/5800 sur les lignes de
pénétration du Morvan. En décembre, les X 4311-4313 sont
cédés au dépôt Sud-Ouest de Tours-Saint-Pierre, où résident
alors des X 3600 et 3800. De janvier à avril suivants, consé-
quence de l’attribution à Lyon de la version X 4500, les
X 4314-4316 partent pour Tours, les 4317-4321 pour Évreux,
où ils remplacent des X 3800 reversés à Narbonne et auMans.
Le lot X 4322-4341,
objet du second avenant à la commande
de base, sort d’usine entre juillet 1964 et janvier 1965;
les engins sont distribués entre:
Metz, qui a récupéré également les 4301 et 4306 de Stras-
bourg, employés non seulement en Lorraine mais aussi en
Alsace, au détriment des De Dietrich, X 2400 et 3700;
Tours-Saint-Pierre, où ils sont utilisés sur des courses
express vers Paris-Austerlitz
via
Vendôme, Châteaudun, et
omnibus vers Vierzon, Loches, Chinon, Thouars, Châteauroux,
Angers, LeMans;
B. Vieu
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
11
•
Évreux, où ils assurent un aller-retour express Paris – Dieppe
via
Gisors et Serqueux, et des omnibus vers Paris-Saint-
Lazare.
Un deuxième marché pour 40 EAD
panachés (20 X 4300 et
20 X 4500) est notifié aux ANF le 6 août 1963. Il est assorti
d’un avenant, signé le 17 novembre 1964, pour 40 autres
engins. Les X 4342-4361, livrés au cours de l’exercice 1965,
sont ventilés entre Metz et Tours-Saint-Pierre, et apparais-
sent dans deux autres cantonnements:
•
Nantes, où ils raflent aux X 2400 et 3800 des tournées
omnibus sur Angers, Cholet, Tours, Les Sables-d’Olonne,
Châteaubriant, Le Croisic et Redon, ainsi que le TA express
Chartres – Niort
via
Saumur et Thouars;
•
Montargis, ce qui permet l’éviction partielle des petits
X 5500/5800 (envoyés à Nîmes), avec engagement sur le TA
express 1024 Nevers – Paris, ainsi que sur des omnibus vers
Nevers, Saincaize, Moret et Corbeil-Essonnes
via
Malesherbes.
Conséquence de l’équipement
du centre de Nice en X 4500,
les X 4300 montent sur Évreux et Tours.
Les X 4362-4381
sont réceptionnés en 1966 à Metz, Évreux,
Nantes, Montargis, ainsi qu’à Longueau, centre qui dispose
d’X 4500. Avec ceux-ci, ils vont sillonner les axes Amiens –
Boulogne, Amiens – Paris-Nord, Amiens – Rouen, Amiens –
Laon, Laon – Paris-Nord, jusqu’ici parcourus par des Standard,
ainsi que Paris – Beauvais – LeTréport en régime express à la
place d’X 2400.
Lorsque la deuxième commande est honorée
pour le service
L’X 4314, vu ici à Royan
(7février 1980).
B. Vieu
Infographie V. Morell/Rail Passion
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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12
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
d’été 1966, le parc des X 4300, fort de 81 éléments ayant subi
déjà diverses adaptations, se répartit de la sorte:
région de l’Est, 21 à Metz (X 4322, 4323, 4325-4328, 4338,
4339, 4342, 4345, 4348, 4350, 4353, 4355, 4357, 4372, 4377-
4381);
région du Nord, neuf à Longueau (X 4364-4368, 4373-
4376);
région de l’Ouest, 14 à Évreux (X 4303-4307, 4317-4319,
4321, 4324, 4329, 4330, 4333, 4363); sept à Nantes-Blotte-
reau (X 4320, 4334, 4337, 4359-4362);
région du Sud-Ouest, 17 à Tours-Saint-Pierre (X 4301,
4302, 4308-4316, 4331, 4332, 4335, 4336, 4340, 4341);
région du Sud-Est, 13 à Montargis (X 4343, 4344, 4346,
4347, 4349, 4351, 4352, 4354, 4356, 4358, 4369-4371).
La troisième commande,
passée aux ANF le 14 septembre
1965 et assortie de deux avenants en date des 8 août 1966 et
28 février 1967, porte comme les précédentes sur 75 EAD,
dont 50 X 4300 et 25 X 4500. Les X 4382-4406 arrivent de
construction en 1967 et sont répartis entre Metz, Nantes,
Tours et à nouveau Lyon-Vaise, centre possesseur d’un
bataillon d’X 4500. Dans le cadre des regroupements d’engins
avec suppression des dépôts secondaires, la dotation de
Montargis est reportée sur Lyon-Vaise. Le reliquat de la troi-
sième commande, composé des X 4407-4431, est réceptionné
durant l’année 1968, marquée par le long conflit social de
mai, qui a notamment gelé l’activité ferroviaire. Une fois de
plus, les centres de Metz, Longueau, Nantes et Lyon-Vaise se
voient pourvus d’éléments supplémentaires.
Une quatrième commande,
objet d’un marché passé le
11juillet 1967, intéresse 10 nouveaux engins, les X 4432-
4441, reçus entre1969 et1970 à Longueau et à Tours.
Par ailleurs, l’exercice 1969 voit la dissolution de l’effectif
lyonnais au profit de Longueau et de Nantes, tandis que les
engins d’Évreux sont repositionnés à Sotteville pour usage
élargi en Normandie. L’année suivante (avril), le parc de
Nantes est transféré en bloc à Tours, tout en conservant ses
prérogatives en pays de Loire.
Un ultime marché,
en date du 24 janvier 1968 et modifié par
avenant du 17 novembre 1969, concerne 10 EAD de plus
(X 4442-4451), ce qui porte la série à 151 engins. Livrés à
l’automne 1970, ils sont tous basés à Metz, sauf le 4442,
qui l’est à Sotteville – d’où il rejoindra la Lorraine peu après.
Pendant que s’échelonnaient les livraisons
de la série, deux
appareils connaîtront un sort particulier:
l’X 4411 de Lyon-Vaise reçoit à titre d’essai une suspension
hydropneumatique Sagem, avec placement en US (utilisation
spéciale) jusqu’en avril 1971 – il est alors remis au type;
l’X 4365 de Longueau est transformé, par les soins
de l’Atelier directeur du Mans, en TGS (turbine à gaz
spécial) expérimental T 101/102, avec extrémités arrondies.
Le 1
mai 1968, il est affecté à Tours, où il va effectuer de
nombreuses courses à vitesse élevée.
L’implantation des X 4300
a, par décalage, des consé-
quences multiples sur le parc autorails, comme:
le regroupement des De Dietrich de l’Est sur Metz, des ABJ
du Nord sur Longueau, avec début des réformes;
l’envoi des X 2400 de Strasbourg à Metz, de Longueau à
Montluçon et à Nîmes, de ceux de Nantes à Rennes, des
X 3800 de Tours à Montluçon;
l’amortissement intégral des appareils Standard du Nord;
des saignées profondes dans les rangs des Renault VH de
l’Ouest, du Sud-Ouest et du Sud-Est.
Fin décembre 1970,
alors que les 123 X 4500 sont égale-
ment tous livrés et sont la propriété des dépôts de Longueau,
Lyon-Vaise et Marseille-Blancarde, la situation numérique
des 150 X 4300, regroupés dans la moitié nord de l’Hexagone,
est la suivante:
région de l’Est-Metz (39) X 4322, 4323, 4325-4328, 4338,
4339, 4341, 4342, 4345, 4348, 4350, 4353, 4355, 4357, 4372-
4375, 4378, 4380, 4381, 4389, 4391, 4393, 4421-4423, 4442-
4451;
région du Nord-Longueau (47) X 4343, 4344, 4347, 4349,
4351, 4352, 4354, 4356, 4358, 4364, 4366-4371, 4376, 4377,
4385, 4386, 4395-4398, 4408, 4411, 4413-4420, 4424, 4425,
4427-4429, 4432-4439;
région de l’Ouest-Sotteville (15) X 4303-4306, 4317-4319,
4321, 4324, 4330, 4333, 4359, 4363, 4379, 4405;
région du Sud-Ouest-Tours-Saint-Pierre (49) X 4301, 4302,
4307-4316, 4320, 4329, 4331, 4332, 4334-4337, 4340, 4346,
4360-4362, 4382-4384, 4387, 4388, 4390, 4392, 4394, 4399-
4404, 4406, 4407, 4409, 4410, 4412, 4426, 4430, 4431, 4440,
4441.
Des mariages de remorques
ont été effectués depuis l’origine.
Ainsi, les XR 8500 des X 4500 avec compartiment 1
classe à
24 fauteuils et 49 places de 2
ont été échangés contre des
XR 8300 des X 4300. Cela pour satisfaire les besoins de cer-
taines relations longues couvertes par ce dernier matériel.
La série assure alors de nombreux itinéraires
en Alsace,
Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Haute- et Basse-
Normandie, Île-de-France, Centre, Pays de la Loire et Poitou-
Charentes. Ainsi le parc messin circule-t-il sur les lignes
Nancy – Metz – Luxembourg, Châlons-sur-Marne – Verdun –
Conflans-Jarny – Thionville, Nancy – Lunéville – Saint-Dié –
Sélestat, Nancy – Mirecourt – Vittel – Culmont-Chalindrey,
Mirecourt – Épinal, Épinal – Bussang et Cornimont, Épinal –
Lure – Belfort, Chalindrey – Vesoul – Belfort, Laveline –
Gérardmer, Metz – Forbach – Sarrebruck, Metz – Sarrebourg,
Béning – Sarreguemines – Bitche – Haguenau, Sarre-
guemines- Sarrebourg, Strasbourg – Sarreguemines, Stras-
bourg – Wissembourg, Lauterbourg, Colmar, Mulhouse, Bâle,
Colmar – Metzeral, Mulhouse – Kruth, Neuenburg,
Mulhouse- Belfort – Vesoul, Belfort – Montbéliard. En sus,
il assure une course internationale le long de la Moselle,
de Thionville à Trèves
via
Apach.
Le parc de Longueau
est engagé sur un roulement (partielle-
ment partagé avec les X 4500 de l’établissement) couvrant
une myriade de lignes, y compris celles qui sont électrifiées,
telles que Paris – Beauvais – LeTréport (express), Amiens –
Rouen, Amiens – Calais, Abbeville – LeTréport, Creil – Beau-
vais, Paris – Amiens, Amiens – Laon – Reims, Paris – Laon
(express), Laon – Hirson, Laon – Liart, Creil – Saint-Quentin –
Aulnoye – Jeumont, Busigny – Douai – Cambrai, Arras – Lille,
Lille – Tourcoing, Arras – Dunkerque, Lille – Calais, Calais –
Dunkerque, Arras – Étaples, Lille – Béthune – Saint-Pol, Lille –
Valenciennes – Hirson, Valenciennes – Cambrai, Lille –
Comines, Lille – Tournai et Ascq – Orchies.
B. Collardey
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
13
Assurant un TER
pour Chaumont,
une UM d’X 4300,
dont un modernisé,
passe près de Bologne
(22juillet 2005).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
14
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
Carriè
re
d
e
s X 4300
Numé
sMi
Mutati
ns succe
ssi
X 4301
17/10/1963 Nice
Strasbourg 16/12/1963, Metz 26/9/1964, Tours-SP 28/4/1965, Nevers 11/6/2001………………………1/3/2004 Nevers
X 430219/4/1963 StrasbourgMetz 28/9/1964, Tours-SP 23/5/1965, Metz 15/12/1989 ………………………………………..28/12/2001 Metz
X 4303
26/4/1963 Nice
Évreux 11/1/1965, Sotteville 4/6/1969, Longueau 1/6/1975, Tours-SP 31/3/1977, Nantes 25/1/1982,
Nevers 4/6/1987……………………………………………………………………10/8/2004 Nevers
X 4304
6/5/1963 Nice
Évreux 5/8/1965, Sotteville 4/6/1969, Longueau 1/6/1975, Tours-SP 31/3/1977, Nantes 25/1/1982,
Nevers 4/6/1987, Metz 2/11/1988, Nevers 24/9/1989, Metz 25/1/1999 ……………………………..19/8/2005 Metz
X 4305
21/5/1963 Nice
Évreux 28/9/1965, Sotteville 4/6/1969, Longueau 1/6/1975, Tours-SP 31/3/1977, Nantes 25/1/1982,
Nevers 4/6/1987, Metz 28/9/1992 ……………………………………………………….
8/3/1993 Metz
X 43061/6/1963 Strasbourg
Metz 28/9/1964, Évreux 23/5/1965, Sotteville 4/6/1969, Longueau 1/6/1975, Metz 3/5/1976 ……………..
6/6/1996 Metz
X 4307
10/6/1963 Nice
Évreux 20/10/1965, Nantes 27/9/1967, Tours-SP 6/4/1970, Nevers 9/6/1986 ………………………..1/12/1999 Nevers
X 4308
19/6/1963 Nice
Tours-SP 11/11/1965, Nevers 4/6/2000 …………………………………………………..1/11/2001 Nevers
X 4309
20/6/1963 Nice
Tours-SP 18/11/1965, Nevers 7/6/2000 …………………………………………………..1/11/2001 Nevers
X 4310
8/7/1963 Nice
Tours-SP 28/11/1965, Metz 18/1/1993, Tours-SP 8/6/1993, Nevers 7/10/1997 ……………………….10/11/2006 Nevers
X 43115/7/1963 Lyon-Vaise
Tours-SP 20/12/1963, Nevers 3/9/1991, Metz 27/5/1995 ………………………………………
27/5/2003 Metz
X 431218/7/1963 Lyon-VaiseTours-SP 10/12/1963 ………………………………………………………………..1/12/1999 Tours-SP
X 431318/7/1963 Lyon-VaiseTours-SP 30/12/1963, Metz 16/6/2003 ……………………………………………………
1/4/2005 Metz
X 43142/8/1963 Lyon-Vaise
Tours-SP 15/1/1964, Nevers 6/12/1999 …………………………………………………..20/7/2000 Nevers
X 43152/8/1963 Lyon-Vaise
Tours-SP 22/1/1964, Nevers 17/11/1993, Tours-SP 24/9/1995 …………………………………..1/11/1997 Tours-SP
X 431625/11/1963 Lyon-VaiseTours-SP 15/1/1964, Nevers 9/12/1999 ……………………………………………………1/11/2001 Nevers
X 43175/9/1963 Lyon-Vaise
Évreux 10/2/1964, Sotteville 4/6/1969, Longueau 1/6/1975, Metz 10/8/1976, Nevers 24/9/1989, Metz 9/11/1998
10/8/2004 Metz
X 43183/10/1963 Lyon-VaiseÉvreux 10/2/1964, Sotteville 4/6/1969, Longueau 1/6/1975, Metz 21/7/1976 …………………………
1/1/1998 Metz
X 43193/10/1963 Lyon-VaiseÉvreux 16/3/1964, Na
ntes 5/6/1967, Sotteville 4/6/1969, Longueau 1/6/1975, Metz 31/5/1976 ……………1/1
0/1998 Metz
X 43209/10/1963 Lyon-VaiseÉvreux 9/3/1964, Nantes 21/2/1966, Tours-SP 6/4/1970, Nantes 25/1/1982, Metz 1/6/1985 ……………..14/12/2
004 Metz
X 432116/10/1963 Lyon-VaiseÉvreux 6/4/1964, Sotteville 4/6/1969, Longueau 1/6/1975, Metz 5/7/1976 ………………………….
13/2/1997 Metz
X 4322
16/7/1964 Metz
………………………………………………………………………………..14/12/2004 Metz
X 4323
4/7/1964 Metz
………………………………………………………………………………..16/2/2006 Metz
X 4324
11/7/1964 Évreux
Sotteville 4/6/1969, Longueau 1/6/1975, Tours-SP 13/5/1977, Nantes 23/5/1982, Tours-SP 27/9/1987,
Metz 3/12/1987 …………………………………………………………………….11/10/2002 Metz
X 4325
16/7/1964 Metz
6/9/2006 Metz
X 4326
28/7/1964 Metz
………………………………………………………………………………..31/5/2006 Metz
X 4327
31/7/1964 Metz
………………………………………………………………………………..27/5/2003 Metz
X 4328
10/8/1964 Metz
………………………………………………………………………………..27/9/2006 Metz
X 4329
8/9/1964 Évreux
Nantes 5/6/1967, Tours-SP 6/4/1970, Nantes 25/1/1982, Tours-SP 2/6/1985, Nevers 1/4/1986 …………..29/7/2005 Nevers
X 4330
18/9/1964 Évreux
Sotteville 4/6/1969, Longueau 1/6/1975, Metz 28/7/1976, Nevers 15/6/2004…………………………15/5/2006 Nevers
X 433126/9/1964 Tours-SP
Metz 30/9/1984 …………………………………………………………………….5/4/2006 Metz
X 43323/10/1964 Tours-SP
Metz 30/9/1984, Nevers 3/7/1992, Metz 28/9/1992, Nevers 3/6/1994, Metz 26/9/1994 ………………….
1/3/1998 Metz
X 4333
17/10/1964 Évreux
Nantes 16/5/1967, Évreux 20/6/1968, Sotteville 4/6/196
9, Longueau 1/6/1975, Metz 13/5/19
Tours-SP 30/9/1979, Nantes 23/5/1982, Nevers 1/6/1987, Metz 11/8/1996 ………………………….1/12/1999 Metz
X 4334
22/10/1964 Évreux
Nantes 23/10/1965, Tours-SP 6/4/1970, Nantes 25/1/982, Nevers 27/9/1987 ………………………..12/10/2005 Nevers
X 433529/10/1964 Tours-SPMetz 22/12/1993 ……………………………………………………………………27/5/2003 Metz
X 43366/11/1964 Tours-SP
Metz 22/2/1994, Nevers 15/6/2004 ………………………………………………………15/5/2006 Nevers
X 4337
12/11/1964 Évreux
Nantes 25/9/1965, Tours-SP 6/4/1970, Nantes 25/1/1982, Nevers 27/9/1987 ………………………..13/7/2006 Nevers
X 4338
19/11/1964 Metz
1/2/1996 Metz
X 4339
25/11/1964 Metz
………………………………………………………………………………..15/11/1996 Metz
X 434017/12/1964 Tours-SPNevers 25/9/2000 ………………………………………………………………….10/12/2006 Nevers
X 434122/1/1965 Tours-SP
Metz 12/6/1970 ……………………………………………………………………28/5/2003 Metz
X 4342
20/4/1965 Metz
8/6/2005 Metz
X 434317/4/1965 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Longueau 29/5/1969, Metz 1/12/1972, Nevers 15/6/2004 ……………………..10/12/2006 Nevers
X 434417/4/1965 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Longueau 24/4/1969, Metz 8/11/1972 ……………………………………1/11/2003 Metz
X 4345
1/5/1965 Metz
Nevers 13/5/1997 …………………………………………………………………..29/1/1999 Nevers
X 4346 M26/4/1965 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Nantes 24/3/1969, Tours-SP 6/4/1970, Nevers 1/6/1986, Metz 12/8/1992,
Épinay 28/8/2006 ……………………………………………………………………21/12/2007 Épernay
X 4347
6/5/1965 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Longueau 15/5/1969 ………………………………………………..24/1/1973 Longueau
X 4348
8/5/1965 Metz
………………………………………………………………………………..16/12/2003 Metz
X 4349 M13/5/1965 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Longueau 2/5/1969, Tours-SP 11/12/1972, Longueau 4/6/1973, Metz 1/2/1975,
Épernay 4/9/2006 …………………………………………………………………..6/12/2007 Épernay
X 4350
21/5/1965 Metz
………………………………………………………………………………..15/12/2005 Metz
X 435121/5/1965 Montargis
Longueau 21/1/1969 TRF X 4624 le 31/3/1973 …………………………………………….
Voir tableau X 4500
X 435228/5/1965 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Longueau 21/1/1969, Metz 6/11/1971…………………………………….1/11/2003 Metz
X 4353
28/5/1965 Metz
………………………………………………………………………………..16/12/2003 Metz
X 435431/5/1965 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Longueau 28/3/1969, Tours-SP 30/9/1972, Longueau 5/6/1973, Metz 7/2/1974……..10/3/1999 Metz
X 4355
12/6/1965 Metz
………………………………………………………………………………..28/5/2003 Metz
X 435616/6/1965 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Longueau 28/2/1969, Tours-SP 28/9/1972, Nevers 13/7/2001,
Metz 2/12/2006
2/3/2007 Metz
X 4357
20/6/1965 Metz
………………………………………………………………………………..1/10/2007 Metz
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
15
La petite dotation de Sotteville
assure des tournées express
Paris – Dieppe
via
Gisors et tourne en omnibus sur Paris –
Évreux, Rouen – Caen, Lisieux – Trouville-Deauville, Rouen –
Serquigny, Rouen – Dieppe, Rouen – Saint-Valery-en-Caux,
Rouen – LeHavre, LeHavre – Rolleville.
La cavalerie tourangelle assure des TA express et directs
de Tours à Paris-Austerlitz
via
Vendôme, de Tours à Caen et
auMans, de Tours à Nantes, de Saumur à La Roche-sur-Yon
via
Thouars. En régime omnibus, les 4300 vont à Vierzon,
Bourges, Nevers, Montluçon, Loches, Chinon, Angers,
LeMans. Sur l’Ouest, ils relient à partir de Nantes Le Croisic,
Redon, Châteaubriant, Angers, Cholet, LeMans, Les Sables-
d’Olonne, LaRochelle, se rendent de Thouars à La Roche-sur-
Yon, de Poitiers à LaRochelle, de Niort à Saintes et Royan,
d’Angoulême à Saintes.
Au fur et à mesure des passages en révision
aux ateliers du
Mans, la livrée des X 4300 évolue avec le pavillon crème repeint
en rouge vermillon, application de gris ardoise à un trumeau
de baie latérale sur deux, et suppression des baies vitrées
d’angle – ce qui contribue à renforcer les cabines de conduite
sur les 41 premiers éléments. Cette modification est égale-
ment réalisée en chaîne spéciale par le dépôt de Laval.
Les vagues de coordination des lignes secondaires
exclu en 1970-1971 les EAD de Courtalain – Saumur, Loches –
Châteauroux, Chinon – Thouars. Par ailleurs, l’arrivée à comp-
ter de 1971 des X 4630, troisième série des EAD, en particulier
à Longueau, entraîne au cours des années suivantes la disso-
lution du contingent des X 4300 de ce dépôt, qui les ventile
sur Metz pour éradiquer les De Dietrich et les X 3700, mais
aussi sur Tours, où peut débuter l’amortissement des X 3600.
Le terrible accident
survenu le 16 juin 1972, lors de l’effon-
drement de la voûte du tunnel de Vierzy sur Paris – Laon,
implique l’amortissement des X 4347 et 4385 de Longueau,
totalement détruits.
À la faveur de leur révision générale,
les X 4351, 4371 et
4382 voient leurs moteurs Poyaud remplacés par des Saurer
entre 1973 et 1975. Ils deviennent alors les X 4624, 4625,
Pour l’été 1975, Sotteville,
qui s’est séparé de ses ABJ mais
a reçu un renfort d’X 3800 venant de Chalindrey et de Lyon-
Vaise, perd ses X 4300, transférés à Longueau sans change-
ment de service. Pourtant, ce dépôt Nord, qui reçoit des
X 4630 et 4750 neufs, va en 1977 se séparer de tous ses
X 4300, versés à Metz et à Tours.
janvier 1978,
tandis que les autres séries d’EAD comp-
tent 125 X 4500, 113 X 4630, 23 X 4750 et 13 X 4900, la série
4300, ramenée à 145 exemplaires, est alors partagée dans les
deux seuls centres de:
•
Metz (87) X 4306, 4317-4319, 4321-4323, 4325-4328,
4330, 4333, 4338, 4339, 4341-4345, 4348-4350, 4352-4355,
4357-4359, 4363, 4364, 4366, 4368, 4369, 4372-4375, 4377,
4378, 4380, 4381, 4386, 4389, 4391, 4393, 4395-4398, 4405,
4408, 4411, 4413-4415, 4417-4425, 4427-4429, 4432-4439,
4442-4451;
•
Tours-Saint-Pierre (58) X 4301-4305, 4307-4316, 4320,
4324, 4329, 4331, 4332, 4334-4337, 4340, 4346, 4356, 4360-
4362, 4367, 4370, 4376, 4379, 4383, 4384, 4387, 4388, 4390,
4392, 4394, 4399-4404, 4406, 4407, 4409, 4410, 4412, 4416,
Un X 4300, assurant
un Thionville – Trèves
Apach, passe à
Nennig, en Allemagne
(septembre 1976).
M. Lavertu
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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16
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
Carriè
re
d
e
s X 4300
Numé
sMi
Mutati
ns succe
ssi
X 4358 M29/6/1965 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Longueau 16/4/1969, Tours-SP 16/12/1972, Longueau 7/6/1973, Metz 9/12/1974,
Épernay 28/8/2006 ………………………………………………………………….6/12/2007 Épernay
X 4359
29/6/1965 Nantes
Sotteville 4/6/1969, Longueau 1/6/1975, Metz 2/11/1976 ………………………………………22/2/2007 Metz
X 4360 M
2/7/1965 Nantes
Tours-SP 6/4/1970 ………………………………………………………………….11/7/2008 Tours-SP
X 4361
15/7/1965 Évreux
Nantes 13/8/1965, Tours-SP 6/4/1970, Nevers 1/4/198
6, Metz 2/11/1988 …………………………..30/11/2006 Metz
X 4362
13/1/1966 Nantes
Tours-SP 6/4/1970, Nantes 25/1/1982, Tours-SP 2/6/1985 ……………………………………..29/1/1999 Tours-SP
X 4363
20/1/1966 Évreux
Sotteville 4/6/1969, Longueau 1/6/1975, Metz 14/4/1976 ………………………………………12/7/2007 Metz
X 4364 M17/3/1966 Longueau
Tours-SP 5/10/1972, Longueau 16/6/1973, Metz 23/4/1975, Épernay 28/8/2006 ………………………14/12/2007 Épernay
X 436517/3/1966 Longueau
TRF en T 101/102 (TGS) le 1/5/1968, Tours-SP-Caen, 27/6/1973 ……………………………………27/2/1984 Caen
X 4366 M14/2/1966 Longueau
Metz 3/11/1971, Épernay 28/8/2006 ……………………………………………………..21/12/2007 Épernay
X 436716/2/1966 Longueau
Tours-SP 6/10/1972, Metz 1/9/1998 ……………………………………………………..29/1/1999 Metz
X 4368 M25/2/1966 Longueau
Metz 30/11/1972, Épernay 28/8/2006 …………………………………………………….10/12/2007 Épernay
X 4369 M5/3/1966 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Longueau 4/6/1969, Metz 3/3/1970, Épernay 28/8/2006 ………………………10/12/2007 Épernay
X 4370 M8/3/1966 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Longueau 7/5/1969, Tours-SP 6/10/1972 …………………………………16/12/2008 Tours-SP
X 437114/3/1966 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Longueau 2/5/1969, TRF X 4625 le 17/9/1973 ……………………………..
Voir tableau X 4500
X 4372 M
24/3/1966 Metz
Tours-SP 11/2/1987 …………………………………………………………………16/12/2008 Tours-SP
X 4373 M29/3/1966 Longueau
Metz 19/6/1966 ……………………………………………………………………12/1/2006 Metz
X 4374
Metz 30/6/1966 ……………………………………………………………………
1/7/1999 Metz
X 437512/4/1966 Longueau
Metz 7/12/1972, Nevers 31/8/1993, Metz 25/9/1995, Nevers 1/4/1996 ……………………………..1/2/2002 Nevers
X 4376 M22/4/1966 Longueau
Tours-SP 29/12/1972, Metz 8/2/1987, Épernay 28/8/2006 ………………………………………10/12/2007 Épernay
X 4377 M
26/4/1966 Metz
Lyon-Vaise 31/12/1966, Longueau 22/5/1969, Metz 19/10/1971, Épernay 28/8/2006……………………15/10/2007 Épernay
X 4378 M
14/5/1966 Metz
Épernay 28/8/2006 ………………………………………………………………….21/12/2007 Épernay
X 4379
14/5/1966 Metz
Sotteville 24/11/1970, Longueau 1/6/1975, Tours-SP 23/9/1976, Nantes 25/1/1982, Tours-SP 2/6/1985,
Nevers 1/6/1986, Metz 30/8/1993 ……………………………………………………….28/5/2003 Metz
X 4380
27/5/1966 Metz
………………………………………………………………………………..16/12/2003 Metz
X 4381 M
27/5/1966 Metz
Épernay 28/8/2006 ………………………………………………………………….14/12/2007 Épernay
X 438211/1/1967 Tours-SP
TRF X 4626 le 17/6/1975 ……………………………………………………………..
Voir tableau X 4500
X 438311/1/1967 Tours-SP
Nantes 25/1/1982, Nevers 9/6/1986, Metz 2/11/1988 ………………………………………….18/6/1999 Metz
X 4384 M11/1/1967 Tours-SP
Nantes 25/1/1982, Metz 1/6/1985, Épernay 28/8/2006 …………………………………………21/12/2007 Épernay
X 438525/1/1967 Lyon-VaiseLongueau 16/4/1969 …………………………………………………………………24/1/1973 Longueau
X 438625/1/1967 Lyon-VaiseLongueau 22/5/1969, Metz 15/8/1973, Nevers 24/9/1989 ………………………………………1/10/2005 Nevers
X 438716/2/1967 Tours-SP
Metz 7/10/1996 …………………………………………………………………….16/2/2006 Metz
X 4388 M7/2/1967 Tours-SP
Nantes 25/1/1982, Metz 1/6/1985, Nevers 24/9/1989, Metz 30/9/1992, Épernay 28/8/2006 ………………14/12/2007 Épernay
X 4389 M
16/2/1967 Metz
Épernay 28/8/2006 ………………………………………………………………….14/12/2007 Épernay
X 4390
3/3/1967 Nantes
Tours-SP 6/4/1970, Nevers 1/6/1986, Metz 2/11/1988 …………………………………………1/11/1998 Metz
X 4391 M
4/3/1967 Metz
Tours-SP 1/10/1990, Nevers 2/6/2006, Tours 3/7/2007 ………………………………………..
X 4392 M16/3/1967 Nantes
Tours-SP 6/4/1970, Nevers 1/4/1991, Metz 23/4/1992, Épernay 28/8/2006 ………………………….5/7/2007 Épernay
X 4393 M
17/3/1967 Metz
Nevers 24/9/1989, Tours-SP 25/3/1991 ……………………………………………………6/6/2005 Tours-SP
X 4394
24/3/1967 Nantes
Tours-SP 6/4/1970, Nantes 23/5/1982, Metz 1/6/1987 …………………………………………1/4/2006 Metz
X 439510/4/1967 Lyon-VaiseLongueau 24/4/1969, Sotteville 18/1/1974, Longueau 1/6/1975, Metz 24/6/1976 ……………………..1/10/2007 Metz
X 439619/4/1967 Lyon-VaiseLongueau 19/5/1969, Metz 5/7/1973, Nevers 3/9/1991, Metz 28/1/1992, Nevers 26/3/1992……………..10/11/2006 Nevers
X 439725/4/1967 Lyon-VaiseLongueau 7/5/1969, Metz 17/1/1974, Nevers 22/7/2003 ……………………………………….10/12/2006 Nevers
X 43983/5/1967 Lyon-Vaise
Longueau 15/5/1969, Metz 18/5/197
4, Nevers 24/9/1989, Metz 9
/12/1998 ………………………….16/12/2003 Metz
X 4399
12/5/1967 Nantes
Tours-SP 6/4/1970, Nantes 23/5/1982, Tours-SP 2/6/198
5, Nevers 1/6/1986, Metz 25
/9/1995 ……………
1/9/1997 Metz
X 4400 M19/5/1967 Tours-SP
Nantes 23/5/1982, Nevers 27/9/1987, Tours-SP 15/11/1993 …………………………………….9/12/2007 Tours-SP
X 440124/5/1967 Tours-SP
Nevers 3/10/1997, Metz 8/2/1999 ……………………………………………………….19/8/2005 Metz
X 4402 M26/5/1967 Nantes
Tours-SP 6/4/1970, Nantes 23/5/1982, Tours-SP 2/6/1985 ……………………………………..1/12/2006 Tours-SP
X 4403 M27/6/1967 Tours-SP
………………………………………………………………………………..18/7/2008 Tours-SP
X 440415/6/1967 Lyon-VaiseNantes 18/2/1969, Tours 6/4/1970, Metz 11/4/1990, Nevers 6/5/1992, Metz 28/9/1
992 …………………30/11/2006 Metz
X 440522/6/1967 Lyon-VaiseÉvreux 10/2/1969, Sotteville 4/6/1969, Longueau 1/6/1975, Metz 30/6/1976 …………………………1/10/1998 Metz
X 4406 M3/7/1967 Lyon-Vaise
Nantes 23/2/1969, Tours 6/4/1970, Nantes 23/5/1982, Metz 31/ 5
/1987, Épernay 28/8/2006 ……………..10/12/2007 Épernay
X 4407 M23/2/1968 Nantes
Tours-SP 6/4/1970 ………………………………………………………………….16/12/2008 Tours-SP
X 4408 M1/3/1968 Longueau
Metz 4/2/1974 ……………………………………………………………………..30/12/2005 Metz
X 4409
16/3/1968 Nantes
Tours-SP 6/4/1970, Nantes 23/5/1982, Metz 1/6/1985 …………………………………………25/8/2006 Metz
X 441029/3/1968 Longueau
Tours-SP 28/5/1974, Nantes 23/5/1982, Metz 1/6/1985 ………………………………………..2/7/2006 Metz
X 4411 M3/4/1968 Lyon-Vaise
Longueau 20/6/1969, Metz 4/8/1973 ……………………………………………………..25/8/2006 Metz
X 4412 M19/4/1968 Nantes
Tours-SP 6/4/1970, Nantes 23/5/1982, Nevers 1/6/19
87, Metz 28/6/1992, Épernay 28/8/2006 ……………6/12/2007 Épernay
X 441311/7/1968 Longueau
Metz 6/12/1974, Tours 25/9/1983, Nevers 9/6/1986 …………………………………………..10/12/2006 Nevers
X 441418/7/1968 Longueau
Metz 11/7/1973 …………………………………………………………………….29/12/2006 Metz
X 441525/7/1968 Longueau
Metz 20/2/1975, Nevers 20/8/1992, Metz 24/6/2002 ………………………………………….
5/3/2007 Metz
X 441629/7/1968 Longueau
Tours-SP 6/11/1975, Metz 3/10/1997 …………………………………………………….25/8/2006 Metz
X 4417
Metz 4/10/1976 …………………………………………………………………….6/7/2007 Metz
X 441824/9/1968 Longueau
Metz 14/6/1976, Tours-SP 26/9/1982, Metz 3/10/1997 …………………………………………19/8/2005 Metz
X 441924/9/1968 Longueau
Metz 13/2/1974 …………………………………………………………………….3/10/1988 Metz
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
17
4426, 4430, 4431, 4440, 4441.
Le renforcement du parc messin
se traduit par une exten-
sion de son rayon d’action vers les régions Champagne-
Ardenne et Île-de-France, de manière à amorcer le remplace-
ment des X 3800 de Noisy-le-Sec, Chalindrey et Mohon. Les
Caravelles vont donc peu à peu s’immiscer sur les axes Char-
leville – Givet, Charleville – Longuyon – Longwy, l’étoile de
Reims avec pointes à Paris-Est
via
La Ferté-Milon, Meaux, de
Châlons à Chaumont, et sur l’ensemble du parcours Paris –
Troyes – Chalindrey. En revanche, l’affectation à Metz en 1978
d’EAD X 4750, plus puissants, fera qu’elles seront concurren-
cées, notamment sur les lignes vosgiennes à profil accentué.
Notons que, durant quelques mois,
un X 4300 de Metz a
été affrété par la compagnie aérienne luxembourgeoise pour
acheminer des passagers de Luxembourg à Paris-Est
via
Longwy, les raccordements de Longuyon, Mohon et Reims,
à raison de trois allers-retours par semaine.
En 1980,
les X 4300 vont toutefois devoir abandonner les
lignes buissonnières Saint-Dié – Sélestat, Thouars – Niort,
Nantes – Châteaubriant, fermées au trafic voyageurs.
Sur demande des autorités militaires,
33 appareils de la
série sont modifiés lors des grandes opérations périodiques,
pour d’éventuels transports sanitaires en temps de guerre,
afin de compenser la radiation des séries anciennes. Pour
cela, il est procédé à la pose de platines positionnées sur la
structure de caisse de façon à fixer des brancards après dépose
des banquettes.
Un rebondissement intervient en 1982
avec le retour,
en deux étapes, de la série à Nantes. Vingt engins prélevés sur
le parc de Tours sont mutés le:
•
25 janvier: X 4304, 4305, 4320, 4329, 4334, 4337, 4379,
4383, 4384, 4388;
•
23 mai: X 4324, 4333, 4394, 4399, 4400, 4402, 4406, 4409,
4410, 4412.
Ils reprennent leurs tournées
dans les régions Pays de la Loire
et Poitou-Charentes, de Nantes vers Le Croisic, Redon,
Angers, Cholet, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Pornic, Les Sables-
d’Olonne, LaRochelle, et sur l’étoile de Saintes. Mais cette
séquence sera de courte durée, car, le 3 juin 1985, une quin-
zaine d’X 4630 venant de Lyon-Vaise et de Nevers sont
affectés à Nantes, où ils subiront en 1986-1987 une moder-
nisation légère (ML) dite «Pays-de-Loire», avec livrée exté-
rieure blanche baptisée «ambulance». Ce sera un avant-goût
de la modernisation intégrale d’une partie des EAD qui est
alors en cours de définition.
Cela va déterminer le renvoi des X 4300
en partie à Tours,
ainsi qu’à Metz (pour les X 4320, 4384, 4388, 4394, 4406,
4409, 4410), à Nevers (pour les X 4304, 4305, 4329, 4333,
4334, 4337, 4400, 4412). Dans ce dernier centre, qui possède
déjà des X 4630, les X 4300 vont œuvrer en Bourgogne,
à la fois:
•
sur la fourche du Morvan en remplacement des X 3800
de Chalon entre Laroche et Clamecy, Cravant-Bazarnes
et Avallon, Étang;
•
vers Cosne, Montargis, Moret, Moulins et Chalon-sur-
Saône
via
Cercy-la-Tour, Montchanin, Chagny.
L’affectation à Tours
d’une dizaine d’X 2200 chasse les X
4300 de la relation express vers Paris-Austerlitz
via
la Beauce,
F. Lanoue
Une composition
six caisses d’EAD,
l’X 4369 en tête, entre
en gare d’Étain, avec
un train pour Verdun
(5 juin 1995).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
18
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
d’où une légère réduction du volant de ceux-ci, mutés à
Nevers. Mais les 4300 vont devoir assurer la couverture de la
relation Chartres – Courtalain, avec mouvement omnibus de
raccord entre LeMans et Chartres.
Alors que le conventionnement des services omnibus
commence à émerger, les conseils régionaux, tout comme la
SNCF, jugent le confort des Caravelles dépassé pour assurer
des liaisons régionales. Effectivement, les quatre versions
soutiennent mal la comparaison avec les nouveaux éléments
Z 2, X 2100, 2200, les X 2800 modernisés et bientôt des
RGP 1, à même de redorer quelque peu l’image du parc des
automotrices et des autorails. Les réflexions aboutissent à
écarter la remotorisation des X 4300, 4500, 4630, 4750, et,
d’une manière générale, à adopter la climatisation. Mais les
dispositions envisagées, étudiées par l’Atelier directeur du
Mans, conduisent à reconditionner les espaces voyageurs et à
renforcer les cabines de conduite pour accroître la sécurité.
Un diagramme à quatre places de front est obtenu avec des
sièges identiques à ceux des automotrices Z 2, l’éclairage,
les sols, les plafonds, les stores et les WC étant améliorés et la
sonorisation introduite. Pour compenser les places perdues
par rapport à la norme (cinq places de front), deux des quatre
portes d’accès aux plates-formes des motrices sont suppri-
mées ainsi que le cabinet de toilette des remorques côté
classe. La capacité est ramenée à 136 places, avec égalité
entre fumeurs et non-fumeurs.
L’agrandissement des cabines de conduite
est obtenu par
l’allongement du châssis de caisse de 0,50 m. On observe
également un vitrage de 14 mm (identique à celui des RRR,
RIO 88, Z 2), le montage d’un pupitre unifié réservant la radio
sol-train et le contrôle de vitesse, et l’installation d’un siège
ergonomique. D’autres aménagements interviennent:
remplacement des amortisseurs transversaux par des amortis-
seurs hydrauliques Koni, mise en place d’un frein d’immobili-
sation efficace, d’un dispositif de réchauffage du carburant et
d’un système de verrouillage des portes au-dessus de 5 km/h.
Seule ombre au tableau, la masse de la motrice passe de
35,2t à 40t, celle de la remorque de 23,4t à 27,5t. Cet alour-
dissement dégrade les conditions générales de circulation de
ce matériel qui ne brille déjà pas par sa nervosité.
Si la SNCF supporte la révision générale des éléments
devant leur octroyer une bonne quinzaine d’années, c’est la
collectivité locale demandeuse qui finance les réaména-
gements intérieurs par le biais d’une convention bipartite.
La région Champagne-Ardenne se porte sur les rangs la pre-
mière, le 30juin 1986, pour la modernisation intégrale d’un
premier lot de huit X 4300 basés à Metz. Ceux-ci sortent
métamorphosés, avec livrée bleu isabelle, de mai 1987 à
juillet 1988, dans l’ordre suivant: X 4376, 4432, 4373, 4358,
4349, 4436, 4439, 4433. Ils vont être engagés exclusivement
sur la relation Sedan – Mézières-Charleville – Givet, qui suit la
vallée de la Meuse. Du fait du retrait définitif des X 3800 de
Carriè
re
d
e
s X 4300
Numé
sMi
Mutati
ns succe
ssi
X 44203/10/1968 Longueau
Metz 3/12/1974 ……………………………………………………………………
2/7/2007 Metz
X 4421
10/10/1968 Metz
5/2/2007 Metz
X 4422
19/10/1968 Metz
1/7/1999 Metz
X 4423
26/10/1968 Metz
1/7/1998 Metz
X 44248/11/1968 Longueau
Metz 26/12/1974 …………………………………………………………………..
1/4/2008 Metz
X 442512/11/1968 LongueauMetz 24/12/1975 …………………………………………………………………..
1/7/1998 Metz
X 4426
19/11/1968 Nantes
Tours-SP 6/4/1970, Nevers 11/6/2000 ……………………………………………………17/11/2005 Nevers
X 442728/11/1968 LongueauMetz 8/7/1976 …………………………………………………………………….
19/8/2005 Metz
X 44284/12/1968 Longueau
Metz 12/1/1976 ……………………………………………………………………
1/4/2006 Metz
X 442914/12/1968 Lyon-VaiseLongueau 10/2/1969, Metz 17/12/1975, Nevers 15/7
/2003 ……………………………………..13/10/2004 Nevers
X 4430
19/12/1968 Nantes
Tours-SP 6/4/1970, Nevers 15/6/2001, Metz 7/7/2002 ………………………………………..
24/5/2007 Metz
X 4431
2/1/1969 Nantes
Tours 6/4/1970, Nevers 15/4/1998 ………………………………………………………10/12/2006 Nevers
X 4432 M18/7/1969 Longueau
Metz 21/10/1974, Épernay 28/8/2006 …………………………………………………….10/12/2007 Épernay
X 4433 M22/7/1969 Longueau
Metz 21/2/1974, Épernay 1/9/2006 ……………………………………………………..14/12/2007 Épernay
X 4434 M29/7/1969 Longueau
Metz 28/9/1974, Épernay 5/9/2006 ……………………………………………………..10/12/2007Épernay
X 4435 M4/8/1969 Longueau
Metz 30/1/1975, Tours-SP 28/8/1989 ……………………………………………………9/6/2OO5 Tours-SP
X 4436 M17/2/1970 Longueau
Metz 30/10/1973, Épernay 28/8/2006 ……………………………………………………22/11/2007 Épernay
X 4437 M3/3/1970 Longueau
Metz 28/2/1975, Tours-SP 17/4/1990 ……………………………………………………18/7/2008 Tours-SP
X 4438 M26/3/1970 Longueau
Metz 5/7/1975, Tours-SP 18/10/1991 ……………………………………………………1/2/2006 Tours-SP
X 4439 M28/3/1970 Longueau
Metz 4/8/1973, Épernay 28/8/2006 ……………………………………………………..10/12/2007 Épernay
X 4440 M13/4/1970 Tours-SP
……………………………………………………………………………….17/10/2008 Tours-SP
X 4441 M4/5/1970 Tours-SP
……………………………………………………………………………….16/12/2008 Tours-SP
X 4442 M2/10/1970 Sotteville
Metz 24/11/1970, Tours-SP 15/6/1994 …………………………………………………..9/12/2007 Tours-SP
X 4443 M
12/10/1970 Metz
Épernay 28/8/2006 …………………………………………………………………11/12/2007 Épernay
X 4444 M
16/10/1970 Metz
Tours-SP 11/1/1994 ………………………………………………………………..1/12/2006 Tours-SP
X 4445
23/10/1970 Metz
20/11/2006 Metz
X 4446
30/10/1970 Metz
4/7/2007 Metz
X 4447
7/11/1970 Metz
1/10/2005 Metz
X 4448
14 11/1970 Metz
5/4/2006 Metz
X 4449
27/11/1970 Metz
31/5/2006 Metz
X 4450
8/12/1970 Metz
27/2/2007 Metz
X 4451
19/12/1970 Metz
19/8/2005 Metz
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
19
Mohon à l’automne 1987, les X 4300 iront quelques mois
durant de Givet à Dinant sur la ligne SNCB du val de Meuse,
qui sera fermée le 2 juin 1988.
Dans l’intervalle,
la série a dû abandonner en septembre
1986 son incursion en Allemagne, à Neuenburg, suite à la
fermeture de la ligne 32.7 depuis Mulhouse. Les engins de
Metz (l’X 4419 sera réformé prématurément, suite à un
incendie criminel à Stiring-Wendel) se sont vus par ailleurs
interdits sur les voies uniques vosgiennes Laveline-devant-
Bruyères – Gérardmer (été 1988), Mirecourt – Épinal, Arches –
Remiremont – Bussang, Cornimont (27 mai 1989), ainsi que
de Langres à Andilly-en-Bassigny (octobre 1988). À l’inverse,
ils traversent à nouveau le Rhin avec les navettes transfron-
talières «MétroRhin», créées entre Strasbourg et Offenburg
via
Kehl. À ce stade, le parc messin compte 97 éléments,
chiffre maximal qui va décroître peu à peu.
Emboîtant le pas à la région Champagne-Ardenne,
qui va
se doter entre 1989 et 1994 de 18 appareils modernisés sup-
plémentaires, la région Centre signe entre mai 1988 et mai
1991 quatre conventions concernant chacune trois X 4300.
Ceux-ci sortent des chaînes de modernisation de novembre
1988 à octobre 1991, avec également la livrée bleu isabelle.
Il s’agit des X 4372, 4370, 4440, 4407, 4402, 4435, 4441,
4403, 4437, 4393, 4391, 4438, qui tournent sur l’étoile de
Tours – un couplage éventuel a lieu avec les unités ordinaires.
janvier 1992,
les X 4300, qui sont au nombre de 144,
ont subi pour certains divers transferts; ils se répartissent ainsi:
•
Metz (17 modernisés, qui fréquentent également l’étoile de
Reims vers Épernay, La Ferté-Milon, Paris-Est, Verdun, Laon,
Châlons, Chaumont, Troyes) X 4349, 4358, 4364, 4366, 4368,
4369, 4373, 4376-4378, 4381, 4389, 4432-4434, 4436,
4439;
•
Metz (70 ordinaires) X 4302, 4306, 4318-4328, 4330-4332,
4338, 4339, 4341-4345, 4348, 4350, 4352-4355, 4357, 4359,
4361, 4363, 4374, 4375, 4380, 4383, 4384, 4387, 4390, 4394-
4397, 4405, 4406, 4408-4411, 4414, 4415, 4417, 4420-4425,
4427-4429, 4443, 4445-4451;
•
Tours-Saint-Pierre (12 modernisés) X 4370, 4372, 4391,
4393, 4402, 4403, 4407, 4435, 4437, 4438, 4440, 4441;
•
Tours-Saint-Pierre (25 ordinaires) X 4301, 4308-4310,
4312-4316, 4335, 4336, 4340, 4356, 4360, 4362, 4367, 4400,
4401, 4416, 4418, 4426, 4430, 4431, 4442, 4444;
•
Nevers (20 ordinaires) X 4303-4305, 4307, 4311, 4317,
4329, 4333, 4334, 4337, 4346, 4379, 4386, 4388, 4392, 4398,
4399, 4404, 4412, 4413.
La modernisation de la série se termine en 1994
avec la
sortie des neuf derniers X 4300 Champagne-Ardenne affec-
tés à Metz (4392, 4412, 4346, 4388, 4443, 4406, 4384, 4411,
4408) et de quatre nouveaux engins de Tours (4400, 4360,
4444, 4442) pour le compte des Pays de la Loire, avec usage
sur LeMans – Château-du-Loir pour des correspondances
TGV.
B. Collardey
Un X 4300 quitte
Haguenau; il est vu ici
au droit du poste 2,
aujourd’hui supprimé
(27 avril 2000).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
20
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
Si les éléments attachés à Nevers
poussent jusqu’à Dijon
avec un demi-tour aux Laumes et vont de Moulins et Mont-
chanin à Paray-le-Monial, la zone d’action du parc de Tours
reste stable. Celui de Metz est pénalisé en 1996 par la ferme-
ture au trafic voyageurs de certaines sections de ligne:
Romilly-sur-Seine – Troyes et Troyes – Saint-Florentin en sep-
tembre (3), puis Bitche – Niederbronn-les-Bains en décembre.
Les parcours mensuels sont tombés de 9 000-10000km à
6000-7000km, la série étant concernée exclusivement par
des parcours omnibus.
Le pas des révisions générales
– effectuées par les ateliers
du Mans et de Bischheim –, initialement fixé à 700 000 km,
puis poussé à 1 million de km en 1978, à 1,2 million en 1986,
a pu en dernier ressort être relevé à 1,6 million de km, avec
révision limitée à mi-parcours, soit 800 000 avec tolérance de
15%. Ces opérations seront stoppées en 1996 dans l’optique
de la livraison des matériels modernes X 72500 et 73500.
Dans ces conditions, l’aura de la série
va commencer à se
détériorer les années suivantes, lorsque certains engins
non modernisés atteignent leur potentiel de révision. Si les
42 appareils modernisés ont tous été dotés de nouveaux
équipements de sécurité tels que la radio sol-train, le contrôle
de vitesse, le dispositif d’arrêt automatique des trains, l’asser-
vissement à l’urgence, la répétition optique des signaux, ceux
de la gamme ordinaire, vu leur retrait imminent, n’en ont
bénéficié que partiellement.
Ceux-ci, en offrant un confort nettement dépassé,
provo-
quent la colère de la clientèle. Ils seront les premiers touchés.
Ainsi, en dehors de l’X 4305 de Metz, supprimé en 1993 en
raison de son mauvais état général, les réformes vont toucher
successivement en:
1996, les X 4306, 4338, 4339 de Metz, dont les remorques
sont réutilisées avec les motrices des rames automotrices
postales X 94750, pour former les éléments X 4798, 4797,
4799 modernisés;
1997, les X 4315 de Tours, 4321, 4399 de Metz, dont les
remorques sont récupérées et associées aux X 4802, 4800,
4801 ex-RAP;
1998, les X 4318 (avec remorque pour l’X 4803), 4319, 4332,
4390, 4405, 4423, 4425 de Metz;
1999, les X 4307, 4345 de Nevers, 4312, 4362 de Tours,
4333, 4354, 4367, 4374, 4383, 4422 de Metz.
Ces ponctions
s’accompagnent de mutations intercentres
pour satisfaire les roulements.
Malgré leur entrée en scène catastrophique,
les X TER
72500 affectés à Tours pour la région Centre influencent
le service des X 4300 – celui-ci est réduit en direction de
Vierzon et du Mans. La série, ramenée à 120 exemplaires,
se déploie au 1
janvier 2000 de la façon suivante:
Metz (26 modernisés) X 4346, 4349, 4358, 4364, 4366,
4368, 4369, 4373, 4376-4378, 4381, 4384, 4388, 4389, 4392,
4406, 4408, 4411, 4412, 4432-4434, 4436, 4439, 4443;
Metz (57 ordinaires) X 4302, 4304, 4311, 4317, 4320, 4322-
4328, 4330, 4331, 4335, 4336, 4341-4344, 4348, 4350, 4352,
4353, 4355, 4357, 4359, 4361, 4363, 4379, 4380, 4387, 4394,
4395, 4397, 4398, 4401, 4404, 4409, 4410, 4414, 4416-4418,
4420, 4421, 4424, 4427-4429, 4445-4451;
Tours-Saint-Pierre (16 modernisés) X 4360, 4370, 4372,
Un X 4300 de Metz, en
provenance de Rothau,
entre en gare
de Strasbourg
(20 juillet 2005).
B. Collardey
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
21
4391, 4393, 4400, 4402, 4403, 4407, 4435, 4437, 4438, 4440-
4442, 4444;
•
Tours-Saint-Pierre (un ordinaire) X 4313;
•
Nevers (20 ordinaires) X 4301, 4303, 4308-4310, 4314,
4316, 4329, 4334, 4337, 4340, 4356, 4375, 4386, 4396, 4413,
4415, 4426, 4430, 4431.
Afin de pallier les retards
dus à la mise en service des ATER
73500, la direction du Matériel et de la Traction fait procéder
à une ATPPR (autres travaux programmés de prolongation)
avec changement de bogies, prolongeant la vie de la catégo-
rie des engins modernisés de 400000km avec tolérance de
15%, ce qui peut les emmener jusque vers 2009. Concernant
les engins non modernisés, seule une dizaine d’entre eux est
concernée par cette mesure. En revanche, une ATP (autres
travaux prévus) accordant un sursis de 40000km est suscep-
tible d’être programmée pour certains.
L’avalanche des livraisons des X 73500
aux régions Alsace
et Centre, amorcée en 1999, s’amplifie en 2000-2001,
réduisant les prestations des X 4300. Ainsi à Metz, ils sont
privés des tournées Strasbourg – Lauterbourg, Strasbourg –
Mulhouse, Mulhouse – Belfort, Mulhouse – Kruth, Colmar –
Metzeral et de Sarre-Union à Sarrebourg – dans ce dernier
cas, en raison de la fermeture depuis février 2000 au trafic
voyageurs, décidée par la région Lorraine.
Les engins de Tours
conservent des tournées vers Loches et
Châteaudun en fin de semaine, vers LeMans, et de là sur le
territoire des Pays de la Loire et de la Basse-Normandie
jusqu’à Alençon et Surdon, avec des pointes à Argentan et
à Dreux pendant les week-ends.
À Nevers, l’hémorragie des effectifs
a été compensée par
l’arrivée de X 4500 libérés par Longueau, Sotteville, Rennes et
Marseille. Ainsi en 2002, le parc des 4300 couvre toujours les
régions Bourgogne et Auvergne, avec tournées sur le Morvan,
de Cosne à Clermont-Ferrand, de Nevers à Dijon et Chalon,
de Moulins à Montchanin, de Dijon aux Laumes et de Laroche
à Nuits-sous-Ravières.
Tandis que l’amortissement des éléments ordinaires
parve-
nus à la limite de leur potentiel ou victimes d’avaries graves
se poursuit, le parc de la série, propriété de l’activité DTPRL
(Direction du transport public régional et local), est régionali-
sé. Au début de 2004, 100 éléments demeurent à l’inventaire.
Sur les 69 engins
à disposition de Metz:
•
34 sont dédiés à Champagne-Ardenne, dont les 26 moder-
nisés (voir les numéros détaillés ci-dessus) et les X 4317,
4320, 4326, 4330, 4336, 4357, 4409, 4416 ordinaires, cou-
vrant les axes Sedan – Charleville – Givet, Charleville – Reims –
Épernay, Reims – Laon, Reims – La Ferté-Milon (Paris-Est
le week-end), Reims – Châlons – Saint-Dizier – Chaumont,
Troyes – Chaumont;
•
22 du type ordinaire sont propriété de la Lorraine (X 4313,
4322, 4323, 4325, 4328, 4342, 4359, 4361, 4387, 4395, 4404,
4414, 4415, 4417, 4420, 4421, 4430, 4445, 4446, 4448-4450)
pour trafic sur Metz – Forbach, Sarreguemines, Bitche, Sarre-
guemines – Sarre-Union, Metz – Conflans – Verdun, Metz –
Nancy – Épinal – Remiremont, Nancy – Saint-Dié, Nancy –
Des EAD X 4300
modernisés Centre
du dépôt de Tours
stationnent à Bourges
(10 juillet 2005).
(3) Auparavant, les X 4300 bleus effectuaient un crochet de Laroche
à Auxerre.
B. Collardey
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
22
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
Mirecourt;
13 ordinaires (X 4304, 4331, 4350, 4363, 4394, 4401, 4410,
4418, 4424, 4427, 4428, 4447, 4451) sont encore employés
par l’Alsace en assistance aux X 73500, notamment sur Stras-
bourg – Wissembourg, Strasbourg – Rothau et Sélestat
via
Molsheim.
À Tours,
les 16 éléments modernisés sont partagés à raison
de:
neuf au Centre (X 4391, 4393, 4403, 4407, 4435, 4437,
4438, 4440, 4441), engagés sur Tours – LeMans et Château-
dun en fin de semaine;
sept aux Pays de la Loire (X 4360, 4370, 4372, 4400, 4402,
4442, 4444) pour usage sur Tours – Château-du-Loir –
LeMans – Alençon.
Quant aux 15 appareils
attachés à Nevers, ils sont distribués
à hauteur de:
11 à la Bourgogne (X 4310, 4329, 4334, 4337, 4340, 4356,
4396, 4397, 4413, 4429, 4431);
quatre à l’Auvergne (X 4301, 4303, 4386, 4426), confinés à
des courses de Clermont sur Issoire, Brioude, Riom, Saint-
Germain-des-Fossés, Moulins, Thiers.
Le début de l’intrusion des AGC diesel X 76500
va avoir
des conséquences terribles pour les X 4300. En effet, les unités
acquises par l’Alsace et livrées dès mai 2004 et surtout
en 2005 vont peu à peu priver les Caravelles de leurs courses
à l’est de la barrière vosgienne. En Lorraine, outre la présence
de quelques X 76500, c’est l’électrification pour l’été 2005 des
lignes Blainville – Épinal – Remiremont et Lunéville – Saint-
Dié qui a une influence négative sur les prestations des
engins de Metz. Ces derniers vont perdre courant 2006
les courses Metz – Verdun, confiées aux X 73813-73818
ex-2101-2106 CFL.
Un même phénomène affecte les X 4300 et4500
de
Nevers, concurrencés activement par l’implantation des
B 81500 Bourgogne et X 76500 Auvergne. Les courses sur les
pénétrantes du Morvan leur échappent en particulier, tout
comme celles sur l’étoile de Clermont-Ferrand. Les derniers
rescapés déposent les armes fin 2006, à l’exception de
Type
XR 8300
XR 8500
X 4300 XR 8300/8500
État
Non rénové
Rénovation lourde
Nombre
15 XR 8300
et 27 XR 8500
Élément
Motrice
Remorque
Motrice
Remorque
Motrice
Remorque
Longueur (m)
Longueur totale (m)
Largeur (m)
Hauteur (m)
Toiture
Lisse
Masse (t)
Masse totale (t)
Type de bogie moteur
Type de bogie porteur
Entraxe (m)
Diamètre des roues neuves (m)
Moteur
Poyaud
Poyaud
Poyaud
Type
SRTNon motoriséeC 6
SRTNon motoriséeC 6
SRTNon motorisée
uissa
nce (
kW)
Transmission
Méca
nique
Méca
nique
Méca
nique
itesse ma
xima
le (
Nombre de réservoirs
cité des réservoirs (
Autonomie (km)
Fourgon
Superficie du fourgon (
urs
Nombre de toilettes
Types de sièges en 1
classe
Sièges individuels 2
Nombre de sièges en 1
classe
Types de sièges en 2
classe
Banquettes (dossiers hauts) 3 +2
Sièges individuels 2
Nombre de sièges en 2
classe
Nombre de stra
pontins
Tota
r élément
Tota
l généra
Types de portes
Bibloc plia
ntes s’ouvra
nt vers l’extérieur
Mielich
Nombre de portes pa
r fa
ccolées
ccolées
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
23
l’X 4391, en utilisation spéciale, car agencé pour les essais
ERTMS (European Railway Trafic Management System)
– il rejoindra Tours en juillet 2007.
Les exercices 2005 et 2006
voient en conséquence l’envoi à
la ferraille respectivement de 15 et 32 éléments. Parmi eux
figurent sept engins modernisés, les X 4373, 4408 de Metz,
les 4393, 4402, 4435, 4438, 4444 de Tours.
L’ouverture du nouveau centre de maintenance d’Épernay
est mise à profit pour y muter les EAD Champagne-Ardenne à
la fin de l’été 2006, soit 24 X 4300 modernisés (X 4346, 4349,
4358, 4364, 4366, 4368, 4369, 4376-4378, 4381, 4384, 4388,
4389, 4392, 4406, 4411, 4412, 4432-4434, 4436, 4439, 4443)
et deux ordinaires (X 4409, 4416).
Au printemps 2007,
en dehors de cette dotation de 26 unités
et de l’X 4391, la série, ramenée à 47 exemplaires, en compte
encore:
•
10 à Metz, X 4356, 4357, 4359, 4395, 4415, 4417, 4420,
4430, 4446 (Lorraine) et 4363 (Île-de-France);
•
10 modernisés à Tours, X 4400, 4407, 4437, 4440, 4441
(Centre), 4360, 4370, 4372, 4403, 4442 (Pays de la Loire).
En juin, les éléments d’Épernay
auront l’opportunité
de desservir en navette depuis Reims la nouvelle gare de
Champagne-Ardenne TGV; mais cela ne durera pas, car la
réception massive à l’automne d’X 76500 et de Z 27500 les
conduira tous à disparaître en fin d’année.
Sachant que les engins qui restaient à Metz
et les X 4400,
4442 de Tours ont également succombé, le parc est donc
ramené début 2008 à neuf engins, basés à Tours (dont l’X
4391, non opérationnel en trafic commercial).
Les X 4360, 4403, 4437
ayant tiré leur révérence en juillet,
il ne subsiste donc que cinq éléments engagés uniquement
au service d’été en fin de semaine, dans les conditions
suivantes:
•
le vendredi, une UM au TER 860666 Tours – Châteaudun,
une autre au 860664 Tours – Châteaudun;
•
le samedi, une UM au 860653 Châteaudun – Tours, puis un
engin sur le 857014 de Tours auMans et sur le 857019
LeMans – Château-du-Loir;
•
le dimanche, une UM au 860665 Châteaudun – Tours,
un engin sur le 857022 Château-du-Loir – LeMans et un
au 857026 de Tours auMans;
•
le lundi, une UM au 857001 LeMans – Tours, un expédié à
vide de Tours à Loches pour le 860362 de Loches à Tours.
L’électrification Tours – Vierzon
tout comme la livraison
d’X 76500 à Nantes ayant libéré des X 72500, l’activité
Proximités peut se séparer des tout derniers X 4300 touran-
geaux en décembre. Exception faite de l’X 4391, au statut
particulier.
C’en est donc fini de cette série des 4300,
sacrifiée la pre-
mière sur l’autel de la modernisation, et dont seulement 28%
du parc a été modernisé; dès lors, bien que fiables en service
courant, ils ne laisseront pas un souvenir impérissable dans
les esprits. Les conducteurs ne regretteront pas leurs perfor-
mances moyennes, pas plus que les voyageurs, maintenant
habitués à des matériels confortables et conviviaux. Précisons
enfin que, pendant leur longue carrière, 24 éléments de Metz
et trois de Tours-Saint-Pierre auront passé toute leur vie dans
le même centre. C’est l’X 4360 de Tours-Saint-Pierre qui
affiche les meilleures prestations depuis construction,
avec 3636243km au compteur, ce qui le place néanmoins
en queue de peloton par rapport aux autres catégories de
Caravelles.
J.-C. Mons
Le 1
octobre 2008,
l’X 4391 et sa
remorque XR 8610,
qui assurent des essais
KVB en Île-de-France
pour le compte
de l’Agence d’essai
ferroviaire,
viennent rebrousser à
Paris-Austerlitz, avant
de repartir pour une
nouvelle tournée.
L’X 4515, TER Bour-
gogne ex-Picardie,
passe à La Gavoine
avec le train 93332
Chalon-sur-Saône –
Paray-le-Monial
(4 mai 2006).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
24
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
ontemporains des X 4300, les X 4500 sont livrés en
même temps qu’eux. Ils en diffèrent simplement par leur
moteur, du type Poyaud développant 330kW, ce qui fait
passer la masse de la motrice de 35,2t à 36,2t. Leur agence-
ment intérieur est comparable, les remorques accouplées
étant soit du type XR 8300, à 12 places de 1
, soit du
type 8500, à 24 places de 1
Limitée à 120km/h,
cette version présente les mêmes
défauts, à savoir les à-coups lors des démarrages, un manque
de nervosité et un agencement spartiate en 2
classe, avec un
couloir étroit incompatible avec le passage de voyageurs
chargés de bagages, dans le cas de liaisons grandes lignes.
Au nombre de 123,
ces EAD sont commandés aux ANF, à
Blanc-Misseron, selon plusieurs marchés (souvent communs
avec les 4300), à raison des:
X 4501 prototype le 6juillet 1960;
X 4502-4521 par avenant n° 1 le 5 avril 1961;
X 4522-4541 par avenant n° 2 le 13 août 1962;
X 4542-4561 le 6 août 1963;
X 4562-4581 par avenant n° 1 le 17novembre 1964;
X 4582-4596 le 14 septembre 1965;
X 4597-4600 par avenant n° 1 le 8 août 1966;
X 4601-4606 par avenant n° 2 le 28 février 1967;
X 4607-4616 le 29 juillet 1968;
X 4617-4623 par avenant rectificatif le 17 novembre 1969.
Si les X 4500sont absents
durant toute leur carrière des
régions Est et Sud-Ouest, leur positionnement dans les
dépôts Nord de Longueau, Ouest de Sotteville et Rennes,
Sud-Est de Nevers et Lyon-Vaise, Méditerranée de Marseille,
leur vaudra en revanche un rayonnement géographique
beaucoup plus large que leurs cousins, les X 4300. Couplables
avec eux, entre eux et ultérieurement avec les X 4630, 4750,
4900, ils peuvent être jumelés aux séries X 2400, 2800, RGP 1,
2, 4200, 2100, 2200.
À l’image de l’X 4301, le 4501
sort des chaînes des ANF fin
février 1963 et participe, après une course de présentation
sur Paris – Mantes, à de multiples essais en ligne, y compris
sur les longues rampes en 25 ‰ de la ligne des Alpes, pour
vérifier son comportement dans diverses configurations. Il est
affecté d’origine au dépôt de Strasbourg, comme le 4503,
en novembre. Mais ils ne restent pas longtemps en Alsace,
car ils rejoignent le dépôt de Nice, où stationnent déjà
l’X 4502 et des X 4300. Jusqu’en avril 1964, les autres élé-
ments de la commande de base sont attribués aux dépôts de:
Laon, pour les X 4504, 4507, 4508, 4513, 4516-4518;
Lyon-Vaise pour les X 4505, 4506, 4509-4512, 4514, 4515,
4519-4521.
Cette attribution est mise à profit
par la région Nord pour
leur confier des tournées express sur Laon – Paris et des
omnibus sur Tergnier, Amiens, Hirson, Reims, réduisant
l’activité des Standard, qui sont limités à 100 et nécessitent
l’emploi de remorques.
Au Sud-Est,
les nouveaux venus entraînent le départ des
X 4300 vers la Touraine. Ils sont chargés de tournées sur
l’étoile de Lyon vers Paray-le-Monial, Montchanin, Bourg-en-
Bresse, Grenoble, de Bellegarde à Évian-les-Bains, de Genève
Eaux-Vives à Annecy, de Chambéry à Valence. En sus, bien
qu’à l’origine leur circulation sur des lignes à forte déclivité
soit théoriquement interdite, ils vont se substituer à des X 2400
et à des Berliet sur la relation Lyon – Roanne par Tarare, ligne
pimentée par la sévère rampe des Sauvages, en 26 ‰.
La seconde tranche (4522-4541)
est attribuée de
septembre 1964 à avril 1965 à raison d’une unité à Laon, six à
Nice et le reste à Lyon-Vaise, qui augmente ses prestations
vers Saint-Étienne et Le Puy. Par ailleurs, du fait de la sup-
pression de la traction vapeur, les éléments basés à Laon sont
transférés au dépôt de Longueau en septembre 1965.
Les X 4542-4581,
livrés entre juillet 1965 et l’automne
1966, sont éparpillés entre les centres de Longueau, Lyon-
Vaise et Nice. En Picardie, ils agissent en compagnie d’X 4300
reçus neufs en parallèle; outre l’étoile de Laon, ils sont
employés d’Amiens à Boulogne et Calais, d’Amiens à Rouen,
de Paris à Beauvais et au Tréport-Mers, ainsi que dans le nord
de la France, autour de Lille et jusque dans le Hainaut, vers
Aulnoye.
Les éléments de Lyon-Vaise
s’approprient alors la longue
tournée express aux TA 1519/1520 Paris – Lyon-Perrache
via
Nevers, Moulins, Paray-le-Monial – avec ses 508 km, ce sera
la plus longue course inscrite au palmarès des Caravelles
toutes catégories confondues.
En Provence,
le parc de Nice-Saint-Roch, qui a provoqué le
reflux des X 3800 sur Marseille-Blancarde, sert aux liaisons
omnibus de Saint-Raphaël à Vintimille et de Nice à Breil-
sur-Roya, où ils doivent affronter les rampes de 25 ‰ de
cette ligne pittoresque de l’arrière-pays niçois. En outre,
ils couvrent une liaison Nice – Draguignan avec tête-à-queue
aux Arcs. En prévision de la fermeture du dépôt, les X 4552 et
4560 sont mutés à Marseille en décembre 1966.
janvier 1967,
les 81 EAD 4500 déjà livrés sont répartis
ainsi:
27 à Longueau, 4504, 4507, 4508, 4513, 4516-4518, 4524,
4546, 4547, 4551, 4562-4566, 4569-4579;
34 à Lyon-Vaise, 4505, 4506, 4509-4512, 4514, 4515, 4519-
4523, 4525-4535, 4545, 4548, 4550, 4553, 4555, 4557, 4559,
4561, 4567, 4568;
deux à Marseille, 4552, 4560;
18 à Nice, 4501-4503, 4536-4544, 4549, 4554, 4556, 4558,
4580, 4581.
Pendant que s’effectue la livraison des X 4582-4600
juillet 1967 à février 1968 (tous rejoignent Longueau, où ils
intensifient leur pénétration dans le nord de la France),
le parc de Nice est transféré à Marseille. Dès lors, l’échange
journalier de deux éléments se fait par le truchement des TA
omnibus 3927 Toulon – Nice et 354 Nice – Marseille. En outre,
Les X 4500 :
des cousins proches
A. Grouillet
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
25
le dépôt de Marseille commence à engager la série sur
Aix-en-Provence, Miramas
via
Martigues et Toulon.
Un léger dégraissage de la dotation lyonnaise
sert à
alimenter les effectifs de Marseille et de Longueau, ce dernier
dépôt assurant le service combiné fer-air
Flèche-d’Argent
TA rapides 55/76 de Paris-Nord au Touquet-Aéroport avec
un arrêt à Amiens. Ils devront céder ce service en 1972 aux
RGP 1, qui roulent à 140km/h et sont nettement plus confor-
tables.
La fin de la série,
composée des X 4601-4623, entre en ser-
vice de janvier 1969 à septembre 1970, aux centres de Lyon-
Vaise et Marseille, l’X 4616 étant l’ultime élément livré à ce
dernier. Cette attribution permet à la région du Sud-Est de
basculer, pour le service d’hiver 1970, une douzaine d’engins
de Lyon à Nevers pour trafic sur Montargis, Moret, Paris, Males-
herbes, ainsi que sur Bourges, Vierzon, Étang, Le Creusot,
Montchanin, Chagny. Au 1
janvier 1971, la série au complet
est diffusée dans quatre dépôts, de la façon suivante:
•
Longueau (34) X 4504, 4507-4509, 4513, 4516-4518, 4524,
4531, 4546, 4547, 4551, 4562, 4564-4566, 4570-4577, 4582-
4586, 4597-4600;
•
Lyon-Vaise (49) X 4506, 4510-4512, 4514, 4519-4523,
4525-4530, 4532-4535, 4545, 4548, 4550, 4553, 4555, 4557,
4559, 4561, 4563, 4567-4569, 4578, 4579, 4587-4596, 4607-
4610, 4623;
•
Nevers (12) X 4601-4606, 4617-4622;
•
Marseille-Blancarde (28) X 4501-4503, 4505, 4515, 4536-
4544, 4549, 4552, 4554, 4556, 4558, 4560, 4580, 4581, 4611-
4616.
L’important parc de Longueau
– le service des 4500 y est
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
26
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
étroitement associé à celui des 4300 – investit alors toutes les
lignes de la région Nord, de l’Île-de-France aux Flandres,
électrifiées ou non. Il a dû abandonner les sections de ligne
Dunkerque – Bray-Dunes et Laon – Liart, fermées au trafic
voyageurs en 1969, Le Cateau-Cambrésis – Prouvy-Thiant en
1970. À ce stade, les X 2400 et 5500 ont quitté le Nord,
les Standard sont tous éliminés, le petit noyau d’X 3800 a été
muté de Douai à Longueau, et les vieux Renault ABJ rassem-
blés à Longueau sont sur le déclin.
La fermeture au trafic voyageurs
de la section Males-
herbes- Montargis par le Gâtinais, sur l’ex-itinéraire du
Bourbonnais, en septembre 1971, conduit à des mouvements
à vide de Moret à Corbeil-Essonnes, pour assurer les TA
Corbeil – Malesherbes
via
La Ferté-Alais.
À Lyon, la puissante troupe à disposition
est employée vers
Saint-Étienne, Le Puy, Roanne, Clermont-Ferrand
via
Vichy,
Brioude, Paray-le-Monial, Montchanin, Chalon, Dijon, sur
l’Ouest lyonnais de Lyon-Saint-Paul à L’Arbresle et Lozanne,
vers Bourg, Besançon, les Alpes (Évian, Annecy, Chambéry,
Grenoble) et dans le sillon alpin de Genève à Valence. Elle
conserve en outre sa relation fétiche de mi-journée Paris –
Lyon
via
Nevers et Paray, maintenant couplée à un élément
Paris – Clermont (419km) débranché et raccordé à Moulins.
À Marseille, les X 4500
sont occupés à des tournées vers
Aix-en-Provence, Veynes, Miramas
via
Martigues, Avignon
via
Rognac, Miramas, Cavaillon, de Nice à Breil et Dragui-
Y. Broncard/Doc.
Infographie V. Morell/Rail Passion
À gauche: un autorail
dans le cadre du
service combiné fer-air
«Flèche-d’Argent»
qui assure la relation
de Paris-Nord
au Touquet-Aéroport
(avril 1967).
Les X 4500 céderont
ce service aux RGP 1
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
27
gnan. Ils sont présents en régime omnibus sur la totalité
de l’artère du littoral, de Marseille à Vintimille, maintenant
électrifiée, où ils côtoient des BB 25500 tractant des rames
de voitures essieux Sud-Est modernisées et du type Embran-
chement.
À l’instar des X 4300, les X 4501-4541
ont leurs baies
vitrées d’angle des cabines de conduite renforcées, tandis
qu’à la faveur des révisions générales la livrée de la série est
modifiée avec pavillon peint en rouge vermillon et applica-
tion de gris ardoise sur un trumeau de baie latérale sur deux.
Pour pallier l’usure des organes du moteur, un détarage de
leur puissance à 295kW est provisoirement décidé, ce qui
dégrade un peu plus leurs performances, déjà moyennes,
notamment sur les rampes supérieures à 15 ‰ des Alpes et
du Massif central.
La livraison à Nevers et à Lyon-Vaise,
à partir de 1971, de la
troisième version des Caravelles, en l’occurrence les X 4630
(à transmission hydraulique et également à moteur Saurer
de 330kW) va engendrer des bouleversements de grande
ampleur dans les rangs des 4500. Ainsi, le petit lot détenu par
Nevers rejoint Longueau et Lyon-Vaise au cours de l’été et
de l’automne 1972. Celui qui est en place à Lyon-Vaise démé-
nage par vagues successives jusqu’en 1975 vers Longueau et
Marseille.
En Picardie,
ce renforcement entraîne la réforme des
derniers ABJ, l’exclusion des Picassos X 3800 (reversés à Sot-
Imbert/Doc.
X 4500 en gare de
Menton (avril 1967),
alors que des travaux
d’électrification sont
en cours sur la ligne
Nice – Vintimille.
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
28
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
teville) et l’envoi des X 4300 sur Metz et Tours. À Marseille, il
autorise un sérieux élargissement du rayon d’action des 4500
en direction de la région de Montpellier pour compenser à la
fois l’amortissement progressif des petits U 150 X 5500/5800
et le départ sur Rennes, Sotteville et Chalon des X 3800 de
Narbonne. Ils vont ainsi circuler sur les lignes du Languedoc-
Roussillon au départ de:
Nîmes vers Avignon, Alès, Génolhac, Le Grau-du-Roi en
régime estival;
Narbonne (voire Béziers) vers Perpignan, Cerbère, Port Bou,
et sur la ligne du Conflent, de Perpignan à Villefranche-
Vernet-les-Bains, où les automotrices monophasé 12 kV
Z 4900 ont déclaré forfait, après une carrière bien remplie;
Carcassonne vers Quillan par la vallée de l’Aude, en rempla-
cement d’X 5500 et 5800.
Mais ces prestations
nécessitent en contrepartie d’impor-
tants parcours à vide à l’ouest de Nîmes.
L’accident meurtrier du tunnel de Vierzy
a aussi entraîné la
radiation de l’X 4562 de Longueau. La série est portée cepen-
dant à 125 éléments, suite au changement de moteur des
X 4351 et 4371, équipés d’un Saurer en 1973, puis de l’X 4382
en 1975, avec renumérotation en 4624, 4625, 4626.
Le 1
janvier 1976, les X 4500 sont alors répartis dans deux
cantonnements très éloignés du réseau (4):
Longueau (92) X 4504, 4506-4514, 4516-4519, 4522-4524,
4526-4535, 4545-4548, 4551, 4553, 4559, 4561, 4563-4579,
4582-4608, 4610-4614, 4617-4621, 4624-4626;
Marseille (33) X 4501-4503, 4505, 4515, 4520, 4521, 4525,
4536-4544, 4549, 4550, 4552, 4554-4558, 4560, 4580, 4581,
4609, 4615, 4616, 4622, 4623.
En 1978,
dans le cadre du schéma régional des transports
collectifs lancé par la région Nord-Pas-de-Calais, l’introduc-
tion, étalée jusqu’en mai 1980, de segments neufs RIO
pouvant être attelés à des machines électriques BB 16500
et à des diesels BB 66400 permet une desserte renforcée sur
les neuf axes suivants:
Lille – Valenciennes – Aulnoye – Jeumont/Hirson;
Lille – Béthune;
Lille – Lens et Lille – Douai – Arras;
Arras – Lens – Hazebrouck – Dunkerque;
littoral: Dunkerque – Calais – Boulogne – Étaples;
vallée de l’Escaut: Cambrai – Valenciennes;
Lille – Calais – Boulogne/Dunkerque;
bassin minier: Lens – Douai – Valenciennes;
Douai – Cambrai.
Ce qui a,
ipso facto
,
pour conséquence la réduction des
tournées d’X 4500.
En septembre 1979,
l’artère internationale Vintimille – Breil
– Tende – Limone, qui somnolait depuis 35 ans, est remise en
service en traction thermique, après reconstruction de ses
(4) Contrairement aux X 4300 de Longueau et de Metz, qui se ren-
contraient à Laon et à Reims, les X 4500 vivent alors dans leurs
zones d’action respectives de façon autarcique.
Carrière des X 4500
Numéros
Mise en service
Mutations successives
Amortissement
X 4501
13/2/1963 StrasbourgNice 7/2/1964, Marseille 24/9/1967, Longueau 20/4/1982, Sotteville 27/1/1985, Nevers 13/7/2001….12/10/2005 Nevers
X 4502
10/12/1963 Nice
Marseille 24/9/1967, Rennes 7/10/1996, Longueau 3/1/1997…………………………….
X 4503
18/11/1963 StrasbourgNice 17/12/1963, Marseille 24 9
1967,Longueau 20/4/1982, Rennes 24/9/1989, Nevers 17/9/2001….
26/3/2007 Nevers
X 4504
15/11/1963 Laon
Longueau 28/9/1965………………………………………………………….31/12/2005 Longueau
X 4505
16/12/1963 Lyon-VaiseMarseille 30/1/1967, Longueau 27/5/1982, Sotteville 2/6/1986, Longueau 2/11/1988,
Marseille 3/8/1999, Nevers 16/2/2000……………………………………………..
25/9/2003 Nevers
X 4506
Lyon-Va
iseLonguea
Lyon-Va
ise 5
1…………………………..3
X 4507
10/1/1964 Laon
Longueau 27/9/1965, Rennes 24/9/1989, Marseille 21/11/1990, Rennes 7/10/1996,
Longueau 27/2/1997………………………………………………………….1/3/1998 Longueau
X 4508
20/1/1964 Laon
rseille 1
0…………………………..2
X 4509
26/12/1963 Lyon-VaiseLongueau 23/4/1968, Marseille 2/6/1977, Longueau 1/10/1980, Sotteville 10/10/1985,
Longueau 29/9/1997, Sotteville 4/2/1998, Nevers 23/3/1999 …………………………….
1/11/2001 Nevers.
X 4510
16/1/1964 Lyon-VaiseLongueau 3/3/1971, Sotteville 3/6/1986, Nevers 16/2/2007………………………………
4/11/2008 Nevers
X 4511
8/1/1964 Lyon-Vaise
Nevers 23/5/1971, Longueau 2/10/1971……………………………………………3/6/1996 Longueau
X 4512
8/1/1964 Lyon-Vaise
Nevers 23/5/1971, Longueau 16/10/1971, Marseille 1/6
/1980, Longueau 1/10/1980…………….31/12/2005 Longueau
X 4513
9/1/1964 Laon
Longueau 25/9/1965, Marseille 18/2/1977, Longueau 1/10/1980,
Sotteville 4/6/1986,
Longueau 29/9/1986………………………………………………………….5/12/2001 Longueau
X 4514 MS + RK7/2/1964 Lyon-Vaise
Nevers 23/5/1971, Longueau 26/10/1971, Nevers 2/6
/2005
X 4515 MS
30/1/1964 Lyon-VaiseMarseille 14/4/1967, Longueau 23/8/1999, Nevers 12/12/2005……………………………
20/6/2007 Nevers
X 4516
7/2/1964 Laon
Longueau 25/9/1965, Marseille 13/9/1977, Sotteville 9/6/1986, Longueau 20/9/1993,
Marseille 24/3/1999………………………………………………………….1/11/2002 Marseille
X 4517 MS
7/2/1964 Laon
rseille 3
1………………………….2
X 4518
17/3/1964 Laon
Longueau 25 9/1965………………………………………………………….1/12/1999 Longueau
X 4519
9/3/1964 Lyon-Vaise
Nevers 23/5/1971, Longueau 7/11/1971, Sotteville 3/6/1985, Longueau 5/6/1996………………1/10/1998 Longueau
X 4520
16/3/1964 Lyon-VaiseLongueau 25/4/1967, Lyon-Vaise 18/4/1969, Nevers 23/5/1971, Marseille 9/9/1971,
Sotteville 9/4/1987, Rennes 22/3/1989, Longueau 2/1/1991……………………………..28/5/2003 Longueau
X 4521
6/4/1964 Lyon-Vaise
Longueau 6/7/1967, Lyon-Vaise 25/4/1969, Nevers 23/5/1971, Marseille 6/7/1971……………..23/3/19
98 Marseille
X 4522
18/9/1964 Lyon-VaiseNevers 1/10/1972, Longueau 16/12/1972, Marseille 3/6/1991, Longueau 29/9/1991…………….5/12/2001 Longueau
X 4523
7/8/1964 Lyon-Vaise
Nevers 1/10/1972, Longueau 9/1/1973, Rennes 24/9/1989, Longueau 18/2/1992, Marseille 13/9/1993
1/6/1999 Marseille
X 4524
29/7/1964 Laon
Longueau 26/9/1965, Marseille 24/1/1977, Longueau 27/5/1982,
Sotteville 29/9/1991…………..30/11/2007 Sotteville
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
29
L. Nantier
Stationnant à Laon,
l’X 4603 arbore sa
deuxième livrée,
rouge, crème et alu
(août 1976).
Carrière des X 4500
Numéros
Mise en service
Mutations successives
Amortissement
X 4525
7/8/1964 Lyon-Vaise
Marseille 14/5/1971, Longueau 27/5/1982, Rennes 14/10/1992, Sotteville 10/12/2001,
Rennes 24/6/2002……………………………………………………………
6/11/2006 Rennes
X 4526
19/10/1964 Lyon-VaiseLongueau 16/3/1971, Marseille 31/5/1981, Longueau 27/9/1981…………………………..1/7/1999 Longueau
X 4527
29/9/1964 Lyon-VaiseNevers 1/10/1972, Longueau 11/1/1973, Marseille 31/5/1981, Longueau 27/9/1981……………..3/1/2006 Longueau
X 4528
10/10/1964 Lyon-VaiseNevers 1/10/1972, Lyon-Vaise 24/3/1973, Longueau 6/7/1973, Sotteville 2
9/9/1991, Nevers 30/12/200623/12/2008 Nevers
X 4529
26/10/1964 Lyon-VaiseNevers 1/10/1972, Lyon-Vaise 16/1/1973, Longueau 7/7/1973 …………………………….5/12/2001 Longueau
X 4530
12/11/1964 Lyon-VaiseNevers 1/10/1972, Lyon-Vaise 9/4/1973, Longueau 1/8/1973, Rennes 24/9/1989, Longueau 13/8/19915/12/2001 Longueau
X 4531
7/12/1964 Lyon-VaiseLongueau 8/4/1968, Marseille 28/1/1977, Longueau 20/9/1993,
Marseille 24/3/1999,
Sotteville 21/9/1993, Longueau 26/9/1994……………………………………………1/11/2002 Marseille
X 4532
19/12/1964 Lyon-VaiseLongueau 1/8/1973, Sotteville 10/6/1986…………………………………………….20/03/2002 Sotteville
X 4533
24/12/1964 Lyon-VaiseLongueau 12/8/1973, Marseille 21/1/1977, Longueau 31/5/1983,
Sotteville 9/10/1985,
Longueau 16/3/1989, Nevers 28/3/2007……………………………………………..10/3/2009 Nevers
X 4534
14/1/1965 Lyon-VaiseLongueau 19/10/1973, Marseille 17/2/1977, Longueau 31/5/1983…………………………..17/12/2007 Longueau
X 4535
8/2/1965 Lyon-Vaise
Longueau 9/1/1974…………………………………………………………….29/1/1999 Longueau
X 4536
2/1/1965 Nice
Marseille 24/9/1967, Longueau 27/5/1982……………………………………………16/12/2003 Longeau
X 4537
6/1/1965 Nice
Marseille 24/9/1967, Longueau 2/6/1995, Marseille 8/8/1995……………………………..1/6/1999 Marseille
X 4538
15/2/1965 Nice
Marseille 25/9/1967, Longueau 27/5/1982, Sotteville 2/6/1986…………………………….1/1/1998 Sotteville
X 4539
26/2/1965 Nice
Marseille 24/9/1967, Longueau 30/9/1982, Sotteville 5/6/1986…………………………….1/12/2007 Sotteville
X 4540
24/4/1965 Nice
Marseille 24/9/1967, Longueau 15/9/1983, Sotteville 12/2/1985, Rennes 28/3/1989……………..3/6/2002 Rennes
X 4541
7/4/1965 Nice
Marseille 24/9/1967, Longueau 30/9/1982, Marseille 5/1/1985…………………………….1/9/1999 Marseille
X 4542 M
19/7/1965 Nice
Marseille 24/9/1967, Rennes 25/7/1990……………………………………………..6/10/2008 Rennes
X 4543
24/7/1965 Nice
Marseille 24/9/1967, Longueau 30/9/1982, Sotteville 27/1/1985, Rennes 1/6/1995, Nevers 10/9/1999
1/2/2000 Nevers
X 4544 MS
3/8/1965 Nice
Marseille 24/9/1965, Longueau 16/8/1999, Sotteville 10/12/2006…………………………..30/11/2007 Sotteville
X 4545
4/8/1965 Lyon-Vaise
Longueau 14/1/1974, Marseille 7/4/1977, Longueau 30/9/1982, Marseille 3/8/1999……………..23/3/2005 Marseille
X 4546 M
Rennes 30/7/1991…………………………………………………………….20/9/2007 Rennes
X 4547 MS
………………………………………………………………………….3/12/2008 Longueau
X 4548
20/9/1965 Lyon-VaiseNevers 23/5/1971, Longueau 20/10/1971, Nevers 27/1
1/2003……………………………..1/10/2004 Nevers
X 4549 MS
26/9/1965 Nice
Marseille 24/9/1967, Longueau 16/8/1999, Sotteville 10/12/2006…………………………..30/11/2007 Sotteville
X 4550 M
7/10/1965 Lyon-VaiseMarseille 31/5/1971, Longueau 30/9/1982, Rennes 5/2/1992………………………………22/1/2008 Rennes
X 4551 M
12/10/1965 LongueauSotteville 16/5/1989, Nevers 18/6/2007
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
30
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
nombreux ouvrages détruits par faits de guerre. La SNCF y
fait circuler sur cette artère hautement pittoresque, qui com-
porte des rampes de 25 ‰ pour atteindre le tunnel sommital
du col de Tende, des X 4500 sur des parcours Nice – Coni et
Nice – Tende, tandis que les FS assurent avec un autorail
ALn 663 une liaison directe Turin – Nice. Ultérieurement,
en cas d’incidents ou de gros travaux entre Nice et Breil, entre
Nice et Vintimille, l’évacuation de matériels isolés X 4500 a pu
avoir lieu en marche W par emprunt de la section Vintimille –
Breil, gérée par les FS.
Une certaine accalmie
marque par la suite les rangs de la
série. Mais de nouveaux événements vont toucher le parc du
dépôt de Marseille, qui va être légèrement réduit au profit de
celui de Longueau. Après la fermeture, en septembre 1980,
de la courte antenne Les Arcs – Draguignan, privant la préfec-
ture du Var de liaisons ferroviaires, en 1982 vont intervenir:
l’affectation de RIO acquises par la région Paca pour la
desserte, avec des BB 25500, des tronçons Marseille – Toulon
et Saint-Raphaël – Vintimille, où des BB 17000 viennent en
renfort l’été;
leur retrait en septembre des voies uniques Carcassonne –
Limoux – Quillan et Perpignan – Villefranche-Vernet-
les-Bains, suite à l’engagement d’X 2100 monocaisses de
Toulouse;
la mise sous tension en deux étapes de l’ensemble de la
rocade roussillonnaise de Narbonne à Port Bou, avec service
omnibus repris par des automotrices Z 7100 d’Avignon.
Il en résulte la fin des détachements d’engins
de la série
loin de leur centre de maintenance, avec, à la clé, la suppres-
sion de longs parcours à vide inutiles et coûteux.
En septembre 1982,
l’électrification de Pontoise – Gisors,
en grande couronne, permet de supprimer les navettes
d’X 4500 de Longueau entre Pontoise, Boissy-l’Aillerie et
Gisors, à travers le Vexin. Une redistribution du parc donne la
situation suivante au 1
janvier 1983:
Longueau (98) X 4501, 4503-4514, 4517-4519, 4522-4530,
4532, 4535, 4536, 4538, 4539, 4541, 4543, 4545-4548, 4550,
4551, 4553, 4555, 4557, 4559, 4561, 4563-4610, 4617-4621,
4625, 4626;
Marseille (27) X 4502, 4515, 4516, 4520, 4521, 4531, 4533,
4534, 4537, 4540, 4542, 4544, 4549, 4552, 4554, 4556, 4558,
4560, 4611-4616, 4622-4624.
Au service d’hiver suivant,
la cavalerie de Longueau atteint
le chiffre record de 101 éléments, suite à la mutation des
X 4533, 4534 et 4540 de Marseille. La baisse des besoins dans
le Nord-Pas-de-Calais autorise ensuite une réduction conti-
nue de son parc, de manière à doter le dépôt normand de
Sotteville, dépendant du réseau Atlantique. Celui-ci, qui a
déjà hébergé des Caravelles X 4300 de 1969 à 1975 et possède
depuis 1977 des X 4750 et 4900, va ainsi pouvoir mettre au
tas ses derniers Picassos X 3800. Les X 4501, 4509, 4516,
4519, 4520, 4533, 4539, 4540, 4543, 4561, 4570, 4580, 4588,
4590, 4591, 4593, 4594, 4610, 4625 deviennent ses pension-
naires en 1985, avec utilisation en régime omnibus sur
Mantes – Évreux – Serquigny, Paris-Montparnasse – Mantes
via
Plaisir-Grignon, Rouen – Elbeuf-Saint-Aubin – Serquigny –
Caen, Rouen – Amiens, Dieppe, Saint-Valery-en-Caux et
LeHavre, LeHavre – Rolleville et Gisors – Serqueux – Dieppe.
Page de droite:
dans le superbe décor
de l’isthme de
Penthièvre, qui relie la
presqu’île de Quiberon
à l’intérieur des terres,
UM de 4500 sur un TER
« Tire-bouchon »
(13 août 1999).
Carrière des X 4500
Numéros
Mise en service
Mutations successives
Amortissement
X 4552 MS/RK
20/10/1965 Nice
Marseille 28/12/1966, Longueau 23/8/1989, Nevers 2/7/2003
X 4553
20/10/1965 Lyon-VaiseNevers 23/5/1971, Longueau 31/10/1971…………………………………………..28/05/2002 Longueau
X 4554
2/11/1965 Nice
Marseille 24/9/1967, Longueau 13/9/1993, Nevers 9/2/1999 (US)
X 4555
10/11/1965 Lyon-VaiseNevers 23/5/1971, Marseille 9/7/1971, Longueau 30/9/1982……………………………..29/9/2003 Longueau
X 4556 M
20/11/1965 Nice
Marseille 24/9/1967, Rennes 5/12/1990……………………………………………
6/10/2008 Rennes
X 4557
22/11/1965 Lyon-VaiseMarseille 11/5/1971, Longueau 30/9/1982, Marseille 19/8/1999…………………………..23/3/2005 Marseille
X 4558
28/11/1965 Nice
Marseille 24/9/1967, Longueau 13/9/1993………………………………………….20/9/1999 Longueau
X 4559 MS
1/12/1965 Lyon-VaiseLongueau 29/1/1974, Rennes 3/2/1997…………………………………………….
6/2/2007 Rennes
X 4560
17/12/1965 Nice
Marseille 28/12/1966, Longueau 13/9/1993, Marseille 19/8/1999, Nevers 23/4/2001
X 4561 M
29/12/1965 Lyon-VaiseLongueau 16/12/1974, Sotteville 14/6/1985………………………………………….13/5/2005 Sotteville
X 4562
…………………………………………………………………………24/1/1973 Longueau
X 4563
Lyon-Vaise 23/5/1969, Longueau 6/2/1974…………………………………………..1/4/2005 Longueau
X 4564
…………………………………………………………………………17/12/2007 Longueau
X 4565
…………………………………………………………………………10/12/2006 Longueau
X 4566
8/7/1966 Longueau
Sotteville 31/5/1987, Longueau 4/11/1987…………………………………………..3/1/2006 Longueau
X 4567
8/7/1966 Lyon-Vaise
Longueau 14/2/1975, Marseille 29/3/1999, Nevers 17/12/2001, Marseille 15/11/2002……………30/6/2006 Marseille
X 4568 MS
16/7/1966 Lyon-VaiseLongueau 5/2/1974, Marseille 31/5/1981, Longueau 27/9/1981……………………………10/12/2007 Longueau
X 4569 MS
Lyon-Vaise 8/5/1969, Longueau 18/2/1974, Nevers 10/12/2005……………………………
X 4570
Sotteville 27/1/1985, Rennes 30/9/1990, Marseille 13/9
/1999…………………………….26/12/2000 Marseille
X 4571
Sotteville 29/9/1991, Longueau 1/6/1992……………………………………………3/1/2006 Longueau
X 4572 MS
…………………………………………………………………………10/12/2005 Longueau
X 4573
…………………………………………………………………………31/12/2005 Longueau
X 4574 MS
Nevers 8/7/2003…………………………………………………………….
10/12/2006 Nevers
X 4575
…………………………………………………………………………17/12/2004 Longueau
X 4576 MS + RK7/10/1966 Longueau
Nevers 2/6/2005
X 4577
21/10/1966 LongueauMarseille 19/9/1993…………………………………………………………..18/6/1999 Marseille
X 4578
14/11/1966 LongueauLyon-Vaise 16/5/1969, Longueau 14/2/1975, Nevers 12/12/2005…………………………..29/8/2007 Nevers
X 4579
15/11/1966 LongueauLyon-Vaise 18/4/1969, Longueau 16/1/1975…………………………………………1/9/2001 Longueau
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
31
B. Collardey
Carrière des X 4500
Numéros
Mise en service
Mutations successives
Amortissement
X 4580
1/12/1966 Nice
Marseille 24/9/1967, Lyon-Vaise 13/10/1972, Marseille 2/5/1973, Longueau 22/5/1979,
Sotteville 27/1/1985, Longueau 4/8/1989…………………………………………..11/5/2005 Longueau
X 4581
1/12/1966 Nice
Marseille 24/9/1967, Longueau 22/5/1979………………………………………….16/12/2003 Longueau
X 4582
13/7/1967 Longueau
Marseille 13/9/1993………………………………………………………….
1/6/1999 Marseille
X 4583
X 4584
28/7/1967 Longueau
………………………………………………………………………..10/12/2006 Longueau
X 4585
Marseille 19/9/1993………………………………………………………….18/6/1999 Marseille
X 4586
X 4587
Lyon-Vaise 16/5/1969, Longueau 12/2/1975…………………………………………9/5/2007 Longueau
X 4588
Lyon-Vaise 30/5/1969, Longueau 15/5/1974, Sotteville 3/10/1985, Rennes 30/9/1990,
rseille 1
Rennes 7
7…………….2
X 4589
Lyon-Vaise 3/5/1969, Longueau 22/12/1975…………………………………………29/8/2008 Longueau
X 4590 M
16/10/1967 LongueauLyon-Vaise 30/5/1969, Longueau 21/4/1975, Sotteville 4/1
0/1985, Nevers 15/6/1990,
Marseille 15/11/2002…………………………………………………………22/8/2005 Marseille
X 4591
24/10/1967 LongueauLyon-Vaise 23/5/1969, Longueau 1/7/1975, Sotteville 3/10
/1985, Rennes 24/9/1989,
Marseille 9/12/1991………………………………………………………….
1/9/1999 Marseille
X 4592 MS
31/10/1967 LongueauLyon-Vaise 2/5/1969, Longueau 15/5/1974, Rennes 26/12/1996…………………………..12/11/2007 Rennes
X 4593 M
10/11/1967 LongueauLyon-Vaise 4/8/1969, Longueau 18/10/1974, Sotteville 1/10/1985, Nevers 18/6/2007
X 4594 M
24/11/1967 LongueauLyon-Vaise 25/4/1969, Longueau 27/9/1974, Sotteville 7/1
0/1985…………………………
3/8/2005 Sotteville
X 4595 MS
30/11/1967 LongueauLyon-Vaise 2/5/1969, Longueau 25/11/1974, Marseille 6/9/1993, Longueau 1/9/1995,
Rennes 24/2/1997, Nevers 29/7/2002……………………………………………..
X 4596
21/12/1967 LongueauLyon-Vaise 30/3/1969, Longueau 25/11/1974, Marseille 6/9/1993…………………………
12/2/1999 Marseille
X 4597 M
Sotteville 22/3/1989………………………………………………………….9/12/2005 Sotteville
X 4598
Marseille 6/9/1993…………………………………………………………..10/3/1999 Marseille
X 4599 MS + RK2/2/1968 Longueau
Nevers 2/7/2003
X 4600 M
Rennes 1/1/1991……………………………………………………………
14/12/2007 Rennes
X 4601 MS
9/1/1969 Lyon-Vaise
Nevers 1/10/1970, Lyon-Vaise 23/5/1971, Nevers 28/6/1971, Longueau 4/11/1972, Nevers 12/12/2005
X 4602 MS
20/1/1969 Lyon-VaiseNevers 1/10/1970, Lyon-Vaise 23/5/1971, Nevers 28/6/1971, Longueau 22/6/1972…………….20/11/2007 Longueau
X 4603 MS
6/2/1969 Lyon-Vaise
Nevers 1/10/1970, Lyon-Vaise 23/5/1971, Nevers 28/6/1971, Longueau 22/6/1972……………..15/12/2008 Longueau
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
32
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
Les engins marseillais,
de plus en plus désengagés de la Côte
d’Azur, vont devoir compenser l‘amortissement des X 4200
autour d’Alès, en particulier sur le terminus de Bessèges et sur
la ligne des Cévennes jusqu’à La Bastide-Saint-Laurent-les-
Bains et Langogne.
Avec le retrait des derniers Picassos X 3800
de La Plaine
qui officiaient dans la grande couronne, à l’est de la capitale,
ce sont des X 4500 de Longueau qui vont les remplacer sur
des tournées Meaux – La Ferté-Milon, Paris-Est – Coulom-
miers – La Ferté-Gaucher et Paris-Est – Longueville – Provins.
Suite à la modernisation
des Caravelles qui a touché en pre-
mier lieu les X 4300 Champagne-Ardenne et Centre, la Basse-
Normandie devient la troisième région à adopter ce principe,
qu’elle applique à 13 éléments de Sotteville:
d’une part aux X 4790-4796, acquis par elle en 1981 spéci-
fiquement pour le service express Paris – Granville et
Bagnoles-de-l’Orne, mais dépossédés de cette fonction
en 1986 en raison de leur inaptitude à absorber les pointes de
trafic hebdomadaires et estivales;
d’autre part à six X 4500 (4561, 4590, 4593, 4594, 4551 et
4597, mutés de Longueau).
Ces deux groupes,
traités en modernisation intégrale par les
ateliers du Mans de 1987 à 1989, avec livrée bleue, seront
notamment engagés sur Rouen – Dieppe, Rouen – Caen, Caen –
Cherbourg et Lisieux – Trouville-Deauville – Dives-Cabourg.
Les fins de semaine, ils sont susceptibles de former avec des
4750 et 4900 des compositions colorées et panachées en UM
triple sur Caen – Rennes
via
Lison, Coutances, Folligny, Dol.
En 1988, les X 4500 ordinaires de Sotteville
sont proscrits
sur Serqueux – Dieppe, section fermée au trafic voyageurs.
Pour le service d’hiver 1989,
la série va apparaître dans un
nouveau cantonnement du réseau Atlantique, celui de
Rennes, qui vient de se séparer de ses derniers X 2400. Y sont
affectés les X 4503, 4507, 4523, 4530 de Longueau, 4520,
4540, 4591, 4610, 4625 de Sotteville et 4624 de Marseille.
Ce contingent va évoluer en Armorique en compagnie des
X 2100 sur les lignes de Rennes à Châteaubriant, Rennes
à Saint-Malo, Dol à Saint-Brieuc, Saint-Brieuc à Loudéac et
Brest, Plouaret à Lannion.
Sachant que l’X 4508 de Longueau
a dû être réformé en
1988 suite à un heurt à un passage à niveau, la série, rame-
née à 124 éléments, se présente de la sorte au 1
janvier 1990
(l’indice M se rapportant aux engins modernisés):
Longueau (78) X 4501, 4504-4506, 4511-4514, 4517, 4518,
4522, 4524-4529, 4533-4536, 4538, 4545-4548, 4550, 4552,
4553, 4555, 4557, 4559, 4563-4569, 4571-4579, 4581-4587,
4589, 4592, 4595, 4596, 4598-4607, 4609, 4617-4623, 4626;
Sotteville (16) X 4509, 4510, 4516, 4520, 4532, 4539, 4543,
4551 M, 4561 M, 4570, 4580, 4588, 4590 M, 4593 M, 4594 M,
4597 M;
Rennes (10) X 4503, 4507, 4520, 4523, 4530, 4540, 4591,
4610, 4624, 4625;
Marseille (20) X 4502, 4515, 4521, 4531, 4537, 4541, 4542,
4544, 4549, 4554, 4556, 4558, 4560, 4608, 4611-4616.
Un renforcement du parc du dépôt de Rennes
va permettre
d’engager la modernisation lourde de huit engins justifiables
Carrière des X 4500
Numéros
Mise en service
Mutations successives
Amortissement
X 4604
6/2/1969 Lyon-Vaise
Nevers 1/10/1970, Longueau 8/11/1972, Nevers 18/6/1999……………………………..
30/12/2003 Nevers
X 4605 MS
12/2/1969 Lyon-VaiseNevers 1/10/1970, Longueau 15/11/1972…………………………………………..15/12/2008 Longueau
X 4606 M
21/2/1969 Lyon-VaiseNevers 1/10/1970, Longueau 7/12/1972, Rennes 6/8/1991………………………………
6/10/2008 Rennes
X 4607
18/6/1970 Lyon-VaiseLongueau 23/1/1975………………………………………………………….3/1/2006 Longueau
X 4608
25/6/1970 Lyon-VaiseLongueau 2/12/1974, Marseille 5/1/1985, Rennes 7/10/1996, Longueau 11/6/1997…………….
X 4609
2/7/1970 Lyon-Vaise
Marseille 1/2/1975, Longueau 1/10/1982, Transformé en X 4743 3/11/1995 Nantes…………….
voir tableau X 4630
X 4610
13/7/1970 Lyon-VaiseLongueau 7/1/1976, Sotteville 3/10/1985, Rennes 24/9/1989, Marseille 9/9/1991………………19/9/2000 Marseille
X 4611
20/7/1970 Marseille
Longueau 20/9/1993………………………………………………………….15/12/2008 Longueau
X 4612
26/7/1970 Marseille
Longueau 13/9/1993, Marseille 24/3/1999, Nevers 28/9/2000…………………………….30/12/2003 Nevers
X 4613
30/7/1970 Marseille
Longueau 6/9/1993, Nevers 18/6/1999…………………………………………….
20/2/2002 Nevers
X 4614
17/9/1970 Marseille
Longueau 6/9/1993, Nevers 11/2/1999…………………………………………….
1/11/2001 Nevers
X 4615 M
23/9/1970 Marseille
Rennes 25/11/1991…………………………………………………………..
7/10/2008 Rennes
X 4616 M
28/9/1970 Marseille
Rennes 1/ 9/1991……………………………………………………………
16/6/2007 Rennes
X 4617 MS
27/2/1969 Lyon-VaiseNevers 1/10/1970, Longueau 23/11/1972…………………………………………..15/12/2008 Longueau
X 4618 MS
5/3/1969 Lyon-Vaise
Nevers 1/10/1970, Longueau 5/10/1972……………………………………………
X 4619 MS
18/3/1969 Lyon-VaiseNevers 1/10/1970, Longueau 10/10/1972…………………………………………..16/12/2008 Longueau
X 4620 MS
27/3/1969 Lyon-VaiseNevers 1/10/1970, Longueau 4/10/1972, Lyon-Vaise 12/6/1973, Longueau 5/2/1976,
Sotteville 29/9/1991, Longueau 14/3/1995, Rennes 14/4/1997……………………………
20/9/2007 Rennes
X 4621
11/4/1969 Lyon-VaiseNevers 1/10/1970, Longueau 5/10/1972, Lyon-Vaise 12/6/1973, Longueau 5/2/1976……………
X 4622 MS
25/5/1970 Lyon-VaiseNevers 13/12/1970, Longueau 28/9/1972, Lyon 25/6/1973, Marseille 10/1/1976, Sotteville 2/6/1986,
Longueau 29/9/1986, Rennes 18/11/1996, Sotteville 1/1/2002, Nevers 15/6/2002
X 4623
5/6/1970 Lyon-Vaise
Nevers 23/5/1971, Longueau 28/9/1972, Lyon-Vaise 12/6/1973, Marseille 1/1/1976,
Nevers 13/12/2001
X 4624 MS
21/5/1965 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Longueau 21/1/1969, Transformation 4624 le 31/3/1973,
ex-4351
Marseille 26/9/1979, Rennes 26/9/1989, Marseille 20/7/1990,
Rennes 13/8/1996,
Sotteville 18/12/2001, Rennes 24/6/2002…………………………………………..
23/7/2007 Rennes
X 4625 ex-4371 14/3/1966 Montargis
Lyon-Vaise 4/12/1967, Longueau 2/5/1969, Transformation 4625 le 17/9/1973, Sotteville 27/1/1985,
Rennes 24/9/1989, Sotteville 29/9/1991, Longueau 26/9/1994……………………………1/11/1998 Longueau
X 4626 ex-438211/1/1967 Tours-SP
Transformation 4626 le 17/6/1975 Longueau………………………………………..3/5/2007 Longueau
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
33
d’une révision générale financée par la région Bretagne.
Les engins choisis sont traités de juillet 1990 à février 1992,
avec livrée vert perroquet. Il s’agit des X 4542, 4556, 4615,
4616 ex-Marseille, 4546, 4550, 4600, 4606 ex-Longueau.
Pendant la période estivale,
deux éléments sont employés
sur la navette conventionnée «Tire-bouchon» mise en place
pour désengorger la route d’accès à la presqu’île de Quiberon,
entre Auray et Quiberon, en remplacement d’X 2100, moins
confortables.
L’hégémonie du parc des 4500 et 4630 de Longueau
subit
une érosion à la faveur des électrifications réalisées dans le
nord de la France, en accompagnement du TGV Nord-Europe.
Sur les lignes Hazebrouck – Calais – Boulogne, Douai – Cambrai
et Lille – Baisieux, une partie des TER leur échappe
–ceux-ci sont repris par des BB 16500 avec segments RIO,
À ce stade de leur carrière,
les X 4500, à l’image des X 4300,
ont vu leur pas entre deux révisions générales augmenté à
plusieurs reprises, jusqu’à 1,6 million de km, avec révision
limitée à mi-parcours et tolérance de 15%. Dans les quatre
centres propriétaires, ils tournent maintenant sur un rythme
réduit, dans une fourchette de 6000à 8000 km par mois.
En septembre1994,
les engins de Sotteville perdent leurs
incursions sur la voie unique Motteville – Saint-Valery-en-
Caux, en raison de sa fermeture au trafic voyageurs. En 1995,
l’X 4609 de Longueau reçoit une transmission hydraulique.
Il devient l’X 4743 et est affecté en conséquence à Nantes.
Dans l’optique de la réception prochaine
de l’automoteur
du futur (X 72500), la direction du Matériel et de la Traction
arrête les grandes opérations périodiques sur la série en 1996.
Elles avaient été menées par les ateliers du Mans, agissant
comme organe directeur, et par le site de Bischheim comme
atelier concourant dans les années 1980, avant qu’il ne se
spécialise aux TGV Sud-Est. Toujours en 1996, la région
Bretagne prend la décision de financer une modernisation
simplifiée sur six X 4500 de Rennes. Seul le réagencement des
espaces voyageurs est réalisé, avec:
•
des sièges individuels style Z 6400 provenant d’X 4630
«ambulances» subissant une modernisation lourde pour le
compte des Pays de la Loire;
•
un revêtement de sol en élastomère bleu;
•
des rideaux plissés bordeaux;
•
une livrée extérieure vert perroquet.
Le premier élément traité,
l’X 4624 ex-Marseille, sort du
Mans avant la fermeture du site, le 12 août 1996. Les autres
(X 4622, 4592, 4559, 4595, 4620 ex-Longueau) seront pris en
charge à l’automne 1996 et en 1997 par l’EIMM (établisse-
ment industriel de maintenance du matériel) de Nevers,
désormais chargé du directorat de l’ensemble de la famille
des EAD. En fait, cet apport supplémentaire d’EAD en Bre-
tagne est intégré dans un mouvement triangulaire, décidé
par la direction de l’Action régionale, qui prévoit l’envoi de six
X 2100 de Rennes à Limoges, centre expédiant six X 2200 à
Marseille. Ces derniers sont alors engagés sur la difficile ligne
de Nice à Coni en remplacement des X 4500, dont les piètres
performances jurent par rapport à celles des appareils FS
ALn 663 circulant au nord de Breil. Cette manipulation met
un terme définitif à la présence des X 4500 à l’est de Mar-
seille, où ils évoluaient depuis plus de 30 ans. Les éléments
vont désormais devoir se contenter des tournées Marseille –
Un TER Arras –
Boulogne, assuré
en X 4500, stationne
en gare d’Étaples
(juin 1996).
B. Collardey
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
34
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
Aix-en-Provence, Marseille – Martigues – Miramas, Marseille –
Rognac – Miramas – Cavaillon – Avignon, Avignon – Nîmes –
Montpellier, Nîmes – Alès – Génolhac, Alès – Bessèges et
Nîmes – Le Grau-du-Roi. Ils les partagent alors avec les RGP 1
modernisés de Lyon-Vaise, qui offrent un bon confort,
touchant le Languedoc par la ligne des Cévennes.
Sur le réseau Atlantique,
l’électrification de la radiale
Mantes – Caen – Cherbourg et de l’antenne Lisieux – Trouville-
Deauville, au printemps 1996, écorne les prestations des
X 4500 modernisés ou non de Sotteville. Par ailleurs, au début
de 1997, le parc de la série a été amputé de l’X 4511 de
Longueau, parvenu au bout de son potentiel kilométrique,
et de l’X 4609, devenu X 4743. Quatre centres restent déten-
teurs des 122 éléments à l’inventaire:
Longueau (72 ordinaires) X 4504, 4506, 4512-4514, 4516-
4520, 4522, 4526, 4527, 4529-4531, 4533-4536, 4545, 4547,
4548, 4552-4555, 4557-4560, 4563-4569, 4571-4576, 4578-
4581, 4583, 4584, 4586, 4587, 4589, 4595, 4599, 4601-4605,
4607, 4611-4614, 4617-4621, 4625, 4626;
Sotteville (15), dont six modernisés X 4551, 4561, 4590,
4593, 4594, 4597 et neuf ordinaires X 4501, 4505, 4509,
4510, 4524, 4528, 4532, 4538, 4539;
Rennes (20), dont huit modernisés X 4542, 4546, 4550,
4556, 4600, 4606, 4615, 4616; trois en modernisation simpli-
fiée X 4592, 4622, 4624, et neuf ordinaires X 4502, 4503,
4507, 4525, 4540, 4543, 4570, 4588, 4608;
Marseille (15 ordinaires) X 4515, 4521, 4523, 4537, 4541,
4544, 4549, 4577, 4582, 4585, 4591, 4596, 4598, 4610, 4623.
Comme cela a été le cas
pour les X 4300, des ATPPR sont
exécutés sur certains éléments, dont tous les modernisés, afin
de leur allouer un surplus de 400000km. Alors que ces der-
niers reçoivent les équipements sécuritaires complémentaires
comme la radio sol-train, le contrôle de vitesse, l’asservisse-
ment à l’urgence et la répétition optique des signaux, les
Type
X 4500XR 8300X 4500XR 8500
X 4500XR 8300
X 4500XR 8500X 4500XR 8300/8500
État
Non rénové
Rénov.
légère P
ica
rdieRénov.
légère Breta
Rénova
tion lourde
Nombre
14 X 4500, soit
4 XR 8300 et 10 XR 8500
Élément
Motrice
RemorqueMotriceRemorque
Motrice
Remorque
MotriceRemorqueMotrice
Remorque
Longueur (
Longueur totale (m)
rgeur (
Hauteur (m)
Toiture
Lisse
Masse (t)
Masse totale (t)
Type de bogie moteur
Type de bogie porteur
Entraxe (m)
Diamètre roues neuves (m)
Moteur
urer
urer
urer
urer
urer
Type
SDHR
SDHR
SDHR
SDHR
SDHR
uissa
nce (
kW)
motorisée
motorisée
motorisée
motorisée
motorisée
Transmission
Méca
nique
Méca
nique
Méca
nique
Méca
nique
Méca
nique
itesse ma
xima
le (
Nombre de réservoirs
cité des réservoirs (
Autonomie (km)
Fourgon
Superficie du fourgon (m
Aménagements intérieurs
Nombre de toilettes
Types de sièges en 1
classe
Sièges individuels 2 + 2
Nombre de sièges en 1
classe0
Types de sièges en 2
classe
nquettes (
dossiers ha
uts)
Sièges individuels 2 + 3
Sièges individuels 2
Nombre de sièges en 2
classe60
Nombre de strapontins
Total par élément
Total général
Types de portes
Bibloc plia
ntes s’ouvra
nt vers l’extérieur
Mielich
Nombre de portes par face2 accolées
ccolées
ccolées
ccolées
Rénov. légère: Rénovation légère.
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
35
éléments non modernisés ne sont pas tous dotés du KVB
(contrôle de vitesse par balises) et du DAAT (dispositif d’arrêt
automatique des trains), vu leur durée de vie réduite.
L’année 1998
est marquée par une première vague de
réforme, touchant les X 4502, 4507, 4519, 4583, 4608,
4625 de Longueau, 4521 de Marseille, 4538 de Sotteville.
Pour assurer ses liaisons touristiques sur la ligne reliant
Cahors à Capdenac, qui épouse les méandres du Lot,
l’association Quercyrail acquiert les X 4511 et 4519, de manière
à remplacer un appareil X 2400.
L’emploi des nouveaux éléments électriques
TER 2N 23500
sur la région Nord-Pas-de-Calais, libérant des BB 16500 avec
des RIO, RRR utiles pour parcourir les lignes électrifiées
en 1993, fait reculer l’emploi des X 4500 de Longueau. Il en
est de même en Normandie, grâce à un usage intensif de
segments RIO 88 avec des BB 16500 d’Achères sur Lisieux –
Trouville, Lisieux – Caen et Rouen – LeHavre, au détriment des
X 4500 et 4750 de Sotteville.
Un effondrement des effectifs
a lieu en 1999, avec la radia-
tion des:
•
X 4518, 4526, 4535, 4558, 4586, 4588 de Longueau;
•
X 4523, 4537, 4541, 4577, 4582, 4585, 4591, 4596, 4598 de
Marseille.
En cours d’année, le dépôt de Nevers
accueille, après une
éclipse de 27 ans, six éléments (4509 ex-Sotteville, 4543 ex-
Rennes, 4554, 4604, 4613, 4614 ex-Longueau), qu’il engage en
compagnie des X 4300 sur les lignes de Bourgogne et
d’Auvergne. Par ailleurs, la région Picardie, qui a jusqu’ici
financé la modernisation intégrale de 20 X 4630, charge le
dépôt de Longueau de procéder à la modernisation simplifiée
de 20 X 4500 de son parc, choisis parmi ceux qui ont encore
une durée de vie résiduelle importante. La modification, qui
s’étalera jusqu’en juin 2001, ne concerne que les comparti-
ments voyageurs, avec sièges individuels type VO 2N, revêtus
de tissu pour la 2
classe (inchangés en 1
), et application
d’une livrée verte extérieure. Sont concernés, dans l’ordre, les X
4599, 4568, 4547, 4602, 4517, 4605, 4617, 4619, 4603, 4552,
Les X 4602 et 4675
modernisés Picardie
stationnent à Laon
(6 novembre 1999).
F. Lanoue
L. Nantier
L’X 4552 + l’XR 8334,
de la région Bourgogne,
à Dijon-Ville
(7 octobre 2006).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
36
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
4618, 4574, 4576, 4514, 4572, 4601, 4569, 4515, 4549, 4544.
janvier 2000,
la série est ramenée à 100 éléments,
dont 54 à Longueau, 12 à Sotteville, 17 à Rennes, six à Nevers
et 11 à Marseille. En outre, l’implantation des X 72500 com-
mandés par les régions Paca et Languedoc-Roussillon agit
négativement sur les 4500 marseillais, avec exclusion de Mar-
seille – Aix-en-Provence et autour de Nîmes. L’arrivée des
X 73500 Languedoc-Roussillon a également des effets sur les
Caravelles marseillaises, qui perdent leurs prérogatives dans
le Gard et doivent se contenter de longer les rivages escarpés
de la côte avec les TER Marseille – Miramas et d’assurer
quelques tournées jusqu’à Avignon
via
Cavaillon.
L’affectation des X 73500
commandés par les régions
Picardie, Haute-Normandie, Basse-Normandie et Bretagne, a
également des effets dévastateurs sur les 4500 de Longueau,
de Sotteville et de Rennes. Toutefois, la fiabilité des ATER lais-
sant à désirer, la direction du Transport public régional et local
fait détendre le plan d’amortissement des Caravelles ordi-
naires, dont trois éléments sont radiés en 2000 (X 4543 de
Nevers, 4570, 4610 de Marseille) et sept en 2001 (X 4513,
4522, 4529, 4530, 4579 de Longueau, 4509, 4614 de Nevers).
Au début de l’exercice 2002,
le parc des X 4500 s’est réduit
à 90 éléments, mais, parmi eux, huit sont en réparation diffé-
rée sans guère d’espoir de réactivation, cas des X 4579, 4621,
4626 de Longueau, 4554, 4604, 4612 de Nevers, 4516, 4531
de Marseille. La répartition des 82 engins sains est alors la
suivante, les engins modernisés portant l’indice M, ceux en
modernisation simplifiée, l’indice MS:
Longueau (46) X 4504, 4506, 4512, 4514 MS, 4515 MS,
4517 MS, 4520, 4527, 4533, 4534, 4536, 4544 MS, 4547 MS,
4548, 4549 MS, 4552 MS, 4553, 4555, 4563-4566, 4568 MS,
4569 MS, 4571, 4572 MS, 4573, 4574 MS, 4575, 4576 MS,
4578, 4580, 4581, 4584, 4587, 4589, 4599 MS, 4601 MS,
4602 MS, 4603 MS, 4605 MS, 4607, 4611, 4617 MS, 4618 MS,
4619 MS;
Sotteville (14) X 4510, 4524, 4525, 4528, 4532, 4539, 4551
M, 4561 M, 4590 M, 4593 M, 4594 M, 4597 M, 4622 MS,
4624 MS (ces deux derniers ont été mutés de Rennes);
Rennes (13) X 4540, 4542 M, 4546 M, 4550 M, 4556 M,
4559 MS, 4592 MS, 4595 MS, 4600 M, 4606 M, 4615 M, 4616
M, 4620 MS;
Nevers (sept) X 4501, 4503, 4505, 4560, 4567, 4613, 4623;
Marseille (deux) X 4545, 4557.
Au service d’été 2002,
le rayon d’action de la série est encore
relativement confortable, avec 7000km parcourus mensuel-
lement par engin, sauf à Rennes, où le rendement n’excède
guère 4500km. À Longueau, les appareils parcourent les
artères Amiens – Calais – Dunkerque, Abbeville – LeTréport,
Creil – Beauvais – LeTréport, Amiens – Compiègne, Amiens –
Tergnier – Laon – Reims, Laon – Paris-Nord, Creil – Aulnoye,
Arras – Étaples, Arras – Béthune, Lille – Béthune et Arras,
Douai – Cambrai – Busigny, Lille – Calais et Dunkerque, Lens –
Douai, Lille – Comines et Orchies. La dotation de Sotteville
évolue de Rouen au Havre, à Fécamp, Serquigny, Serqueux, et
va de là à Gisors. Elle assure aussi provisoirement des TER
dans la Manche sur Lison – Coutances. Celle de Rennes circule
Mancini
Vu à Marck,
l’X 4576, assurant
un Dunkerque – Calais,
approche de son
terminus (mai 2001).
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
37
vers Châteaubriant, Montreuil-sur-Ille, de Dol à Saint-Brieuc,
de Saint-Brieuc à Lannion et Loudéac. L’été, deux éléments
couvrent la navette «Tire-bouchon», déjà évoquée.
Le parc de Nevers,
associé aux X 4300 et 4630, va à Cosne,
Clermont-Ferrand, Brioude, de Clermont à Lyon
via
Thiers,
Saint-Étienne, de Clermont à Montluçon et Vierzon, et assure
en fin de semaine un TER Saint-Germain-des-Fossés – Limoges.
Si, à Marseille, les deux éléments
sont maintenus en réserve
pour intervention éventuelle sur la région de Montpellier,
l’X 4554 de Nevers, de son côté, est retiré du service commer-
cial et réaménagé en vue de voyages touristiques par les
Ateliers de construction du Centre, à Clermont-Ferrand, avec
climatisation, pour le compte de la société The French Rail
Cruise.
Le groupe des X 73500 livrés
aux régions Nord-Pas-de-
Calais et Auvergne, auxquels s’ajoutent les X 72500 Picardie,
va influer défavorablement sur les Caravelles X 4500. Néan-
moins, la Picardie fait bénéficier d’une modernisation simpli-
fiée quatre autres éléments de Longueau, les X 4626, 4578,
4589, ainsi que la motrice X 4611, associée à la remorque
XR 8358 provenant de l’élément 4618 (en attente de réforme,
suite à heurt à un passage à niveau en octobre 2002).
Des mutations d’engins M, MS
commencent à être réalisées
d’une région à l’autre, ce qui donne des compositions
assurées en couplage bariolées. Au début de l’exercice 2004,
la DTPRL régionalise le parc résiduel, en attribuant les 77 engins
à l’inventaire comme suit:
•
Longueau, 18 à TER Nord-Pas-de-Calais, 20 à TER Picardie
et deux en réparation différée;
•
Sotteville, neuf à TER Haute-Normandie;
•
Rennes, 12 à TER Bretagne, un à TER Basse-Normandie;
•
Nevers, quatre à TER Bourgogne et six à TER Auvergne, plus
l’X 4554 en utilisation spéciale;
•
Marseille, deux à TER Languedoc et deux à TER Languedoc-
Roussillon.
Les X 4552, 4599 MS style Picardie,
pensionnaires de
Nevers depuis 2003, subissent un relookage en 2005 à l’EIMM
de Nevers, avec livrée TER. Ils sont réaménagés en version
monoclasse avec sièges de type TER 2N.
Indépendamment des éléments ordinaires
visés en priorité,
les réformes commencent à frapper en 2005 les engins
modernisés des trois versions, cas des:
•
X 4561 M, 4594 M, 4597 M Haute-Normandie de Sotteville;
•
X 4572 MS Picardie de Longueau;
•
X 4590 M Haute-Normandie de Marseille.
Dans ce dernier centre,
le noyau affecté à Languedoc-Rous-
sillon (X 4545, 4557) est liquidé dans l’année, tout comme
l’X 4567 Paca. C’en est donc fini des allées et venues de la
série dans le midi de la France après 42 ans de présence
ininterrompue.
De manière à compenser les brèches sévères
provoquées
dans les rangs des X 4500 ordinaires, des mutations d’élé-
ments modernisés style Picardie attachés à Longueau sont
prononcées en:
•
2005 pour les X 4514, 4515, 4569, 4576, 4578, 4601 vers
Nevers;
Un TER Montluçon –
Clermont-Ferrand,
assuré par un EAD,
franchit le viaduc
du Rouzat
(10 août 2000).
A. Dupire
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
38
2006 pour les X 4544, 4549 vers Sotteville.
La cessation brusque, au 31 août 2006,
du service voya-
geurs sur la ligne de Saint-Brieuc à Loudéac et Pontivy
affecte le rendement des appareils rennais, déjà très faible.
Par ailleurs, les AGC X 76500 et 81500, des concurrents très
sérieux, en cours de livraison, vont maintenant affecter sévè-
rement le parc des X 4500. La dotation Nord-Pas-de-Calais
est éliminée fin 2006, tandis que celle d’Auvergne passe dans
l’escarcelle de la Bourgogne, privée de ses derniers X 4300.
Cette dernière région les a par ailleurs remplacés par des
B 81500 sur les lignes du Morvan, Laroche – Clamecy et
Cravant – Avallon.
Au 1
mars 2007,
la série des X 4500 est tombée à
47 éléments (la mention RK s’applique aux engins relookés),
répartis entre:
Longueau (15) dont 11 TER Picardie (4517, 4547, 4568,
4589, 4602, 4503, 4605, 4611, 4617, 4619, 4626, tous MS),
deux ex-Nord-Pas-de-Calais conservés en réserve (4534,
4565) et deux (4533, 4587) détachés sur le réseau breton
pour trafic sur Guingamp – Paimpol et Carhaix;
Sotteville (5) TER Haute Normandie (4524, 4544 MS, 4549
MS, 4551 M, 4593 M);
Rennes (11) TER Bretagne (4542 M, 4546 M, 4550 M, 4556
M, 4592 MS, 4600 M, 4606 M, 4615 M, 4616 M, 4620 MS,
4624 MS);
Nevers (16) TER Bourgogne (4503, 4510, 4514 MS, 4515 MS,
4528, 4552 RK, 4560, 4569 MS, 4576 MS, 4578 MS, 4595 MS,
4599 RK, 4601 MS, 4622 MS, 4623 MS, plus le X 4554 en
utilisation spéciale).
Dans l’année,
les X 4514 et 4576 bénéficieront à leur tour
d’une ultime opération de relookage.
À ce stade, la baisse de régime
de la série est flagrante.
Ainsi, le parc de Longueau roule en association avec les
X 4630 sur Amiens – Abbeville – LeTréport, Amiens – Albert,
Amiens – Serqueux, Amiens – Saint-Quentin et Tergnier,
Laon – Paris-Nord, Laon – Hirson, Tergnier – Reims avec demi-
tour sur La Ferté-Milon. Par ailleurs, les engins de Sotteville,
exclus des roulements réguliers au service précédent, servent
de temps à autre à compenser l’indisponibilité des 4750, 4900
et 73500 sur la région de Rouen. Ils devront capituler en fin
d’année – seuls les X 4551 et 4593 sauvent leur peau en étant
transférés à Nevers.
La troupe rennaise
(dont l’X 4546 est loué au réseau breton)
doit se contenter, elle, d’un service parcimonieux de Rennes à
Montreuil-sur-Ille, Châteaubriant, et de Dol à Saint-Brieuc
via
Dinan, Lamballe. Quant aux engins de Nevers, ils sont engagés
en compagnie des X 4630 vers Cosne, Moulins, Paray-le-
Monial, Cercy-la-Tour, Le Creusot, Chagny, Chalon-sur-
Saône, d’Étang à Autun, de Montchanin à Paray-le-Monial.
La livraison,
au second semestre 2007 et durant l’année
2008, du reliquat des X 76500 Picardie et des Z 27500
Bretagne libère des X 2100, ce qui occasionne la cessation
d’activité du dernier carré des 4500 de Rennes en octobre et
de ceux de Longueau en décembre dernier. Les X 4510 et
4528 de Nevers ayant eux aussi disparu en fin d’année,
la série, saignée à vif, ne comporte plus que 13 éléments
dédiés à TER Bourgogne, tous à Nevers au début de 2009.
Garé en bon état depuis de longs mois, l’X 4554 va connaître,
lui, une nouvelle vie. Il vient d’être acquis sous couvert d’une
convention décennale par le Train du pays cathare et du
Fenouillèdes pour circulations touristiques. Il y a été transféré
le 11 janvier
via
la ligne des Causses par un mouvement
spécial.
Ce lot
arborait une pléiade de livrées colorées:
X 4533, 4560, 4623 rouge et crème ordinaire;
X 4595, 4622 vert MS Bretagne;
X 4569, 4601 vert MS Picardie;
X 4551 M et 4593 M bleu Haute-Normandie;
X 4514, 4552, 4576, 4599 gris et bleu style TER…
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
B. Collardey
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
39
L’X 4533 ayant été réformé en mars 2009,
d’engins continuent donc leurs rondes entre la base du
massif morvandeau et la Loire sur un rythme tranquille de
6000km par mois. Le potentiel à leur actif ne devrait pas en
principe déboucher en 2009 sur d’autres retraits, sauf en cas
d’avaries graves. Certains éléments dont ceux qui ont été
relookés seraient du reste susceptibles de rouler jusqu’en
2014. Mais l’arrivée à Nevers d’X 4750 Lorraine et la cession
des éléments Auvergne pourraient néanmoins accélérer leur
disparition à la fin de l’année, la décision étant du ressort de
la direction de l’activité Proximités.
Quoi qu’il en soit, la carrière des X 4500
aura été un peu
plus longue que celle des X 4300, ce qui vaut à l’X 4517 de
Longueau d’arriver en tête des parcours avec 4358974km
depuis construction.
Plusieurs engins
auront eu le privilège de passer toute leur
carrière dans le même centre, cas des X 4547, 4562, 4564,
4565, 4572, 4573, 4575 de Longueau. À l’inverse, l’X 4622
s’inscrit comme ayant été le plus mobile, avec neuf mutations!
Après leur réforme,
de nombreux éléments de la série ont
été acquis par diverses associations; d’autres ont franchi les
frontières pour reprendre du service… en Roumanie.
Une imposante colonne
d’EAD réformés
ou en instance de l’être
à l’EMT de Nevers
(10 juin 2002).
Un EAD vient de
s’engager sur la ligne
de Tarare au Coteau
(octobre 1995).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
40
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
oursuivant sa politique de modernisation et d’expansion
du parc d’autorails, la SNCF va se doter d’une troisième
série de Caravelles, qui reprend le moteur Saurer SDHR de
330kW, mais présente une innovation intéressante. À la place
de la transmission mécanique utilisée sur les X 4300 et 4500,
une transmission hydraulique Voith de type T 420 est utilisée.
Elle comprend deux étages hydrauliques, un convertisseur de
couple pour les vitesses comprises entre 0 et 72 km/h pour la
pleine injection, un convertisseur de couple pour les vitesses
de 72 à 120km/h.
Son montage augmente la masse de la motrice
de 36,20 t
à 38,70 t, ce qui n’améliore toujours pas les performances,
moyennes, des engins.
Diverses commandes successives
sont passées aux ANF,
dans les conditions suivantes:
X 4630-4644 le 19 août 1969;
X 4645-4659 par avenant n° 1 le 16 juillet 1970;
X 4660-4667 par avenant n° 2 le 24 mars 1971;
X 4668-4685 le 29 avril 1972;
X 4686-4704 le 24mai 1973;
X 4705-4733 le 25juillet 1974;
X 4734-4742 le 28juillet 1975.
Les remorques accouplées
appartiennent à deux groupes:
XRABx 8434-8448 à 12 places de 1
classe; XRABx 8642-
8739 à 24 places de 1
classe.
Leur échelonnement se traduit dans les livraisons
par des
coupures de plusieurs mois à la suite des 274 X 4300 et 4500,
tous en service depuis 1970, avec lesquels ils sont couplables
sans restrictions. Ainsi, les 15 premiers éléments sont reçus de
février à novembre 1971 et affectés dans les centres de Lyon-
Vaise – qui reste le dépôt pilote préféré de la région Sud-Est
pour la gamme autorails – (pour six) et Nevers (pour neuf).
Au service d’été, ils deviennent tous pensionnaires de Nevers
et s’emparent de courses précédemment couvertes par les
X 4500, en particulier la belle tournée aux TA 5965/5964 vers
Paris
via
la ligne de l’Azergues, Paray-le-Monial et Nevers, avec
un élément de et vers Clermont. Ils chassent aussitôt le lot des
4500 vers Longueau et sont employés en direction de Paris
via
Moret et de Corbeil à Malesherbes. De plus, ils assurent les TA
express 4501/0-5400/01 Vierzon – Nevers – Dijon et 5963/2-
5960/61 Nevers – Dijon.
Le parc nivernais étant renforcé
par les X 4645-4661, livrés
de l’automne 1972 à juin 1973, c’est à nouveau Lyon-Vaise qui
va recevoir jusqu’au début de 1976 les X 4662-4710, soit pas
moins de 49 éléments, ce qui provoque le départ progressif des
X 4500 sur Longueau, Marseille, et la liquidation des derniers
De Dietrich X 44000 bisontins et Decauville X 52000, 52100
grenoblois. Les 4630 sont abondamment engagés sur l’étoile
lyonnaise, vers le Forez, l’Auvergne, la Bourgogne (Roanne,
Clermont, Brioude, Paray-le-Monial, Montchanin) et la
Franche-Comté (Besançon). Ils prennent en compte également
les tournées de l’Ouest lyonnais au départ de Lyon-Saint-Paul.
Dans le secteur Savoie-Dauphiné,
ils sont concurrencés par
14 ETG venus de Caen, qui raflent les tournées Lyon – Cham-
béry – Annecy – Saint-Gervais, Lyon – Grenoble et Genève –
Valence. Ces ETG se substituent notamment aux trois X 4630
sur les TA express permanents 5637/36-5627/26 Lyon –
Saint-Gervais
via
Chambéry et Annecy. En revanche, les EAD
conservent la belle course d’été 5739/5664 Genève – Digne
via
Culoz, Grenoble et Veynes, reprise aux X 4200 panora-
miques de Marseille.
Les 32 derniers appareils de la série
(X 4711-4742) arrivent
au dépôt de Longueau entre février 1976 et juillet 1977.
Désormais confondus, au point de vue du service, avec
l’importante troupe des X 4500 de l’établissement, ils vont
circuler sur l’ensemble des lignes du réseau Nord, avec en
outre des courses express sur Paris – LeTréport, Paris – Laon.
Un élément hybride vient s’ajouter à la série des X 4630 :
il s’agit de l’X 94630, mis en service le 25 mai 1978 au dépôt
de Marseille, pour le compte du Syndicat intercommunal des
transports publics Cannes-Le Cannet, chargé d’exploiter le
parcours de 6 km Cannes – Ranguin, halte créée sur l’ex-ligne
de Grasse coordonnée depuis 1939. Bénéficiant d’une livrée
voyante composée de bleu azur et de jaune mimosa, cet
engin se distingue des autres par l’absence de WC, la masse
de la motrice ramenée à 38,60 t, celle de la remorque
XR 98630, dépourvue de fauteuils de 1
classe, tombant, elle,
à 24,50 t. Du coup, la capacité totale est de 159 voyageurs.
Engagé en navette sur 12 allers-retours quotidiens, il est
remplacé par un X 4500 lors de son envoi pour les visites
cycliques à son dépôt propriétaire.
Déjà utilisés à titre temporaire
entre Valence et Luc-en-
Diois, ainsi que de Veynes à Briançon pendant les travaux
de remplacement du grand viaduc du Claps sur la Drôme
supérieure en 1976, les X 4630 vaisois retrouvent ces sections
de ligne montagneuses du 22 avril au 15 décembre 1981
pour permettre le renforcement des tunnels entre Beaurières
et La Beaume.
Courant 1982,
le parc de Longueau est réduit par mutation
d’engins sur Nevers et Lyon-Vaise. Début 1983, la série des
113 X 4630 reste fidèle aux trois centres de:
Longueau (13) X 4711, 4714, 4716, 4718-4727;
Nevers (44) X 4630-4661, 4663-4665, 4729, 4730, 4736-
4742;
Lyon-Vaise (56) X 4662, 4666-4710, 4712, 4713, 4715, 4717,
4728, 4731-4735.
Pour janvier 1984,
l’électrification en grande couronne
parisienne du tronçon Corbeil-Essonnes – La Ferté-Alais va
obliger à alimenter le parcours désormais isolé de La Ferté-
Alais à Malesherbes, sous couvert de marches à vide depuis
Moret. Par ailleurs, les appareils de Nevers qui font une esca-
pade dans le Jura sur la ligne pentue du Transjuralpin de Dole
à Pontarlier sont bientôt congédiés par les Z 9500/9600.
Une explosion des effectifs va avoir lieu en 1985,
Les X 4630 : un progrès
sur le plan technique
P. Mancini
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
41
de deux événements. D’une part la mise sous tension des
parcours Lyon – Grenoble et Saint-André-le-Gaz – Chambéry
en région Rhône-Alpes, d’autre part le basculement des ETG à
l’ouest de Lyon. Dix-sept engins Sud-Est (X 4636, 4637, 4656,
4668, 4670-4676, 4678-4682, 4688), suivis en juin 1996 par
les X 4684, 4686, 4693 et 4697, sont mutés à Nantes, où ils
délogent les X 4300. Ils vont faire l’objet d’une modernisation
légère à la faveur de leur révision générale, avec notamment
adoption de sièges individuels style Z 6400 et d’une livrée
blanche les faisant surnommer «ambulances». Le premier
appareil traité est l’X 4670, sorti du Mans le 19 septembre
1985, le 4686 clôturant l’opération le 3 juillet 1987. Ce parc
est utilisé sur les relations Nantes – Redon – Rennes, Nantes –
Le Croisic, Nantes – Les Sables-d’Olonne et Saint-Gilles-Croix-
de-Vie, plus Pornic l’été, Nantes – Angers et Cholet, Saumur –
Thouars – La Roche-sur-Yon.
Au service d’hiver 1987,
la dotation nantaise est abondée
de quatre éléments supplémentaires: les X 4631, 4730, 4740,
4741 de Nevers, qui restent cependant en version ordinaire.
La ventilation de la série est alors celle-ci: 18 à Longueau,
25 à Nantes dont 21 en modernisation «ambulances», 43 à
Nevers et 27 à Lyon-Vaise.
L’électrification de l’artère du Bourbonnais,
réalisée
d’abord en 1988 de Moret à Nevers, entraîne l’exclusion des
X 4630 sur les TA express Paris – Nevers. Les étapes suivantes
–jusqu’à Saint-Germain-des-Fossés en mai 1989, puis en
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
42
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
mars 1990 jusqu’à Clermont-Ferrand – n’ont pas trop d‘effets
sur le service des éléments de Nevers, qui conservent la majo-
rité des TA omnibus à défaut d’automotrices électriques.
La vogue des modernisations lourdes
(c’est-à-dire avec
renforcement des cabines et réagencement des espaces
voyageurs) va s’appliquer aussi à la version 4630. À commen-
cer, en 1990, par les X 4699 et 4705 de Lyon-Vaise pour le
compte du conseil général de l’Ain, avec teinte rouge et
spécialisation au trafic de la ligne des Dombes entre Bourg-
en-Bresse et Lyon. La région des Pays de la Loire l’imite, en
finançant une opération similaire qui va concerner six engins,
avec livrée bleu isabelle, dont les X 4690 et 4631 en 1991.
Sur la région de Lyon,
la fermeture aux voyageurs de
l’antenne Firminy – Dunières en juillet 1991 est néfaste pour
les X 4630 et 2800 de Lyon-Vaise. Au 1
janvier 1992, les
113 éléments X 4630, qui ont connu quelques transferts,
figurent dans quatre centres de la façon suivante (les élé-
ments en livrée «ambulances» étant suivis d’un astérisque):
Longueau (20) X 4635, 4643, 4646, 4666, 4696, 4711, 4712,
4714, 4718, 4719, 4721-4724, 4726-4728, 4730, 4732, 4740;
Nantes (25) X 4631 M, 4636*, 4637*, 4656*, 4668*, 4670*,
4671*, 4672*, 4673*, 4674*, 4675*, 4676*, 4678*, 4679*,
4680*, 4681*, 4682*, 4684*, 4686*, 4688*, 4690 M, 4693*,
4697*, 4737, 4741;
Nevers (33) X 4632-4634, 4638-4641, 4644, 4650, 4651,
4653-4655, 4657, 4658, 4660, 4661, 4663, 4664, 4709, 4713,
4715-4717, 4720, 4729, 4731, 4733-4736, 4739, 4742;
Lyon-Vaise (35) X 4630, 4642, 4645, 4647-4649, 4652,
4659, 4662, 4665, 4667, 4669, 4677, 4683, 4685, 4687, 4689,
4691, 4692, 4694, 4695, 4698, 4699 M, 4700-4704, 4705 M,
4706-4708, 4710, 4725, 4738.
En septembre 1992,
la caténaire 1,5 kV est en charge de la
liaison La Ferté-Alais – Malesherbes, ce qui vaut aux X 4630
de Nevers de ne plus circuler en région Île-de-France, Cosne
devenant leur gare limite sur l’axe du Bourbonnais. En dehors
d’une pointe de Dijon à Is-sur-Tille, ils débordent comme
les X 4300 sur la Franche-Comté de Dijon à Besançon et de
Besançon à Lons-le-Saunier.
Les années suivantes,
la formule des modernisations lourdes
continue de se développer, les engins restant couplables avec
les engins ordinaires. Les X 4643, 4654, 4664 et 4657 complè-
tent la dotation Pays de la Loire en 1992, suivi de 10 autres,
traités en 1995-1996 et pris pour neuf d’entre eux dans le
lot des «ambulances» (X 4678, 4680, 4672, 4673, 4636,
4676, 4678, 4682, 4670). Le dernier n’est autre que l’ex-4609,
transformé en X 4743 en novembre 1995 et équipé d’une
transmission hydraulique.
Dans le même temps, deux nouvelles régions
décident à
Élément automoteur
330kW aux Ateliers
du Mans
(avril 1971).
Atel
iers d
u Mans/D
oc.
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
43
leur tour d’améliorer le confort des engins (dont certains sont
mutés), à défaut d’améliorer leur nervosité:
•
Bourgogne, pour sept éléments avec livrée jaune lithos
(X 4661, 4655 (5), 4660, 4663, 4634, 4652, 4658 –tous de
Nevers et transformés jusqu’en 1994);
•
Picardie, pour 16 d’entre eux, avec livrée vert perroquet
(X 4666, 4719, 4741, 4659, 4716, 4648, 4642, 4665, 4667,
4649, 4630, 4647, 4645, 4729, 4637 ex-«ambulance» et 4711
–tous de Longueau, et transformés jusqu’en juin 1996).
Les quatre derniers modernisés Picardie
ne sortiront des
chaînes du Mans qu’en 1997, cas des X 4675, 4671 ex-«ambu-
lances», des X 4720 et 4744 (ce dernier résultant de la trans-
formation de l’X 94630 ex-Cannes – Ranguin racheté par la
SNCF à la suite de l’abandon du service le 23 novembre 1995).
Sauf sur le secteur Nord,
où la série associée aux X 4500
de Longueau a perdu de nombreuses tournées, du fait de
la vague d’électrifications liées au TGV Nord, dans les
trois autres cantonnements, le rayon d’action de la série
s’est maintenu. Toutefois, pour les engins de Lyon-Vaise,
dont le parc va s’étoffer au détriment de Nevers, on a noté
leur totale exclusion des lignes alpines.
En 1998, l’EIMM de Nevers,
devenu directeur de la famille
des EAD après fermeture des ateliers du Mans, passe en
modernisation simplifiée les X 4638, 4717 et 4724 de Nevers,
qui arborent la nouvelle livrée TER, faite de gris et de bleu.
Alors que les X 4300 et 4500 les plus anciens
paient
cher l’arrivée des nouvelles générations (X 72500, 73500),
les X 4630, qui n’ont alors que 25 ans en moyenne, ne sont
pas immédiatement touchés. Seuls quelques éléments
demeurés en version «ambulances» doivent déménager de
Nantes entre l’automne 1998 et février 1999; ils sont répartis
entre Nevers (pour les X 4656, 4674 et 4697) et Lyon-Vaise
(pour les X 4684, 4686).
Le parc, composé de 115 engins,
est au début de 2000
réparti de la sorte (les engins «ambulances» étant suivis d’un
astérisque):
•
Longueau (21, tous M) X 4630, 4637, 4642, 4645, 4647-
4649, 4659, 4665-4667, 4671, 4675, 4711, 4715, 4716, 4719,
4720, 4729, 4741, 4744;
L’X 4653, qui assure un
Clermont-Ferrand –
Saint-Étienne, marque
l’arrêt à Noirétable
(août 2000).
P. Mancini
Infographie V. Morell/Rail Passion
(5) L’X 4655 sera muté à Lyon-Vaise le 25septembre 1994 et affecté
à la relation Lyon – Lamure-sur-Azergues – Paray-le-Monial.
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Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
Carriè
re
d
e
s X 4630
Numéros
Mise en service
Mutati
ns succe
ssi
sse
X 4630 M/RK12/2/1971 Lyon-Vaise
Nevers 23/5/1971, Lyon-Vaise 28/6/1971, Nevers 22/6/1972, Lyon-Vaise 27/4/1973,
Nevers 14/6/1973, Longueau 28/9/1985, Lyon-Vaise 28/9/1986, Longueau 5/4/1993,
Nevers 31/5/2005
X 4631 M
20/2/1971 Lyon-Vaise
Nevers 23/5/1971, Lyon-Vaise 28/6/1971, Nevers 22/6/1972, Nantes 28/9/1987
X 4632
9/3/1971 Lyon-Vaise
Nevers 23/5/1971, Lyon-Vaise 28/6/1971, Nevers 19/1/1972, Lyon-Vaise 27/9/1992……….31/12/2008 Lyon-Vaise
X 4633
19/3/1971 Lyon-Vaise
Nevers 23/5/1971, Lyon-Vaise 25/7/1999……………………………………..
1/12/2008 Lyon-Vaise
X 4634 RK
6/5/1971 Lyon-Vaise
Nevers 23/5/1971
X 4635 MS
6/5/1971 Lyon-Vaise
Nevers 23/5/1971, Longueau 1/6/1986, Lyon-Vaise 22/3/1993
X 4636 M
28/5/1971 Nevers
Nantes 3/6/1985……………………………………………………….
7/7/2008 Nantes
X 4637 M
28/5/1971 Nevers
Nantes 24/6/1985, Longueau 27/3/1996, Épernay 30/8/2006
X 4638 MS
31/8/1971 Nevers
Nantes 30/5/1994, Nevers 26/9/1994………………………………………..
9/2/2009 Nevers
X 4639
8/9/1971 Nevers
Lyon-Vaise 9/10/1997……………………………………………………31/12/2008 Lyon-Vaise
X 4640
13/10/1971 Nevers
Lyon-Vaise 15/7/1999……………………………………………………31/12/2008 Lyon-Vaise
X 4641
13/10/1971 Nevers
Lyon-Vaise 9/10/1997……………………………………………………31/12/2008 Lyon-Vaise
X 4642 M
20/10/1971 Nevers
Longueau 1/6/1986, Lyon-Vaise 28/9/1986, Longueau 5/4/1993……………………..
X 4643 M
27/10/1971 Nevers
Longueau 1/6/1986, Nantes 15/1/1992……………………………………….
16/12/2008 Longueau
X 4644
6/11/1971 Nevers
Lyon-Vaise 7/12/1999
X 4645 M/RK
22/9/1972 Nevers
Lyon-Vaise 1/10/1990, Longueau 28/6/1993, Nevers 12/12/2005
X 4646
5/10/1972 Nevers
Longueau 1/6/1986, Nevers 28/9/1994, Lyon-Vaise 30/11/1999……………………..
31/12/2008 Lyon-Vaise
X 4647 M/RK
1/11/1972 Nevers
Lyon-Vaise 2/9/1991, Longueau 11/7/1992, Lyon-Vaise 14/8/1992, Longueau 30/12/1
Nevers 2/6/2005
X 4648 M
1/11/1972 Nevers
Longueau 30/5/1990, Lyon-Vaise 30/9/1990, Longueau 25/10/1993
X 4649 M
11/11/1972 Nevers
Longueau 30/5/1990, Lyon-Vaise 30/9/1990, Longueau 22/3/1993, Lyon-Vaise 24/1/20
X 4650
22/11/1972 Nevers
20/8/2007 Nevers
X 4651 MS
1/12/1972 Nevers
Lyon-Vaise 13/9/1999
X 4652 M/RK
11/12 1972 Nevers
Longueau 30/5/1990, Lyon-Vaise 30/9/1990, Nevers 12/8/1994
X 4653
5/1/1973 Nevers
12/9/2007 Nevers
X 4654 M
5/1/1973 Nevers
Nantes 22/5/1992
X 4655 M
15/1/1973 Nevers
Lyon-Vaise 25/9/1994
X 4656 ML
24/3/1973 Nevers
Nantes 3/6/1985, Nevers 8/10/1998, Lyon-Vaise 7/2/1999………………………….
23/4/2003 Lyon-Vaise
X 4657 M
3/4/1973 Nevers
Nantes 17/7/1992
X 4658 M/RK
25/4/1973 Nevers
X 4659 M
5/5/1973 Nevers
Lyon-Vaise 30/5/1990, Longueau 26/4/1993……………………………………
X 4660 M/RK
1/6/1973 Nevers
X 4661 M/RK
13/6/1973 Nevers
X 4662
25/6/1973 Lyon-Vaise
Nevers 10/12/2007
X 4663 M/RK29/6/1973 Lyon-Vaise
Nevers 18/12/1974
X 4664 M
10/10/1973 Lyon-Vaise
Nevers 18/12/1974, Nantes 15/6/1992……………………………………….
16/12/2008 Nantes
X 4665 M/RK30/7/1973 Lyon-Vaise
Nevers 2/10/1981, Longueau 30/5/1990, Lyon-Vaise 30/9/1990, Longueau 5/4/1993,
Lyon-Vaise 31/5/2005
X 4666 M
30/7/1993 Lyon-Vaise
Nevers 23/9/1983, Longueau 28/9/1991
X 4667 M
8/8/1973 Lyon-Vaise
Nevers 26/9/1983, Longueau 30/5/1990, Lyon-Vaise 30/9/1990, Longueau 22/3/1993,
Lyon-Vaise 30/6/2005
X 4668 ML
26/11/1973 Lyon-Vaise
Nantes 3/6/1985, Lyon-Vaise 11/6/2000………………………………………
4/8/2004 Lyon-Vaise
X 4669
3/12/1973 Lyon-Vaise
……………………………………………………………………18/10/2006 Lyon-Vaise
X 4670 M
20/12/1973 Lyon-Vaise
Nantes 3/6/1985
X 4671 M
20/12/1973 Lyon-Vaise
Nantes 3/6/1985, Longueau 2/12/1996, Épernay 28/8/2006
X 4672 M
30/12/1973 Lyon-Vaise
Nantes 3/6/1985
X 4673 M
6/1/1974 Lyon-Vaise
Nantes 3/6/1985 (Infra le 8/12/2008)
X 4674 ML
12/1/1974 Lyon-Vaise
Nantes 3/6/1985, Nevers 2/11/1998, Lyon-Vaise 28/6/1999…………………………
21/9/2003 Lyon-Vaise
X 4675 M
25/1/1974 Lyon-Vaise
Nantes 3/6/1985, Longueau 9/10/1996……………………………………….
16/12/2008 Longueau
X 4676 M
4/2/1974 Lyon-Vaise
Nantes 3/6/1985
X 4677
4/2/1974 Lyon-Vaise
21/1/2009 Lyon-Vaise
X 4678 M
18/2/1974 Lyon-Vaise
Nantes 3/6/1985……………………………………………………….
16/12/2008 Nantes
X 4679 M
22/2/1974 Lyon-Vaise
Nantes 3/6/1985
X 4680 M
4/ 3 1974 Lyon-Vaise
Nantes 3/6/1985……………………………………………………….
18/7/2008 Nantes
X 4681 ML
4/3/1974 Lyon-Vaise
Nantes 21/11/1985, Lyon-Vaise 12/6/2001…………………………………….
29/12/2003 Lyon-Vaise
X 4682 M
19/4/1964 Lyon-Vaise
Nantes 3/6/1985
X 4683
30/4/1974 Lyon-Vaise
Nevers 19/7/1999, Lyon-Vaise 1/11/2003, Nevers 10/12/2007
X 4684 ML
15/5/1974 Lyon-Vaise
Longueau 4/1/1985, Nantes 2/6/1986, Lyon-Vaise 15/2/1999……………………….
1/8/2002 Lyon-Vaise
X 4685
15/5/1974 Lyon-Vaise
1/12/2008 Lyon-Vaise
X 4686 ML
13/9/1974 Lyon-Vaise
Nantes 2/6/1986, Lyon-Vaise 1/9/1998……………………………………….
25/5/2005 Lyon-Vaise
X 4687
9/10/1974 Lyon-Vaise
Nevers 10/12/2007
X 4688 ML
9/10/1974 Lyon-Vaise
Nantes 3/6/1985, Lyon-Vaise 11/6/2000………………………………………
16/3/2003 Lyon-Vaise
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
45
Une livrée voyante!
L’EAD X 94630, du
Syndicat intercommunal
des transports publics
Cannes-Le Cannet, qui
circule sur le tronçon
Cannes – Ranguin de
la ligne de Grasse, est
vu ici entre La Frayère
et Le Bosquet
(3 mai 1995).
Une «ambulance»
Pays de la Loire sur un
TER Nantes – Pornic à
Bouaye (4 juillet 1999).
F. Lanoue
B. Collardey
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
46
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
Carriè
re
d
e
s X 4630
Numéros
Mise en service
Mutati
ns succe
ssi
sse
X 4689
16/10/1974 Lyon-Vaise
X 4690 M
22/11/1974 Lyon-Vaise
Nantes 28/1/1991………………………………………………………
16/12/2008 Nantes
X 4691
22/11/1974 Lyon-Vaise
……………………………………………………………………31/12/2008 Lyon-Vaise
X 4692
28/11/1974 Lyon-Vaise
X 4693 ML
28/11/1974 Lyon-Vaise
Nantes 2/6/1986, Lyon-Vaise 12/6/2001………………………………………
21/4/2003 Lyon-Vaise
X 4694
2/12/1974 Lyon-Vaise
Nevers 23/7/1999, Lyon-Vaise 11/6/2001, Nevers 3/12/2001………………………..
11/3/2009 Nevers
X 4695 MS
2/12/1974 Lyon-Vaise
X 4696
24/12/1974 Lyon-Vaise
Longueau 4/1/1985, Lyon-Vaise 25/2/1994…………………………………….
2/6/2008 Lyon-Vaise
X 4697 ML
24/12/1974 Lyon-Vaise
Longueau 28/9/1985, Nantes 2/6/1986, Nevers 21/10/1998, Lyon-Vaise 28/6/1999………..
26/4/2003 Lyon-Vaise
X 4698
3/1/1975 Lyon-Vaise
Longueau 10/7/1985, Lyon-Vaise 28/8/1985
X 4699 M/MS15/1/1975 Lyon-Vaise
X 4700
21/1/1975 Lyon-Vaise
Nevers 10/12/2007……………………………………………………..
18/2/2009 Nevers
X 4701
29/1/1975 Lyon-Vaise
Longueau 10/7/1985, Lyon-Vaise 28/8/1985……………………………………
1/12/2008 Lyon-Vaise
X 4702
14/2/1975 Lyon-Vaise
Nevers 10/8/1999, Lyon-Vaise 6/6/2000, Nevers 18/6/2002…………………………
4/9/2008 Nevers
X 4703 MS
24/2/1975 Lyon-Vaise
X 4704 MS
3/3/1975 Lyon-Vaise
X 4705 M/MS15/12/1975 Lyon-Vaise
X 4706 MS
22/12/1975 Lyon-Vaise
X 4707 MS
29/12/1975 Lyon-Vaise
X 4708 MS
6/1/1976 Lyon-Vaise
X 4709 MS
6/2/1976 Lyon-Vaise
Longueau 1/6/1986, Nantes 3/6/1991, Nevers 1/10/1991, Lyon-Vaise 14/4/1998
X 4710 MS
6/2/1976 Lyon-Vaise
X 4711 M
X 4712
Lyon-Vaise 6/7/1977, Longueau 9/9/1977, Lyon-Vaise 23/5/1979, Longueau 1/6/1980,
Lyon-Vaise 28/9/1980, Longueau 1/6/1986, Lyon-Vaise 5/4/1993, Nevers 10/12/2007
X 4713
Lyon-Vaise 23/5/1979, Longueau 1/6/1980, Lyon-Vaise 28/9/1980, Nevers 2/6/1985,
Lyon-Vaise 27/9/1992……………………………………………………
12/7/2006 Lyon-Vaise
X 4714
26/3/1976 Longueau
Nantes 1/6/1992, Longueau 26/9/1992, Lyon-Vaise 21/12/1992……………………..
31/12/2008 Lyon-Vaise
X 4715
26/3/1976 Longueau
Lyon-Vaise 28/9/1980, Nantes 15/4/1985, Nevers 7
/6/1985,
Longueau 3/10/1997, Nevers 3/9/1998, Lyon-Vaise 29/6/2000………………………
17/5/2005 Lyon-Vaise
X 4716 M
2/4/1976 Longueau
Nevers 28/1/1992, Longueau 9/8/1993
X 4717 MS
8/4/1976 Longueau
Lyon-Vaise 28/9/1980, Longueau 3/6/1985, Nevers 29/9/1986
X 4718
Lyon-Vaise 5/4/1993
X 4719 M
Épernay 7/7/2007
X 4720 M
Nevers 29/9/1986, Longueau 29/1/1997, Épernay 28/8/2006
X 4721
Lyon-Vaise 8/12/1994, Nevers 13/7/1999……………………………………..
10/12/2006 Nevers
X 4722
Lyon-Vaise 8/6/1995…………………………………………………….
21/1/2009 Lyon-Vaise
X 4723 MS
8/6/1976 Longueau
Lyon-Vaise 28/9/1986
X 4724 MS
Nevers 12/8/1993………………………………………………………
9/2/2009 Nevers
X 4725
Lyon-Vaise 19/9/1983, Nevers 2/6/1985, Lyon-Vaise 31/5/1987,
Nevers 2/8/1999, Lyon-Vaise 6/6/2000, Nevers 3/12/2001………………………….
28/5/2008 Nevers
X 4726
Nevers 1/6/1983, Longueau 1/6/1986, Nevers 20/4/1995, Lyon-Vaise 24/9/1995………….
8/9/2005 Lyon-Vaise
X 4727
Nevers 1/6/1983, Longueau 1/6/1986, Nevers 28/1/1992,
Nantes 30/5/1994, Lyon-Vaise 25/9/1994……………………………………..
12/7/2006 Lyon-Vaise
X 4728
Lyon-Vaise 27/9/1982, Nevers 2/6/1985, Longueau 31/5/1987, Lyon-Vaise 22/3/1993………
31/12/2008 Lyon-Vaise
X 4729
Nevers 24/5/1982, Longueau 4/4/1995, Lyon-Vaise 10/12/2005
X 4730 MS
Nevers 24/5/1982, Nantes 28/9/1987, Longueau 15/11/1991, Lyon-Vaise 5/4/1993
X 4731
Lyon-Vaise 23/4/1982, Nevers 2/6/1985……………………………………….
24/1/2007 Nevers
X 4732 MS
Lyon-Vaise 26/5/1982, Longueau 3/6/1985, Lyon-Vaise 28/6/1993
X 4733
27/10/1976 Longueau
Lyon-Vaise 28/5/1982, Nevers 2/6/1985, Lyon-Vaise 23/7/1999………………………31/12/2008 Lyon-Vaise
X 4734
Lyon-Vaise 28/5/1982, Nevers 2/6/1985………………………………………
1/8/2003 Nevers
X 4735
Lyon-Vaise 28/5/1982, Nevers 2/6/1985………………………………………
12/12/2006 Nevers
X 4736 MS
Nevers 29/9/1982, Lyon-Vaise 16/8/1994
X 4737
Nevers 29/9/1982, Nantes 28/9/1987, Nevers 9/4/19
92, Lyon-Vaise 10/8/1999…………..
18/2/2008 Lyon-Vaise
X 4738 MS
30/3/1977 Longueau
Nevers 29/9/1982, Nantes 28/9/1987, Lyon-Vaise 21/1/1991
X 4739
Nevers 24/9/1982, Lyon-Vaise 13/7/1999……………………………………..
12/7/2006 Lyon-Vaise
X 4740 MS
Nevers 6/10/1982, Nantes 28/9/1987, Longueau 13/5/1991, Lyon-Vaise 4/5/1993
X 4741 M
Nevers 30/9/1982, Nantes 28/9/1987, Nevers 21/7/1
992, Lyon-Vaise 27/9/1992,
Longueau 15/2/1993…………………………………………………….15/12/2008 Longueau
X 4742
Nevers 24/9/1982………………………………………………………
1/12/2006 Nevers
X 4609
2/7/1970 Lyon-Vaise
Transformé en X 4743 M le 3/11/ 1995 Nantes………………………………….
19/6/2007 Nantes
X 94630
25/5/1978 Marseille
Tra
nsformé en X 4
M le 1
Éperna
ML= É
ément
s restés en
modern
isat
égère t
ype «ambu
ce»
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
47
•
Nantes (20) X 4631 M, 4636 M, 4643 M, 4654 M, 4657 M,
4664 M, 4668*, 4670 M, 4672 M, 4673 M, 4676 M, 4678-
4680 M, 4681*, 4682 M, 4688*, 4690 M, 4693*, 4743 M;
•
Nevers (19) X 4634 M, 4638 MS, 4650, 4652 M, 4653, 4658
M, 4660 M, 4661 M, 4663 M, 4683, 4694, 4717 MS, 4721,
4724 MS, 4725, 4731, 4734, 4735, 4742;
•
Lyon-Vaise (55) X 4632, 4633, 4635, 4639-4641, 4644,
4646, 4651, 4655 M, 4656*, 4662, 4669, 4674*, 4677, 4684*,
4685, 4686, 4687, 4689, 4691, 4692, 4695, 4696, 4697*,
4698, 4699 M, 4700-4704, 4705 M, 4706-4710, 4712-4714,
4718, 4722, 4723, 4726-4728, 4730, 4732, 4733, 4736-4740.
Les mois suivants,
les quatre derniers éléments «ambu-
lances» de Nantes (X 4668, 4681, 4688 et 4697) libérés par
les X 73500 Pays de la Loire sont mutés à Lyon-Vaise. Leurs
faces blanches font les choux gras des tagueurs.
Comme les autres EAD,
les X 4630 ont reçu les équipements
de sécurité complémentaires déjà cités plus haut. À partir de
l’automne 1999, lorsque les éléments parviennent à échéance
de RG (révision générale) ou de RL (révision limitée), ils ont
droit sans exception à une ATPPR, opération visant les bogies
et les organes de frein, ce qui leur accorde un parcours de
800000km, assorti d’une tolérance de 15%.
En 2002,
alors que l’X 4684 «ambulance» de Vaise est le pre-
mier à disparaître, suite à une grave avarie au moteur,
le rayon d’action géographique de la série demeure assez
varié, bien qu’en régression. Le parc de Longueau, qui accom-
plit en moyenne 7 200 km, souvent en jumelage avec les
X 4500, parcourt alors les axes Paris – Beauvais – LeTréport,
Paris – Laon – Hirson, avec pointe à Fourmies, Amiens – Laon –
Reims, Amiens – Creil, Creil – Beauvais et Busigny. En direction
de Lille, les tournées sont limitées aux pointes hebdoma-
daires, avec un demi-tour sur Douai – Cambrai.
La troupe nantaise,
dont chaque engin ne couvre que
6200km par mois, tourne alors en direction de Redon,
du Croisic, de Pornic l’été, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie,
des Sables-d’Olonne, de Cholet puis de Nantes, et de Thouars
à La Roche-sur-Yon.
La dotation de Nevers est alors la plus mobile,
avec
9300km mensuels. Elle se rend à Dijon, Chalon-sur-Saône,
de Moulins à Montchanin, à Clermont-Ferrand et Brioude,
à Montluçon
via
Gannat et Volvic, de Montluçon à Vierzon,
de Clermont à Lyon
via
Vichy, Roanne et
via
Thiers, Montbri-
son, de Lyon au Puy et à Saint-Georges-d’Aurac, de Saint-
Germain-des-Fossés à Limoges.
Celle de Lyon-Vaise,
qui abat 6800km par mois, va de Lyon
à Besançon par Sathonay et Bourg, de Bourg à Ambérieu,
de Lyon à Roanne, Saint-Étienne, Le Puy et Saint-Georges-
d’Aurac, de Saint-Étienne à Roanne et Clermont-Ferrand,
ainsi que sur les lignes de l’Ouest lyonnais.
Avec la régionalisation début 2003,
la DTPRL répartit la
série par régions d’utilisation, à raison de 20 engins à Lon-
gueau (Picardie), 16 à Nantes (Pays de la Loire), 21 à Nevers
dont 15 (Bourgogne) et cinq (Auvergne), 58 à Lyon-Vaise
dont 56 (Rhône-Alpes) et deux (Auvergne).
À l’instar des 20 éléments X 4500 Picardie,
la région Rhône-
Alpes décide tardivement de passer en modernisation simpli-
fiée 16 X 4630 de Lyon-Vaise dont le potentiel kilométrique
est encore intact. L’opération est réalisée cette fois par l’EIMM
Une UM de 4630
stationne
en gare de Nantes
décembre 2008).
F. Pobez
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
48
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
d’Oullins, avec aménagement monoclasse, sièges style TER 2N
et livrée TER. Elle se déroule de décembre 2003 à mars 2005,
et concerne les X 4635, 4651, 4695, 4703, 4704, 4706-4710,
4723, 4730, 4732, 4736, 4738, 4740. S’y ajoutent les X 4699
M, 4705 M ex-conseil général de l’Ain.
Arrivés au bout de leurs possibilités,
les huit derniers
éléments «ambulances» basés à Vaise disparaissent des
inventaires en:
2003 pour les X 4656, 4674, 4688, 4693, 4697, plus le 4734
non modernisé de Nevers;
2004 pour les 4668 et 4681;
2005 pour le 4686 et les 4715, 4726 non modernisés de
Lyon-Vaise.
Une opération de relookage
va intéresser 10 éléments de la
dotation Bourgogne déjà modernisés, entre janvier 2006 et
août 2007, avec aménagement monoclasse, sièges type TER
2N, pose de cases à bagages et modules pour cycles, rame-
nant la capacité de 136 à 124 places. Extérieurement, la livrée
TER de ces engins se distingue avec des faces peintes en gris
deux tons, surmontés d’un liseré bleu supérieur, les masques
des extrémités de caisse étant habillés de jaune fluo pour la
remorque, de rouge pour la motrice. Il s’agit des X 4634,
4652, 4655, 4658, 4660, 4661, 4663 de Nevers et des X 4630,
4645, 4647 ex-Picardie mutés de Longueau.
Pendant l’exercice 2006,
le parc est privé de sept appareils
– les X 4721, 4735, 4742 de Nevers et les X 4669, 4713, 4727,
4739 de Lyon-Vaise –, parvenus en fin de parcours. En août,
on profite de l’ouverture du nouveau centre de maintenance
d’Épernay (financé par la région Champagne-Ardenne) pour y
transférer les X 4637, 4671, 4711, 4720 modernisés Picardie
de Longueau. Ce matériel est engagé en duo avec les X 4300
sur l’étoile de Reims et vers Chaumont, Chalindrey.
Au printemps 2007,
la série des X 4630 – celle-ci a perdu en
janvier le 4731 de Nevers, mais ce dépôt possède encore
95 éléments – commence à subir le joug implacable de la gam-
me AGC, notamment des B 81500 Bourgogne, Rhône-Alpes et
Type
XR 8300
XR 8500
État
Avant rénovation
Nombre
Motrice
Remorque
Motrice
Remorque
Longueur (
Longueur tota
le (
rgeur (
uteur (
Toiture
Lisse (X 4630 à X 4733) ou nervurée (X 4734 à 4742)
Masse (t)
Masse totale (t)
Type de bogie moteur
Type de bogie porteur
Entraxe (m)
mètre des roues neuves (
Moteur
urer
urer
Type
SDHR
SDHR
uissa
nce (
kW)
motorisée
motorisée
Transmission
Hydra
ulique
Hydra
ulique
itesse ma
xima
le (
Nombre de réservoirs
cité des réservoirs (
Autonomie (km)
Fourgon
Superficie du fourgon (m
Aménagements intérieurs
Nombre de toilettes
Types de sièges en 1
re
classe
Sièges individuels 2
Nombre de sièges en 1
classe
Types de sièges en 2
classe
nquettes (
dossiers ha
uts)
Nombre de sièges en 2
classe
Nombre de stra
pontins
Tota
r élément
Tota
l généra
Types de portes
Bibloc plia
ntes s’ouvra
nt vers l’extérieur
Nombre de portes pa
r fa
ccolées
ccolées
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
49
X 76500 Auvergne. Elle est encore distribuée à raison de neuf
engins à Longueau, 16 à Nantes, 19 à Nevers et 43 à Lyon-Vaise.
Jusqu’à la fin de l’année vont encore disparaître les X 4650,
4653 de Nevers et le 4743 de Nantes, premier de la liste.
En 2008,
la chute s’accélère brutalement, avec pas moins de
25 radiations dont neuf engins modernisés, soit les:
•
X 4632, 4633, 4639, 4640, 4641, 4646, 4685, 4691, 4696,
4701, 4714, 4728, 4733, 4737 de Lyon-Vaise;
•
X 4636 M, 4643 M, 4664 M, 4678 M, 4680 M, 4690 M de
Nantes;
•
X 4642 M, 4675 M, 4741 M de Longueau;
•
X 4702, 4725 de Nevers.
Par ailleurs, l’élément X 4673 de Nantes
a été cédé en
décembre à l’activité Infrastructure en vue de son agence-
ment pour l’auscultation des voies. Au début de 2009, le parc
des X 4630, après avoir longtemps résisté, se trouve donc
réduit à 66 engins, selon la ventilation suivante:
•
Longueau (quatre, tous M) X 4648, 4659, 4666, 4716,
pour TER Picardie;
•
Épernay (six, tous M) X 4637, 4671, 4711, 4719, 4720, 4744
pour TER Champagne-Ardenne;
•
Nantes (huit, tous M) X 4631, 4654, 4657, 4670, 4672, 4676,
4679, 4682, pour TER Pays de la Loire;
•
Nevers (12 Bourgogne) X 4630 RK, 4634 RK, 4645 RK, 4647
RK, 4652 RK, 4655 RK, 4658 RK, 4660 RK, 4661 RK, 4663 RK,
4689, 4694 et (huit Auvergne) X 4638 MS, 4662, 4683, 4687,
4700, 4712, 4717 MS, 4724 MS;
•
Lyon-Vaise (28 Rhône-Alpes) X 4635 MS, 4644, 4649 M,
4651 MS, 4665 M, 4667 M, 4677, 4692, 4695 MS, 4698, 4699
M, 4703 MS, 4704 MS, 4705 M, 4706 MS-4710 MS, 4718,
4722, 4723 M, 4729 M, 4730 M, 4732 M, 4736 M, 4738 M,
Leurs fonctions respectives
ont parallèlement fortement
régressé. Le petit lot basé à Épernay sert à irriguer la Haute-
X 4630 rénovés
Type
XR 8500
XR 8500
X 4630XR 8300/8500
X 4630XR 8300/8500
État
Rénovation légère
Rénovation légère
Rénovation légère
Rénovation lourde
Pays de la Loire
Nombre
1 et 17
10 et 35
Élément
Motrice
Remorque
Motrice
Remorque
Motrice
Remorque
Motrice
Remorque
Longueur (m)
Longueur totale (m)
Largeur (m)
Hauteur (m)
Toiture
Lisse
Lisse (X 4630 à X 4733) ou nervurée (X 4734 à 4742)
Masse (t)
Masse totale (t)
Type de bogie moteur
Type de bogie porteur
Entraxe (m)
Diamètre des roues neuves (m)
Moteur
urer
urer
urer
urer
Type
SDHR
SDHR
SDHR
SDHR
uissa
nce (
kW)
motorisée
motorisée
motorisée
motorisée
Transmission
Hydra
ulique
Hydra
ulique
Hydra
ulique
Hydra
ulique
itesse ma
xima
le (
Nombre de réservoirs
cité des réservoirs (
Autonomie (
Fourgon
Superficie du fourgon (
urs
Nombre de toilettes
Types de sièges en 1
classe
Sièges individuels 2
Nombre de sièges en 1
classe
Types de sièges en 2
classe
Sièges individuels 3
Sièges individuels 2
Nombre de sièges en 2
classe
Nombre de strapontins
Total par élément
Total général
Types de portes
Bibloc plia
ntes s’ouvra
nt vers l’extérieur
Mielich
Nombre de portes pa
r fa
ccolées
ccolées
ccolées
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
50
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
Marne depuis Saint-Dizier, vers Chaumont, Chalindrey,
et éventuellement à remplacer des X 73500, 76500
défaillants. Les échanges hebdomadaires ont lieu avec une
marche W d’Épernay à Saint-Dizier. À Longueau, le quatuor
a été mis au garage en bon état dès le 10 janvier, l’X 4659,
victime d’une grave avarie, ayant été réformé aussitôt.
À Nantes, les six journées de roulement conduisent les engins
à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, à Cholet et à Angers.
Le parc des appareils non modernisés de Nevers
est occupé
en mélange avec les 4500 Bourgogne, dans les mêmes condi-
tions. Les engins modernisés sont engagés en priorité sur
Nevers – Dijon. Ceux qui sont dédiés Auvergne suivent un
roulement minimal à quatre journées, avec des courses Cler-
mont – Thiers, Thiers – Issoire, Clermont – Vic-le-Comte et
Durtol-Nohanent. Les vendredis, ils montent à Nevers (avec
retour le samedi matin) et couvrent les TER 873329/873340
Clermont – Saint-Étienne
via
Noirétable, à travers les monts
du Forez.
Enfin à Lyon-Vaise,
où les X 4677 et 4722 ont disparu en
janvier, le parc a été dépossédé des courses sur Bourg, affec-
tées aux B 81500 depuis le dernier service d’hiver. Leur rôle
est limité, avec 18 lignes de roulement à la desserte des lignes
de l’Ouest lyonnais au départ de Lyon-Saint-Paul vers
Brignais, Saint-Bel et Lozanne.
Dans tous les cas de figure,
les surplus à disposition servent
de variable d’ajustement, pour remplacer au pied levé les
catégories de matériels modernes dans chaque centre. Dans
l’état actuel des prévisions, 2009 s’annonce douloureux pour
la série des X 4630.
Cela a commencé avec le départ
des 4638, 4700, 4724 en
février, 4694 en mars, tous de Nevers. Ils seront suivis par les
4662, 4712 et 4717. En effet, avec l’injection en début d’année
des AGC X 76765/66-76775/76 sortant de construction,
la région de Clermont va se débarrasser de son parc.
La dotation Picardie, inactive, est elle aussi condamnée vers le
milieu de l’année, avec vraisemblablement vente à la Rouma-
nie. Celles de Champagne-Ardenne et des Pays de la Loire vont
également être dissoutes avec l’arrivée des derniers AGC
X 76500 commandés.
Quant au bataillon lyonnais,
son élimination est envisagée
pour le début 2010, avec remplacement par des X 73500,
eux-mêmes libérés sur le sillon alpin par des AGC bibi 82500
qui doivent être réceptionnés à compter de mars. Sous toutes
réserves, il resterait en service à cette échéance, pour quelque
temps, les éléments Bourgogne, dominés par les appareils
relookés.
Victime d’une hémorragie brutale,
la série des X 4630, dont
60% du parc avait été modernisé ou relooké, ne pourra
afficher dans la galaxie des Caravelles une durée de vie
aussi longue que ses prédécesseurs, les X 4300 et 4500.
En revanche, leurs états de service sont plus élogieux, comme
le prouve celui de l’X 4638 de Nevers, affichant 4 342 412 km,
en 37 ans.
Plusieurs éléments auront été fidèles au même centre,
cas
des X 4658, 4660, 4661 à Nevers, 4669, 4677, 4691, 4692,
4695, 4699, 4703-4708, 4710 à Lyon-Vaise. À l’inverse,
l’X 4630 est le champion de la bougeotte, avec neuf muta-
tions.
L’X 4724, de Nevers,
qui a subi une
modernisation simplifiée,
est vu ici au dépôt de
Clermont-Ferrand
(30 octobre 2008).
B. Collardey
s-Ranguin
Type
XR 8630
État
Avant rénovation
Nombre
Motrice
Remorque
Longueur (
Longueur tota
le (
rgeur (
uteur (
Toiture
Nervurée
Masse (t)
Masse totale (t)
Type de bogie moteur
Type de bogie porteur
Entraxe (m)
Diamètre des roues neuves (m)
Moteur
Saurer
Type
SDHR
Puissance (kW)
motorisée
Transmission
Hydra
ulique
itesse ma
xima
le (
Nombre de réservoirs
cité des réservoirs (
Autonomie (
Fourgon
Superficie du fourgon (m
Aménagements intérieurs
Nombre de toilettes
Types de sièges en 2
classe
Sièges individuels 3 + 2
Nombre de sièges en 2
classe
Nombre de stra
pontins
Tota
r élément
Tota
l généra
Types de portes
Bibloc plia
ntes s’ouvra
nt vers l’extérieur
Nombre de portes pa
r fa
ccolées
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
51
L’X 4709 sur
le TER 87429 à
Saint-Marcel-en-Dombes
(3 février 2008).
Les X 4652, 4396 et
4337 sur un TER
à Cravant-Bazarnes
(19 juillet 2003).
L. Mollard
L. Mollard
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
52
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
lors qu’elle achève de commander la version X 4630,
la SNCF juge opportun de s’équiper de quelques
éléments triples composés de deux motrices encadrant une
remorque, pour assurer notamment des services express. Mus
par moteur Saurer avec transmission hydraulique comme les
X 4630, les X 4900, d’une longueur de 63,23 m, développent
donc 660kW et sont autorisés à 140km/h. La masse à vide
des motrices passe ainsi de 38,7 à 39,5t, celle des remorques
XR 8900 de 24,2t à 24,8t.
Leur agencement intérieur diffère
des précédents par la
réduction des plates-formes d’accès, l’adoption de la sonori-
sation et surtout, gros progrès, par des sièges individuels qui
prennent pour modèle ceux qui équipent les voitures unifiées
pour service intérieur USI. La capacité d’un élément est ainsi
de 154 places, dont 32 en 1
classe. Leur livrée innovante, qui
annonce celle des X 2800 modernisés, fait appel à un mariage
de bleu anglais, de gris argent et de blanc grisâtre.
Les 13 éléments
sont commandés en parallèle avec les der-
niers X 4630, à raison de six le 24mai 1973, quatre le
25juillet 1974 et trois le 28juillet 1975. Aux essais, un tel élé-
ment s’est montré particulièrement nerveux en site monta-
gneux, gravissant les rampes de 25 ‰ à 54km/h, de 15 ‰ à
78km/h, celles de 5 ‰ étant avalées à la vitesse de 121km/h.
Les six premiers éléments
(X 4901/4902-4911/4912) sont
livrés au dépôt de Marseille au printemps et à l’été 1975. Dans
ce centre, ils peuvent être couplés aux X 4500 et circuler en ju-
melage avec les 4200. Ils sont engagés, compte tenu de leurs
qualités en matière de traction et de confort, sur les TA express
5727/5728 Marseille – Veynes – Grenoble (305km), 5768/9,
5762/63, 5780/81 Marseille – Veynes – Briançon (305km), et
5785/5782 Valence – Veynes – Briançon (225km).
À l’hiver suivant,
ils assurent les TA express 5513/5512 de
Marseille à Nice, plus quelques mouvements de Marseille à
Aix-en-Provence et une tournée Valence – Grenoble en fin de
semaine. Leur implantation est synonyme de regroupements
de séries, avec l’envoi des 11 X 2400 marseillais à Limoges et
des sept X 2800 à Lyon-Vaise.
En décembre 1976 et janvier 1977,
le dépôt de Sotteville
réceptionne les sept autres éléments X 4913/14-4925/26,
qu’il va utiliser là aussi de préférence sur des tournées express
Rouen – Caen, Caen – LeMans – Tours, puis Rouen – Paris-
Saint-Lazare, et sur des TA omnibus vers Amiens, Dieppe,
LeHavre.
La dotation marseillaise
, qui abat 150000km par an et par
engin, est privée par la suite du demi-tour sur la Côte d’Azur.
Les X 4900, les plus puissants
de la galaxie des Caravelles
Infographies V. Morell/Rail Passion
Gare de Briançon:
en UM, les X 4909/10
et 4901/02 «Veynes»
doivent assurer
le TA express 5780/81
Briançon – Marseille
(août 1975).
roncard
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
53
En revanche, elle évolue le long de la côte jusqu’à Miramas
via
Martigues et, de là, à Avignon par Cavaillon. Lors de blancs
caténaires, les X 4900 se rendent à Toulon et vont à la faveur
de trains spéciaux sur la belle ligne de Nice à Breil-sur-Roya.
À partir de 1983,
les X 4900 de Sotteville sont introduits sur
les liaisons Caen – Rennes en remplacement de rames trac-
tées avec diesels A1A-A1A 68000 mutés de Caen à Nantes.
En fin de semaine et lors des pointes, ils forment des compo-
sitions renforcées et chamarrées à sept caisses avec deux
X 4750, voire un X 4500 modernisé ou non. Ils assurent
également le TA 3027/26 Rennes – Cherbourg, qui rebrousse
à Lison les dimanches.
Le 3 décembre 1987,
l’élément X 4921/22 sera la vedette
d’une tournée officielle de reconnaissance sur le futur tron-
çon de la ligne C du RER entre Avenue-Foch et Champ-de-
Mars, avec à son bord les présidents de la SNCF et du conseil
régional d’Île-de-France.
De manière à accélérer les relations
Marseille – Briançon,
l’emploi de segments RRR neufs avec des BB 67400 dans le
cadre de l’opération Val-de-Durance – ce qui dégradera en
contrepartie le confort – entraîne le repli des six X 4900 pho-
céens sur Sotteville à l’été 1988. En Normandie, le parc des
4900 augmente le volume de ses prestations, effectuant des
incursions sur Lisieux – Trouville-Deauville, Motteville – Saint-
Valery-en-Caux. Profitant de coupures longues à Rennes,
ils se rendent également à Saint-Malo.
Mais l’électrification
Mantes – Cherbourg, au printemps
1996, les prive de tournées Caen – Cherbourg. En contrepar-
tie, suite à la suppression des RTG directs Paris – Dives-
Cabourg, ils assurent l’été les TER Trouville-Deauville – Dives-
Cabourg, en symbiose avec les X 4750. À l’aube de l’an 2000,
ils restent présents sur les liaisons Rouen – Caen, Rouen –
Elbeuf-Saint-Aubin, Caen – Tours, Caen – Rennes, Rouen –
Dieppe, Argentan – Dreux et Granville. Au titre de la desserte
périurbaine de Rennes, ils circulent également sur des courses
vers Vitré et Montreuil-sur-Ille.
Après bien des tergiversations,
la série dédiée à la région
Haute-Normandie va (enfin) bénéficier de la formule des
modernisations lourdes – il faut dire que, bien qu’approchant
le cap des 3 millions de km, elle n’a pas été concernée par
cette cure de jouvence, contrairement aux autres catégories
de Caravelles. Réalisée à la faveur de leur révision générale à
l’EIMM de Nevers, l’opération, du style TER, concerne 10 élé-
ments; il s’agira, dans l’ordre suivant, des: X 4925/26,
4905/06, 4907/08, 4911/12, 4923/24, 4909/10, 4901/02,
4903/04, 4913/14, 4917/18.
Elle porte sur l’adoption de la version monoclasse,
avec
144 sièges. L’aménagement des deux motrices, qui offrent
40 places, est identique. Elles comprennent un ancien espace
fumeurs avec banquette, deux grandes cases à bagages, deux
demi-rotondes, une salle de 36 places et un espace télépho-
nique. De leur côté, les remorques disposent de 64 sièges avec
cloisons vitrées en demi-lune, espace téléphonique, espace pour
personnes à mobilité réduite, coin vélos et cases à bagages.
Les portes d’accès
d’origine aux plates-formes ont été
conservées sur les motrices, mais elles sont dorénavant du
type Mielich sur les remorques. Enfin, les cabines de conduite
sont équipées d’un masque incliné, ce qui augmente légère-
ment la masse des motrices; mais celles-ci bénéficient bien
entendu des derniers progrès en matière de sécurité.
Le premier élément
, revêtu de la livrée TER (gris et bleu),
sort le 28 novembre 2002, le dernier sortira en janvier 2005.
B. Collardey
X 4900 de Sotteville en
gare d’Auffay, sur un
TER Rouen – Dieppe
(18 août 2007).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
54
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
Dans l’intervalle, la série aura cédé ses tournées en Basse-
Normandie aux X 4750 ainsi qu’aux AGC X 76500 sur Caen –
Rennes, Caen – LeMans – Tours et Rouen – Caen.
Les trois derniers éléments,
traités à la suite courant 2005,
ne subissent pas une RG mais une opération caisse, qui limite
leur durée de vie résiduelle à 2011 pour le X 4915/16, à 2012
pour le 4919/20, à 2015 pour le 4921/22.
Du fait du cadencement des TER
en région Normandie
appliqué au 14 décembre dernier, les EAD triples 4900
«jouent maintenant les divas» et se cantonnent essentielle-
ment à la desserte Rouen – Dieppe, avec quelques entorses
en renfort sur Rouen – Caen et une course en fin de semaine
sur Rouen – Amiens. Effectuant actuellement 9000km par
mois, ils sont assurés de rouler jusque vers 2017-2018, tenant
haut la bannière de cette grande famille fortement réduite
ces dernières années. L’X 4919/20 est en tête du lot,
avec 4254801km parcourus depuis construction.
Carriè
re
d
e
s X 4900
Numéros
Mutati
successives
X 4901/4902 M
15/5/1975 Marseille
Sotteville 25/9/1988
X 4903/4904 M
10/6/1975 Marseille
Sotteville 26/9/1988
X 4905/4906 M
1/7/1975 Marseille
Sotteville 25/9/1988
X 4907/4908 M
9/7/1975 Marseille
Sotteville 10/6/1988
X 4909/4910 M
25/7/1975 Marseille
Sotteville 26/9/1988
X 4911/4912 M
10/8/1975 Marseille
Sotteville 29/9/1988
X 4913/4914 M
3/12/1976 Sotteville
X 4915/4916 M
3/12/1976 Sotteville
X 4917/4918 M
7/12/1976 Sotteville
X 4919/4920 M
7/12/1976 Sotteville
X 4921/4922 M
7/1/1977 Sotteville
X 4923/4924 M
7/1/1977 Sotteville
X 4925/4926 M
14/1/1977 Sotteville
Type
XR 8900
XR 8900
État
Origine
Rénové
Nombre
Élément
Motrice 1
Remorque
Motrice 2
Motrice 1
Remorque
Motrice 2
Longueur (m)
Longueur totale (m)
Largeur (m)
Hauteur (m)
Toiture
Nervurée
Masse (t)
Masse totale (t)
Type de bogie moteur
Type de bogie porteur
Entraxe (m)
mètre des roues neuves (
Moteur
Type
urer SDHR
urer SDHRSa
urer SDHR
urer SDHR
uissa
nce (
kW)
Transmission
Hydra
ulique
Hydra
uliqueHydra
ulique
Hydra
ulique
itesse ma
xima
le (
Nombre de réservoirs
cité des réservoirs (
Autonomie (
Fourgon
Superficie du fourgon (
urs
Nombre de toilettes
Types de sièges en 1
classe
Sièges individuels 2
Nombre de sièges en 1
classe
Types de sièges en 2
classe
Sièges individuels 2
Nombre de sièges en 2
classe
Nombre de stra
pontins
Tota
r élément
Tota
l généra
Types de portes
Bibloc pliantes
Bibloc pliantes
Bibloc pliantes
s’ouvrant
s’ouvra
Mielich
s’ouvra
vers l’extérieur
vers l’extérieur
vers l’extérieur
Nombre de portes pa
r fa
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
55
B. Collardey
Pourag
eaux
Deux EAD triples 4900
encadrent
un EAD double
au gril thermique
du dépôt de Caen
(10 avril 1996).
Un X 4900 qui a subi
une modernisation
lourde et qui bénéficie
d’une livrée TER
stationne , à Caen
(10 décembre 2005).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
56
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
lors que la SNCF s’est déjà orientée vers l’acquisition de
10 éléments triples X 4900 développant 660kW
(voir au
chapitre précédent),
elle passe commande aux ANF d’une cin-
quième série de Caravelles. Celle-ci, dénommée X 4750, dotée
d’une transmission hydraulique, se distingue des précédentes par
l’adoption d’un moteur Saurer S1 DHR développant 440kW avec
alésage porté à 185mm et turbocompresseur Brown-Boveri.
Cette disposition augmente sensiblement la masse des motrices
jusqu’à 39,5t, les remorques XR 8750 tarant, elles, 25t. Mais
le surcroît de puissance les autorise à rouler à 140km/h.
L’agencement est le même
que celui des X 4300, 4500, 4630,
et l’on peut regretter, avec le recul, qu’il n’ait pas été aligné sur
celui des X 2800 en cours de modernisation. Quoi qu’il en soit,
les X 4750, facilement reconnaissables extérieurement par les
monogrammes SNCF en relief sur les fronts de caisse, vont
faire l’objet de deux commandes tardives, à raison de:
15 par un marché du 28juillet 1975;
25 par un marché du 24 mai 1976.
Ils sortiront donc d’usine
après les EAD triples X 4900.
Les X 4750-4757
sont alloués d’avril à juin 1977 au centre
de Longueau, où ils reprennent aux X 4500 et 4630 notam-
ment les tournées express Paris – Laon et Paris – LeTréport,
ainsi que la liaison affrétée Paris – Boulogne-Aéroglisseurs en
cas d’indisponibilité des RGP. En régime omnibus, ils sont
Les X 4750, ultime version
améliorée des EAD
Assurant le TER Bel-
fort – Nancy 894618,
l’UM3 du dimanche
soir, composée des
X 4785, 4761 et 4771,
lors de son arrêt
à Luxeuil (6 avril 2008).
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
57
Favorablement impressionnée par les qualités de vitesse de
la version des EAD X 4750, l’administration de La Poste passe
commande, le 22février 1977, de huit éléments XP 94750,
dont les compartiments voyageurs sont agencés pour
transporter, sur des distances n’excédant pas 300km,
des conteneurs de courrier qui ne doit pas être trié en cours
de route. La motrice peut embarquer, par des portes
de 1,60m de large et 1,80m de haut, 30 conteneurs, soit 6t,
attachés aux parois par des sangles, et la remorque
XRP 98750, 36 conteneurs, soit 7,2t.
Les ANF se sont chargés de la construction des caisses,
dépourvues de baies, et du montage; Creusot-Loire,
du moteur, et Voith, de la transmission hydraulique.
Arborant une livrée spécifique, avec mariage de rouge grenat
pour les bas de caisse et le pavillon, de jaune bouton d’or
pour les bas de caisse, et de gris en bandeau sur les baies de
cabines d’extrémité, ces engins, dénommés RAP (rames
automotrices postales), débutent leurs essais en 1978.
Affectés en bloc au dépôt de Sotteville d’avril à octobre1979,
les XP 94750-94757 débutent leur carrière sur la relation
Paris-Saint-Lazare – Caen, effectuée sans arrêt. Puis suivent
des tournées Paris-Saint-Lazare – Sotteville, et enfin en 1980
des courses Paris-La Chapelle-Évangile – Lezennes (Lille).
Les années suivantes, leur roulement engage cinq éléments
sur l’Ouest, avec deux allers-retours Caen, trois Sotteville,
et deux sur le Nord, avec deux allers-retours Lille. Mais le
désengagement de La Poste vis-à-vis du transport ferroviaire
du courrier en général (l’entreprise préférant recourir aux
acheminements par voie routière) va condamner rapidement
l’usage des RAP. La relation Paris – Caen est la première
abandonnée, en 1990, suivie peu après de Paris – Lille,
entraînant la radiation prématurée des XP 94751, 94752,
94754. À l’automne 1993, l’unique prestation maintenue,
Paris – Sotteville, disparaît à son tour, conduisant au garage
prolongé à La Chapelle-Évangile ce matériel malchanceux,
qui n’a parcouru tout au plus qu’un million de km. Mis à part
l’XP 94755, racheté par Cannes-La Bocca Industries en vue
de sa réutilisation pour un réseau africain (1), une étude
de la SNCF juge opportun d’envisager leur transformation
en X 4750. Toutefois, pour réduire le coût de l’opération, les
remorques XR 98750 sont remplacées par des XR provenant
de 4300 récemment réformés. Pour cela, les ateliers du
Mans vont procéder au remaniement des motrices en
véhicules voyageurs et au réaménagement des remorques
sur le modèle des modernisations lourdes. Destinés à la
région Lorraine, désireuse d’accroître son parc de l’espèce,
ils donnent naissance aux X 4797-4803, avec un extérieur
jaune mirabelle. Leur renumérotation est la suivante:
•
X 4797 ex-94757 + XR 8797 ex-8536;
•
X 4798 ex-94752 + XR 8798 ex-8504;
•
X 4799 ex-94750 + XR 8799 ex-8324;
•
X 4800 ex-94753 + XR 8800 ex-8521;
•
X 4801 ex-94751 + XR 8801 ex-8613;
•
X 4802 ex-94754 + XR 8802 ex-8311;
•
X 4803 ex-94756 + XR 8803 ex-8349.
(1) Cette solution, en définitive, ne sera pas suivie d’effet, l’engin
étant désormais garé à Toulouse-Raynal. En effet, il a été incorporé
comme salle d’exposition au musée des Ambulants postaux de
Toulouse.
Les RAP, des EAD borgnes à la carrière éphémère!
L’une des huit RAP
XP 94750 au dépôt de
Sotteville, avant leur
abandon par La Poste
(10 septembre 1992).
Seul exemplaire sur huit conservé,
la RAP de Toulouse-Raynal et sa livrée
particulière (1
juillet 2008).
La RAP n’est plus opérationnelle,
mais elle sert de salle d’exposition
avec quatre voitures postales.
B. Vieu
E. Jacquot
B. Collardey
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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58
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
employés sur des tournées Amiens – Boulogne, Amiens –
Laon, Amiens – Rouen.
Le lot des X 4758-4774 rejoint le dépôt de Sotteville
entre juin 1977 et janvier 1978. Il provoque le repli sur
Rennes des derniers X 2400. En Normandie, ils sont engagés
souvent en couplage avec des X 4900 (avec de légers gains de
temps) sur les relations Rouen – Dieppe, Rouen – LeHavre,
Rouen – Caen, Caen – LeMans – Tours, Paris-Saint-Lazare –
Dieppe
via
Gisors, Caen – Cherbourg et Caen – Rennes.
Les 15 derniers (4775-4789)
sont attribués sans césure
jusqu’en décembre 1978 au centre de Metz, où ils permettent
le départ des derniers X 2800, appelés à être modernisés.
En Lorraine, où les X 4300 ont pignon sur rails depuis un
quart de siècle, les nouveaux venus s’approprient des courses
sur Sarrebruck, de Nancy à Chalindrey
via
Vittel, de Nancy à
Épinal, Remiremont, Saint-Dié, d’Épinal à Chalindrey, et sur
les lignes vosgiennes à profil accentué, telles que Épinal –
Saint-Dié – Strasbourg, Épinal – Lure – Belfort.
La région Basse-Normandie,
tenant à améliorer significati-
vement la desserte de la radiale Paris – Granville, jette son
dévolu sur le modèle X 4750 en acquérant en association
avec la SNCF, en septembre 1979, sept éléments numérotés
X 4790-4796. Leur aménagement intérieur soigné, étudié
pour des parcours express, fait appel à des sièges individuels
type Z2 en 2
classe, avec réduction de la surface du compar-
timent bagages à 4,9 m
et création d’un petit local pour
handicapés avec couchette. Du coup, la masse de la motrice
est portée à 40,6 t. Leur livrée distinctive, très agréable, fait
appel aux teintes chamois et gris avec filet rouge.
Livré de juin à septembre 1981
au dépôt de Sotteville, ce
parc particulier est engagé durant l’été sur la relation directe
Paris-Montparnasse – Bagnoles-de-l’Orne, puis à l’hiver sur
Paris – Argentan – Granville, dont les horaires ont été rema-
niés et accélérés. Malheureusement, leur usage se heurte aux
pointes de fin de semaine et d’été, où des remplacements en
rames tractées deviennent récurrents.
À l’automne 1981,
la dotation de Longueau est reversée à
Metz et à Sotteville. Le premier centre dispose alors de 19 élé-
ments (4750-4754, 4775-4788), qui vont circuler en sus
sur la ligne de l’Argonne de Châlons à Metz
via
Verdun et
occasionnellement sur les antennes vosgiennes de Corni-
mont, Bussang et Kruth, en compagnie des X 4300. Celui de
Sotteville, fort de 21 éléments (4755-4774, 4789), investit les
territoires de Haute- et de Basse-Normandie. Mais en 1983,
avec l’électrification Amiens – Rouen, ils perdent leurs
courses vers la capitale picarde.
Au service d’hiver 1986,
les problèmes de capacité qui
découlent de l’usage des X 4790-4796 sur Paris – Granville
conduisent à revenir à des rames Corail tractées. Les 4790-
4796 sont alors utilisés en pool avec les X 4750 ordinaires de
Sotteville. Ils serviront peu après de cobayes pour les moderni-
sations, car leur aménagement intérieur non retouché va être
retenu pour le futur programme de rénovation. Ils subissent
cette opération – qui concerne le renforcement des cabines de
conduite et l’application d’une livrée bleu isabelle choisie par
la région Basse-Normandie – entre mars 1987 et août 1988.
Ils circuleront alors notamment en compagnie des X 4750
ordinaires entre Caen et Rennes, Cherbourg, de Lisieux à Trou-
Carriè
re
d
e
s X 4750
NumérosMise en serviceMutations successives
Amortissement
X 4750 M18/4/1977 LongueauMetz 30/9/1981, Sotteville 7/11/1997
X 4751 M2/5/1977 Longueau Metz 5/10/1981, Sotteville 15/10/1997
X 4752 M5/5/1977 LongueauMetz 5/11/1981, Sotteville 12/12/1996
X 4753 M11/5/1977 LongueauMetz 28/9/1981, Sotteville 9/1/1998
X 4754 M20/5/1977 LongueauMetz 29/9/1981, Sotteville 14/9/1998
X 4755 M20/5/1977 LongueauSotteville 28/9/1981, Metz 8/3/ 1993,
Sotteville 15/12/1997
X 4756 2/6/1977 LongueauSotteville 28/9/1981, Metz 12/11/1997,
Sotteville 29/7/1999, Nevers 12/6/20065/12/2007 Nevers
X 4757 M16/6/1977 LongueauSotteville 28/9/1981, Metz 1/10/1997,
Sotteville 11/6/1998
X 475823/6/1977 SottevilleNevers 12/6/2006……………….28/5/2008 Nevers
X 4759 M23/9/1977 SottevilleMetz 28/9/1991
X 4760 M3/10/1977 SottevilleMetz 28/9/1991, Sotteville 30/12/1992,
Metz 4/5/1998, Nevers 15/2/2000
X 4761M7/10/1977 SottevilleMetz 29/9/1991
X 4762 M12/10/1977 SottevilleMetz 29/9/1991
X 476319/10 1977 SottevilleMetz 29/9/1991, Sotteville 4/6/1992
X 4764 M25/10/1977 SottevilleMetz 27/1/1993, Sotteville 21/5/1993,
Metz 30/1/1996
X 4765 M3/11/1977 SottevilleMetz 5/5/1992, Nevers 23/12/2008
X 4766 M16/12/1977 SottevilleMetz 5/2/1992
X 4767 M23/12/1977 SottevilleMetz 26/3/1992, Sotteville 30/1/1996
X 4768 M23/12/1977 SottevilleMetz 27/3/1991
X 4769 M27/12/1977 SottevilleMetz 28/1 1992
X 4770 M29/12/1977 SottevilleMetz 14/4/1996
X 4771 M30/12/1977 Sotteville
X 4772 M30/12/1977 SottevilleMetz 6/12/1991
X 4773 M3/1/1978 SottevilleMetz 15/11/1991
X 4774 M5/1/1978 SottevilleMetz 17/12/1992, Nevers 5/8/2008
X 4775 M
20/1/1978 MetzSotteville 29/3/1993, Nevers 14/6/2001
X 4776 M
3/2/1978 Metz
Sotteville 20/3/1991, Metz 16/12/1996,
Sotteville 24/4/1998
X 4777
3/2/1998 Metz
Sotteville 26/3/1992
X 4778 M
10/2/1978 MetzSotteville 28/11/1992, Metz 21/1/1998,
Nevers 2/2/2000
X 4779 M
20/2/1978 MetzSotteville 26/3/1992, Metz 30/7/1999
Nevers 4/2/2009
X 4780 M
9/3/1978 Metz
Sotteville 13/12/1991, Metz 8/12/1997,
Sotteville 31/1/2000, Nevers 5/6/2001
X 4781
3/3/1978 Metz
Nevers 10/12/2007
X 4782 M
23/3/1978 MetzSotteville 5/2/1992, Metz 25/9/1994
Nevers 10/12/2007
X 4783 M
30/3/1978 MetzSotteville 5/5/1992, Metz 11/1/2000
X 4784 M
8/4/1978 Metz
Sotteville 15/11/1991, Metz 21/9/1998
X 4785 M
27/4/1978 Metz
X 4786 M
24/5/1978 MetzNevers 23/12/2008
X 4787 M
21/6/1978 MetzNevers 1/4/2009
X 4788 M
23/6/1978 Metz…………………………….11/3/2008 Metz
X 4789
29/12/1978 MetzSotteville 1/10/1979, Metz 2/10/1992
16/12/2003 Metz
X 4790 M18/6/1981 Sotteville
X 4791 M26/6/1981 Sotteville
X 4792 M17/7/1981 Sotteville
X 4793 M30/7/1981 Sotteville
X 4794 M30/7/1981 Sotteville
X 4795 M25/9/1981 Sotteville
X 4796 M25/9/1981 Sotteville
X 4797 M21-5-1979 Sotteville ex-XP 94757 transformé le 26/4/1996 Metz
X 4798 M27/7/1978 Sotteville ex-XP 94752 TRF 9/10/1996 Metz
X 4799 M9/6/1978 Sotteville ex-XP 94750 TRF 13/2/1997 Metz
X 4800 M27/7/1978 Sotteville ex-XP 94753 TRF 20/5/1997 Metz
X 4801 M20/6/1978 Sottevilleex-XP 94751 TRF 13/8/1997 Metz
X 4802 M29/9/1978 Sotteville ex-XP 94754 TRF 24/2/1998 Metz
X 4803 M29/3/1979 Sotteville ex-XP 94756 TRF 20/3/1998 Metz
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
59
ville-Deauville, de Caen auMans et d’Argentan à Granville.
En 1988,
la série est exclue des sections Serqueux – Dieppe
dans le pays de Bray, Laveline – Gérardmer dans les Vosges,
puis en 1991 Aillevillers – Port-d’Atelier, sections fermées au
trafic voyageurs. Au début des années 1990, des échanges
croisés ont lieu entre Sotteville et Metz. La région Lorraine
finance la modernisation intégrale des éléments X 4785-
4788 avec livrée jaune, exécutée sur 1992-1993. En 1993,
le parc de 47 éléments est ventilé entre:
•
Metz (23) X 4750-4755, 4759, 4761, 4762, 4765-4769,
4772-4774, 4781, 4785 M-4788 M, 4789;
•
Sotteville (24) X 4756-4758, 4760, 4763, 4764, 4770, 4771,
4775-4780, 4782-4784, 4790 M-4796 M.
Alors que la Haute-Normandie
fait transformer en moder-
nisation lourde avec livrée rouge les X 4771, 4767, 4754, 4752
à cheval (1995-1996), la Lorraine hérite des sept ex-RAP
(voir encadré p. 57)
X 4797-4803. Ce renforcement lui permet
d’accroître ses prestations, notamment en Alsace avec des
courses Strasbourg – Sarrebruck, Wissembourg et Nieder-
bronn-les-Bains. En fin de semaine, des courses Belfort –
Autorail X 4794
Basse-Normandie en
gare de Flers (1981).
X 4700 en charge
d’un TA Châlons-sur-
Marne-Metz
(24septembre 1982).
Y. Broncard/Doc.
M. Lavertu
Infographie V. Morell/Rail Passion
L’X 4802 de Metz sur
un TER Nancy – Épinal
à Raon-l’Étape
(20 juillet 2006).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
60
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
Besançon sont également prévues.
En Normandie,
les engins de Sotteville fréquentent l’été la
voie unique cabossée de la Côte fleurie, de Trouville-Deauville
à Dives-Cabourg. En 1998-1999, la modernisation lourde
selon le style TER SNCF avec livrée bleue concerne les:
X 4762, 4765, 4774, 4779, 4782 de Metz pour la région Lorraine;
X 4783, 4784 de Metz pour la région Franche-Comté;
X 4750 de Sotteville pour la région Centre;
X 4753 de Sotteville pour la région Pays de la Loire;
X 4751, 4755, 4757 et 4776 de Sotteville, dédiés Basse-Normandie.
La série est équipée,
comme les autres catégories de Cara-
velles, de la radio sol-train, du contrôle de vitesse, du disposi-
tif d’arrêt automatique des trains et de l’asservissement à
l’urgence. Au début de l’exercice 2000, la série est déployée à
raison de 31 éléments à Metz et de 23 à Sotteville. L’arrivée
d’X 73500 dans les régions Alsace et Basse-Normandie
détend l’utilisation des X 4750, ce qui permet à la DTPRL
d’envoyer à Nevers quatre éléments non modernisés, les
X 4760, 4778 de Metz en février 2000, les 4775, 4780 de
Sotteville en juin 2001. Cet établissement compte alors dans
ses rangs, fait unique, les quatre représentantes des séries de
Caravelles bicaisses (4300, 4500, 4630, 4750). Ces dernières
vont prendre en charge le TER transversal Clermont-Ferrand –
via
Moulins, Paray-le-Monial et Montchanin.
Au service d’hiver 2002,
l’X 4789 de Metz est en attente
d’amortissement, suite à un choc violent dans l’enceinte du
dépôt de Chalindrey en août 2001. Les 54 éléments du parc,
régionalisés, sont alors ventilés comme suit:
*Metz (29), dont:
24 à la Lorraine, X 4759, 4761, 4762 M, 4764, 4765 M, 4766,
4768-4770, 4772, 4773, 4774 M, 4779 M, 4785 M-4788 M,
trois à l’Alsace, X 4781, 4782 M, 4789 en AA,
deux à la Franche-Comté, X 4783 M, 4784 M;
*Sotteville (21), dont:
12 à la Haute-Normandie, X 4752 M-4755 M, 4756, 4757
M, 4758, 4763, 4767 M, 4771 M, 4776 M, 4777,
neuf à la Basse-Normandie, X 4750 M, 4751 M, 4790 M-4796 M;
*Nevers (quatre)
à l’Auvergne, X 4760, 4775, 4778, 4780.
B. Collardey
Type
XR 8750
État
Non rénové
Nombre
Élément
Motrice
Remorque
Longueur (m)
Longueur totale (m)
Largeur (m)
Hauteur (m)
Toiture
Nervurée
Masse (t)
Masse totale (t)
Type de bogie moteur
Type de bogie porteur
Entraxe (m)
mètre des roues neuves (
Moteur
urer
Type
S1 DHR
uissa
nce (
kW)
motorisée
Transmission
Hydra
ulique
itesse ma
xima
le (
Nombre de réservoirs
cité des réservoirs (
Autonomie (km)
Fourgon
Superficie du fourgon (m
Aménagements intérieurs
Nombre de toilettes
Types de sièges en 1
re
classe
Sièges individuels 2
Nombre de sièges en 1
classe
Types de sièges en 2
classe
nquettes (
dossiers ha
uts)
Nombre de sièges en 2
classe
Nombre de stra
pontins
Tota
r élément
Total général
Types de portes
Bibloc plia
ntes s’ouvra
nt vers l’extérieur
Nombre de portes pa
r fa
ccolées
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
61
Si les engins lorrains et normands
tournent autour de
8000km par mois, ceux de Nevers abattent 11300km. À Metz,
le rayon d’action, imbriqué avec celui des X 4300, concerne des
courses vers Luxembourg, Sarrebruck, Nancy, Toul, Vittel,
Culmont-Chalindrey, Épinal, Remiremont, Belfort, Saint-Dié,
d’Épinal à Strasbourg et de Strasbourg à Mulhouse. À Sotteville,
les éléments se rendent en compagnie des X 4500 et 4900 de
Rouen au Havre, Fécamp, Dieppe, Serqueux, et de là à Gisors,
Elbeuf-Saint-Aubin et Caen. En Basse-Normandie, ils vont
depuis Caen à Rennes, Alençon, LeMans, Tours, d’Argentan à
Granville et Dreux. Signalons enfin que, outre la longue tournée
Clermont – Dijon (306km) et un aller-retour Clermont – Lyon
via
Vichy, Roanne, une réutilisation a lieu de Dijon aux Laumes.
Les grandes opérations RG, RL
ayant été arrêtées, la série
est justifiable d’une ATPPR accordant un sursis de
400000km, plus 15% de tolérance. Une modernisation de
type TER va toucher les quatre éléments Auvergne, traités par
l’EIMM de Nevers entre octobre 2003 et octobre 2004. À cette
occasion, ils reçoivent un masque d’extrémité, des sièges type
TER 2N, un diagramme biclasse (12 places de 1
, 91 de 2
plus huit sièges à assise relevable et un strapontin), un espace
aménagé en rotonde, des emplacements pour les handicapés
et les cycles, une livrée gris-bleu.
À la suite et jusqu’en 2006,
les neuf éléments attachés à Metz
(4759, 4764, 4766, 4769, 4772, 4761, 4768, 4770, 4773) vont béné-
ficier de la même modernisation, avec suppression du WC de la
remorque (ce qui donne quatre places de plus en 1
) et ajout de
deux sièges à assise relevable. Dans le même temps, les sept élé-
ments Basse-Normandie (X 4790-4796) sont relookés – pas de
retouches aux espaces voyageurs, mais une nouvelle livrée TER.
Après ces opérations,
il ne subsiste que cinq éléments non
modernisés, les X 4781 à Metz, X 4756, 4758, 4763, 4777 à Sot-
teville. Les 4756 et 4758 sont expédiés en juin 2006 à
Nevers pour TER Bourgogne afin qu’ils épuisent leurs parcours.
X 4750 ré
nové
Type
XR 8750
XR 8750
XR 8750
État
Rénova
tion lourde 1
Rénovation lourde 2 (TER)
Rénova
tion lourde 3
Auvergne 4
Lorra
ine 9
Nombre
Motrice
Remorque
Motrice
Remorque
Motrice
Remorque
Longueur (
Longueur tota
le (
rgeur (
uteur (
Toiture
Nervurée
Masse (t)
Masse totale (t)
Type de bogie moteur
Type de bogie porteur
Entraxe (m)
mètre des roues neuves (
Moteur
urer
urer
urer
Type
S1 DHR
S1 DHR
S1 DHR
uissa
nce (
kW)
motorisée
motorisée
motorisée
Transmission
Hydra
ulique
Hydra
ulique
Hydra
ulique
itesse ma
xima
le (
Nombre de réservoirs
Capacité des réservoirs (l)
Autonomie (km)
Fourgon
Superficie du fourgon (m
Aménagements intérieurs
Nombre de toilettes
Types de sièges en 1
classe
Sièges individuels 2 + 2
Nombre de sièges en 1
classe
Types de sièges en 2
classe
Sièges individuels 2 + 2
Nombre de sièges en 2
classe
Nombre de stra
pontins
Total par élément
Tota
l généra
Types de portes
Bibloc plia
ntes
Bibloc plia
ntes
Mielich
s’ouvra
Mielich
s’ouvrant
vers l’
extérieur
vers l’extérieur
Nombre de portes pa
r fa
ccolées
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
62
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
L’intrusion massive
des AGC X 76500 Alsace, Lorraine, Haute-
Normandie, Basse-Normandie et Auvergne, influe défavora-
blement sur les prestations des X 4750. Les éléments de Metz
reprennent le flambeau derrière les X 4300 amortis, sur Metz –
Sarreguemines – Bitche et Sarreguemines – Sarre-Union, tan-
dis que ceux de Sotteville se voient privés des courses Caen –
Rennes. Le duo affecté à l’Alsace est reversé à la Lorraine en
juillet 2007, qui s’en sépare au profit de Nevers pour TER Bour-
gogne en décembre suivant. Dans ce centre, ils ont perdu la
longue course Clermont – Dijon, compensée par des mouve-
ments Clermont – Montluçon, Montluçon – Vierzon.
Compte tenu de la radiation
des X 4756, 4758 et du 4788 de
Metz (victime d’un incendie grave), la série est ramenée à
50 éléments au printemps 2008. Les mois suivants, le parc ni-
vernais est abondé avec les X 4765, 4774, 4781, 4786, mutés de
Metz et qui servent à remplacer les X 4500 Bourgogne liquidés.
Ces diverses péripéties
aboutissent à la situation suivante au
début de 2009:
*Metz (22, tous modernisés) dont:
16 à la Lorraine, X 4759, 4761, 4762, 4764, 4766, 4768-
4770, 4772, 4773, 4785, 4799-4803,
deux à la Bourgogne, X 4779, 4787,
quatre à la Franche-Comté, X 4783 (RD), 4784, 4797, 4798;
*Sotteville (19) dont:
six à la Haute-Normandie, X 4752 M, 4754 M, 4763, 4767
M, 4771 M, 4777,
11 à la Basse-Normandie, X 4751 M, 4755 M, 4757 M, 4776
M, 4790 M-4796 M,
un au Centre, X 4750 M,
un aux Pays de la Loire, X 4753 M;
*Nevers (neuf) dont:
quatre à l’Auvergne, X 4760 M, 4775 M, 4778 M, 4780 M,
cinq à la Bourgogne, X 4765 M, 4774 M, 4781 (RD), 4782 M,
Face au matériel moderne,
les X 4750 ont dû réduire leurs
prétentions dans toutes les régions. À Metz, leur usage se
limite maintenant à des tournées sur Sarreguemines, Bitche,
Sarre-Union, de Nancy à Vittel et Chalindrey, qu’elles parta-
Type
XR 94750
XR 8300/8500
État
Non rénové
Rénova
tion lourde (
R Lorra
ine)
Nombre
Motrice
Remorque
Motrice
Remorque
Longueur (
Longueur tota
le (
rgeur (
uteur (
Toiture
Nervurée
Nervurée
Lisse
Masse (t)
Masse totale (t)
Type de bogie moteur
Type de bogie porteur
Entraxe (m)
Diamètre des roues neuves (m)
Moteur
Saurer
Saurer
Type
S1 DHR
S1 DHR
Puissance (kW)
motorisée
motorisée
Transmission
Hydra
ulique
Hydra
ulique
itesse ma
xima
le (
Nombre de réservoirs
cité des réservoirs (
Autonomie (
Fourgon
Superficie du fourgon (m
Aménagements intérieurs
Nombre de toilettes
Types de sièges en 1
classe
Sièges individuels 2 + 2
Nombre de sièges en 1
classe
Types de sièges en 2
classe
Sièges individuels 2
Nombre de sièges en 2
classe
Fourgon posta
Fourgon posta
Nombre de stra
pontins
Tota
r élément
Tota
l généra
Types de portes
Portes coulissa
ntes
Bibloc plia
ntes s’ouvra
nt vers l’extérieur
Nombre de portes pa
r fa
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
63
B. Collardey
Guersing
Arrivée à son terminus
d’un TER Lyon-
Saint-Paul – L’Arbresle,
assuré par un X 4750
(2 novembre 2007).
À gauche, les voies
de la ligne Roanne –
Saint-Germain-
au-Mont-d’Or.
Un X 4750 Lorraine
sur un TER
Mirecourt – Nancy,
à Pont-Saint-Vincent
(16 octobre 2007).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
64
Carrière
LA GRANDE
FAMILLE
S CARAV
S AU CRÉ
SA CARRIÈ
gent avec les X 76500 Lorraine. Une tournée d’alimentation
en voyageurs de Nancy à Épinal sous caténaires leur permet
de rayonner dans les Vosges au départ de la cité spinalienne
jusqu’à Saint-Dié, Belfort, Montbéliard, et de Vesoul à Belfort.
À Sotteville,
le parc Haute-Normandie se limite à des
courses Rouen – Dieppe et Rouen – Caen en renfort. Celui qui
est dédié à la Basse-Normandie circule sur Caen – Argentan –
Alençon – LeMans, Dreux – Argentan – Granville. À Nevers,
le quatuor auvergnat assure, de concert avec les X 4630,
des courses au départ de Clermont sur Montluçon, Moulins,
Vic-le-Comte, Issoire, Thiers, Durtol-Nohanent. Les
dimanches et fêtes, ils couvrent trois allers-retours
Clermont- Saint-Étienne
via
Thiers et Noirétable. Quant au
lot bourguignon, il est employé avec les X 4630 modernisés
sur Nevers – Dijon, et éventuellement vers Paray-le-Monial,
Autun et Chalon.
Les prochains mois vont voir la liquidation
des X 4781 de
Nevers, 4783 M de Metz (en réparation différée), puis du
4777 de Sotteville (qui a épuisé son potentiel en juin). Il ne
demeurera alors qu’un seul engin non modernisé, l’X 4763 de
Sotteville, qui, lui, pourra rouler jusqu’en 2011.
Les X 4779 M en février,
4787 M, 4800 M en avril, puis le
4785 M, tous de Metz, libérés par des X 76500 Lorraine, ont fait
mouvement sur Nevers pour remplacer des X 4500 à bout de
course. Prochainement, avec la mise à disposition par
l’Auvergne de son parc, les quatre éléments modernisés TER
pourraient être repris par la Bourgogne. Ce transfert permet-
trait d’anticiper le retrait des derniers X 4500, plus âgés, moins
confortables et moins nerveux.
Dans l’année,
l’EIMM de Nevers va procéder au relookage des
X 4752 M, 4754 M de Sotteville, et effectuera une ATPPR sur
l’X 4779 de Metz. Selon les prévisions, la série, qui ne parcourt
que 6 000 à 7 000 km par mois, semble pouvoir circuler jus-
qu’en 2013 tout au plus.
Fin février dernier,
l’X 4750 était le leader de la série avec
3576398km depuis construction, approchant ainsi le
meilleur parcours des X 4300, qui ont pourtant vécu 12 ans
de plus.
Type
XR 8790
XR 8790
État
Non rénové
Rénovation lourde (TER)
Nombre
Basse
-No
Motrice
Remorque
Motrice
Remorque
Longueur (
Longueur tota
le (
rgeur (
uteur (
Toiture
Nervurée
Masse (t)
Masse totale (t)
Type de bogie moteur
Type de bogie porteur
Entraxe (m)
Diamètre des roues neuves (m)
Moteur
Saurer
Saurer
Type
S1 DHR
S1 DHR
Puissance (kW)
motorisée
motorisée
Transmission
Hydra
ulique
Hydra
ulique
itesse ma
xima
le (
Nombre de réservoirs
cité des réservoirs (
Autonomie (
Fourgon
Superficie du fourgon (m
Aménagements intérieurs
Nombre de toilettes
Types de sièges en 1
classe
Sièges individuels 2 + 2
Nombre de sièges en 1
classe
Types de sièges en 2
classe
Sièges individuels 2
Sièges individuels 2
Nombre de sièges en 2
classe
Nombre de stra
pontins
Tota
r élément
Tota
l généra
Types de portes
Bibloc plia
ntes s’ouvra
nt vers l’extérieur
Nombre de portes pa
r fa
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
65
Thirob
ois
Mancini
Assurant
le TER 836201
reliant Nancy
à Culmont-Chalindrey,
l’X 4770 vient d’arriver
à son terminus
(9 octobre 2005).
L’X 4754, sur
un Rouen – Dieppe,
à Saint-Maclou-
de-Folleville
(juin 2005).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
66
rnisatio
PAR MARC CARÉ
RANT
Toute une gamme de rénovations et
de modernisations
Construits à près de 450 exemplaires entre 1963 et 1981, les EAD ont connu une longue
carrière pleine de péripéties. Et notamment des opérations de rénovation ou de
modernisation qui ont concerné près de 200 d’entre eux. Essentiellement
dans les séries les plus récentes.
L’ X 4634/XR8646 TER
Bourgogne rénovation
lourde et livrée
Bourgogne à Moulins,
en instance de départ
pour Montchanin
(21 août 2008).
Photos M. Carémantrant
Livrée « ambulance »
pour cet autorail 87962
Saint-Gilles – Nantes,
vu ici à Saint-Hilaire-
de-Riez (12 août 1991).
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
67
a région Pays de la Loire est la première à se lancer dans
une opération de modernisation légère sur 21 X 4630
entre septembre 1985 et juillet 1987. Extérieurement, ces
engins reçoivent une livrée blanche calquée sur celle du tout
nouveau tramway de Nantes (d’où leur surnom d’« ambu-
lances »), avec une fine bande bleue sous les baies et une frise
verte au-dessus. La caisse a été intégralement conservée
ainsi que la disposition à cinq places de front, même si les
banquettes de 2
classe ont cédé la place à des sièges indivi-
duels de type Z 6400. On y trouve aussi: portes vitrées
d’intercirculation, parois et cloisons en stratifié, plafond type
voitures Corail, porte-bagages type Z 2, moquette, rideaux
plissés type Corail. Après la région Pays de la Loire, ces engins
évoluèrent en Rhône-Alpes, avant une seconde modernisation.
Pendant ce temps, la SNCF propose aux régions
une
modernisation lourde avec le double objectif de prolonger la
durée de vie des engins et d’offrir un meilleur confort, proche
des matériels plus récents. Les grandes lignes de cette moder-
nisation sont: adoption d’une nouvelle face avant type RRR
avec vitres dissymétriques, ce qui assure une meilleure ergo-
nomie de la cabine de conduite par son agrandissement et
son renforcement, un nouvel aménagement intérieur avec
quatre places de front, des sièges individuels, une rénovation
de l’éclairage, des porte-bagages, du sol et des cloisons.
Par ailleurs, la livrée extérieure
abandonne la traditionnelle
combinaison de rouge et de crème, symbole de plusieurs
générations d’autorails de la SNCF. Quatre couleurs sont pro-
posées: bleu isabelle, vert perroquet, jaune lithos et rouge
vermillon. La couleur choisie sera présente au niveau des
baies, sur les portes d’accès et sur les faces avant des engins.
Le reste de la caisse sera blanc ou gris en toiture.
La mise en place du nouveau masque de cabine
s’est
accompagnée de la pose d’un nouveau pupitre de conduite
unifié, permettant ultérieurement l’emploi de la radio sol-
train et du KVB (contrôle de vitesse par balises), un siège
ergonomique réglable, des compléments de frein (immobili-
sation). Les portes d’accès sont remplacées par des portes
Mielich, avec fermeture centralisée. Sur les motrices, deux des
quatre portes sont supprimées.
Les sièges individuels
sont de type Z 2, avec tissu de velours
rouge en 1
classe et Texoïd jaune en 2
. Malgré la réduction
de cinq à quatre places de front, quelques sièges sont « sauvés »
par la suppression d’un W-C dans la remorque et le nouveau
volume des plates-formes d’accès. Les portes d’intercirculation
sont vitrées, avec assistance à l’ouverture. Le plafond est refait
avec intégration de la sonorisation et de l’éclairage. Ce dernier
ne sert qu’au balisage puisque l’éclairage de base (fluorescent)
est intégré aux nouveaux porte-bagages posés longitudinale-
ment. Les fenêtres reçoivent des rideaux plissés comme dans
les voitures Corail. Les toilettes sont remplacées. Qu’il s’agisse
des cabines de conduite ou des espaces voyageurs, la climati-
sation n’a pas été incluse dans cette modernisation.
La modernisation lourde des EAD
a été réalisée aux ateliers
du Mans en même temps que la révision générale.
La région Champagne-Ardenne
ouvre le bal avec huit
X 4300, rapidement suivis par 18 autres. La Basse-Normandie
enchaîne avec six X 4500 et le seul renforcement des cabines
(mise en place du masque RRR) sur sept X 4790: destinés à la
ligne Paris – Granville, ces derniers engins disposaient déjà
d’améliorations notables comme les quatre places de front.
Les portes d’accès ne sont pas modifiées.
Suivent la région Centre pour 12 X 4630,
le conseil général
de l’Ain (région Rhône-Alpes) pour deux X 4630, la Bretagne
avec huit X 4500, les Pays de la Loire pour quatre X 4300 et
16 X 4630 (dont neuf avaient déjà fait l’objet précédemment
d’une rénovation légère), la Lorraine pour 11 X 4750 (il s’agit
de sept engins obtenus après transformation d’ex-rames
automotrices postales [nouveaux X 4797 à 4803] et de quatre
autorails d’origine [X 4785 à 4788] équipés du KVB et de
sièges Linéa). De même, la Bourgogne traite sept X 4630 avec
sièges Linéa, la Picardie, vingt X 4630 (trois avaient déjà eu la
modernisation légère des Pays de la Loire et un provient
d’une utilisation spéciale entre Cannes et Ranguin). La Haute-
Normandie traite quatre X 4750.
Enfin, entre 1997 et 1999,
la SNCF traite 13 X 4750 avec
sièges individuels Linéa, recouverts de tissu gris à bandes
De haut en bas :
deux aperçus
de l’X 4905/06 rénové,
avec notamment
demi-rotonde et case
à bagages dans la
motrice ;
le même EAD à Nevers
(31 janvier 2003).
Cet engin a fait partie
des 13 4900 triples
ayant subi une
modernisation lourde à
Nevers pour le compte
de la région
Haute-Normandie.
hotos M.
Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
68
Modernisation
TOUT
GAMME
NOVAT
MODE
RNISAT
AY
SDELA
OIRE
X 4636/XR 8669X 4678/XR 8675
X 4637/XR 8649X 4679/XR 8676
X 4656/XR 8661X 4680/XR 8677
X 4668/XR 8665X 4681/XR 8678
X 4670/XR 8556X 4682/XR 8679
X 4671/XR 8648X 4684/XR 8681
X 4672/XR 8595X 4686/XR 8683
X 4673/XR 8670X 4688/XR 8685
X 4674/XR 8671X 4693/XR 8690
X 4675/XR 8672X 4697/XR 8694
X 4676/XR 8673
HAMPAGNE
RDENNE
X 4346/XR 8555X 4388/XR 8607
X 4349/XR 8598X 4389/XR 8608
X 4358/XR 8581X 4392/XR 8611
X 4364/XR 8354X 4406/XR 8506
X 4366/XR 8356X 4408/XR 8573
X 4368/XR 8357X 4411/XR 8532
X 4369/XR 8361X 4412/XR 8631
X 4373/XR 8518X 4432/XR 8593
X 4376/XR 8352X 4433/XR 8584
X 4377/XR 8359X 4434/XR 8523
X 4378/XR 8578X 4436/XR 8541
X 4381/XR 8582X 4439/XR 8531
X 4384/XR 8603X 4443/XR 8423
ASSE
ORMANDIE
X 4551/XR 8553X 4791/XR 8791
X 4561/XR 8575X 4792/XR 8792
X 4590/XR 8619X 4793/XR 8793
X 4593/XR 8641X 4794/XR 8794
X 4594/XR 8627X 4795/XR 8795
X 4597/XR 8397X 4796/XR 8796
X 4790/XR 8790
ENTRE
X 4370/XR 8355X 4407/XR 8626
X 4372/XR 8348X 4435/XR 8632
X 4391/XR 8610X 4437/XR 8597
X 4393/XR 8612X 4438/XR 8418
X 4402/XR 8502X 4440/XR 8420
X 4403/XR 8369X 4441/XR 8421
HÔNE
-A
LP
/
CONS
EILGÉNÉRA
LDEL
X 4699/XR 8696X 4705/XR 8702
RETAGNE
X 4542/XR 8333X 4600/XR 8667
X 4546/XR 8385X 4606/XR 8406
X 4550/XR 8563X 4615/XR 8640
X 4556/XR 8551X 4616/XR 8516
AYSDELA
OIRE
X 4360/XR 8527X 4670/XR 8556 *
X 4400/XR 8542X 4672/XR 8595 *
X 4442/XR 8422X 4673/XR 8670 *
X 4444/XR 8424X 4676/XR 8673 *
X 4631/XR 8643X 4678/XR 8675 *
X 4636/XR 8669 *X 4679/XR 8676 *
X 4643/XR 8655X 4680/XR 8677 *
X 4654/XR 8443X 4682/XR 8679 *
X 4657/XR 8446X 4690/XR 8687
X 4664/XR 8438X 4743/XR 8743
* = ex-modern
isat
égère
« Pays de la Loire »
ORRA
(20)
X 4759/XR 8759X 4786/XR 8786
X 4761/XR 8761X 4787/XR 8787
X 4764/XR 8764X 4788/XR 8788
X 4766/XR 8766X 4797/XR 8797
X 4768/XR 8768X 4798/XR 8798
X 4769/XR 8769X 4799/XR 8799
X 4770/XR 8770X 4800/XR 8800
X 4772/XR 8772X 4801/XR 8801
X 4773/XR 8773X 4802/XR 8802
X 4785/XR 8785X 4803/XR 8803
OURGOGNE
X 4634/XR 8646X 4660/XR 8657
X 4652/XR 8441X 4661/XR 8658
X 4655/XR 8445X 4663/XR 8660
X 4658/XR 8447
ICARDIE
X 4630/XR 8642X 4667/XR 8664
X 4637/XR 8649 *X 4671/XR 8648 *
X 4642/XR 8654X 4675/XR 8672 *
X 4645/XR 8434X 4711/XR 8708
X 4647/XR 8436X 4716/XR 8713
X 4648/XR 8437X 4719/XR 8716
X 4649/XR 8444X 4720/XR 8717
X 4659/XR 8448X 4729/XR 8726
X 4665/XR 8662X 4741/XR 8738
X 4666/XR 8663X 4744/XR 8744 **
* = ex-modernisation légère
« Pays de la Loire »
** = ex-rame X 94630 Cannes – R
anguin
AUTE
ORMANDIE
X 4752/XR 8752X 4771/XR 8771
X 4754/XR 8754X 4901/02/XR 8901 à
X 4767/XR 8767X 4925/26/XR 8913
TER S
X 4750/XR 8750X 4774/XR 8774
X 4751/XR 8751X 4776/XR 8776
X 4753/XR 8753X 4779/XR 8779
X 4755/XR 8755X 4782/XR 8782
X 4757/XR 8757X 4783/XR 8783
X 4762/XR 8762X 4784/XR 8784
X 4765/XR 8765
UVERGNE
X 4760/XR 8760X 4778/XR 8778
X 4775/XR 8775X 4780/XR 8780
RETAGNE
X 4559/XR 8372X 4620/XR 8410
X 4592/XR 8305X 4622/XR 8574
X 4595/XR 8624X 4624/XR 8336
UVERGNE
X 4638/XR 8650X 4724/XR 8721
X 4717/XR 8714
ICARDIE
X 4514/XR 8414X 4574/XR 8412
X 4515/XR 8332X 4576/XR 8308
X 4517/XR 8389X 4599/XR 8399
X 4544/XR 8335X 4601/XR 8401
X 4547/XR 8379X 4602/XR 8402
X 4549/XR 8353X 4603/XR 8323
X 4552/XR 8334X 4605/XR 8405
X 4568/XR 8384X 4617/XR 8407
X 4569/XR 8413X 4618/XR 8358
X 4572/XR 8378X 4619/XR 8409
Modernisation lourde d’origine
novation simplifié
’origine
novation lé
’origine
Les engins concernés par les modernisations
L’X 4599/XR 8399
à Nevers
(18 septembre 2003).
M. Carémantrant
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
69
rouge en 1
re
et à bandes vertes en 2
. Les parois et le sol béné-
ficient de nouveaux revêtements. S’y ajoutent un nouvel
éclairage, des portes de séparation en verre avec ouverture
assistée, la sonorisation, de nouveaux porte-bagages longitu-
dinaux. Les portes d’accès ne sont pas modifiées.
Dès mi-1996, la région Bretagne
lance une rénovation
simplifiée de six X 4500 par Le Mans (un engin) et Nevers
(cinq engins), puis l’Auvergne, celle de trois X 4630. Ni le ren-
forcement de cabine ni le remplacement des portes ne sont
réalisées. En revanche, les banquettes s’effacent devant des
sièges individuels type Z 6400… à cinq places de front. La
livrée est à base de blanc et de vert, avec un motif original en
face avant: liseré vert au-dessus des vitres de cabine et mous-
tache verte. Les trois engins Auvergne reçoivent une livrée à
base de gris et de bleu. La Picardie suit en 1999-2001, avec
20 X 4630 en livrée verte type Bretagne. La rénovation se fait
à Longueau. Les sièges de 2
de
sont de type VO 2N, avec
appui-tête rectangulaire très caractéristique, installés en
quatre ou cinq places de front. Le tissu de velours est bleu à
motifs colorés. Les sièges de 1
sont conservés avec un tissu
de couleur orangée. Les célèbres porte-bagages transversaux
et métalliques restent, ce qui confère à l’engin un aspect bien
particulier.
Cette version simplifiée
s’est appliquée en 2003-2004 à
trois X 4500 Picardie (4589, 4611 et 4626) et à 16 X 4630 de
Rhône Alpes (4635, 4651, 4695, 4703, 4704, 4706, 4707, 4708,
4709, 4710, 4723, 4730, 4732, 4736, 4738 et 4740). Ces
16 engins de Rhône-Alpes ont été pourvus de sièges type
TER 2N, de la monoclasse et d’une livrée TER à base de gris et
de bleu. Entre 2002 et 2005, la région Haute-Normandie
a fait procéder par Nevers à une modernisation lourde des
13 X 4900 triples: masque type RRR, sièges individuels type
TER 2N à quatre places de front, monoclasse, espace rotonde,
espace téléphonie, mise en place de portes Mielich en
remorque intermédiaire, espace PMR, cloisons vitrées.
Entre 2003 et 2006,
les régions Auvergne et Lorraine ont
financé la rénovation lourde respectivement de quatre (4760,
4775, 4778 et 4780) et de neuf éléments X 4750 (4759, 4761,
4764, 4766, 4768, 4769, 4770, 4772 et 4773). L’atelier de
Nevers a remplacé les faces avant par le traditionnel masque
de type RRR. La livrée extérieure est celle du TER: gris foncé
au niveau des baies, faces avant de couleur bleue avec un
masque argenté autour des vitres frontales de cabine, et une
fine bande bleue en haut de caisse. Les persiennes des engins
Auvergne sont vertes. Les cabines de conduite sont rénovées
avec remplacement du pupitre. Les doubles portes d’accès à
En charge du train 88965 pour Montreuil-sur-Ille, l’X 4559 à Rennes (15 mai 2000), et l’X 4638 + XR 8650 lors d’une journée portes ouvertes à Nevers (11 septembre 1999).
L’ X 4752/XR 8752 à Valenton (5 avril 1997), et l’X 4616 sur un Paimpol – Saint-Brieuc à Guingamp (6 février 2001).
hotos M.
Carémantrant
la motrice ont cédé la place à une simple porte Mielich.
Les sièges individuels sont de type ATER avec tissu bleu.
On retrouve aussi un espace téléphonie, des rotondes, des
strapontins, des porte-bagages vitrés, des portes d’intercircu-
lation vitrées avec assistance à l’ouverture, un espace pour les
PMR avec des sièges à assise relevable. La suppression
d’un WC côté 1
classe dans la version Lorraine permet
d’offrir 16 places de 1
contre 12 dans la version Auvergne.
La livrée dite TER 1997,
à base de gris et de bleu, est égale-
ment appliquée à quelques engins à l’occasion de leur passage
à Nevers pour une RG. Il s’agit des X 4790 à 4796 de la Basse-
Normandie (en 2005-2006), X 4699 et 4705 de Rhône-Alpes
(en 2003), sans modification des aménagements intérieurs.
La Bourgogne
va se lancer dans une seconde rénovation de
ses EAD: adoption d’un diagramme monoclasse, sièges de type
TER 2N, casiers à bagages, espace vélos et livrée TER 1997.
Cette rénovation a concerné les X 4552 et 4599 (tous deux ex-
Picardie) en 2003, 4630 (ex-Picardie), 4634, 4645, 4647, 4652,
4655, 4658, 4660, 4661, 4663, ainsi que les 4514 et 4576 (éga-
lement ex-Picardie) en 2006 et 2007. Plus récemment, après
définition d’une livrée globale du TER Bourgogne reprenant les
trois couleurs de base (rouge, jaune et bleu), ces engins comme
les AGC, les RRR, les Z 2 et les voitures Corail, ont été pelliculés
avec une face avant jaune et l’autre face avant rouge.
De même, la Haute-Normandie
a procédé à une deuxième
rénovation sur quatre engins (X 4752, 4754, 4767 et 4771)
en 2009: monoclasse, sièges TER 2N.
Pour mémoire,
on peut citer l’autorail bien particulier appelé
French Rail Cruise, ex-X 4554/XR 8564, créé en 2002 après une
transformation lourde en autorail de croisière par les ateliers de
construction du Centre à Clermont-Ferrand. Sa livrée
est blanche d’un côté et bordeaux de l’autre, avec un dégradé
de gris. Il a peu servi dans cette configuration et, depuis le
décès de son affréteur, il est garé en attente de décision.
À ce jour, il n’y a plus d’X 4300 en service. Les X 4500 doivent
disparaître fin 2009. Pour les X 4630, la majorité s’arrêtera
aussi fin 2009, à l’exception des engins des régions Bour-
gogne et Rhône-Alpes, qui iront jusqu’à fin 2010.
Les X 4750 devraient être radiés
d’ici à 2015. C’est pour-
quoi la Haute-Normandie, qui a déjà rénové quatre de ces
engins, envisage de traiter les deux derniers, non encore mo-
dernisés: X 4763 et 4777. Tous ces autorails EAD seront rem-
placés par des rames AGC. Quant aux autorails triples X 4900,
ils iront au-delà de 2015. Leur renouvellement se fera après
l’arrivée du nouveau matériel, baptisé actuellement « MDA »
(pour « matériel d’avenir »), qui prendra la suite des AGC.
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
70
Modernisation
TOUT
GAMME
NOVAT
MODE
RNISAT
L’X 4642 à Beauvais (13 juillet 1999), et l’X 4407/XR 8626 à Château-du-Loir (22 juillet 1998).
Assurant un TER Dieppe – Rouen, l’X 4755 à Dieppe (12 avril 2001) ; à droite, l’X 4432 à Épernay (17 mai 1990).
hotos M.
Carémantrant
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
71
1) Frein d’urgence. 2) Manomètre RPCG (réservoir principal conduite générale). 3) Manomètre CF (cylindre de frein). 4) DAAT. 5) Mano compte-tours moteur.
6) Indicateur de vitesse. 7) Annule-alarme VA. 8) Sifflet. 9) Inverseur. 10) Manipulateur de traction. 11) Bouton-poussoir d’acquittement. 12) Phare fanal.
13) Jumelage. 14) Sablage. 15) Clef ZG (interrupteur général). 16) Manipulateur de frein. 17) Essuie-vitres. 18) Niveau sonore de la répétition des signaux.
a) Éclairage cabine. b) Éclairage pupitre. c) Éclairage général. d) Éclairage signalisation e) Chauffe-cabine. f) Antibuée. g) Essai VA. h) Commandes des portes
(gauche et droite). i) Stop moteur. j) Start moteur.
Vu à Nevers, l’X 4760,
l’un des quatre EAD
Auvergne concernés
par une rénovation
lourde
(29 octobre 2003).
Carémantrant
Dessin S. Lucas
Cabine d’EAD actuel
en modernisation légère
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
72
Modernisation
TOUT
GAMME
NOVAT
MODE
RNISAT
L’X 4774 et l’X 4800
pour Saint-Dié
à Lunéville
(6 mai 2004).
Dessin S. Lucas
Carémantrant
1) DAAT (dispositif d’arrêt automatique du train). 2) Manomètre CGRP. 3) Manomètre de frein. 4) Boîtier de pictogrammes. 5) Blocage vitesse. 6) Stop moteur.
7) Start moteur. 8) Témoin du SAL (signal d’alerte lumineux). 9) Indicateur de vitesse. 10) Interrupteur. 11) Sifflet. 12) VA (veille automatique). 13) Manipulateur
de traction. 14) Inverseur. 15) Bouton-poussoir d’acquittement. 16) Phare fanal. 17) Clef ZG (interrupteur général). 18) Manipulateur de frein. 19) Sablage.
20) Annulation sablage. 21) Bouton-poussoir d’urgence. 22) Frein d’immobilisation. 23) Robinet d’urgence frein de secours. 24) Commande essuie-vitres,
lave-vitres. 25) Ouverture portes gauche, droite. 26) Annulation ouverture portes.
Cabine de conduite
de Caravelle
en modernisation lourde
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
73
algré la construction de quelque 450 engins
dans de multiples séries et une présence
quasi nationale sur le territoire, les EAD n’ont
pas réussi à obtenir auprès des collectivités le
capital de sympathie nécessaire pour des par-
rainages: seulement 11 exemplaires ont reçu
des blasons sur leurs flancs!
La remarque pourrait d’ailleurs s’adresser
l’ensemble de la gamme des autorails diesels
(7 parrainages supplémentaires)… jusqu’en 1999,
année où l’arrivée des autorails TER X 73500
(35 parrainages) et AGC diesels (déjà 12 parrai-
nages) dope alors le processus. La présence et la
notoriété ne suffisent pas pour plaire aux collec-
tivités: il faut du modernisme et de l’avenir.
Pour les EAD,
ce sont d’abord deux autorails
triples X 4900 alors présents dans les Alpes qui
reçoivent les armes de deux villes de cette
région. Puis, en quelques mois, les sept autorails
X 4790 affectés à la ligne de Granville et déposi-
taires d’une livrée très seyante arborent les
blasons des principales villes de cette desserte.
Simultanément, ces autorails reçoivent aussi le
blason de la Normandie. De la même façon,
à l’occasion de leur modernisation en 1985-
1987, les 21 autorails X 4630 «ambulances»
exhibent dès 1986 un blason de la région des
Pays de la Loire: la plupart ont disparu aujour-
d’hui. À l’occasion de leur arrivée en Normandie,
un troisième X 4900 est baptisé à Sotteville-lès-
Rouen, haut lieu du diesel. Récemment,
en 2002, ce blason a été reporté sur une auto-
motrice Z 9600.
Enfin, c’est avec surprise que Revin,
petite com-
mune des Ardennes, parraine un autorail X 4300
en 1990, alors que la mode est aux rames du TGV
Atlantique. Cet engin est radié en 2007, et, à ce
jour, les blasons n‘ont pas encore été reportés.
L’X 4792 (portant aussi
le blason de Normandie)
à Montville, sur un
Dieppe- Rouen (jan. 2003).
Parrainages
PAR MARC CARÉMANTRANT
Les parrainages par des collectivités
Les parrainages d’EAD
•
X 4901/0211.07.75Veynes
•
X 4903/0421.10.78Manosque
•
X 4919/2023.09.82Sotteville-lès-Rouen
(transféré sur Z 9605)
•
X 479030.06.81Bagnoles-de-l’Orne
•
X 479130.06.81Granville
•
X 479212.06.82Villedieu-les-Poêles
•
X 479312.06.82Vire
•
X 479419.06.82L’Aigle
•
X 479523.10.82Flers
•
X 479626.09.81Argentan
•
X 436427.10.90Revin (radié)
Photos M. Carémantrant
Le blason de Granville arboré par l’X 4791, ici à Lisieux sur un TER Caen – Rouen (28août 2004). À droite, blason de l’X 4792, et l’X 4364 à Laroche (29juin 1996).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
74
es 447 engins qui composent le parc des Caravelles sont
répartis en plusieurs séries et sous-séries. Bien qu’ils
aient une esthétique générale commune, on note quelques
différences:
•
les X 4734 à 4742, 4750 à 4789, 4790 à 4796, 4913 à 4926,
94630 et 94750 à 94757 ont la particularité de posséder une toi-
ture nervurée, tandis que les autres disposent d’une toiture lisse;
•
bien que s’intégrant davantage avec les faces latérales,
la porte d’accès au compartiment, qui était nervurée, est
remplacée lors d’entretiens par une porte lisse. Les autres
Caravelles sorties de construction directement avec cette
porte non nervurée seront équipées d’une glissière inférieure
renforcée, cas des X 4734 à 4742, 4750 à 4789, 4790 à 4796
et 4913 à 4926. Ce petit détail se retrouve également sur
l’X 94630 de Cannes – Ranguin;
•
es 4630, 94630, 4750, 4790, 94750 et 4900 possèdent une
petite persienne à deux volets horizontaux en partie inférieure.
Type 1963 «sorti d’usine»
Comme les autorails de cette époque,
les Caravelles héritent
donc de la livrée rouge et crème. À l’image des locomotives,
certaines d’entre elles (les X 4301 à 4451, 4501 à 4623, 4630
à 4685) sont munies d’un ceinturon en alu qui encadre les
cinq baies frontales.
Type 1963
Afin d’améliorer la visibilité
et de renforcer la cabine de
conduite, la surface des baies vitrées est diminuée et les
vitrages d’angle sont obstrués. Ces changements entraînent
l’application d’un gris ardoise 807 sur les zones modifiées
– les X 4342 et 4542 et les engins de la série 4630 sortiront
directement avec ces modifications.
Les 82 autres exemplaires
dotés de baies panoramiques
seront transformés entre 1967 et 1969. Parmi eux, 48 seront
traités en chaîne spéciale au dépôt de Laval, entre janvier et
Livrées
PAR SY
LVAIN LUCAS
Caravelles: exercices de styles
C’est tout naturellement que les EAD (éléments automoteurs diesels) surnommés
«Caravelles» ont arboré majoritairement la mythique livrée rouge et crème,
couleurs de prédilection pour les autorails de cette époque.
Celle-ci évoluera bien évidemment: plusieurs modifications ou améliorations seront
appliquées dans la période 1963-1976, cela en raison de livraisons étalées sur plusieurs
années. Un résumé complet caisse par caisse serait un exercice assez fastidieux.
C’est pour cela que nous nous intéresserons ici aux principales livrées arborées.
L’emblématique teinte rouge, appréciée de tous, dominera jusque dans les années 80.
De nouvelles couleurs viendront alors égayer le parc, jusqu’à la dernière teinte TER.
Du général au particulier, des livrées oubliées à celles qui furent omniprésentes,
nous nous efforcerons de retracer les 40 ans de leur carrière d’un point de vue purement
esthétique… Tour d’horizon sur une large palette de livrées portées fièrement
par ces autorails qui restent encore de nos jours les plus appréciés du parc.
S. Lucas
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
75
Page de gauche:
l’XR 8630/4564
à Paris-Nord
(26 décembre 2006).
Ce fut sans doute l’une
des dernières fois où
l’on vit une Caravelle
rouge dans cette gare!
Ci-dessous:
l’un des éléments du
prototype TGS en
attente de ferraillage
aux ateliers du Mans
(27 août 1984).
Un intrus dans le rang des Caravelles
Dans le but d’accroître la vitesse commerciale sur ses lignes
non électrifiées, la SNCF va créer un nouvel autorail,
surnommé «TGV» (turbotrain à grande vitesse), baptisé par la
suite «TGS» (turbine à gaz spécial). Sa motorisation fait appel
à un Turmo III C3 (il a déjà fait ses preuves dans l’aéronautique,
avec les hélicoptères Super Frelon de la marine nationale).
C’est à partir d’une caisse de Caravelle, l’X 4365/XR 8579,
que le prototype est construit. Il rentre alors aux ateliers SNCF
duMans en octobre1966 et en ressort en avril1967,
renuméroté TBD 102/TA 101. Il effectue une première marche
de rodage le 25avril. Dès lors, il devient un intrus dans le rang
des Caravelles, car il possède de nombreuses différences
techniques et esthétiques.
L’élément le plus flagrant reste évidemment la forme
ellipsoïdale adoptée pour ses faces frontales. Son avant est
totalement redessiné. Cela n’est pas sans rappeler la forme
ovale d’une goutte d’eau, l’élément naturel le plus
aérodynamique! Son nouveau carénage, léger, est conçu
en fibre de polyester; il englobe un bouclier de protection.
(Un même carénage frontal se retrouvera 10 ans plus tard,
en 1975, sur le prototype électrique Zébulon Z.7001.)
Sans que la caisse ne subisse trop de modifications, des bogies
de type Y 214 sont installés, ce nouvel équipement étant davantage
apte à la grande vitesse. Par ailleurs, au terme de ses premiers
essais en ligne, un panneau métallique (orné du logo SNCF
de 1967) est apposé à l’emplacement des doubles portes de la
motrice, ce qui diminue les turbulences murales à grande vitesse.
Ses différentes marches s’achèvent en décembre1972.
À ce moment, la SNCF prend le parti de le transformer en
autorail commercial affrété pour des voyages spéciaux. Il est
renuméroté Tar 102/TASu 101. Il subit pour l’occasion plusieurs
modifications: aménagement intérieur uniquement en 1
classe,
équipement de restauration. Les doubles portes obstruées lors
des essais sont déposées et remplacées par une porte unique
de chaque côté, que jouxte une petite fenêtre. Son nez a
également changé: les feux de signalisation sont désormais
insérés dans un rectangle, enfin la baie vitrée du conducteur
épouse davantage la forme du train en face latérale.
Au commencement de sa nouvelle vie de «train commercial
spécial», il abandonne sa livrée rouge et crème des autorails
de son époque au profit d’une rutilante livrée jaune orange et
gris clair (elle sera adaptée par la suite aux turbotrains).
Mais ses circulations sont devenues trop occasionnelles.
D’où sa radiation en février1984. Il est expédié aux ateliers
duMans pour des pièces détachées. Ensuite, il servira pour les
études concernant les futures faces frontales des Caravelles
modernisées, avant enfin d’être ferraillé en 1990.
Type 1963 sorti d’usine. Les premières unités présentent une grande baie frontale, des vitrages d’angle avec bandeau d’alu. On note la porte coulissante nervurée.
Mélange de type 1963 et 1966. En plus de la livrée précédente, il y a le toit rouge vermillon et les trumeaux gris ardoise.
Mélange types 1963 et 1966 : présence du toit crème, réduction des baies frontales, apparition des fanaux rouges, découpe du rouge en forme de V.
Type 1966 : réduction des baies frontales, attribution du gris ardoise sur les faces frontales, apparition des fanaux rouges, découpe du rouge en forme de V arrondi.
On notera enfin la cagoule qui englobe le troisième phare.
D. Carré
Dessins S. Lucas
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
76
Livrées
CARAVELLES: EXERCICES DE STYLES
novembre 1968, le reste le sera lors des révisions aux ateliers
duMans. Durant cette étape, les Caravelles conservent néan-
moins leur ceinturon en alu.
Type 1966
Les engins de ce type vont se distinguer
par une nouvelle
découpe du rouge, qui adopte une forme de «V» galbé,
descendant jusqu’à la traverse de tamponnement, une
variante appliquée dès la construction sur les X 4362 à 4451
et 4562 à 4623.
Afin de faciliter l’entretien,
les Caravelles, comme bon
nombre d’autres autorails, voient leurs toitures passer au
rouge (le crème était la couleur prédominante, notamment
sur le toit et les faces frontales). À cette occasion, et dans un
souci purement esthétique, le gris ardoise déjà présent
s’implante sur les faces latérales et concerne un trumeau
(zone située entre deux fenêtres) sur deux. Les X 4362 à 4451,
4542 à 4623, 4630 à 4742, sortent ainsi de construction;
les autres connaîtront ce changement entre 1966 et 1970.
Les X 4630 à 4685
ont cette nouvelle parure, mais avec,
sur les faces frontales, un «V» un peu plus étroit, dont la
pointe s’arrête à la prise d’UM.
Initialement, les Caravelles n’avaient que des feux blancs,
et la signalisation arrière était obtenue par application d’un
écran translucide rouge. Les vrais feux rouges, insérés dans
un bloc phares et commandés depuis la cabine de conduite,
apparaissent dès la construction des X 4362, 4562 et 4630.
Les éléments non dotés à l’origine le seront soit en chaîne
spéciale, soit ultérieurement. C’est à cette période que le troi-
sième phare sera réellement utilisé (ce phare d’origine, placé
au-dessus de la vitre centrale, était quasiment inemployé).
Type 1973
Pour des raisons principalement de corrosion
et d’entre-
tien, les bandeaux alu encadrant les fenêtres de la cabine de
conduite sont enlevés progressivement entre 1973 et 1982,
lors des révisions.
Le gris ardoise
sur les montants d’angle et sous les vitres
frontales est abandonné et remplacé par la teinte crème.
Sous les vitres frontales situées sur la zone crème,
le rajout d’un bandeau rouge vermillon, dont les parties
d’extrémité s’amincissent. Les X 4686 à 4742 sont traités
ainsi dès leur construction, suivis par certains autres
éléments 4300 et 4500.
Type 1976
C’est la version que nous connaissons tous.
Cette livrée
découle directement de celle qui fut apposée précédemment
sur les X 4900 tricaisses (les teintes d’origine des 4900 étant
le bleu 208 et le gris argent 806).
Le rouge vermillon
est appliqué dans l’encadrement complet
des blocs phares; ceux-ci sont reliés par une sorte de ligne de
séparation horizontale rouge et crème, située sous la prise
d’UM. On remarque le retour du gris ardoise sur les montants
d’angle et sous les vitres frontales.
Type 1982
Les X 4300 et 4500
sont traités courant mai et juin 1982.
Ils sont caractérisés par l’absence du gris ardoise sur les
trumeaux et les baies frontales, une initiative qui sera rapide-
ment abandonnée. Par la suite, aucune variante significative
n’est observée, seulement des changements de logo.
Les «rouges»
étant les plus touchés par la réforme, on n’en
Mélange 1963 et 1966. On note surtout que la découpe du rouge en faces frontales est identique à celle de la première livrée type 1963 sorti d’usine.
Type 1966, caractérisé par un V plus petit sur les faces frontales. Les X 4630 à 4685 l’arborent.
1978 : l’X 94630, exemplaire unique dans cette livrée jaune mimosa et bleu, circulait sur la ligne Cannes – Ranguin. Racheté depuis par la SNCF, il a été redécoré.
Type 1973. Abandon du bandeau alu, suppression du gris ardoise sur les faces frontales. On note un bandeau rouge sous les fenêtres.
Certains EAD de ce type n’ont pas leurs trumeaux peints en gris ardoise.
Dessins S. Lucas
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
77
compte plus aujourd’hui que 15: X 4560, 4579, 4623, 4644,
4662, 4683, 4687, 4689, 4692, 4698, 4712, 4718, 4763, 4777,
4681.
Cannes – Ranguin
En mai 1978,
au cours de la construction des X 4750,
l’X 94630* sort simultanément, mais cet autorail n’arbore
pas les teintes classiques rouge et crème. Il revêt cependant,
sous le même code graphique, des couleurs provençales:
bleu azur et jaune mimosa, teintes d’identification du
Syndicat intercommunal des transports publics (SITP)
Cannes- Le Cannet. Il va circuler avec cette robe sur la petite
ligne de Cannes – Ranguin jusqu’au milieu des années 90,
puis sera vendu à la SNCF pour la Picardie et renuméroté
Rames postales
Les XP 94750-94757*, appelés RAP
(rames automotrices
postales), sont acquis en 1978 par l’administration de La Poste
pour le transport du courrier. Dépourvus de fenêtres, ils pos-
sèdent en revanche de larges portes coulissantes: une sur la
motrice et deux sur la remorque. La caisse porte les teintes de
la société: lie-de-vin, jaune et gris argent. Trois livrées pré-
sentent quelques différences (elles concernent le logo);
la dernière version date de 1986. Les RAP circuleront jusqu’en
1993, et sept d’entre elles seront rachetées par la Lorraine.
L’unique exemplaire conservé,
l’XP 94755/XRP 98755,
stationne à Toulouse, au Musée postal des anciens ambu-
lants. Courant 2007, la caisse de l’autorail a été remise en état
et affublée en bas de dessins posés de façon aléatoire, ce qui
altère le charme de ses teintes originales.
Jaune Basse-Normandie
Une livrée particulière
verra le jour avec les X 4790 à 4796
Basse-Normandie, livrés entre juin et septembre 1981, et des-
tinés à la relation Paris – Granville. Ils sortent d’atelier avec
une livrée très seyante, composée de jaune 432, dit
«chamois» (partie inférieure et toiture), de gris ciment 804
1978 : livrée de la RAP. Couleurs lie-de-vin et jaune pour ces Caravelles acquises par La Poste.
Les X 4790 à 4796 sortirent de construction en 1981 avec cette livrée seyante Basse-Normandie, marquée notamment par le jaune chamois et la croix de Saint-Olaf.
Dernière version de la livrée des Caravelles postales, datant de 1986.
Dessins S. Lucas
hotos D
Carré
À gauche:
l’X 94630 (+ l’XR 98630)
en gare de Ranguin
(27 février 1993).
À droite:
une Caravelle double
(XR 8796/4796,
X 4793/XR 8793) en
livrée Basse-Norman-
die, à l’arrêt Rue-
Claude-Bernard, sur la
Petite Ceinture, lors
d’un voyage organisé
par le COPEF
(24 mars 1984).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
78
Livrées
CARAVELLES: EXERCICES DE STYLES
(au niveau des persiennes). Enfin, comme les EAD rouges, ils
sont cagoulés de gris ardoise 807, sous les baies frontales. Cet
ensemble est enjolivé de deux bandes rouge vermillon 605
horizontales, qui ceinturent le jaune en partie supérieure – le
rouge se retrouve également sur les faces frontales, entre les
blocs phares, là où apparaît la croix de Saint-Olaf, symbole
régional. Ces autorails ont malheureusement figuré sur la liste
du plan de modernisation avec renforcement des faces fron-
tales. Les X 4790-4793 quittent leur livrée d’origine en 1987,
suivis en 1988 des trois autres éléments. Ils arboreront la
teinte bleu isabelle avant d’être modernisés TER. Elle n’aura
vécu qu’un temps, cette livrée qui reste malgré tout l’une des
plus belles décorations régionales portées par les Caravelles!
Version «ambulance»
En juin 1985, les Pays de la Loire
reçoivent 17 X 4630 lyon-
nais (ils s’ajouteront aux cinq autres éléments qui rejoindront
le dépôt de Nantes) libérés par l’électrification de Lyon – Gre-
noble, qui reçoit en échange des 4300. Durant le transfert des
17 X 4630, ils passeront par l’atelier duMans
(voir tableau)
pour y subir une modernisation dite «légère»: nouveaux
sièges, nouvelle livrée en totale symbiose avec celle des tram-
ways TFS (tramway français standard) de Nantes apparus
deux ans auparavant. Leur livrée uniformément blanche leur
vaudra le sobriquet d’«ambulance» (seules entorses: une fine
bande bleue symbolise la mer sur une cannelure, et une frise
en partie haute fait appel à un dégradé de vert en référence à
la terre). Entre 1995 et 1997, après de bons et loyaux services
sur les lignes des Pays de la Loire, la teinte blanche est aban-
donnée, exception faite pour les X 4656, 4668, 4674, 4681,
4684, 4686, 4688, 4693, 4697, qui finiront leur carrière à
Lyon-Vaise et porteront jusqu’à la fin la livrée «ambulance».
Le dernier à quitter définitivement la scène ferroviaire,
en octobre 2005, a été l’X 4686, radié.
Un X 4630 en livrée «ambulance» pour la région Pays de la Loire (1985). 22 éléments l’arboreront.
Peu d’exemplaires ont revêtu cette livrée rouge et crème dépourvue de gris ardoise sur les trumeaux et les faces frontales.
Type 1982 : livrée rouge et crème, avec toit rouge, trumeaux gris, et portes d’accès au fourgon coulissantes et cannelées.
Caravelle rouge et crème avec un adhésif promotionnel pour la vallée de l’Yonne (fin des années 90).
X 4900 dans sa livrée
bleu 208/gris 806.
On note les glissières
renforcées, les portes
d’accès et la toiture
lisses. Cette livrée se
retrouve sur les élé-
ments de la seconde
série des 4900.
Un X 4630 «ambulance»
au départ du terminus vendéen
de Pornic pour Nantes
(10 août 1989).
B. Collardey
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
79
Caravelle en modernisation lourde et livrée bleu isabelle (1987). On remarque les nouvelles portes Mielich. Ici est représenté un élément X 4630 Pays de la Loire.
Caravelle en modernisation lourde et livrée verte, choisie par les régions Bretagne et Picardie (1990).
Caravelle en modernisation lourde et livrée rouge vermillon (régions Rhône-Alpes et Haute-Normandie). Ici, l’un des quatre 4750 Haute-Normandie (1990).
X 4630 en modernisation lourde et livrée jaune lithos, de la région Bourgogne (1992). Depuis, ces éléments ont été repeints.
À Meaux se font face
l’XBD 4320 (rouge) et
l’XRABx 8361/
X BD 4369 (bleu)
(2 juin 1997).
L’X 4368/XR 8357
arrive à Paris-Est,
son terminus,
en provenance de
Reims (25 mars 2006).
S. Lucas
Carré
Modernisation légère
des X 4630 Pays de la Loire
X 4670/XR 8556 RG septembre 1985
X 4672/XR 8595 RG janvier 1986
X 4636/XR 8669 RG février 1986
X 4680/XR 8677 RG février 1986
X 4678/XR 8675 RG mars 1986
X 4673/XR 8670 RG avril 1986
X 4676/XR 8673 RG mai 1986
X 4682/XR 8679 RG mai 1986
X 4688/XR 8685 RG juin 1986
X 4679/XR 8676 RG juillet 1986
X 4675/XR 8672 RA- RG septembre 1986
X 4637/XR 8649 RG octobre 1986
X 4672/XR 8595 RG octobre 1986
X 4671/XR 8648 RG novembre 1986
X 4656/XR 8661 RG décembre 1986
X 4697/XR 8694 RG janvier 1987
X 4674/XR 8671 RG février 1987
X 4684/XR 8681 RG février 1987
X 4681/XR 8678 RG mars 1987
X 4693/XR 8690 RG mai 1987
X 4668/XR 8665 RG juin 1987
X 4686/XR 8683 RG juillet 1987
Fruit d’une collaboration entre la SNCF et les régions,
la gamme TER (train express régional) fait son apparition en
1986, avec le souci d’uniformiser le matériel régional et
d’éviter ainsi la multiplication de livrées. On décide que
chaque région choisira sa propre identité à travers un panel
de quatre couleurs présélectionnées: bleu Isabelle 229, rouge
Dessins S. Lucas
Ci-dessus, à gauche:
l’X 4546
en modernisation
lourde et livrée verte,
au dépôt de Rennes
(16 janvier 2008).
Ci-dessus, à droite:
une autre Caravelle en
modernisation légère.
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
80
Livrées
CARAVELLES: EXERCICES DE STYLES
vermillon 605, vert perroquet 321, jaune lithos 439. Ces cou-
leurs sont présentes sur les faces frontales, en toiture et au
niveau des persiennes; elles sont accompagnées de gris foncé
808 (bas de caisse) et de blanc 708. Chacune est présentée à
travers la même charte graphique :
bleu isabelle 229: Champagne-Ardenne, Basse-Normandie,
Centre, Pays de la Loire;
rouge vermillon 605: conseil général de l’Ain, Haute-Nor-
mandie;
vert perroquet 321: Picardie, Bretagne;
jaune lithos 439: Bourgogne, Lorraine.
La modernisation
s’accompagne d’une transformation de
l’aspect extérieur par l’adoption d’un bouclier de protection
pour le renforcement de la cabine de conduite, ce qui se
traduit par l’allongement de la caisse d’un mètre. L’aménage-
ment intérieur est également revu, et les sièges changés. Il en
est de même pour les portes d’accès, remplacées par de nou-
velles, de type Mielich, à deux vantaux pivotants et d’une
largeur permettant le passage des fauteuils des handicapés.
Ces portes équipent déjà un bon nombre de voitures Corail.
Une exception: 12 X 4750 (4750, 4751, 4753, 4755, 4757,
4776, 4762, 4765, 4774, 4779, 4782, 4784) possèdent encore
les portes d’origine à fermeture pneumatique. Étalées sur près
de 65 jours ouvrables, environ 13 000 heures de travail sont
nécessaires pour une rénovation de cette envergure.
Cette modernisation dite «intégrale»
s’est effectuée au
Mans jusqu’à sa fermeture, en 1996. Elle s’est poursuivie à
Nevers, qui était devenu l’atelier directeur des autorails.
Bleu isabelle (appliqué de mars 1987 à 1997)
Pionnière pour les Caravelles modernisées,
c’est la région
Basse-Normandie qui ouvre le bal, avec le traitement de ses
X 4500 et 4750. C’est ainsi que l’X 4791 sort des ateliers
duMans le 18 mars 1987 – il sera le premier d’une longue
liste. Il est rejoint début mai par l’X 4376 de Champagne-
Ardenne. Toujours en 1987, les régions Basse-Normandie et
Champagne-Ardenne continuent leurs programmes de
Modernisation légère, avec livrée vert perroquet 321.
Modernisation légère et couleurs TER (bleu et gris) pour cette Caravelle. Trois éléments seront concernés à partir de 1998: X 4724, 4638 et 4717.
Exemplaire unique, l’X 4554/XR 8569 de la société French Rail Cruise avec sa livrée faite de blanc, de gris et de rouge – elle fut conçue par MBD Design.
X 4630 de la région Rhône-Alpes en modernisation légère portant les teintes TER (bleu institution 239, gris métallisé 862, gris foncé 808).
Photos S. Lucas
Dessins S. Lucas
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
81
modernisation avec les X 4790 (mai), 4432 (juillet), 4792
et 4373 (septembre), 4793 et 4593 (novembre), 4358
(décembre). Par ailleurs, l’X 4593 est le premier de la série des
4500 à adopter le nouveau bouclier de protection. Neuf
autres autorails seront traités en 1988. La région Cham-
pagne-Ardenne reçoit ainsi les X 4349 (février), 4436 (avril),
4439 et 4796 (mai), 4433 (juillet). La Basse-Normandie ne
réceptionne ses nouveaux éléments qu’à partir du second
semestre, avec les X 4794 et 4795 (août), 4590 (octobre)
et 4594 (décembre).
Séduite par cette opération,
la région Centre décide de
moderniser en bleu isabelle 12 de ses EAD. Ils seront traités de
novembre 1988 à octobre 1991: X 4372 (nov.), 4370
(janv. 1989), 4440 (fév.), 4407 (sep.), 4402 (nov.), 4435 (déc.),
4441 (fév. 1990), 4403 et 4391 (juin), 4437 (déc.), 4393
(mars 1991), 4438 (oct.).
La vague bleue
gagne finalement les Pays de la Loire et
métamorphose les X 4690 (février 1991), 4631 (mai), 4643
(janvier 1992), 4654 (mai), 4664 (juin) et 4657 (juillet). Satis-
faite, elle enchaîne en 1995 et 1996 avec le dernier contin-
gent d’X 4630 «ambulance» (4636, 4670, 4672, 4673, 4676,
À droite, en haut:
EAD modernisé rouge
au dépôt de Sotteville
(15 juin 2007).
À droite, en bas:
à Gannat,
une Caravelle en
attente de départ pour
Clermont-Ferrand
(3mai 2007).
Ci-dessous:
l’X 4802 (+XR 8802), en
livrée jaune et bandeau
Métrolor, à Chalindrey
(21 mai 2004).
X 4750 modernisé TER de la région Auvergne, décoré d’une bande verte. Trois éléments seront concernés.
X 4750 Lorraine en modernisation lourde, avec bandeau régional Métrolor. On note les portes d’origine sur la remorque et les Mielich sur la motrice.
X 4750 en modernisation lourde avec bleu isabelle. Livrée destinée à la Lorraine. On note le bandeau Métrolor et, pour les services transfrontaliers, le 3
phare.
X 4700 en modernisation lourde avec un jaune lithos pour la teinte extérieure et le bandeau Métrolor spécifique au TER Lorraine.
S. Lucas
S. Lucas
Carré
Dessins S. Lucas
X 4900 avant et après
modernisation:
le 4921 à Alençon
(16 avril 1990),
et un rassemblement
de 4900 à Dieppe
(4 septembre 2008).
Caravelle X 4900
tricaisse en moderni-
sation lourde TER, avec
les logos régionaux de
la Haute-Normandie.
On note la porte
Mielich sur la seule
remorque.
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
82
Livrées
CARAVELLES: EXERCICES DE STYLES
4678, 4679, 4680, 4682). Parmi eux figure l’X 4672, qui sera le
100
élément modernisé par l’EIMM duMans. La SNCF modi-
fie ensuite à son compte les X 4750, 4751, 4753, 4755, 4757,
4776, 4762, 4765, 4774, 4779, 4782, 4784 pour les services
transfrontaliers – on note la présence du troisième phare.
Rouge vermillon (appliqué d’avril 1990 à 1996)
Les X 4699/XR 8696 et X 4705/XR 8702
sortent duMans
en avril et en septembre 1990. Ils sont destinés à la région
Rhône-Alpes et plus précisément au conseil général de l’Ain.
La couleur choisie est, comme pour les RGP, le rouge ver-
millon. Mais peu d’engins seront modernisés, pour des raisons
budgétaires. Il faut attendre 1995-1996 pour voir un troisième
élément en version rouge, destiné à la Haute-Normandie. Cette
dernière a choisi de financer la rénovation de quatre EAD.
Un premier exemplaire sort en août 1995 (X 4771), suivi des
4767, 4754 et 4752 en 1996. En 2003, les deux exemplaires de
Rhône-Alpes qui l’arborent la quitteront définitivement et
porteront désormais les teintes TER bleu et gris. Ils seront
suivis en 2009 par les exemplaires Haute-Normandie.
Vert perroquet (appliqué de juillet 1990 à 1997)
Dans cet élan de modernisation,
la région Bretagne rénove
à son tour huit de ses Caravelles, une opération qui durera
deux ans. Elle a débuté en juillet 1990 avec l’X 4542, suivi en
fin d’année par les 4556 et 4600 (novembre et décembre).
Au cours des exercices suivants sont modernisés les X 4546,
4606, 4616, 4615 (1991) et l’X 4550 (février 1992).
Fin 1992,
les X 4666 et 4719 de Picardie font de même. Au
cours des trois années suivantes, 14 autres seront modernisés
à leur tour – ce lot a inclus l’X 4637 ex- «ambulance» et
l’X 4744 ex- «Cannes – Ranguin» en janvier et en juillet 1996.
Une dernière et ultime vague est concernée au début de 1997,
avec le traitement des X 4675 et 4671 ex- «ambulance» en
Caravelle en modernisation lourde avec couleurs extérieures TER mariant le gris métallisé 862, le gris foncé 808 et le bleu institution 239.
Autorail dans son ultime livrée rouge et crème, avec le sigle TER sur la porte coulissante.
X 4630 modernisé TER affecté à la région Bourgogne. Il se distingue par ses faces frontales jaune et rouge. Six engins furent concernés par cette modernisation.
Dessins S. Lucas
S. Lucas
D. Carré
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
83
mars et avril, et de l’X 4720 (juin). À noter également que
23 X 4500 ont subi une rénovation légère (face avant d’ori-
gine) pour le compte des régions Picardie et Bretagne.
Jaune lithos (appliqué d’octobre 1992 à 1994)
La région Lorraine
a choisi la couleur jaune. Pour commen-
cer, cette couleur gagne les RGP X 2700, avant d’être portée
par les X 4786, 4787, 4785 et 4788 d’octobre 1992 à juin
1993 (ils ont gardé le troisième phare frontal).
En 1993,
après 14 ans seulement de service, l’administration
des Postes se sépare de sept X 94750
(voir plus haut)
. Avec
l’accord de la région Lorraine, prête à les reprendre, la SNCF
juge réalisable la modification radicale des sept autorails.
Ces derniers sont modernisés intégralement.
Ils arborent la
couleur jaune et trouvent refuge au dépôt de Metz.:
XP 94757/XR 8536 transformé X 4797/XR 8797;
XP 94752/XR 8504 transformé X 4798/XR 8798; XP 94750/
XR 8324 transformé X 4799/XR 8799; XP 94753/XR 8521
transformé X 4800/XR 8800; XP 94751/XR 8613 transformé
X 4801/XR 8801; XP 94754/XR 8311 transformé X 4802/
XR 8802; XP 94756/XR 8349 transformé X 4803/XR 8803.
Cette même couleur
concernera les X 4630 Bourgogne
traités de mars 1992 à novembre 1994 avec les X 4661, 4655,
4660, 4663, 4634, 4652, 4658 – ces derniers l’ont cependant
perdue une dizaine d’années plus tard, pour une modernisa-
Couleurs TER
Pour s’aligner sur le confort des nouveaux engins
ren-
trants (X 72500, Z 23500, 73500…) – le premier exemplaire
des 72500 est sorti en 1997 –, les Caravelles subissent une
rénovation, avec réaménagement de l’espace intérieur. Qu’elle
soit légère ou lourde, cette modernisation reprend, pour
l’extérieur, les nouvelles teintes du TER (bleu institution 239,
gris métallisé 862 et gris foncé 808).
Et c’est tout naturellement
sous ces nouveaux atours que la
région Auvergne modifie trois de ses Caravelles. L’X 4724/
Dépôt de Lyon-Vaise:
l’X 4740/XR 8737 en
modernisation légère
Rhône-Alpes
(28 mai 2006).
Photos S. Lucas
Ambiance de fin
d’après-midi
au dépôt de Belfort
avec l’X 4772/
XR 8772 Métrolor.
On remarque la grue
hydraulique au
premier plan, vestige
de l’époque vapeur
(23 mai 2006).
En haut:
stationnant à Bourges,
l’X 4645/XR 8434,
caractérisé par sa face
rouge (25 mai 2007).
En bas:
face jaune pour
l’XR 8445/4655,
vu ici à Lyon-Vaise
(28 mai 2006).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
84
Livrées
CARAVELLES: EXERCICES DE STYLES
XR 8721 quitte Nevers le premier, en novembre 1998, suivi
des 4638 et 4717 en décembre et en janvier 1999. La livrée
extérieure s’inspire des «rouge-crème», dont ils reprennent la
même identité graphique (mais les emplacements de la teinte
originelle crème sont désormais en bleu 239).
Cette même région
reçoit l’X 4760/XR 8760 entièrement
rénové. Le 29 octobre 2003, cet autorail sort des ateliers de
Nevers – il est le premier de la série à subir une modernisation
lourde avec attribution de la livrée TER.
Cette livrée TER
est apposée sur trois autres EAD: les X 4775,
4778 et 4780, traités respectivement en février, mai et sep-
tembre 2004. La région Auvergne, détentrice de ces autorails,
l’a par ailleurs illustrée de son logo, inséré dans une bande
verte.
Suite à une convention
entre le conseil régional de Haute-
Normandie et la SNCF, les 13 X 4900 tricaisses sont moderni-
sés (un investissement de 320 000 euros par engin).
L’X 4925/26 ouvre le bal; il est livré à la région le 29 no-
vembre 2002, suivi par l’X 4905/06 le 31 janvier 2003.
Janvier 2004:
c’est au tour de l’X 4769; il présente à sa sor-
tie les mêmes caractéristiques de couleurs que le précédent,
mais pour le compte de la région Lorraine. Suivront la même
année les X 4759 en mai 2004, 4766 (juillet), 4772
(novembre), 4764 (mars 2005), 4759 (mai ), 4768 (juin), 4770
(octobre), 4761 et 4773 (juin 2006).
Préalablement, en septembre 2001,
a eu lieu le lancement
de Métrolor, la gamme des TER lorrains, identifiés par un
adhésif jaunâtre, présent sur les éléments lorrains: moderni-
sés jaunes, bleus et TER.
En parallèle, la région Rhône-Alpes
reçoit des EAD, mais en
rénovation légère. Le bleu TER apparaît comme un drapé sur
les cabines de conduite, englobant la fenêtre de l’ADC (agent
de conduite). Pour la majorité d’entre eux, les engins sortent
en 2004 au rythme d’un par mois, jusqu’en mars 2005
(voir
tableau).
Bien après, des ex-picards mutés en Bourgogne ont
revêtu cette livrée.
X 4630 modernisation dite «légère»
TER Rhône-Alpes
X 4704/XR 8701 28 janvier 2004
X 4635/XR 8647 26 février 2004
X 4695/XR 8692 11 mars 2004
X 4740/XR 8737 9 avril 2004
X 4707/XR 8704 26 avril 2004
X 4723/XR 8720 28 mai 2004
X 4708/XR 8705 21 juin 2004
X 4732/XR 8729 19 juillet 2004
X 4706/XR 8703 12 août 2004
X 4736/XR 8733 4 octobre 2004
X 4709/XR 8706 17 novembre 2004
X 4703/XR 8700 14 décembre 2004
X 4730/XR 8600 23 décembre 2004
X 4738/XR 8735 2 février 2005
X 4710/XR 8707 24 février 2005
X 4651/XR 8440 7 mars 2005
(Tableau de Stéphane Étaix.)
En janvier 2006,
l’X 4652/XR 8441 sort des ateliers de Nevers
aux couleurs de la région Bourgogne (les deux faces ont des
couleurs différentes: un côté jaune fluo, l’autre côté, rouge
vif). De manière qu’ils ne se démarquent pas trop des autres
matériels TER, un bandeau bleu reste présent sur la partie
haute de la caisse. Les trois couleurs citées sont présentes
dans le logo régional ainsi que sur le blason bourguignon.
Par la suite, six autres engins
sortiront dans cette même
configuration colorée: X 4634/XR 8646 (février 2006),
X 4655/XR 8445 (mars 2006), X 4658/XR 8447, X 4660/
XR 8657, X 4661/XR 8658 (juin 2007), X 4663/XR 8660.
Ces sept éléments arboraient auparavant la teinte jaune
lithos pour le compte de cette même région.
* L’indicatif 9 rappelle que l’engin n’est pas propriété de la SNCF mais
qu’il ressortit à une autre compagnie privée (La Poste, SITP…).
Photos S. Lucas
Ci-contre: le French
Rail Cruise en attente
au dépôt de Nevers
(27 août 2006).
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
85
Dans le but d’effectuer des voyages touristiques hauts de
gamme sur les lignes ferroviaires de France, la société French
Rail Cruise a souhaité acquérir une Caravelle. Le premier choix
de la société s’était porté sur un autorail monocaisse de type
X 73500, mais il a été finalement annulé en raison du délai
important de livraison, dû aux nombreuses commandes
régionales. La SNCF a alors proposé l’un de ses autorails en fin
de vie: une Caravelle. C’est l’XBD 4554 (et la remorque
XRABx 8564) qui fut choisi. Après un premier séjour à l’atelier
de Nevers pour la rénovation complète des parties mécaniques
(organes de roulement), il rejoint l’atelier de construction du
Centre à Clermont-Ferrand pour achèvement de la restauration.
Le «relookage» tant intérieur qu’extérieur est confié
à MBD Design. La livrée extérieure est quasiment blanche,
avec un dégradé de gris sur trois bandes situées en partie
supérieure de l’autorail. Du rouge grenat symbolisant la partie
mécanique signale la partie motrice de l’autorail, incluant dès
lors la face frontale. Un liseré de même teinte que la toiture
encercle l’autorail en son milieu. La seconde face,
en l’occurrence celle de la remorque, est uniformément
blanche et sans dégradé. Bien que l’esthétique de l’autorail
n’ait pas été trop modifiée, on note deux différences:
l’obturation, d’une part, de certaines fenêtres, d’autre part,
d’une des doubles portes situées sur l’élément moteur.
De petits écussons formés des lettres initiales de la société
(«F R C») sont disposés sur les cannelures de la caisse
et les faces avant et arrière de l’autorail.
Mais suite à la disparition de la société, l’engin a stationné à
Nevers. En janvier dernier, il a rejoint l’association du TPCF,
à Rivesaltes. Avec un peu de chance, l’engin bénéficiera
peut-être d’une nouvelle décoration, à l’instar des précédentes
Caravelles déjà possédées et redécorées par le TPCF!
Le Tar 102/TASu 101 TGS (turbine à gaz spécial), ex-TBD 102/Ta 101. Il est présenté ici dans sa version commerciale. Sa livrée orange se déclinera sur les turbotrains.
Le TBD 102/TA 101, TGV (turbotrain à grande vitesse) dans sa configuration d’origine.
Le même engin avec l’aération modifiée et l’absence de doubles portes, remplacées par une plaque portant le logo SNCF.
Un autorail très spécial: le French Rail Cruise
S. Lucas
Dessins S. Lucas
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
86
’arrivée des EAD en Roumanie est indissociable du pro-
cessus de privatisation qui touche le chemin de fer dans
ce pays depuis 1998. Après la séparation entre l’infrastructure
(CFR SA) et les compagnies nationales de transport de fret
(CFR Marfa) et de voyageurs (CFR Calatori), les premières
compagnies privées furent créées dès 1999 dans le domaine
du fret. C’est en revanche à partir de 2004 que le transport
ferroviaire privé de voyageurs a vraiment pu se développer
dans un cadre légal adapté. Cette année-là, le ministère des
Transports a procédé au classement de certaines lignes
secondaires comme « non interopérables », autorisant ainsi
leur location à des entreprises privées. Choisi par appel
d’offres pour cinq ans, le nouvel exploitant obtient alors l’exclu-
sivité du transport local de voyageurs sur la section, ainsi que
les subventions afférentes pour missions de service public.
Pour limiter les coûts d’exploitation,
les opérateurs privés
ont fait appel en priorité à des automoteurs, plus écono-
miques que les rames tractées, largement majoritaires
jusqu’alors. Aucun matériel de ce type n’étant disponible en
Roumanie, il a fallu se tourner vers l’étranger pour trouver
des engins d’occasion. C’est ainsi que la société RCCF Trans
s’est adressée à la SNCF pour racheter des EAD. Premiers
concernés, les X 4520, 4522 et 4553 sont arrivés sur le sol
roumain en août 2003. Confiés à l’entreprise de construction
ferroviaire Marub, basée à Brasov, ils ont été adaptés pour
circuler sur le réseau CFR SA, repeints, et renumérotés X 4501
à 3 chez leur nouveau propriétaire.
Un an plus tard,
les trois Caravelles, dûment homologuées,
ont commencé à être engagées sur les axes Brasov – Zarnesti,
puis Brasov – Întorsura Buzaului. Le trafic de ces deux
Étranger
PAR ROMAIN VIELLARD
La deuxième vie des Caravelles
en Roumanie
Il y a six ans, trois Caravelles radiées par la SNCF quittaient la France pour de nouveaux
horizons: la Roumanie. Aujourd’hui, cette incursion est devenue une véritable invasion!
Le parc d’EAD en service outre-Carpates a été multiplié par 20, et un nouveau contrat
a été signé en février 2009 pour la vente de 50 automoteurs supplémentaires.
Il est temps de faire un point d’étape sur ce redéploiement de grande ampleur.
L’EAD 97-0526
de Regiotrans
(ex-X 4417 de la SNCF)
évolue en gare d’Arad
(23octobre 2008).
R. Viellard
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
87
antennes est principalement constitué par des déplacements
domicile – travail, ce qui nécessite de la capacité aux heures de
pointe, d’où le recours à la location de locomotives diesels et
de voitures CFR Calatori en complément. Les débuts ont donc
été difficiles pour la jeune société, dont le développement a
clairement été freiné par la pénurie de matériel roulant.
Afin de séparer, sur les lignes reprises en exploitation,
les
missions de gestion d’infrastructure de celles de transport de
voyageurs, cette seconde activité de RCCF Trans a été confiée
à une nouvelle société, d’abord baptisée Keolis puis devenue
Regiotrans le 1
janvier 2007, date d’entrée de la Roumanie
dans l’Union européenne.
Si les premiers EAD sont arrivés au compte-gouttes,
avec
seulement trois automoteurs disponibles en 2004, et six au
printemps 2006, le rythme des livraisons s’est mis à aug-
menter de façon exponentielle, accompagnant l’expansion
fulgurante de Regiotrans. Après la région de Brasov, et
quelques sections isolées dans le reste de la Transylvanie,
l’opérateur a pris pied dans la région de Timisoara, où le ré-
seau secondaire est très dense. Aujourd’hui, il détient à
l’échelon national plus de 5 % des parts de marché dans le
transport de voyageurs, avec un objectif de 10 %. Son déve-
loppement se poursuit selon deux axes: d’une part, la repri-
se de nouvelles lignes « non interopérables », d’autre part,
l’ouverture de relations accélérées entre les principales villes
de Roumanie, selon le slogan « Regiotrans relie les préfec-
tures des départements ». Ces circulations se font alors sur le
réseau principal CFR SA, avec achat des sillons correspon-
dants, et en concurrence avec CFR Calatori.
Si Regiotrans est de loin le plus important opérateur
privé
En haut:
croisement en gare
de Sarulesti entre
l’EAD de Regiotrans
qui assure le train
A 14032-1
Brasov – Constanta
et une UM de Desiro
de CFR Calatori
(28février 2009).
Ci-dessus:
l’automoteur 97-0551
de Regional/Via Terra
quitte Aral pour Salonta
au train A 15151
(17mars 2009).
M. Dorobantu
S. Dârlea
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
88
Étranger
LA DEUXIÈME VIE DES CARAVELLES EN ROUMANIE
Les Caravelles opéran
t en
Rou
man
ie
Numéro SNCF Numéro transitoire
Numéro définitif
Opérateur
Livrée
Observations
autorailremorqueautorailremorqueautorail
remorque
X 4325
XR 8315
X 4513
XR 8313
97-0102-0
97-0202-8
Regiotrans
rouge-crème
X 4326
XR 8316
X 4514
XR 8314
97-0103-8
97-0203-6
Regiotrans
rouge-crème
X 4340
XR 8325
X 4517
XR 8317
97-0517-9
57-0417-6
Regiotrans
rouge-crème
X 4346
XR 8555
X 4542
XR 8542
Regiotrans
rouge-crème
modernisé
X 4356
XR 8344
X 4528
XR 8328
97-0528-6
57-0328-5
Regiotrans
rouge-crème
X 4357
XR 8347
X 4521
XR 8721
97-0521-1
57-0521-5
Regiotrans
rouge-crème
X 4359
XR 8526
X 4523
XR 8523
97-0523-7
57-0523-1
Regiotrans
rouge-crème
X 4366
XR 8356
X 4544
XR 8344
Regiotrans
rouge-crème
modernisé
X 4368
XR 8357
X 4546
XR 8346
Regiotrans
rouge-crème
modernisé
X 4384
XR 8603
X 4545
XR 8345
Regiotrans
rouge-crème
modernisé
X 4387
XR 8606
X 4515
XR 8615
97-0104-6
97-0204-4
Regiotrans
rouge-crème
X 4388
XR 8607
X 4543
XR 8643
Regiotrans
rouge-crème
modernisé
X 4394
XR 8501
X 4511
XR 8511
97-0511-2
57-0411-9
Regiotrans
rouge-crème
X 4397
XR 8560
X 4516
XR 8516
97-0105-3
97-0205-1
Regiotrans
rouge-crème
X 4400
XR 8524
X 4540
XR 8540
Regiotrans
rouge-crème
modernisé
X 4402
XR 8502
X 4519
XR 8519
97-0519-5
57-0419-2
Regiotrans
rouge-crème
modernisé
X 4410
XR 8569
X 4501
XR 8569
97-0410-7
57-0569-4
Via Terra
rouge-crème
X 4413
XR 8592
X 4518
XR 8518
97-0518-7
57-0418-4
Regiotrans
rouge-crème
X 4417
XR 8382
X 4526
XR 8326
97-0526-0
57-0326-9
Regiotrans
rouge-crème
X 4420
XR 8552
X 4525
XR 8525
97-0525-2
57-0525-6
Regiotrans
rouge-crème
X 4424
XR 8549
X 4510
XR 8510
97-0510-4
57-0410-1
Servtrans
rouge-crème
X 4427
XR 8392
X 4512
XR 8312
97-0101-2
97-0201-0
Regiotrans
rouge-crème
X 4428
XR 8393
X 4509
XR 8309
97-0509-6
57-0409-3
Regiotrans
rouge-crème
X 4442
XR 8422
X 4541
XR 8441
Regiotrans
rouge-crème
modernisé
X 4444
XR 8424
X 4520
XR 8420
97-0520-3
57-0420-0
Regiotrans
rouge-crème
modernisé
X 4446
XR 8636
X 4527
XR 8327
97-0527-8
57-0627-0
Regiotrans
rouge-crème
X 4450
XR 8430
X 4522
XR 8422
97-0522-9
57-0422-6
Regiotrans
rouge-crème
X 4504
XR 8304
X 4504
XR 8304
97-0504-7
57-0404-4
Regiotrans
rouge-crème
X 4512
XR 8432
X 4505
XR 8405
97-0505-4
57-0405-1
Regiotrans
rouge-crème
X 4515
XR 8332
X 4530
XR 8330
97-0530-2
57-0330-1
Regiotrans
X 4517
XR 8389
X 4552
XR 8352
97-0552-6
57-0352-5
Regiotrans
X 4520
XR 8604
X 4501
XR 8401
97-0501-3
57-0401-0
Regiotrans
rouge-crème
nez rouges
X 4522
XR 8419
X 4502
XR 8402
97-0502-1
57-0402-8
Via Terra
rouge-crème
X 4527
XR 8350
X 4508
XR 8308
97-0508-8
57-0408-5
Regiotrans
rouge-crème
X 4534
XR 8548
X 4537
XR 8537
97-0537-7
57-0537-1
Regiotrans
rouge-crème
X 4542
XR 8333
X 4550
XR 8350
97-0550-0
57-0350-9
Regiotrans
modernisé
X 4546
XR 8385
X 4534
XR 8334
Regiotrans
vert-blanc
modernisé/clim
X 4547
XR 8379
X 4553
XR 8353
97-0553-4
57-0353-3
Regiotrans
X 4553
XR 8565
X 4503
XR 8503
97-0503-9
57-0403-6
Regiotrans
rouge-crème
X 4556
XR 8551
X 4549
XR 8549
97-0549-2
57-0549-6
Regiotrans
modernisé
X 4564
XR 8630
X 4538
XR 8638
97-0538-5
57-0638-7
Regiotrans
rouge-crème
X 4565
XR 8583
X 4565
XR 8583
97-0565-8
57-0583-5
Via Terra
rouge-crème
X 4568
XR 8384
X 4558
XR 8358
Regiotrans
X 4571
XR 8590
X 4507
XR 8507
97-0507-0
57-0407-7
Regiotrans
rouge-crème
X 4572
XR 8378
X 4506
XR 8306
97-0506-2
57-0406-9
Regiotrans
X 4578
XR 8417
X 4531
XR 8431
97-0531-0
57-0431-7
Regiotrans
rouge-crème
X 4587
XR 8616
X 4533
XR 8633
97-0533-6
57-0633-8
Regiotrans
rouge-crème
X 4589
XR 8618
X 4551
XR 8651
97-0551-8
57-0651-0
Via Terra
vert-blanc
X 4600
XR 8667
X 4535
XR 8335
Regiotrans
vert-blanc
modernisé/clim
X 4603
XR 8323
X 4555
XR 8355
Regiotrans
X 4605
XR 8405
X 4556
XR 8456
Regiotrans
X 4606
XR 8406
X 4554
XR 8454
97-0554-2
57-0454-9
Regiotrans
modernisé
X 4611
XR 8358
X 4559
XR 8359
Regiotrans
X 4617
XR 8407
X 4557
XR 8457
Regiotrans
X 4619
XR 8409
X 4560
XR 8460
Regiotrans
X 4624
XR 8336
X 4536
XR 8636
Regiotrans
vert-blanc
clim
X 4626
XR 8408
X 4539
XR 8439
97-0539-3
57-0439-0
Regiotrans
vert-blanc
clim
X 4636
XR 8669
X 4547
XR 8647
Regiotrans
rouge-crème
modernisé
X 4642
XR 8654
X 4561
XR 8661
Regiotrans
modernisé
X 4650
XR 8439
X 4532
XR 8432
97-0532-8
57-0432-5
Regiotrans
X 4675
XR 8672
X 4562
XR 8662
Regiotrans
modernisé
X 4680
XR 8677
X 4548
XR 8648
Regiotrans
rouge-crème
modernisé
X 4716
XR 8738
X 4563
XR 8763
Regiotrans
modernisé
X 4721
XR 8718
X 4529
XR 8729
97-0529-4
57-0729-4
Regiotrans
rouge-crème
X 4735
XR 8732
X 4524
XR 8624
97-0524-5
57-0424-2
Regiotrans
rouge-crème
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
89
Pas encore renuméroté
selon les règles
définitives, l’X 4536 de
Regiotrans, vu ici au
dépôt de Brasov de la
compagnie, est en fait
l’ancien X 4624 SNCF.
La «crête» en toiture
indique la présence de
la climatisation
(22octobre 2008).
de transport de voyageurs, il n’est cependant pas le seul. Mais
tous ont en commun d’utiliser des Caravelles! Ainsi, l’entre-
prise Regional, basée à Cluj Napoca, et filiale du gestionnaire
d’infrastructure et opérateur de fret Via Terra Spedition, dis-
pose de quatre automoteurs fournis par Regiotrans. Il vient
d’en acquérir deux autres auprès du Chemin de fer à vapeur
des Trois Vallées (Belgique), qui lui-même les avait rachetés à
la SNCF après leur radiation en 1999. De son côté, Servtrans
Invest, opérateur de fret, loue un ou deux EAD Regiotrans
pour assurer le transport des voyageurs sur la section Rosiori
Nord – Costesti, dont il a repris l’exploitation, avec prolonga-
tion jusqu’à Pitesti, sur l’infrastructure CFR SA.
Les Caravelles utilisées
par ces trois entreprises ferroviaires
appartiennent à des types variés. Si les premiers automoteurs
arrivés étaient des X 4500 en état d’origine, le parc actuel se
répartit entre les trois séries 4300, 4500 et 4630, et comprend
notamment des engins ayant subi une modernisation TER
lourde, avec nouvelle face avant, ou diverses rénovations ré-
gionales plus légères. Les modifications appliquées pour leur
permettre de circuler sur le réseau roumain sont relativement
limitées: dispositif de sécurité Indusi, nouvelle radio sol-
train, rétroviseurs. Quelques rames ont également reçu
d’autres améliorations: sonorisation avec radio CD, voire
climatisation (guère efficace) sur quatre engins circulant sur
le long parcours Brasov – Constanta.
En ce qui concerne la livrée des rames,
force est de constater
que Regiotrans aime le rouge et le crème. En effet, les EAD,
quelles qu’aient été leurs couleurs d’origine, sont repeints
dans ces teintes, y compris les éléments modernisés! Seuls
les quatre engins équipés de la climatisation sont pour l’ins-
tant restés dans une livrée verte et blanche, proche de celle
qui était la leur à leur arrivée. Reste que la peinture n’est pas
une priorité, et si les besoins en matériel sont urgents, les
autorails sont remis en service immédiatement après le mon-
tage des dispositifs de sécurité, en conservant leur décoration
SNCF! Chez Via Terra Spedition, dont le parc est majoritaire-
ment rouge et crème, on peut toutefois remarquer une cer-
taine « personnalisation » des livrées…
Quant à la nouvelle numérotation
des Caravelles, la situa-
tion est un peu confuse. Initialement, Regiotrans avait décidé
de conserver la série X 4500 pour tous ses engins, quel que
soit leur type d’origine SNCF, en les renumérotant au fur et à
mesure de leur mise en service. De même, les remorques
étaient toutes devenues des XR 8400. Mais l’autorité ferro-
viaire roumaine est passée par là, et a imposé en 2008 une
nouvelle immatriculation unifiée, et homogène avec celle des
autres entreprises ferroviaires. C’est ainsi que les autorails ont
été renumérotés dans la série 97.0000, et les remorques
57.0000. Actuellement, certains matériels portent toujours
l’ancienne numérotation et, en parallèle, la logique de numé-
rotation des remorques a changé. Il est donc assez difficile
de s’y retrouver. Le tableau de la page88 donne la correspon-
dance entre les différentes immatriculations.
Pour ce qui est des lignes parcourues,
de plus en plus de
régions de Roumanie voient passer les autorails « vanille fraise »
d’origine SNCF. Ainsi, au 1
mars 2009, les EAD de Regiotrans
sont engagés quotidiennement sur les relations suivantes:
•
Brasov – Ploiesti – Bucarest Nord – Constanta (391 km,
un A/R);
•
Brasov – Zarnesti (27 km, sept A/R);
•
Brasov – Întorsura Buzaului (36 km, six A/R);
•
Brasov – Sfântu Gheorghe – Miercurea Ciuc – Siculeni
(102 km, une desserte dissymétrique Brasov – Siculeni – Sfân-
tu Gheorghe – Miercurea Ciuc – Brasov);
•
Sfântu Gheorghe – Bretcu (66 km, six A/R);
•
Brasov – Sibiu (149 km, un A/R);
•
Sibiu – Copsa Mica – Sighisoara (95 km, deux A/R);
•
Sighisoara – Vânatori – Cristur – Odorhei (48 km, quatre
A/R, plus un Cristur – Odorhei);
•
Blaj – Târnaveni – Praid (113 km, trois A/R, plus sept limités
R. Viellard
Au quai n°1 de la gare
de Brasov,
l’EAD 97-0524 va partir
pour Zarnesti, tandis
que la 62-1348
de CFR Calatori est en
tête d’un train pour
Sibiu (10février 2009).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
90
Étranger
LA DEUXIÈME VIE DES CARAVELLES EN ROUMANIE
à Târnaveni, et trois Tarnaveni – Praid);
Blaj – Alba Iulia – Cugir (78 km, trois A/R, plus deux origine
et un terminus Alba Iulia);
Alba Iulia – Zlatna (42 km, quatre A/R);
Alba Iulia – Sibiu (92 km, un A/R);
Teius – Razboieni – Ludus – Sarmasel – Magherus Sieu –
Bistrita Nord (163 km, un A/R, plus un amorcé à Ludus, trois
Ludus – Sarmasel et deux Sarmasel – Bistrita Nord);
Resita Nord – Vasiova – Berzovia – Gataia – Voiteni – Jebel–
Timisoara Nord (95 km, quatre A/R, plus trois limités à Voiteni,
un Gataia – Voiteni, un Gataia – Jebel et un Vasiova – Gataia);
Berzovia – Oravita (60 km, cinq A/R);
Buzias – Gataia – Jamu Mare (56 km, trois A/R, plus trois
Gataia – Jamu Mare et deux Buzias – Gataia);
Jebel – Ciacova – Giera (33 km, six A/R, plus un limité à
Ciacova);
Timisoara Nord – Cruceni (49 km, cinq A/R);
Timisoara Nord – Sânandrei – Periam – Lovrin (65 km,
quatre A/R, plus un limité à Periam, et trois navettes Periam –
Lovrin);
Arad – Periam – Sânnicolau Mare – Valcani (87 km,
un A/R, plus quatre limités à Sânnicolau Mare et cinq
navettes Sânnicolau Mare – Valcani);
Arad – Nadlac (52 km, huit A/R);
Graniceri – Padureni Arad – Nadab – Sântana (39 km, un A/R,
plus cinq limités à Nadab et un à Padureni Arad).
De leurs côté,
les EAD de Regional/Via Terra circulent sur les
sections:
Holod – Vascau (56 km, quatre A/R);
Holod – Ciumeghiu – Salonta (56 km, trois A/R);
Salonta – Arad (82 km, un A/R);
Salonta – Oradea (39 km, un A/R);
Bistrita Nord – Bistrita Bârgaului (29 km, quatre A/R).
Cet opérateur
a également repris la section Satu Mare –
Bixad (52 km), pour l’exploitation de laquelle il loue à l’heure
actuelle des autorails à deux essieux Ferkeltaxen série 79 de
CFR Calatori. Enfin, l’activité voyageurs de Servtrans Invest se
limite à la seule section Rosiori Nord – Costesti – Pitesti
(86 km, deux A/R plus deux limités à Costesti).
Loin de couler une retraite paisible,
les Caravelles roumaines
font des parcours qui approchent parfois les 18000km par
mois, ce qui est d’autant plus impressionnant que les vitesses
moyennes sont faibles. Elles affrontent également des rampes
plus sévères: 28 ‰ sur Brasov – Predeal, et même 30 ‰ sur
quelques kilomètres entre Tagu et Micestii de Câmpie, sur la
ligne Ludus – Magherus Sieu! Cette contrainte impose
d’ailleurs quotidiennement un renfort par locomotive élec-
trique pour l’EAD qui assure l’aller-retour Brasov – Constanta,
afin de franchir dans de bonnes conditions de régularité la
« bosse » de Predeal. Assurée initialement par la locomotive
CFR 43.0014 louée par Regiotrans, cette double traction
revient depuis octobre 2008 aux BB 25500 que l’opérateur a
également acquises auprès de la SNCF.
Dorénavant, Regiotrans maîtrise
correctement la mainte-
nance des Caravelles, et les révisions complètes de moteurs
Poyaud ou Saurer n’ont plus de secrets pour son personnel
expérimenté, souvent issu des ateliers CFR. Des modernisa-
tions plus lourdes, avec remotorisation, pourraient être
envisagées dans le futur, mais, à plus court terme, le rempla-
cement des EAD les plus anciens par de nouveaux arrivés de
France pourrait être une option réaliste.
Menacées d’extinction en France,
les Caravelles sont donc
assurées d’un avenir brillant en Roumanie. L’arrivée de loco-
motives électriques BB 25500, 16500, et de rames réversibles
RIB et RIO d’occasion les chassera immanquablement des
axes principaux électrifiés, où elles circulent à contre-emploi.
Mais il ne s’agit pas d’une menace pour le développement de
leurs services. Pour preuve, Regiotrans vient de signer avec
SNCF International un nouveau contrat pour 50 engins
supplémentaires.
R. Viellard
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
91
are de Brasov, 11 février 2009. Sur la voie 7, la plus éloi-
gnée du bâtiment voyageurs, le train Regiotrans P 14759
à destination d’Întorsura Buzaului est sur le départ. Il est com-
posé des automoteurs 97-0504 et 97-0524 de la compagnie
(ex-X 4504 et 4735 à la SNCF). J’ai le privilège d’être accompa-
gné par le directeur général de Regiotrans, Florin Hadarean,
qui me présente le conducteur, Vasile Lopadean. Les deux
autorails sont bondés en cette heure de l’après-midi.
À 16h15 précises, le chef de service
donne le départ. Coup
de sifflet réglementaire avant la mise en mouvement, desserrage
des freins, et le conducteur passe le premier cran de traction.
Dès la sortie de la gare, nous nous engageons sur la « magistrale »
400, qui mène vers le nord-ouest de la Transylvanie. Il s’agit
d’un axe majoritairement à voie unique, et électrifié jusqu’à Dej.
Pour l’instant, il ressemble assez à une ligne de tramway, avec
un parcours suburbain le long de la route, ponctué de plusieurs
traversées routières à niveau. D’ailleurs, la première halte
desservie, Pavilioane CFR Brasov Triaj, à proximité du dépôt
CFR, ressemble tout à fait à une station de transport urbain:
un simple quai avec un abri rudimentaire en béton.
Le nouveau départ
est donné par l’agent d’accompagne-
ment. Le conducteur siffle et démarre, tout en observant le
quai dans son rétroviseur, accessoire indispensable sur le
réseau roumain. La vitesse est limitée à 70 km/h jusqu’à Har-
man, gare de bifurcation où nous sommes reçus en voie
déviée et sur signaux fermés. C’est ici que nous allons quitter
la ligne principale, qui monte plein nord, pour nous diriger
vers l’est et les monts Buzau. C’est également un changement
de monde ferroviaire: nous passons d’une ligne équipée du
block automatique lumineux (BAL) à une ligne à conduite
centralisée de la circulation des trains, à signalisation simpli-
fiée, un régime d’exploitation assez proche de celui des VUSS
(voie unique à signalisation simplifiée) à la SNCF. La circula-
tion de gare à gare n’est autorisée que sur délivrance d’un
ordre écrit, qui précise le parcours à effectuer, et la voie sur
laquelle le train sera reçu dans la gare suivante.
Le conducteur appose sa signature
sur le formulaire de
l’agent circulation, et celui-ci peut alors nous donner le départ.
Une fois dégagées les aiguilles limitées à 30 km/h, nous pou-
vons accélérer pour monter à la vitesse limite de 80 km/h.
La mise en vitesse avec une UM « mixte », X 4500 et X 4630,
est intéressante. La boîte mécanique De Dietrich du premier
transmet l’effort dès les bas régimes du moteur, tandis que le
convertisseur hydraulique Voith du second « lisse » agréable-
Ci-dessus:
prêts au départ en
gare de Brasov,
les EAD 97-0504 et
97-0524 de Regiotrans
vont assurer le train
P 14759 à destination
d’Întorsura Buzaului
(11février 2009).
Ci-contre, à g. :
en cabine du 97-0504,
le conducteur,
Vasile Lopadean, et le
directeur général de
Regiotrans, Florin
Hadarean (assis au
pupitre de conduite).
Ci-contre, à dr.:
vu depuis la cabine
du 97-0504, le disque
jaune de l’«indicateur
permanent» juste
avant la gare de
Budila. Au fond à
droite, on distingue
des mâts de signaux
de BAL désaffectés.
De Brasov à Întorsura Buzaului en Caravelle
Photos R. Viellard
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
92
Étranger
DE BRASOV À ÎNTORSURA BUZAULUI EN CARAVELLE
ment l’effort de traction lors des changements de rapport.
Jusqu’à Budila,
la gare suivante, la ligne traverse une zone
de plaine, en alignement sur près de 9 km. Au milieu de nulle
part, à distance égale de tous les villages alentour, M. Hada-
rean me désigne un passage à niveau sur une route non
goudronnée et m’explique que, pour lutter contre la fraude
massive sur cette ligne, les trains ont parfois été arrêtés là,
et les resquilleurs débarqués par les forces de l’ordre! Après
quelques opérations « coup de poing » de ce type, le compor-
tement des voyageurs a notablement changé.
Sur cette section,
on peut voir les vestiges du BAL, qui a
fonctionné au début des années 90, et dont les mâts ont été
vandalisés. À l’approche de la gare de Budila, nous rencon-
trons l’un des rares signaux actifs de la ligne: le disque jaune
d’un indicateur permanent pour la protection des points de
sectionnement (analogue à la pancarte «gare» en VUSS, ap-
puyé d’un inducteur Indusi de 1000Hz. Il impose de réduire la
vitesse à 30 km/h pour être reçu sur voie directe, à 20 km/h si
l’ordre de circulation prévoit une entrée sur voie d’évitement.
Une fois les échanges de formulaires
et de signatures
effectués, nous nous remettons en marche. Le profil, facile
jusqu’ici, se corse dès la sortie de la gare, et la rampe atteint
13 ‰, tandis que la vitesse a chuté à 60 km/h. Après une
grande courbe à gauche, nous franchissons deux tunnels,
respectivement de 477 et 100 m de long, et découvrons les
premières maisons de Teliu, un village qui s’étire sur quelque
13 km! La halte « Teliu » existe bel et bien, mais le conducteur
marque également un arrêt « officieux » environ 500 m avant,
pour desservir un quartier de maisons rudimentaires, princi-
palement habitées par des Tziganes. Les agents de Regiotrans
savent qu’à l’heure de pointe, si cet arrêt « sauvage » n’est pas
marqué, c’est presque à coup sûr un signal d’alarme tiré voire
des vitres cassées en représailles. Il faut s’adapter… Et effecti-
vement, l’un des autorails se vide littéralement. Les démar-
rages après ces deux haltes se font en pleine rampe, ce qui,
à l’automne, peut être délicat, avec les feuilles mortes
tombées des nombreux arbres qui bordent la ligne.
Après notre arrêt suivant,
Valea Teliului, nous franchissons
le joli viaduc en courbe de Teliu, avant d’arriver à la halte sui-
vante, Poiana Florilor. Comme à Budila, la taille imposante du
BV trahit le destin d’intérêt national jadis prévu pour cette
modeste antenne. En effet, la ligne devait à l’origine franchir
les Carpates, pour relier Brasov à Buzau, maillon d’un axe
nord-ouest/sud-est. Faute de financement, la construction
fut arrêtée à Întorsura Buzaului, en 1931.
Autre symbole de cette ligne
qui semblait promise à un
futur brillant, le tunnel de Teliu, qui suit de près la halte de
Poiana Florilor; avec ses 4369m, il est le plus long de
Roumanie. En parfait alignement et en rampe continue, il est
prévu au gabarit de double voie électrifiée. À sa sortie, la ligne
redescend enfin vers Întorsura Buzaului, gare terminus égale-
ment précédée d’un signal indicateur permanent et d’une
limitation de vitesse à 15 km/h pour le franchissement d’un
passage à niveau. Nos autorails ne sont pas dépaysés, car ils
retrouvent ici une importante concentration de matériel
ex-SNCF récemment livré, en attente de modification par
Regiotrans pour circuler sur le réseau roumain: automoteurs
X 4630 modernisés, rames réversibles RIO Nord-Pas-de-
Calais et RIO modernisées Picardie.
À 17h45, notre couple d’autorails
repart en train P 14760
pour Brasov. Et c’est ainsi que les braves Caravelles de Regio-
trans assurent sept allers-retours quotidiens sur cette
sympathique ligne secondaire, une offre en nette améliora-
tion par rapport à la situation d’avant la privatisation,
puisque CFR Calatori n’en assurait que quatre, au moyen de
rames tractées par des locomotives diesels, largement plus
polluantes et gourmandes en gasoil.
Sur le point de quitter
Întorsura Buzaului
pour Brasov, le 97-
0524 stationne au côté
de l’X 4675 SNCF,
récemment arrivé
de France
(11 février 2009).
Le train P 14759
s’apprête à pénétrer
dans le tunnel de Teliu,
le plus long
de Roumanie.
Photos R. Viellard
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
93
Quercyrail
C’est Quercyrail qui donna le coup d’envoi
en 1999. Depuis
quinze ans déjà, cette association organisait des circuits tou-
ristiques dans la très belle vallée du Lot, entre Cahors et
Cajarc (une ligne de 46km), ou entre Cajarc et Capdenac (soit
25km); dans les années 80, ce fut avec un X 2800, puis avec
l’X 2425 et l’X 2709. Certains voyages au départ de Cahors
menaient au château de Cenevières, qui surplombe la voie, ou
à Saint-Cirq-Lapopie, bien visible du train, de l’autre côté de
la rivière; le retour était parfois organisé en bateau sur le Lot.
Le viaduc des Masseries, les petits villages de Vers ou Calvi-
gnac, la ville de Cajarc représentent quelques-uns des mille
endroits pittoresques de ce parcours. Au départ de Capdenac,
on trouve les châteaux de Larroque-Toirac et de Montbrun,
où le convoi pouvait s’arrêter le temps d’une visite.
La ligne Cahors – Capdenac,
que l’on parte de l’une ou
l’autre ville, partage les voies de la SNCF (radiale Paris- Tou-
louse à Cahors, jusqu’à la rive sud du Lot, ligne Toulouse-
Figeac à Capdenac, où, là aussi, le Lot est franchi sur un pont
commun, à Capdenac).
L’X 2425 et la RGP X 2709,
en service depuis plusieurs années,
furent épaulés, à partir de 1999, par les X 4511 et 4519.
L’X 4511,
livré à Vaise en janvier1964, fut radié à Longueau
en 1996 après 3,4millions de km. Le 4519 eut un parcours
équivalent, puisqu’il fut livré au même dépôt SNCF, mais en
mars1964, et parcourut, à peu de choses près, le même kilo-
métrage, avant sa radiation, lui aussi à Longueau, en 1998.
Après quatre ans de bons et loyaux services,
et environ
45000km effectués dans la vallée du Lot, l’exploitation de
cette ligne fut malheureusement suspendue en 2004 et n’a
toujours pas repris. Les 2425 et 2709 ont émigré en
Auvergne, rejoignant le Chemin de fer du haut Forez; il y
Les EAD préservés
La préservation d’autorails de la série EAD à des fins touristiques commença en 1999, alors que
ces engins étaient encore largement en service à la SNCF, et elle se poursuit aujourd’hui. Elle
concerne, ou a concerné, à notre connaissance, 13 engins, tous prêtés aux associations par la SNCF.
Ceux qui sont encore en prêt sont en état de marche, et font très majoritairement partie de la série
des 4500. Un quatorzième, de la série 4630, pourrait bien les rejoindre d’ici à quelque temps.
Trains touristiques
PAR PHIL
IPPE GOURGUES
L’X 4519 de l’association
Quercyrail longe
le Lot près de
Saint-Cirq-Lapopie
(août 1999).
Ph. Gourgues
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
94
Trains touristiques
LES EAD PRÉSERVÉS
avait aussi un Picasso, parti lui aussi; les deux X 4500 sont
toujours stationnés à Saint-Géry, et les membres de l’associa-
tion s’occupent toujours de leur entretien contre vents et
marées, outrages du temps ou, pis, vandalisme. Les engins
sont démarrés régulièrement, tant que subsiste quelque
espoir de voir une exploitation touristique redémarrer.
Viaduc 07-Train touristique
de l’Ardèche méridionale
Viaduc 07 est une association
née en 1987, dont le but était
de faire circuler un train touristique en Ardèche, sur l’étoile de
Vogüé, fermée au trafic voyageurs en 1969, et à tout trafic en
1988. La ligne reliant Le Teil à Vogüé fait partie de la Transcé-
venole, qui devait relier la vallée du Rhône au Massif central,
mais ne fut que partiellement réalisée.
Dans un premier temps,
de 1992 à 1995, l’exploitation touris-
tique ne concerna que 6km, de Vogüé àla halte de Montfleury.
Et l’on recommença à voir des autorails (X 3865 de Bordeaux,
X 3989 de Mohon) sur les imposants viaducs de Vogüé. En 1996,
on alla jusqu’à Saint-Jean-le-Centenier, soit un trajet de 14km.
C’est au début de la saison 2006
que Viaduc 07 reçut
l’X 4506 pour remplacer, en partie, les Picassos. Sorti d’usine
en 1963, cet exemplaire fut livré à Vaise; il avait terminé sa
carrière à Longueau, en décembre2005. Il était accouplé à la
remorque XR 8615, datant de 1967.
Puis, en septembre2006,
Viaduc 07 a reçu une RGP moder-
nisée (X 2731), et surtout, l’an dernier, deux X 2800 –ces der-
niers prennent la relève du 4506 en 2009; en plein été, il est
prévu deux allers-retours par jour sauf le samedi; le service
est allégé en avril, mai, juin et septembre. Comme les 2800
conviennent mieux à l’exploitation sur ce genre de ligne
sinueuse, le 4506 est garé et est proposé à d’autres associa-
tions. Certaines seraient intéressées, et on peut espérer le
revoir, sous d’autres cieux.
En 2007, Viaduc 07 et les Amis du chemin de fer teillois
(ACFT) ont fusionné, et le prochain objectif consiste à rouler
jusqu’au Teil, sur la ligne de la rive droite du Rhône, soit sur
30km. Mais c’est une autre histoire, dans laquelle le 4506 sera
supplanté par les 825 ch, sur cette ligne aux nombreux et
remarquables ouvrages d’art.
L’ATTCV: le train touristique du centre Var
Cette association fait circuler
des autorails entre Carnoules
et Brignoles, dans le Var. Elle aussi commença ses opérations
avec un Picasso rouge et crème.
Le premier EAD
est arrivé à Carnoules en 2006. Il s’agit de
l’X 4567, avec la remorque XR 8380. Le 4567 fut livré
en juillet1966 à Vaise, puis affecté à Longueau (1975),
à Marseille (1999), à Nevers (2001), puis de nouveau à Mar-
seille, où il fut radié le 30 mars 2006 après un ultime TER
Marseille-Miramas, et 3,8millions de km parcourus à la
SNCF. Depuis 2007, il assure les trains pour lesquels la capacité
du Picasso est insuffisante, soit très souvent, mais il peut
aussi être vu en jumelage avec le Picasso.
Le deuxième EAD présente la particularité
d’être un engin
modernisé, donc aux faces frontales modifiées: l’X 4590, livré
à la SNCF le 16octobre 1967 à Longueau, fut pensionnaire de
Vaise de mai1969 à avril1975, et revint pour 10 ans à Lon-
gueau avant de gagner Sotteville, en octobre1985. Il fut
modernisé en 1988 pour la région Basse-Normandie, et fut
peint en blanc et bleu. Un rapide passage à Nevers (de juillet à
novembre2002), et ce fut la mutation vers son dernier dépôt,
Marseille, où il a été radié, en août2005, après 3,2millions
Ph. Gourgues
L’X 4500 du Train
touristique de
l’Ardèche méridionale
franchit un petit viaduc
au départ de Vogüé
pour Saint-Jean-le-
Centenier (août2007).
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
95
Garé sur le site de
l’association,
l’un des EAD utilisés
par l’ATTCV, qui
exploite le tronçon
Carnoules – Brignoles,
de la ligne Carnoules –
Gardanne (juillet 2008).
de km. Il est arrivé à Carnoules en juin2006. Il est accouplé à
l’XR 8619. Si la remorque a gardé les aménagements d’origine,
la motrice peut être transformée en salle de spectacle, de
réunion ou de danse, pour un voyage spécial pour groupes.
Le Train du pays cathare et
du Fenouillèdes (TPCF)
Créée en 1992,
cette association avait pour ambition de faire
circuler un train touristique sur la ligne de Rivesaltes à Axat,
ouverte en 1901 et 1904, fermée au trafic voyageurs en 1939
(malgré une reprise d’exploitation due d’abord à la guerre puis,
en 1951, à la fermeture d’une route). Quelques autorails spé-
ciaux l’avaient parcourue ponctuellement, de 1970 à 1988.
Les premières circulations régulières
eurent lieu en 2001, avec
un Picasso. Depuis, le TPCF a reçu quatre EAD. Le 4545, livré à
Vaise en août1965, et qui fit depuis plusieurs allers-retours
entre Marseille et Longueau, termina sa carrière dans le dépôt
phocéen, en 2005, en assurant des TER vers Nîmes, Bessèges,
Alès ou Le Grau-du-Roi. Sa remorque est la XrBD 4601. En 2006
arriva l’X 4607, lui aussi livré d’abord à Lyon-Vaise (juin1970);
il fit la totalité de sa carrière à Longueau, où il fut radié en
décembre2005. En 2008, ils furent rejoints par l’X 4573, dont la
carrière avait débuté en septembre1966, s’était aussi déroulée à
Longueau, où il fut également radié. Enfin, en janvier2009,
arriva l’X 4554, ex-French Rail Cruise. Entré en service en
novembre1965 à Marseille, il partit à Longueau en
septembre1993, puis à Nevers en février1999. En 2000, il fut
aménagé pour des croisières ferroviaires de luxe destinées aux
touristes nord-américains, mais ce projet n’aboutit pas.
Repeints aux couleurs de l’association
(rouge et blanc),
les EAD du TPCF sont utilisés entre Cases-de-Pène et Saint-
Paul- de-Fenouillet ou Axat, aux côtés du Picasso et d’une
rame tractée par une BB 63000.
La trame des circulations est très fournie;
elle s’étend
d’avril à début novembre (en juillet et en août, tous les jours,
sauf certains samedis). Des « trains à thème» et des spéciaux
pour groupes sont aussi mis en route tout au long de l’année.
La ligne suit le fleuve Agly et son affluent le Maury, dans un
paysage vallonné et méditerranéen. C’est une ligne touristique
longue, puisqu’il y a une cinquantaine de kilomètres de Cases-
de-Pène à Axat.
La Transvap, Chemin de fer touristique
de la Sarthe
Cette association sarthoise,
de la région Pays de la Loire,
opère sur la ligne de Connerré à Bonnétable, longue de 17km
et mise à disposition par le conseil général. Les circulations
J.-M. Gnansia
G. Pourageaux
L’X 4573, qui a rejoint
le TPCF en 2008,
est vu ici près de
Cases-de-Pène
(5 avril 2008).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
JUILLET 2009
96
Trains touristiques
LES EAD PRÉSERVÉS
touristiques commencèrent en 1979, à l’aide d’une rame de
voitures tractée par une 030 T. Depuis, divers matériels auto-
rails sont arrivés et ont été mis en exploitation ou en restau-
ration, dont un Picasso, des Billard et Verney…
L’X 4620,
mis à la disposition de l’association par la SNCF,
débuta sa carrière en mars 1969 en Bretagne. En avril 1997,
alors pensionnaire du dépôt de Rennes, il y subit, avec cinq
autres exemplaires de la série, une modernisation légère,
n’impliquant pas la refonte des faces frontales, mais une
remise en peinture aux couleurs de la région: blanc et vert.
Radié en 2007, alors qu’il était toujours dans la même région,
il arriva à la Transvap en février2008, pour circuler entre
Connerré et Bonnétable.
Les trains réguliers circuleront,
cette année, comme précé-
demment, les dimanches et jours fériés en juillet et en août,
avec trois allers-retours chaque jour de circulation. Des
« trains à thème » sont aussi programmés, d’avril à septembre.
Amicale Caen-Flers
Sous l’autre nom de « Vélorail de la Suisse normande »
cette association exploite des vélorails à partir de Pont-Éram-
bourg, sur la ligne Caen – Flers, qui s’embranche sur la ligne
Paris – Granville à Cerisy-Belle-Étoile.
Début mars2009
fut réceptionné l’X 4691, arrivé de Vaise,
où il fut radié après 2,5millions de km parcourus en
35 années de service, puisqu’il fut livré en 1974. Il a gardé les
couleurs rouge et crème typiques.
En 2009, lorsque les divers agréments
seront obtenus, il est
prévu d’effectuer un voyage Cerisy – Pont-Érambourg et un
autre entre Caen et Clécy (soit 40km). Une exploitation
régulière, sur cette ligne, devrait suivre en 2010.
PontAuRail
L’association PontAuRail fut formée en 1995,
dans le but
de faire circuler des trains touristiques entre Pont-Audemer
et Honfleur. Elle utilisa d’abord l’X 2426 après sa radiation à
Limoges. Il y avait des circulations régulières en juillet et août,
de même que des trains spéciaux pour les groupes. Le 4555,
livré à la SNCF en novembre 1965, fut utilisé par cette asso-
ciation à partir de 2004.
Lorsque PontAuRail cessa ses activités,
en 2007, il fut ques-
tion que cet engin soit repris par le CFVE (Chemin de fer
de la vallée de l’Eure, basé à Pacy-sur-Eure). Mais ce projet
n’aboutit pas, et le 4555 prit le chemin de Chalindrey puis,
vraisemblablement, celui de la mise à la ferraille…
Le Train Thur Doller Alsace (TTDA)
Cette association fait circuler
des trains touristiques sur la
ligne Cernay – Sentheim depuis très longtemps, puisque les
premiers voyages eurent lieu en 1976. Mais, dans un autre
cadre, le TTDA a reçu l’X 4395 (seul exemplaire de la série
4300 à être préservé pour l’instant, à notre connaissance). Cet
exemplaire fut livré à Metz en juin1967, puis très vite muté à
Lyon-Vaise, pour une courte période cependant, puisqu’il
vécut des mutations successives et rapprochées: Longueau,
puis Sotteville en 1974, retour à Longueau en 1975, puis
à Metz en 1976… Il fut radié le 30septembre 2007, avec la
remorque XR 8508, après 3,26millions de km parcourus.
Il est stationné à Épinal
et assure des spéciaux sur le réseau
SNCF, avec des destinations comme Strasbourg pour le
marché de Noël, Épernay pour une visite des caves, etc. Il est
destiné à être garé à Burnhaupt, dépôt du train de la Doller,
mais pas à circuler sur la ligne touristique.
CFHF (Chemin de fer du haut Forez)
Cette association fait rouler plusieurs autorails
et matériels
diesels sur une ligne de 37km, entre Estivareilles, dans la Loire
(région Rhône-Alpes) et Sembadel, dans la Haute-Loire (région
Auvergne). À Sembadel, cette ligne continuait jadis vers Darsac,
au sud (localité où elle rejoignait la ligne Le Puy – Saint-
Georges-d’Aurac, toujours exploitée par la SNCF), et vers
La Chaise-Dieu, au nord (ligne de l’Agrivap). Progressant dans un
paysage vallonné, constitué de forêts situées sur les plateaux, elle
offre quelques ouvrages d’art intéressants, dont le viaduc de
Pontempeyrat, entre Craponne-sur-Arzon et Usson-en-Forez.
C’est un lieu idéal
pour les amateurs d’autorails anciens,
puisqu’on y trouve l’X 2709 bimoteur, des X 2800, 2400, 3800,
et, côté locomotives, une BB 63000 et une draisine –tous ces
matériels ont gardé leurs couleurs SNCF. L’association pourrait
obtenir un X 4630 rouge et crème de Vaise, dont le numéro
n’est pas connu à l’heure où ces lignes sont écrites.
Coordonnées des associations
Viaduc 07
, BP 23, 07203 Aubenas Cedex. Tél./fax: 0475370352; E-mail:
contact@viaduc07.fr; site internet: www.viaduc07.com
TPCF
, 26, bd de l’Agly, 66220 Saint-Paul-de-Fenouillet. Tél.: 04 68 200 400;
fax: 09 58 449 773; E-mail: info@tpcf.fr
ATTCV
, mairie de Carnoules, 2, cours Victor-Hugo, 83660 Carnoules. Tél.: 0607980309;
E-mail: attcv@hotmail.fr; site internet: http://attcv.ifrance.com/
Transvap
, la Gare, 72160 Beillé. Tél.: 0243890037; E-mail: contact@transvap.fr;
site internet: http://www.transvap.fr
Quercyrail
, site internet: www.quercyrail.fr.st
Train Thur Doller Alsace
, 1, rue Latouche, BP 90192, 68703 Cernay.
Tél./fax: 0389828848; site internet: www.train-doller.org
Amicale pour la mise en valeur de la voie ferrée Caen – Flers
(et Vélorail de la Suisse
normande), gare de Pont-Érambourg, 61790 Saint-Pierre-du-Regard.
Tél.: 0231693930; fax: 0231697983; site internet: www. rails-suissenormande.fr
PontAuRail
, site internet: http://pontaurail.free.fr/
CFHF
, la Gare, 42380 Estivareilles. Tél.: 0477508203; E-mail: cfhf@wanadoo.fr;
site internet: www.cheminferhautforez.com
Ph. Gourgues
L’X 4395 du TTDA à
Frohmuhl, sur la ligne
Strasbourg –
Sarreguemines, lors
d’un voyage Épinal –
Sarreguemines,
pour les membres
de l’association
(17mai 2008).
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
97
Modélisme
PAR GUY LANDGRAF
ans le domaine du modélisme –et singulièrement du modélisme
ferroviaire –, la famille d’un matériel donné peut être nombreuse,
sans pour autant donner lieu à un grand nombre de reproductions en
miniature. En d’autres termes, et pour rester strictement dans le cadre
de ce hors-série, les autorails X 4300, 4500, 4630 et leurs dérivés X 4750
et X 4900, ainsi que les RAP, ont été globalement nombreux à avoir
circulé sur l’ensemble du réseau SNCF et y ont assuré, pour les plus
anciens, du service pendant une quarantaine d’années, mais ils n’ont pas
connu la gloire en tant que modèles réduits, tant s’en faut! Et pourtant,
on peut dire que ces autorails ont vraiment été «bons à tout faire»,
en dépit de leurs caractéristiques limitées, en puissance, en vitesse et
en confort.
Les «Caravelles», surnom quelque peu ironique,
voire empreint d’un
certain mépris, ont constitué trois séries de base regroupées sous
la désignation de service «EAD» (éléments automoteurs diesels):
les X 4300 et les X 4500 à transmission mécanique, et les X 4630 à
transmission hydraulique. Nous ne reviendrons pas en détail ici sur les
matériels réels, les informations techniques et l’emploi qui en fut fait
ayant été traités dans les pages qui précèdent.
En fait, la différence essentielle entre les deux séries principales
résidait
dans le moteur installé à bord: un Poyaud pour les uns, un Saurer pour
les autres. En ce qui concerne les modèles réduits, seul le diagramme
d’aménagement aurait pu, éventuellement, les départager. Mais en fait,
la seule différence d’aménagement passait pratiquement inaperçue de
l’extérieur. Elle se situait en effet dans les remorques, celles-ci disposant
d’un compartiment de 1
classe plus ou moins spacieux, l’un accueillant
12 voyageurs assis (XR 8300) et l’autre 24 (XR 8500). Et encore, les
remorques avaient été conçues pour être attelées à n’importe laquelle
des deux sortes de motrices; leurs diagrammes en élévation étaient
d’ailleurs identiques. On pouvait donc penser que ces caractéristiques,
allant dans le sens de la simplification, auraient été de nature à encou-
rager les fabricants à reproduire ces engins à meilleur compte. Avec le
recul, on constate qu’il n’en a rien été…
La première reproduction de ces autorails
(X 4308 à moteur Poyaud et
sa remorque XR 8508 à compartiment de 1
classe, normalement
de 24places, mais réduit ici à 12 places) est due à la défunte marque
Hornby acH0. Le modèle, avec sa décoration rouge à toit crème, était
représentatif de l’époque III. Le rendu de l’ensemble, en H0, était par
ailleurs satisfaisant, la gravure étant bien traitée. Le réalisme du modèle
C. Recoura/Doc.
G. Landgraf
Caravelles: de la modestie dans le modélisme
Si les engins appartenant aux différentes séries d’EAD furent nombreux à circuler
sur le réseau SNCF, ils ne furent guère présents en modélisme. Une raison suffisante pour espérer
que les Caravelles poursuivront leur carrière en modèles réduits…
L’X 4517 en N fabriqué
par Transmondia
à la fin des années 90.
L’X 4308 et sa remorque, modèles en HO de chez Hornby, au début des années 60.
était cependant affecté par l’aspect quelque peu pataud de ses faces
frontales, conséquence d’une largeur de caisse légèrement surdimen-
sionnée par rapport à la hauteur. La longueur de chaque caisse était, de
son côté, un peu réduite. Mais c’est une entorse de taille au diagramme
longitudinal qui a surtout porté préjudice au modèle réduit. En effet,
on comptait longitudinalement cinq fenêtres au lieu de six pour le grand
compartiment voyageurs de la motrice, et huit fenêtres pour la
remorque, au lieu de neuf dans la réalité… Avec le recul, on peut penser
que ce parti pris simplificateur (pourtant assez courant à l’époque) a
certainement causé du tort à la marque française en terme de commer-
cialisation, même si ladite marque était la seule, alors, à avoir réalisé un
modèle réduit d’autorail, et de ces autorails tout nouveaux en particulier.
Le modèle a été reproduit avec les vitrages de la cabine de conduite, tant
de l’autorail que de la remorque, de grandes dimensions et encadrés par
des moulures épaisses en aluminium, représentation fidèle au demeu-
rant des extrémités des engins réels à leur sortie d’usine. Rappelons
d’ailleurs que, dans la réalité, l’aspect définitif des vitrages des cabines
de conduite ainsi que le dessin des peintures des extrémités ont été
l’objet d’essais divers avant de trouver enfin leur disposition définitive.
Les organes de roulement du modèle étaient en plastique, les roues y
compris (sauf sur le bogie moteur).
Les bogies étaient représentés avec un cadre rigide
en partie haute,
certes destiné à assurer une tenue correcte en service, mais peu conforme
à la réalité… Le relief de cette «ceinture» était en outre assez quel-
conque. En ce qui concerne le fonctionnement de l’autorail, on peut
considérer objectivement qu’il était bon, surtout pour l’époque.
Tel qu’il était, avec ses imperfections, ce modèle réduit
a eu le mérite
d’exister à un moment où les autorails étaient les parents pauvres dans
le parc des trains miniatures. Et il a finalement disparu avec la firme qui
le fabriquait, au début des années 1970.
Quelques années plus tard, c’est Jouef qui sortit, en H0
également, son
autorail X 4737 attelé à la remorque XR 8734, dont les proportions
étaient harmonieuses et l’aspect particulièrement soigné, malgré une
gravure juste un peu trop «appuyée» à notre goût. La toiture rouge
striée, les dimensions des vitres d’extrémités et l’absence d’encadrement
en aluminium autour de celles-ci sont représentatives des dispositions et
de la décoration finalement adoptées pour tous les engins de la famille,
à quelques exceptions près. La motrice choisie par Jouef faisait partie de
la dernière sous-série à moteur de 330kW, équipée d’une transmission
hydraulique (X 4630 et la suite). La remorque, quant à elle, devait
pouvoir accueillir 24 voyageurs de 1
et 49 de 2
. Équipé du petit moteur
Jouef classique à cinq pôles (disposé dans la partie fourgon et donc peu
visible), l’autorail n’avait qu’une puissance de traction limitée, mais
finalement assez semblable à celle qu’on observait sur l’engin réel… La
remorque était traitée comme l’autorail et pourvue d’un aménagement
intérieur plutôt rudimentaire. La décoration de l’ensemble, assez bien
appliquée, permettait aux amateurs de disposer d’un matériel très repré-
sentatif du parc autorails, à cette époque et même ultérieurement.
Avec l’élément automoteur triple «EAT»
(X 4923/24 et sa remorque
intermédiaire XR 8912), c’est la maturité de la marque Jouef qui s’affirme.
Hélas plus pour bien longtemps, les difficultés financières commençant
à se faire sentir. Composé de deux engins moteurs encadrant une
remorque, cet autorail reprenait les caractéristiques techniques de
l’X 4737. La motorisation était disposée dans la motrice X 4923. À l’autre
extrémité, l’X 4924 était dépourvu de moteur, ce qui ne favorisait
évidemment pas les capacités de traction déjà signalées plus haut pour
l’autorail de base, la composition étant de plus ici en permanence
de trois caisses, contre deux aux X 4300 et 4500. Les deux caisses
d’extrémités étaient identiques entre elles, et différentes de l’X 4737
(une porte d’accès unique côté extrémité 2, contre deux sur l’X 4737).
Et au centre de la composition, la remorque XR 8912 constituait à elle
seule un modèle totalement original, comme dans les compositions
réelles, évidemment. Quant aux teintes des peintures employées, elles
étaient conformes à celles qui étaient utilisées par la SNCF.
Les amateurs ont disposé, avec ces deux autorails
et leurs remorques
assorties, de matériels bien conformes à ceux de l’époque IV, voire de
l’époque V à ses débuts. Et le fabricant avait même pensé aux jumelages
(ou couplages), envisageables pour l’ensemble des matériels de la
famille, en fournissant dans la boîte de l’autorail triple une barre
d’attelage rigide destinée à relier deux compositions entre elles et
permettant ainsi leur circulation conjointe sur un réseau miniature!
Les trois reproductions précitées ont toutes été réalisées en H0,
nous
l’avons vu. Or, actuellement, l’amateur ne dispose plus d’aucun modèle
de ces séries, pourtant les plus nombreuses au parc de la SNCF. Mais cela
ne durera pas, sachant que l’on va trouver incessamment une quatrième
reproduction (un nouvel EAD), toujours en H0. Comme on l’a vu sur le
stand de son distributeur à la foire de Nuremberg, dès l’année dernière,
on peut dire que son aspect général laisse bien augurer de sa future
carrière sous la marque L-S Models. Fabriqué en Chine par «Modern
Gala», comme toutes les productions de la marque, le nouvel autorail
n’a pas encore vraiment démarré sa carrière commerciale, le nombre
d’exemplaires fabriqués n’ayant pas encore permis, semble-t-il, d’honorer
toutes les commandes des amateurs. Et le nouveau catalogue L-S
Models annonce déjà des variantes, réalisées en tirages limités…
Le modèle est ici celui d’un X 4300 avec remorque XR 8300. Gravure et
décoration sont réalisées avec soin. Traité correctement à l’échelle et
équipé d’une motorisation moderne, il devrait normalement être le
bienvenu chez les amateurs de H0 des époques IV et V.
Quant aux amateurs de l’échelle N,
ils n’ont guère pu encore aligner ce
type d’autorail dans leur parc. Seule en effet une série limitée de l’auto-
rail à deux caisses, réalisée de manière artisanale, a jusqu’à présent été
proposée aux modélistes par le magasin parisien «Transmondia», bien
connu des amateurs. Au moment où ces lignes sont écrites, on parle à
nouveau de la sortie, par le même commerçant, d’un modèle en N
semblable à celui qui a déjà été cité. De quoi faire plaisir aux amoureux
de l’échelle 1/160, trop souvent oubliés des fabricants il est vrai. Et l’on
peut aussi espérer que, la fin du matériel réel étant désormais assez
proche, un fabricant sera peut-être encore tenté par la reproduction de
ce modèle d’autorail.
Typiques d’une époque
et ayant si longtemps parcouru presque toutes
les lignes de la SNCF en y assurant des dessertes de tous ordres,
les Caravelles mériteraient bien à présent de poursuivre une carrière
en modèle réduit…
JUILLET 2009
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
98
Modélisme
CARAVELLES: DE LA MODESTIE DANS LE MODÉLISME
G. Landgraf
La maturité pour Jouef: l’EAT X 4923/24 et sa remorque intermédiaire X 8912.